One of the items placed before the Conference, in this case by the French Society, was explicitly concerned with women:
« VIo GROUPE.
Rapport présenté au nom de la Société Française de secours aux Blessés Militaires des armées de terre et de mer par M. le Dr. Cazin.
Question : „De la meilleure méthode d’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre, le rôle d’infirmières volontaires” [i]».
A short few paragraphs in a report from the German Red Cross – “L’activité de la Croix-Rouge allemande en temps de paix » delivered by Dr Pannwitz from Berlin says more about the spirit of the times than about the role of women, but does suggest that they play some part in running the Societies, even if that part is derivative of the position of their husbands’, but also says something about the importance of the corresponding Societies of women:
« Sous la bannière de la Croix-Rouge, il existe aujourd’hui, en Allemagne, des Associations d ’hommes et de femmes, indépendantes l’une de l’autre, mais unies dans un but commun, formant dans chaque Etat de l’Empire une Association générale régionale, divisée, suivant son importance, en différentes sections, et, à la tête de toutes ces Associations, un Comité Central, qui est en relations permanentes avec l’administration de l’armée, en vue de l’activité proprement dite des Sociétés, c’est-à-dire, en vue de l’assistance à prêter, en temps de guerre, au service sanitaire de l’armée. [ii]»
« De même que, dans chaque Etat de l’Empire, le souverain et la souveraine sont à la tête de l’Association générale du pays, au titre de protecteur et de protectrice, de même, du moins dans la majorité des cas, les premiers fonctionnaires des circonscriptions administratives sont à la tête des Sociétés, grandes ou petites, qui se sont formées dans ces circonscriptions, pendant que les épouses de ces fonctionnaires ou des dames jouissant d ’une autorité et d ’une considération égales président les Sociétés féminines correspondantes. Cette union personnelle si heureuse a été assurée dans le cours des années. Elle est tout particulièrement faite pour entretenir dans la nation des sentiments patriotiques et faire jeter à l’idée de la Croix-Rouge des racines de plus en plus profondes dans le cœur des princes et du peuple. [iii] »
The same report, a little later, tells of the training of Red Cross Sisters:
«Dans l’intention de les préparer encore mieux et d ’après un plan plus suivi aux différentes activités de la Croix-Rouge en temps de paix et de guerre, on a exprimé récemment l’idée de créer une école de sœurs supérieures (Oberinnen-Schule). Les œuvres des dames de la Croix-Rouge (Frauenvereine vom Rothen Kreuz) ont organisé, en outre, des cours théoriques et pratiques, où des infirmières volontaires reçoivent l’instruction nécessaire qui les rend capables d’entrer immédiatement en service dans un des hôpitaux de la Croix-Rouge. De plus, on forme un nombre aussi grand que possible d ’aides-infirmières, auxquelles on enseigne, du moins théoriquement, les principes de l’hygiène et du traitement des malades et qui, en cas de guerre, n’auront qu’à acquérir la pratique du service dans les salles mêmes de l’hôpital.
Dès aujourd’hui la Croix-Rouge dispose ainsi d’un nombre considérable de sœurs infirmières pour les cas de guerre et d’aides-infirmières formées théoriquement. Quant au personnel masculin de cette catégorie, son instruction est assurée par une Association spéciale de la Croix-Rouge, la société des infirmiers volontaires, qui choisit parmi les étudiants et dans la bourgeoisie les personnes aptes au service sanitaire et leur donne un enseignement à la fois théorique et pratique, auquel un décret récent du ministre de l’instruction publique. [iv] »
The next mention of women is also in the context of personnel:
« Enfin, la troisième catégorie, le personnel des dépôts et de l’administration du matériel sanitaire est recruté principalement, par les Sociétés d’hommes, dans les grandes villes et parmi les personnes qui ont reçu une instruction commerciale. On le prépare pour le service de l’économie des hôpitaux d’après la méthode employée pour la première et la seconde catégorie, en tenant compte, sans cesse, des nécessités du service administratif du matériel sanitaire.
Quant au personnel inférieur des hôpitaux, les œuvres des dames de la Croix Rouge occupent dans leurs nombreux établissements un certain nombre de cuisinières disponibles en cas de besoin. D ’un autre côté, le service de l’alimentation des hôpitaux actuels est organisé de manière à pouvoir répondre, le cas échéant, aux exigences de l’état de guerre. Le nombre des sœurs infirmières, y compris les diaconesses et les sœurs de charité au service de la Croix-Rouge, se monte à environ trois mille personnes. Celui des infirmiers garde-malades ayant reçu une instruction théorique et pratique atteint à peu près le même chiffre, auquel il faut ajouter encore une réserve de 4,000 hommes qui n ’ont pas encore achevé le cours d ’instruction pratique. Le total des porteurs des colonnes sanitaires est sujet à des fluctuations variées et s’élève peut-être à une moyenne de 20,000 hommes. [v]»
This section of the report ends with a numerical summary of the organisation of the Red Cross in Prussia:
« A cette courte énumération des ressources en personnel préparé au service sanitaire volontaire en cas de guerre, nous nous permettons d ’ajouter encore les données suivantes : un organe de la Croix-Rouge existe presque dans chaque ville, parfois même dans les localités de moindre importance. Dans le royaume de Prusse à lui seul il y a en tout 46g Sociétés d ’hommes, 782 colonnes sanitaires, 42 Associations, 910 œuvres de dames, ces dernières comprenant à elles seules 197,847 membres. [vi]»
The report from the German Red Cross also has a section on their provision of first aid in case of accidents, including ambulances, and notes the involvement of women both in organising these activities and in staffing them:
« Notamment à Berlin on a établi une entente aussi large que possible entre les 20 ambulances urbaines, les colonnes sanitaires et les œuvres des dames de la Croix-Rouge. Ce sont elles qui organisent le service sanitaire à toutes les occasions de grands rassemblements dans la capitale de l’Empire, et les membres de la Croix-Rouge qui participent à ce service obtiennent de la police des droits étendus. Les ambulances urbaines donnent, en même temps, à la Croix-Rouge l’occasion bienvenue d’une instruction pratique pour ses garde-malades hommes ou femmes, les hôpitaux n’en n ’offrant pas toujours la possibilité dans la mesure nécessaire. [vii]»
Women – or, rather, œuvres de dames – are mentioned several times on the following pages without offering much information that throws additional light on the role they played, but a somewhat more specific reference comes in a section with the headline “Hygiene infantile”:
« Un grand nombre d’œuvres de dames entretiennent des crèches qui reçoivent les enfants pour le courant de la journée et contre une faible rétribution, afin que les parents puissent aller tranquillement à leurs occupations. C ’est dans la crèche que commence l’éducation des enfants et fort souvent aussi celle de la famille, pour tout ce qui touche à la prôpreté et à l’hygiène du corps, aux questions de l’alimentation et des vêtements. [viii]»
And a little after this but in the same section:
« L’œuvre des dames prend également une part considérable aux soins à donner aux enfants pauvres, spécialement au contrôle des enfants mis en nourrice ou dont l’éducation est confiée à des familles étrangères. [ix]»
A section about « Autres institutions de prévoyance » has a couple of paragraphs which confirm the role of women in wider society, but also contains a brief reference that is a little more forward-looking:
« L ’œuvre des dames prend, en outre, une part importante aux efforts faits de nos jours pour rendre la femme de plus en plus capable de gagner sa vie et pour instruire les jeunes filles dans l’économie domestique. Elle a accordé, dans son programme, une large place à des cours et à des leçons où l’on enseigne aux femmes l’économie domestique, la préparation des aliments, la couture et le raccommodage, la broderie artistique, la comptabilité et la tenue des livres. Sous ce rapport, il faut citer notamment les institutions modèles de l’œuvre des dames badoises, dont la protectrice la Grande-Duchesse Louise, l’illustre et digne fille de feu Sa Majesté l’Impératrice Augusta, a consacré sa vie et ses forces au développement de l’idée de la Croix-Rouge en temps de paix[x]»
As foreseen, the French Red Cross[xi] delivered a report on « De la meilleure méthode d’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires ». The report was presented by a M. le Docteur Cázin, Membre du Conseil Central and, interestingly, concludes with a proposal for a decision to be placed before the Conference:
« Une des questions qui, dès l’origine, ont le plus vivement préoccupé les Sociétés de la Croix-Rouge, est celle de la préparation, en temps de paix, du personnel hospitalier destiné à constituer, en temps de guerre, les diverses formations sanitaires. Le pro blème s’est compliqué à mesure que les Etats adoptaient le système du service obligatoire et retenaient, pour les services militaires, tous les hommes valides jusqu’à 45 ans. Les esprits qui se vouaient à la recherche des solutions eurent bientôt compris tout le parti qu’on pourrait tirer du dévouement des femmes et de leurs aptitudes naturelles pour le soin des malades. Aussi est-ce de ce côté que se portèrent les études les plus suivies et les efforts les plus soutenus.
Le rôle des femmes, dans l’assistance militaire, fut alors envisagé sous deux aspects, suivant qu’elles font, du soin des malades, leur carrière définitive ou le charitable emploi de leurs loisirs. Les premières, garde-malades professionnelles, membres des communautés religieuses hospitalières, dont la vie se passe dans les hôpitaux permanents, y acquièrent l’expérience et l’instruction nécessaires, mais elles sont peu nombreuses relativement, et seront insuffisantes en temps de guerre. Elles devront donc être suppléées par les secondes : celles-ci, femmes du monde et de conditions variées, religieuses appartenant aux ordres qui se consacrent à l’enseignement et à la visite des pauvres, ne peuvent être préparées que par un enseignement approprié à leur genre de vie.
C’est cet enseignement, à la fois théorique et pratique, que visait la IIIme Conférence internationale quand, sur la proposition de M. le docteur Riant, elle votait, en 1884, la résolution suivante :
„La IIIme Conférence recommande aux Sociétés de secours le développement ou la „création, dès le temps de paix, de l’enseignement des dames qui pourraient être chargées de la surveillance des ambulances locales et des hôpitaux sédentaires de la Croix- „Rouge, enseignement destiné à leur permettre de seconder efficacement les médecins „et les chirurgiens par l’exécution intelligente des prescriptions concernant l’hygiène „des salles et le traitement des malades”.
L ’appel fut entendu et toutes les Sociétés rivalisèrent de zèle pour atteindre le but montré à leur effort charitable. Celles qui disposaient de ressources suffisantes fondèrent des hôpitaux ne relevant que d ’elles, et qui devinrent les meilleures des écoles pour la formation, non seulement des infirmières professionnelles, mais aussi des infirmières volontaires. Telles sont les remarquables fondations de la Croix-Rouge russe, et certaines créations de la Croix-Rouge allemande. Les Sociétés moins bien dotées, et ce sont les plus nombreuses, doivent se contenter de créer des cours, des conférences, complétés par des stages dans certains hôpitaux, par des études pratiques dans des dispensaires, sanctionnées pâr des examens, aboutissant à la délivrance de diplômes du prem ier ou du second degré.
Je n ’ai pas l’intention d ’insister sur des méthodes qui sont connues, appliquées et ont déjà donné des résultats appréciés. Mais je crois devoir m ’étendre sur une forme d’enseignement peu pratiquée jusqu’ici, dont la Société française de secours aux Blessés Militaires a pris l’initiative et qu’elle croit pouvoir recommander, comme la plus efficace et la moins onéreuse, à toutes les Sociétés auxquelles leurs ressources ne permettent pas la création de véritables hôpitaux. Je veux parler du Dispensaire, c’est-à-dire de l’établissement ouvert gratuitement, à certains jours et à certaines heures, aux blessés et malades civils, qui viennent s’y faire panser , opérer, y recevoir des consultations et des remèdes: en principe, aucun malade n’y est hospitalisé; pourtant il peut posséder quelques lits où sont exceptionnellement traités pendant quelques jours les m alades trop sérieusement atteints pour pouvoir rentrer chez eux, notamment ceux qui ont subi une grave opération, nécessitant un repos absolu et des soins spéciaux.
Un établissement de ce genre a été fondé dans un des faubourgs populeux de Paris, à Plaisance, par la Société française de secours aux Blessés Militaires, sous la présidence de M. le Général Davout Duc d ’Auerstaedt, et ouvert le Ier mai 1899, sous la dénomination de Dispensaire-Ecole de Dames Infirmières. Chaque jo u r des dames ou des religieuses y viennent, suivant un ordre déterminé et sous une règle strictement observée, se former aux pansements les plus délicats, à la pratique des méthodes antiseptiques, acquérir les notions et l’expérience nécessaires pour assister le chirurgien dans les opérations de toute nature, même les plus compliquées. Elles ont préalablement suivi les cours, consultations, exercices techniques organisés par le personnel enseignant de la Société. Au Dispensaire elles sont placées sous la direction des médecins et chirurgiens, assistés de dam es Monitrices, choisies parmi les plus anciennes et les plus expérim entées des dames diplômées.
C’est ainsi que dans l’espace de trois années, plus de 40,000 pansements ont été effectués, pour le plus grand soulagement de la misère dans un quartier populeux, et pour la meilleure instruction des dames et religieuses appartenant à la Société. Un double bienfait a été ainsi accompli et c’est pour l’exercice de la charité, sous sa forme la plus méritoire et la plus efficace que nos dames infirmières se seront préparées aux grands devoirs patriotiques qu’elles aspirent à remplir.
L’exemple donné à Paris a été suivi rapidement par un certain nombre des comités de province de la Société, et le succès des Dispensaires-Ecoles à bientôt dépassé nos espérances.
Le nombre de ces établissements s’accroît chaque année, et bientôt ils nous fourniront, pour nos formations sanitaires du temps de guerre, des cadres d’infirmières et de surveillantes tels que le meilleur zèle et les dévouements les plus admirables, eussent été impuissants à donner, aujourd’hui surtout que les exigences de l’hygiène et de la chirurgie modernes ne permettent plus d ’improviser en quelques jours une infirmière apte à rendre des services véritables.
Au Dispensaire, en “effet, nos dames-infirmières ne s’exercent pas seulement à donner aux malades et aux blessés les premiers soins que leur état réclame et à exécuter de nombreux pansements en tout semblables à ceux qu’elles auraient à faire en temps de guerre, elles sont, en outre, exercées à pratiquer elles-mêmes les diverses opérations de stérilisation des instruments et des objets de pansements, ainsi que la préparation des solutions antiseptiques et des médicaments les plus usuels. Elles assistent aux consultations et aux opérations et sont admises, après un stage suffisant, à servir d ’aides aux chirurgiens et aux médecins.
La durée du stage est réglée de manière à permettre de préparer, chaque année, un certain nom bre de séries de dames-infirmières. Les conditions d’admission à l’un et l’autre stage sont déterminées. Des diplômes — il y en a de deux degrés — sont délivrés après examen. En cas de guerre, nos chefs de service, sur le vu de ces diplômes, pourront placer les dames qui en seront pourvues au rang qu’elles devront occuper (surveillante-chef, ou simple infirmière dans le service d ’une formation sanitaire).
Deux cents diplômes ont ainsi été délivrés depuis trois ans. Ainsi conçu, le mode d ’instruction pratique des dames-infirmières dans les Dispensaires-Ecoles nous paraît réaliser un certain nombre d’avantages sur lesquels nous devons insister avant de discuter les objections qui peuvent résulter de la comparaison avec l’instruction à L’hôpital. Ce n ’est pas d’ailleurs que nous ayons l’intention d ’établir un parallèle entre le Dispensaire et l’hôpital, au point de vue de l’éducation des infirmières. L’un et l’autre, à notre avis, ont un but différent, ainsi que nous l’avons déjà indiqué en commençant, ainsi que nous allons le préciser. Il est certain que l’hôpital peut seul donner de véritables garde-malades, rompues à la pratique du service diurne et nocturne des salles de fiévreux et de blessés, et il ne faut pas oublier, à ce point de vue, que dans toutes les guerres modernes, les statistiques ont montré que le nombre des malades était toujours de beaucoup supérieur à celui des blessés, et que la mortalité par maladie l’em portait de beaucoup sur le nom bre des morts par blessures de guerre. L ’enseignement, tel qu’il peut être donné au Dispensaire, ne fournira donc pas de garde-malades proprement dites. Mais, à défaut de garde-malades, ou de religieuses hospitalières dont le nombre, en cas de guerre, sera notoirement au dessous des besoins, il fournira des infirmières suffisamment instruites, parfaitement en état de faire des pansements et de rendre aux médecins les services qu’ils sont en droit d ’attendre d ’elles. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que, là où cela sera possible, le Dispensaire pourra être associé à un hôpital, où les dames-infirmières seront autorisées à faire un stage, soit dans les services de médecine, soit dans les services de chirurgie, et où elles pourront compléter leur instruction. Mais les points où cette association est réalisable sont peu nombreux : ou l’hôpital manque, ou il ne peut être spécialement affecté à l’enseignement des dames infirmières. Ainsi que nous avons pu le constater nous-mêmes dans le service de la clinique chirurgicale de l’Hôtel-Dieu, le nombre de pansements qui peuvent être faits dans les hôpitaux publics par les dames-infirmières reste toujours extrêmement restreint, en raison même des exigences prépondérantes de l’enseignement dû aux étudiants en médecine.
A ce point de vue, la nécessité d’un établissement spécialement affecté aux dames- 9 3 infirmières, si modeste qu’il soit, nous paraît complètement démontre. Les hôpitaux de la Croix-Rouge que possèdent la Russie et l’Allemagne réalisent évidemment, au point de vue de la perfection de l’enseignement, l’idéal souhaité par tous. Mais, si une semblable organisation peut être réalisable dans les grands centres, elle ne saurait l’être sur tous les points du territoire, partout où sont préparés les hôpitaux auxiliaires du territoire du temps de guerre. S u r tous ces points, au contraire, des Dispensaires Ecoles peuvent être installés : les dépenses relativement faibles que nécessitent la création et le fonctionnement de ces établissements, lorsque Les malades n ’y sont pas hospitalisés, permettent de les multiplier, sans que la question budgétaire puisse être un empêchement absolu. D ’autre part, les statuts des sociétés de secours aux blessés militaires peuvent constituer un obstacle à la réalisation de l’Hôpital-Ecole, alors que les dépenses beaucoup moindres nécessitées par l’installation d’un Dispensaire permettent toujours le fonctionnement d’une école de pansements, qui sera un complément précieux de l’enseignement théorique.
Il convient d’ajouter, d’ailleurs, que, malgré leur zèle et leur dévouement, nos dames-infirmières ne sauraient, en temps de paix, consacrer à leur instruction tout le temps que nécessite l’éducation d ’une garde-malade professionnelle; tous ceux qui se sont occupés de cette question si importante de l’enseignement pratique des infirmières garde-malades sont d’accord pour affirmer que celles-ci doivent vivre dans l’hôpital pour réaliser dans la perfection l’apprentissage de leur art. C ’est reconnaître implicitement que l’hôpital ne peut donner tous ses effets que si les élèves acceptent d’y séjourner et d ’apprendre ainsi tous les détails du service de jour et de nuit.
A défaut d ’une organisation spéciale, dans nos hôpitaux, d ’un enseignement pratique pour les infirmières garde-malades, qui puisse se concilier avec les exigences actuelles concernant à la fois les malades et les étudiants, il nous semble que l’innovation des Dispensaires-Ecoles de pansements comble une lacune importante. Si nous avons voulu attirer l’attention sur cette innovation, ce n ’est pas seulement pour faire connaître les résultats obtenus dans le Dispensaire-Ecole de Paris et dans ceux que la Société a organisés en province, mais aussi et surtout pour recueillir les précieuses communications de ceux qui, en dehors de notre pays, se sont consacrés avec tant de zèle à l’enseignement des infirmières garde-malades. Autorisés par une expérience déjà longue, ils pourraient donner au vœu formulé en 1884 une précision plus grande, en indiquant le mode d ’enseignement pratique des dames-infirmières qui dans chaque nation, et dans les conditions spéciales où la Croix-Rouge est appelée à fonctionner, leur paraît avoir présenté les plus grands avantages, à la fois au point de vue de l’efficacité des résultats et de la facilité d’exécution, permettant de multiplier cet enseignement sur toute l’étendue du territoire d’un pays.
Si, comme nous l’espérons, nous avons réussi à convaincre la Conférence, nous lui proposerons d’adopter la résolution suivante :
„La Vlle Conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d’Infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier”.[xii]»
A report from the Austrian Red Cross sets out some facts about their organisation; perhaps notably most for the unconscious way in which the women’s presence is just recounted along with everybody else and without comment:
« La Société autrichienne de la Croix-Rouge consiste :
de la Direction Centrale de la ligne de toutes les Associations provinciales comme Comité Central;
de la Société autrichienne patriotique d ’assistance, qui est en même temps la Société d’assistance provinciale et des dames pour la Basse-Autriche;
des différentes Associations d’assistance provinciales et des dames dans les autres provinces de l’Empire,
et des sociétés filiales de ces Associations de province. Il existe actuellement :
8 sociétés d’assistance provinciales et des dames (combinées),
8 sociétés d ’assistance provinciales (de messieurs),
7 sociétés d ’assistance de dames et
442 sociétés filiales.
Le nombre des membres est en ce moment de 52,580. [xiii] »
In a similar spirit, the report says that women form a natural part of th preparations for armed conflict taking place in the countryside:
« Les mesures préparatoires pour le cas de guerre à l’égard de l’armée en campagne sont de la compétence de la Direction de la ligue des Associations, tandis que les Sociétés provinciales et des dames se chargent des établissements sanitaires dans l’intérieur du pays. [xiv] »
The tasks involved were not trivial, on the contrary, as the Austrian report conveys:
« Dans l’intérieur du pays il y a pour abriter les blessés et les malades :
175 hôpitaux de réserve des Associations et d ’autre provenance,
50 maisons de santé pour les convalescents et
3317 maisons privées, dans lesquelles 2820 officiers et 10191 soldats peuvent être abrités et soignés. Les préparatifs nécessaires pour l’érection et la mise en activité de ces établissements sont exécutés par les Associations provinciales et des dames.[xv]»
Moreover, associated with the other tasks:
« Un bureau central de renseignements (Central-Nachweise-Bureau) sera établi de concert avec la Société de la Croix-Rouge hongroise ; il rassemble les nouvelles qui lui parviennent de l’armée en campagne et des établissements sanitaires de l’intérieur du pays concernant les blessés et malades, il rédige ces notices et les met à la disposition du bureau d ’informations (Auskunfts-Bureau). Celui-ci donne aux questions du public, qui lui sont faites, toutes les explications possibles. Un pareil bureau d ’informations sera établi aussi à Budapest. Une collection modèle explique la qualité des divers objets d’équipement sanitaire et ses prix jusqu’à présent valables. Elle sert pour informer à cet égard les fournisseurs, les membres des commissions du contrôle et le public qui désire y contribuer en cas de guerre. Des pareilles collections modèles sont aussi établies par les associations d ’assistance provinciales et des dames et assurent autant que possible l’uniformité et l’utilité de l’équipement des établissements sanitaires. [xvi]»
Several other references provide additional detail about the role of women and their associations in this context.
The ICRC, too, submitted a report – covering the decade 1892 – 1902, the first section of which has the heading « Institutions de la Croix -Rouge », which is worthwhile reading in and of itself: how the Movement appeared to them in this Federation-free Arcadia and allowed the institution to have, as its first subsection, « A. Développement du réseau des Sociétés nationales. »
There is mention of several new National Societies, but one is of particular interest in the current context:
« 2. — La Société uruguayenne ne prit naissance qu’en 1897, sous le nom de „Croix-Rouge des Dames chrétiennes”, mais elle attendit d’avoir déployé une grande activité pendant la guerre civile de la Bande Orientale, pour solliciter sa reconnaissance. La Comité International n’estima pas pouvoir faire droit à cette requête sans y mettre certaines conditions dont la principale fut que le Gouvernement de l’Uruguay accédât préalablement à la Convention de Genève. Il réclama en outre de la nouvelle Société qu’elle admit dans son sein des hommes, aussi bien que des femmes, qu’elle y fit une place aux nonchrétiens et prit le nom de Société uruguayenne de la Croix-Rouge. Le Comité Central de Montevideo se conforma à tous ces désirs et, le 15 juin 1900, sa situation se trouva régularisée. [xvii]»
The Russian Red Cross submitted a report on the subject of « Aperçu des résultats de l’assistance prêtée par la Société de la Croix-Rouge de Russie pendant les guerres ayant éclaté depuis la dernière Conférence de Vienne, en 1897. »
Dr Pannwitz of Germany took the floor to say something of the German Red Cross’s activities in peacetime – noting that it was only in 1897 that the International Conference had confirmed the legitimacy of such. In that context Dr Pannwitz described the organisation of the German Red Cross:
« Sous la bannière de la Croix-Rouge il existe aujourd’hui en Allemagne des Associations d’hommes et de femmes, indépendantes l’une de l’autre, mais unies dans un but commun, formant dans chaque Etat de l’Empire une Association générale régionale, divisée suivant son importance en différentes sections, et à la tête de toutes ces Associations le Comité Central, qui est en relations permanentes avec l’administration de l’armée. On peut dire, que c’est presque dans chaque ville, même aux lieux de moindre importance, qu’existe un organe, une Société plus ou moins grande de la Croix-Rouge. Dans le royaume de Prusse à lui seul il y a en tout 469 Sociétés d ’hommes, 782 Colonnes sanitaires, 42 Associations d’infirmiers volontaires, 1069 œuvres de dames de la Croix Rouge, les dernières comprenant à elles seules presque 200,000 membres. En tout, le nombre des Sociétés de la Croix-Rouge allemande se monte à environ quatre mille. [xviii]»
A rather long report has these words towards the end:
« Je suis obligé de passer les détails. II me faut seulement ajouter, que dans nos travaux sociaux ce sont les dames de la Croix-Rouge qui sont en premier lieu destinées à atteindre le but.
Il s’agit de l’intérieur des familles atteintes des misères de la vie sociale. C’est ici que la femme a son domaine. En poursuivant les voies de charité ce sont les dames de la Croix-Rouge qui ont reconnu la nécessité d’une bonne éducation de la femme comme ménagère et mère de famille. De ce point de vue elles ont établi des crèches pour décharger les mères-ouvrières pendant la journée, des écoles de ménage pour préparer les jeunes filles pour leurs devoirs de ménagère, des colonies agricoles, des jardins pour les ouvriers, des cuisines pour les pauvres, etc., etc.[xix]»
Dr Cazin, thauthor of the French report on « De la meilleure méthode d ’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre, le rôle d ’infirmières volontaires ». He spoke at (tedious, no doubt) length :
« Je n’abuserai pas de votre patience en vous donnant lecture du rapport que vous avez tous entre les mains ; je me bornerai à insister sur quelques-unes des idées qui ont servi de base à ce rapport dans lequel, ainsi que le titre vous l’indique, je me suis occupé exclusivement de l’éducation à donner aux dames du monde pour le temps de guerre.
En effet, dans ces questions d’infirmières destinées à donner leurs soins aux blessés, nous sommes tous d ’accord, je le crois, sur la nécessité qu’il y a de distinguer d ’une part les infirmières de métier, les sœurs de charité appelées à donner toute leur vie leurs soins aux malades ou aux blessés, et d’autre part ce que l’on peut appeler les infirmières volontaires, c’est-à-dire les femmes du monde qui veulent bien, en temps de guerre, et, dans une certaine mesure, en temps de paix, donner également leurs soins aux malades et aux blessés.
Or, en ce qui concerne l’éducation que l’on doit donner aux unes et aux autres, je crois que là encore on peut établir une certaine distinction. Si en effet, pour instruire suffisamment les sœurs de charité, dont nous admirons tant les travaux dans les communautés et les hôpitaux construits en Russie, en Allemagne et en Angleterre, il est nécessaire qu’elles aient une éducation qu’elles ne trouveront jamais qu’à l’hôpital — car c’est seulement à l’hôpital, en effet, que, en contact permanent soit avec des blessés, soit avec des malades, elles acquièrent cette instruction solide qui leur permet de faire ce que nous leur voyons accomplir tous les jours dans les services de chirurgie et de médecine — pour ce qui est de ce rôle plus modeste auquel se destinent les femmes du monde qui veulent en temps de guerre soigner les blessés, il est évident que nous ne saurions songer à leur donner cette éducation de l’hôpital qui exige pour ainsi dire l’internat.
Voici donc une résolution qui justifie la création de ces dispensaires qui viennent s ’adjoindre aux hôpitaux; il y a encore une autre raison non moins importante, c’est l’importance qu’il y a, en créant des institutions modestes comme les dispensaires, à pouvoir ainsi disséminer les centres d ’instruction, car si dans les grandes villes comme celles où nous recevons l’hospitalité, vous pouvez trouver des hôpitaux superbes consacrés à la Croix-Rouge, dans les petits centres la chose n ’est pas aussi facile et ma conviction est que d ’on peut multiplier pour ainsi dire à l’infini l’institution des Dispensaires-Ecoles d ’infirmières sur tout les points d’un territoire parce que cette création n ’exige que des ressources très limitées avec lesquelles on arrive à rendre des services considérables aux populations en soignant les blessés et les malades, et j ’ajoute que cet enseignement pratique, qui résulte du contact des dames infirmières avec les malades sans qu’il y ait de service nocturne comme dans les hôpitaux, suffit à faire d ’elles en temps de guerre de merveilleuses auxiliaires.
Nous ne sommes plus au temps où il suffisait de charpie et de dévouement pour soigner les blessés. Il est certain que les femmes peuvent être une cause de danger en temps de guerre si elles ignorent les principes élémentaires de désinfection et d’antiseptie.
Donc, la dissémination des centres d ’instruction est devenue une chose utile, et en dehors des sœurs de charité que j ’ai laissées de côté dans ce rapport, j ’ai cru pouvoir insister sur cette question des Dispensaires-Ecoles d’infirmières d ’origine relativement récente en France, puisque nous n ’en sommes seulement qu’à la quatrième année de fondation de notre dispensaire central de Paris, sur lequel sont venues se greffer des institutions analogues dans différentes villes de province. Actuellement, cette institution nous paraît devoir donner d ’excellents résultats ; nous faisons passer des examens après un stage et une période d’instruction réglementés. En ce moment, nous avons un cadre important d’infirmières volontaires qui, j’en suis convaincu, le jour d’une guerre, pourraient rendre des services utiles aux chirurgiens et aux médecins.
Permettez-moi, en terminant cet exposé, de vous faire connaître les conclusions du rapport que vous avez entre les mains, parce qu’elles se terminent par un projet de résolution dont je tiens à donner lecture :
„A défaut d ’une organisation spéciale, dans nos hôpitaux, d’un enseignement pratique pour les infirmières garde-malades, qui puisse se concilier avec les exigences actuelles concernant à la fois les malades et les étudiants, il nous semble que l’innovation des Dispensaires-Ecoles de pansements comble une lacune importante. Si nous avons voulu attirer l’attention sur cette innovation, ce n ’est pas seulement pour faire connaître les résultats obtenus dans le Dispensaire-Ecole de Paris et dans ceux que la Société a organisés en province, mais aussi et surtout pour recueillir les précieuses communications de ceux qui, en dehors de notre pays, se sont consacrés avec tant de zèle à l’enseignement des infirmières garde-malades. Autorisés par une expérience déjà longue, ils pourraient donner au vœu formulé en 1884 une précision plus grande, en indiquant le mode d ’enseignement pratique des dames-infirmières qui dans chaque nation, qui dans les conditions spéciales où la Croix-Rouge est appelée à fonctionner, leur paraît avoir présenté les plus grands avantages, à la fois au point de vue de l’efficacité des résultats et de la facilité d’exécution, permettant de multiplier cet enseignement sur toute l’étendue du territoire d ’un pays.
Si, comme nous l’espérons, nous avons réussi à convaincre la conférence nous lui proposerons d ’adopter la résolution suivante :
„La VIIme conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d ’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d ’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d ’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier”. (Applaudissements.)
M. le Président.
Je remercie M. le Docteur Cazin de sa communication. Je mets aux voix la résolution qui termine le rapport de M. le Dr. Cazin.
(Cette résolution est adoptée à l’unanimité.) [xx]»
The voice of a woman, albeit relayed by a gentleman, was heard for the first time at this Conference, though without much result – but Dr Bonnafy’s insistence on a demonstration towards the end foreshadows the present-day rituals of air stewardesses:
« M. le Dr. Bonnafy (France). — Madame J a c k s o n, par un sentiment de modestie que nous regretterons, a bien voulu me faire l ’honneur de me demander de lire pour elle le résumé d’une question de grand intérêt au point de vue du sauvetage.
Je ne suis qu’un phonographe, c’est Madame Jackson qui parle.
M’inspirant de la pensée intime de Dunant lui-même, l’instigateur de la Convention de Genève et des Sociétés de la Croix-Rouge, lequel considérait qu’outre leur rôle prédominant pendant la guerre les Sociétés d ’assistance devaient en temps de paix étendre leur action bienfaisante aux sinistres et aux calamités publiques ;
Me conformant d ’autre part, en vue de ménager le temps si précieux du congrès, aux indications tracées dans la dernière séance par notre éminent Président, M. le général de Richter ;
Au nom de la Croix-Rouge de l’Uruguay, j ’ai l’honneur de soumettre à l’appréciation du VIIme congrès de Croix-Rouge, en les résumant autant que cela m’est possible, les considérations suivantes :
Dans tous les parages et particulièrement sur les côtes de ma patrie surviennent trop souvent ces grands sinistres qu’on appelle des naufrages.
Les victimes y sont toujours très nombreuses, même quand intervient l’assistance, du fait que les malheureux livrés aux flots coulent bien des fois avant que le secours n’ait eu le temps d ’arriver.
Pour permettre aux naufragés de surnager au moins un certain temps, il existe bien un engin précieux : la ceinture de sauvetage ; malheureusement, il faut le dire, d’une manière générale ces appareils sont en nombre insuffisant à bord ou bien la ceinture de sauvetage étant répartie comme il convient, les passagers ne sont pas instruits de la manière de s’en servir, c’est-à-dire de la placer.
Dans ces conditions, le congrès de la Croix-Rouge, dont l’autorité toute morale n ’en a pas moins une grande portée, ne serait-il pas bien inspiré en votant le vœu suivant :
Les Etats représentés à la conférence internationale seraient invités à prendre, en ce qui concerne la navigation, les dispositions réglementaires que voici :
1. Embarquer sur les navires au moins autant de ceintures de sauvetage que de passagers.
2. Dès les premières heures de la traversée les passagers seraient initiés à la manœuvre de la ceinture de sauvetage.
M. le Président. — Je propose la résolution suivante :
„La septième conférence, reconnaissant l’importance du mémorandum présenté par le Comité Central de la Croix-Rouge de l’Uruguay sur le sauvetage des naufragés, ne saurait cependant prendre une décision pour assurer l’exécution des lois édictées dans les différents Etats maritimes.
Elle doit se borner à signaler auxdits Gouvernements que le nombre des victimes des sinistres maritimes est dû à l’insuffisance des moyens de sauvetage à bord des bâtiments et des embarcations et leur adresse le vœu qu’une plus active observance des lois et une rigoureuse répression des abus soient employées par les Etats.”
M. le Dr. Bonnafy. — Madame Jackson a tenu à signaler ce détail, c’est que les passagers ne savent pas comment mettre la ceinture de sauvetage. Rien que le mot de ceinture est dangereux pour une personne qui ne sait pas s’en servir. Prenez une dame ; elle a dans sa cabine une ceinture ; elle ne sait pas trop ce que c’est, mais à un moment donné elle est appelée à s ’en servir. Supposons que cette dame ait assez de calme pour se dire : voilà une ceinture, je sais comment se met une ceinture. Si elle la met comme une ceinture ordinaire, ce sera épouvantable pour flotter, car une personne qui ne sait pas nager et qui est munie d ’une ceinture est pour ainsi dire suspendue par le milieu du corps et les deux extrémités du corps faisant balance, le côté le plus lourd, c’est-à-dire le côté de là tête, va au fond. Il serait donc nécessaire que l’on sache se servir de ces ceintures ; or le mot est trompeur ; on devrait plutôt appeler cela un faux col ; cela se met aussi haut que possible, sous les bras qui servent de point d’arrêt; de sorte qu’il serait beaucoup plus simple, quand il y a des ceintures, d ’instruire les passagers sur la manière de s’en servir.
M. le Président. — Ce vœu peut être exprimé dans la demande que nous adresserons aux Gouvernements des pays maritimes; on pourra y insérer la prière de donner une explication sur la façon d’employer la ceinture de sauvetage.
M. le Dr. Bonnafy. — . . . il faut une démonstration, car les imprimés cela ne sert à rien.
M. le Président. — . . . même en illustrant par un dessin ?
M. le Dr. Bonnafy. — Il faut faire une démonstration.
(Applaudissements.) [xxi]»
A representative of the ICRC, M d’Espine, took the floor to ask a question of the German Red Cross concerning the latter’s involvement in tuberculosis-related activities, and received a full but curiously hesitant response which identified this as something done by women’s associations, and which had not – perish the thought – been financed by the German Red Cross:
« M. de Knesebeck. — Je puis dire en quelques mots, comment la Croix-Rouge d ’Allemagne a pu s’intéresser à cette œuvre. Quand le mouvement antituberculeux a commencé à se propager, une œuvre, une association s’est formée ; elle s’est constituée comme une branche de la Croix-Rouge et a demandé au Comité Central de la Croix-Rouge de lui venir en aide pour assurer ses premiers pas.
Le Comité de la Croix-Rouge allemande a mis à la disposition de cette association un certain nombre de baraques d ’ambulances mobiles pour commencer à établir des sanatorias qui plus tard devaient être organisés plus solidement, mais le Comité Central allemand n’a pas mis de fonds à la disposition de cette organisation.
Cette organisation s’est organisée suivant certains statuts, et pour trouver le point de jonction avec la Croix-Rouge, elle a inséré dans le premier paragraphe l’obligation de soigner en temps de guerre tous les malades qui lui seront confiés par la Croix-Rouge et qui ont contracté des affections pulmonaires. Voilà le lien qui nous unit et cette organisation est entrée dans l’organisation allemande comme une branche de la Croix-Rouge.
Cette nouvelle organisation, qui n’avait pour but que de soigner les tuberculeux, a rendu à la Croix-Rouge — lorsqu’elle a eu les fonds nécessaires, — ce que celle-ci lui avait prêté et maintenant elle a des installations solides et qui représentent une valeur assez considérable.
Je dois répéter — et j ’insiste sur ce fait — que la Croix-Rouge n ’a pas avancé de fonds pour cette institution, que cette organisation a réuni elle-même ce dont elle avait besoin.
D’un autre côté, il s’est fondé une union entre les associations antituberculeuses et l’activité de la Croix-Rouge, je veux parler de l’association des femmes faisant partie de la Croix-Rouge allemande.
Dans une des associations de femmes faisant partie de la Croix-Rouge, on a créé une institution pour soigner les tuberculeux, destinée uniquement à recevoir des femmes, la nature de la maladie et le caractère des malades rendant assez difficile la réunion dans une même institution des malades de deux sexes. L’activité des femmes de la Croix-Rouge qui s’étend à des terrains plus variés et plus vastes a répondu à un besoin impérieux et a également réuni les fonds dont elle avait besoin.
Enfin, les Associations de la Croix-Rouge ont quelquefois participé à la création d ’organisations pour les tuberculeux, sans les prendre entièrement à charge, et le nombre de ces institutions en relations avec la Croix-Rouge augmente peu à peu en Allemagne et a permis à la Croix-Rouge de s’associer à cette grande lutte qui est d ’une importance vitale pour le pays. [xxii]»
When baron Marschall of Baden took the floor, he spent most of his time praising the Grand Duchess of Baden whom he does not name but makes a point of noting she is the daughter of the Empress Augusta. However, she is also a leader of the Red Cross in Baden:
« Depuis que la Croix-Rouge a été fondée, elle a suivi son développement d’une manière active et c’est bien avant la fondation de la Croix-Rouge que S. A. R. notre Grande-Duchesse a contribué de toutes ses forces à propager les grandes idées que résume l’étendard de la Croix-Rouge. C’est surtout par la fondation et le développement des Associations de dames qui ont pour but de soigner les malades et les infirmes et de contribuer au soulagement de tous les maux qui peuvent attaquer l’humanité, c’est surtout dans cette activité constante que notre Grande-Duchesse a propagé les intérêts de la Croix-Rouge. Une union parfaite est établie dans le Grand-Duché entre ces associations différentes et notre Association— je ne sais pas si le mot est bien juste — entre les associations mondaines et les associations ecclésiastiques. [xxiii]»
Those words may not throw much additional light on the role of women in the Red Cross at the time, although they do confirm and reinforce the impression that whatever one might think of monarchy and aristocracy, women of these classes were in a position to provide – and di provide – leadership to other women in a Movement still finding its way in the world. And, the conjunction of elements of the Red Cross, perhaps in particular those units that organised women, and ecclesiastical associations may suggest that one of the impulses that gave the Red Cross Ladies their early success was the opportunity they provided women as an outlet for their energies and human impulses that over the centuries had be channelled almost exclusively through religious communities – in the Red Cross married women, too, could participate and young girls without dropping the idea of a future marriage. Perhaps.
In any case, that interpretation is not contradicted by elements of one of the last entries concerning women, this time perhaps during a dinner:
« Avec une courtoisie toute chevaleresque le vénérable Président de la VIIme conférence but à la santé des dames présentes à cette réunion. Voici la teneur de son toast qui provoqua l’enthousiasme unanime de l’assistance :
Messieurs, Je porte la santé des Dames qui nous ont fait l’honneur d’assister à ce diner. A cette occasion, permettez-moi de vous rappeler que la plus grande force de la Société de la Croix-Rouge réside dans l’élément féminin.
C’est grâce aux femmes, qui savent trouver le chemin des cœurs et les ouvrir à la compassion, c’est grâce à leur infatigable zèle, à leur activité, que les ressources matérielles ne nous font jam ais défaut, que les fonds permettent à nos institutions de fonctionner régulièrement et mettent l’administration centrale à même de faire face aux exigences les plus impérieuses et les plus inattendues.
Il y a encore un allié ou plutôt une force, un auxiliaire pour l’administration, ce sont les Comités et les Communautés. Plusieurs d ’entre elles jouissent de l’Auguste Patronage de Leurs Majestés les Impératrices ou de Leurs Altesses Impériales la Grande-Duchesse et le Prince d’Oldenbourg.
Répandues dans tout l’Empire, ces institutions forment un réseau dont les mailles s ’étendent depuis l’Asie Centrale jusqu’à l’océan Glacial et depuis nos frontières de l’ouest jusqu’à l’océan Pacifique.
Les Comités et les Communautés sont généralement dirigés par les Dames de la Société. Grâce à leurs efforts réunis, l’administration est sûre de pouvoir disposer à tout moment donné d ’un personnel instruit, intelligent, rompu à toutes les exigences du métier, ayant une grande expérience pratique acquise dans les hôpitaux et les dispensaires. Au premier appel, des colonnes sanitaires peuvent être formées dans le plus bref délai. C’est encore l’œuvre des femmes, et comment passer sous silence l’abnégation de celles qui s’en vont, bravant les intempéries, les dangers et les privations d ’une 360 vie errante, d ’une vie de bivouac, au milieu des armées en marche, la plupart du temps en pays ennemi, ou dans les calamités publiques accompagnées d ’épidémies ou de maladies contagieuses ! Elles ne connaissent pas d ’obstacles ; calmes et sereines, elles s’installent au chevet des blessés, des malades, des mourants, calmant les douleurs de l’un, surveillant les progrès de la guérison et de la convalescence de l’autre, adoucissant enfin les derniers moments de ceux dont la carrière terrestre s’achève. Elles méritent bien, ces saintes femmes, le nom de „Sœurs de Charité” !
Je lève mon verre à la santé des femmes de tous les pays, de toutes les conditions sociales, qui, sous l’égide de la Croix-Rouge, déploient cette admirable activité qu’on peut résumer en un seul mot : „Dévouement“.
(Vives acclamations.) [xxiv]»
[i] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P VII ; P 13/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[ii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 74-75 ; PP 95-96/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[iii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 75 ; P 96/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[iv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 78 ; P 99/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[v] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 78 ; P 99/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[vi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 79 ; P 100/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[vii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 81 ; P 102/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[viii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[ix] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[x] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xi] Or, to be precise, « la Société Française de secours aux Blessés Militaires des armées de terre et de mer »
[xii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 90-93 ; PP 111-114/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xiii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 142-143 ; PP 163-164/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xiv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 143 ; P 164/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 144 ; P 165/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xvi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 145 ; P 166/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xvii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 153 ; P 174/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xviii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 278 ; P 301/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xix] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 287-288 ; PP 310-311/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xx] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 289-291 ; PP 312-314/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xxi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 312-313 ; PP 335-336/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xxii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 317 ; P 340/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xxiii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 330 ; P 353/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf
[xxiv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 359 ; P 382/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf