Well into the Conference, the time had come to present reports, and first of these was delivered by the ICRC, in the course of which one can read:
« Le Comité s’est adjoint un assez grand nombre de membres puisque, comme vous pouvez le constater, huit membres nouveaux ont été appelés, dont une dame pour remplacer Mme Frick-Cramer qui, malheureusement, par le fait du transfert de son domicile à l’étranger, n’a pu continuer à suivre nos séances et qui a été nommée membre honoraire. J ’ajoute que le Comité a été heureux de trouver en la personne de Mme Chaponnière quelqu’un qui, par son expérience, ses compétences et, plus que tout le reste, par son haut idéalisme international, était admirablement qualifiée pour prendre place au sein du Comité.[i] »
As always, although not necessarily in International Conferences, Ireland is an issue, as this intervention from the Chair may illustrate – but more importantly, it shows what women could accomplish – and not – at this stage:
« Mesdames et Messieurs, je voudrais faire maintenant une petite diversion avant d’entendre un dernier rapport, car j’ai un devoir à remplir vis-à-vis de deux dames qui se sont adressées à moi et je ne crois pas qu’il soit possible de répondre à leur désir. Je dois vous faire savoir que deux dames, non pas de l’Etat libre irlandais, mais de la République irlandaise, sont venues, recommandées par des dames françaises que j’ai l’honneur de connaître, me demander l’autorisation de pouvoir parler, devant la Conférence de la Croix-Rouge, de la situation malheureuse dans laquelle se trouvent les prisonniers, les blessés et les malades en Irlande.
J ’ai fait comprendre à ces dames que la Conférence de la Croix-Rouge avait un programme parfaitement précis, qu’elle est composée de représentants des Sociétés nationales de Croix-Rouges, de représentants de gouvernements et, quelque sympathie que je puisse avoir personnellement pour les blessés et les malades et sans me préoccuper de considérations politiques, je ne pouvais pas leur donner accès à la Conférence pour leur fournir l’occasion de prendre la parole.
Ces dames m’ont écrit de nouveau ce matin une lettre disant qu’elles regrettent l’absence de M. P. Bicknell qui aurait été spécialement chargé par elles de défendre leur cause et de revendiquer le droit de la faire entendre ici.
J ’avais cependant répondu personnellement à ces dames que nous avons une Commission qui s’occupe des civils, et que si le président de cette Commission voulait les entendre à titre documentaire au sein de la Commission, je n’y faisais personnellement aucune objection et que je pensais qu’elles pouvaient donner là des renseignements qui certainement pourraient être utiles.
Je transmets donc cette indication au président de la Commission qui s’occupe des civils.
Je dois ajouter, ce que vous savez d’ailleurs tous, que le Comité international a envoyé une délégation en Irlande, délégation qui a fait, avec la pleine autorisation du gouvernement de l’Etat libre d’Irlande et de M. Fitzgerald, une enquête approfondie dans les prisons et dans les hôpitaux, où elle a pu se rendre compte de la véritable situation, y faire des observations et recueillir des renseignements sur place. Cette enquête n’a peut-être pas beaucoup plu aux délégués de la République irlandaise qui n’admettent pas que ce qui se fait dans l’Etat libre soit connu. Mais nous ne pouvons pas intervenir dans les questions politiques. Il y a un gouvernement établi qui nous a permis de faire une enquête et nous la faisons de la manière la plus impartiale et la plus objective possible.
C’est dans ce sens que j’ai répondu à cés dames, ajoutant que je pensais que le Comité international avait fait son devoir en cherchant à se rendre exactement compte de la situation par l’envoi de délégués en Irlande. Si l’occasion se présente d’envoyer une nouvelle délégation, nous le ferons, car ce que nous désirons avant tout, c’est de porter secours à tous les malades, blessés, prisonniers, et nous ne nous préoccupons jamais des causes politiques qui peuvent avoir amené leur incarcération. Nous avons un devoir d’humanité à remplir, nous cherchons à le remplir partout où il est possible.
Je tenais à vous dire ceci, Mesdames et Messieurs, parce que si vous êtes sollicités par ces deux dames irlandaises qui sont en ce moment à Genève, je vous prie de leur expliquer pourquoi il n’est pas de la — 106 — compétence d’une Conférence de la Croix-Rouge de recevoir dans ses assemblées des dames qui n’appartiennent pas à une Croix-Rouge, car il n’y a pas de Croix-Rouge irlandaise. Nous avons fait tous nos efforts pour provoquer la création d’une Croix-Rouge irlandaise, la question est à l’étude, mais pour le moment, il n’y en n’a pas. Par conséquent, ces deux dames, qui sont certainement des personnes intéressantes, représentent des intérêts étrangers au programme même de la Conférence.
Je vous demande pardon, Mesdames et Messieurs, d’avoir fait cette communication, mais je tenais à ce que vous fussiez informés. [ii]»
A little later, M. Athanassaki (Grèce), took the floor to speak about the Hellenic Red Cross, who spoke on several issue, including that of prisoners and visits to these:
« La Croix-Rouge a nommé une commission de dames, aussi bien à Athènes qu’en province, lesquelles visitaient les prisonniers dans les camps et hôpitaux, et nous en référaient s’il y avait quelque chose à réformer. De plus, nous avons envoyé un délégué à Constantinople pour mieux nous entendre avec le Croissant-Rouge, avec lequel nous avons du reste entretenu d’excellents rapports [iii]»
The Colombian Red Cross, like other National Societies, had information to share about their own organisation, and included this, in the context of its many activities:
« Dirigée par un comité d’une haute compétence et d’une activité inlassable, appuyée par les autorités civiles, ecclésiastiques et militaires, ainsi que par quelques entreprises et sociétés, aidée — permettez-moi de le souligner — avec une efficacité particulière par les nombreuses dames qui en font partie, elle a pu, pendant la courte période de son existence officielle, réalisee des œuvres qui lui ont mérité l’estime et la reconnaissance du pays. [iv]»
The French Red Cross, too, contributed, and included this little paragraph:
« Ceci dit, je voudrais en revenir au sujet qui nous occupe. La Croix-Rouge française a comme trait caractéristique d’être composée de trois sociétés distinctes et autonomes : la Société de secours aux blessés militaires, l’Association des dames françaises et l’Union des femmes de France. Mais si ces trois Sociétés sont distinctes, autonomes de par leurs statuts et complètement différentes les unes des autres, ces Sociétés ont trois têtes qui, si je puis dire, sont sous le même bonnet : le Comité central de la Croix-Rouge française. [v]»
As all Conferences, this had an end – even if it may not have felt like that to those attending. At the closure, the Chair spoke at length, and included the following:
« S’il m’est permis de résumer en quelques mots les
impressions que je ressens à la fin de cette Conférence, je vous dirai combien
j’ai été frappé de la cordialité, de la tenue, de la bienveillance qui ont
régné pendant toutes nos discussions. Et je voudrais en
attribuer le mérite pour une bonne part à la présence des dames que nous avons
le très grand privilège de compter parmi nous, qui ont bien voulu prendre la
parole et nous ont prouvé combien elles s’intéressaient à toutes ces questions,
combien avec leur cœur elles savaient faire valoir tout ce qu’il y a de beau et
de grand dans l’œuvre de la Croix-Rouge, comment elles étaient les premières à
s’inspirer de ces grands principes de charité qui nous dirigent et nous
dominent. Vous avez entendu leurs rapports et
vous savez avec quel talent ces dames ont participé à nos travaux. Je tenais à le leur dire personnellement, parce que j’ai la
conviction que plus les dames voudront s’associer à des travaux de cette nature
— je ne dis pas à des travaux politiques mais à des travaux de cette nature— et
plus elles contribueront à faire progresser l’œuvre de la charité dans le
monde. (Applaudissements.) [vi]»
[i] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 90, P 104/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf
[ii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; PP 106-107, PP 120-121/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf
[iii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 123 ; P 137/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf
[iv] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 125 ; P 139/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf
[v] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 171 ; P 185/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf
[vi] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 193 ; P 207/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf