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Geneviève de Galard

[From Wikipedia]

Genevieve du Gallard

Geneviève de Galard Terraube, née à Paris le , est une infirmière militaire française, convoyeuse de l’air, qui, durant la guerre d’Indochine, fut surnommée « l’ange de Ðiện Biên Phủ ».

Biographie

La petite enfance de Geneviève de Galard se déroule à Paris, dans le 17e arrondissement, avec ses parents et sa sœur aînée, Marie-Suzanne. Lorsque son père meurt, en 1934, Geneviève de Galard a neuf ans.

Les circonstances de la Seconde Guerre mondiale contraignent la famille à quitter Paris pour Toulouse lors de l’hiver 1939, la mère de Geneviève de Galard craignant pour ses filles les bombardements sur la capitale. Elles reviennent à Paris pendant l’été 1943. Geneviève de Galard suit des cours d’anglais à la Sorbonne et se lance dans des activités associatives auprès de handicapés dans un hôpital.

Elle obtient le diplôme d’État d’infirmière en 1950, puis réussit en 1952 le concours de convoyeuse de l’air au sein de l’Armée de l’air française.

1953 – 1954

À sa demande, elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Việt Minh.

Stationnée à Hanoï, elle opère des évacuations sanitaires par avion à partir de l’aéroport de Pleiku. À partir de janvier 1954, elle participe aux évacuations de la bataille de Diên Biên Phu. Ses premières victimes transportées sont principalement des soldats souffrant de maladies. Mais à partir de mi-mars, la plupart d’entre eux sont des blessés de guerre. Parfois, les avions sanitaires de la Croix-Rouge doivent se poser au milieu des barrages d’artillerie viêt minh.

Le , le commandant Blanchet, qui est le commandant en second du groupe de transport Béarn, son équipage et Geneviève de Galard arrivent vers 5 heures 45 au-dessus de Diên Biên Phu. Le commandant tente d’atterrir sur la courte piste de Diên Biên Phu. L’atterrissage est trop long et le moteur gauche de l’avion est sérieusement endommagé. Les réparations ne pouvant s’effectuer sur place du fait des conditions (terrain inapproprié), l’avion est abandonné et, à l’aube, l’artillerie viêt minh le détruit ainsi que la piste, les rendant irréparables.

Geneviève de Galard se porte alors volontaire pour servir comme infirmière dans l’hôpital de campagne commandé par le docteur Paul Grauwin. Bien que le personnel médical masculin soit initialement hostile — la légende qui fait d’elle la seule femme dans le camp oublie le BMC d’une vingtaine de prostituées, essentiellement vietnamiennes mais également thaïlandaises et algériennes, qui devinrent aussi infirmières3 — ils font finalement des adaptations de logement pour elle. Ils lui arrangent également un semblant d’uniforme à partir de bleus de travail camouflés, de pantalon, de chaussures de basket-ball et d’un t-shirt. Geneviève de Galard fait de son mieux dans des conditions sanitaires dérisoires, consolant les mourants et essayant d’entretenir le moral face aux pertes humaines montantes. Plus tard, beaucoup d’hommes la complimenteront pour ses efforts.

Le , Geneviève de Galard est faite chevalier de la Légion d’honneur et est décorée de la Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs par le commandant du camp retranché de Diên Biên Phu, le général de Castries. Le jour suivant, pendant la célébration de la bataille de Camerone, la fête de la Légion étrangère, Geneviève de Galard est nommée légionnaire de 1re classe honoraire aux côtés du lieutenant-colonel Bigeard, commandant du 6e BPC.

Les troupes françaises de Ðiện Biên Phủ cessent le combat le  sur ordre du commandement militaire de Hanoï. Le Việt Minh autorise cependant Galard et le personnel médical à continuer les soins sur les blessés. Geneviève refusera toujours toute coopération, quand certains Việt Minh commencent à utiliser les médicaments pour leur propre usage, elle en cache dans sa civière.

Le , Geneviève de Galard est évacuée à Hanoï, en partie contre sa volonté.

Elle est accueillie par une foule nombreuse à l’aéroport d’Orly à son retour en France1, faisant la une de Paris Match (« La France accueille l’héroïne de Dien Bien Phu », elle fait trois fois la une de ce magazine). Elle est plus tard invitée aux États-Unis par le Congrès et le président américain1 qui lui remet le  la médaille de la Liberté (Medal of Freedom)4 lors d’une cérémonie dans la roseraie de la Maison-Blanche à Washington. C’est aux États-Unis qu’elle est pour la première fois surnommée « l’ange de Diên Biên Phu ».

Elle reprend un temps son travail de convoyeuse puis suivra ensuite son mari, officier dans l’armée, dans ses différentes affectations.

Vie privée

Elle vit, en 2011, à Paris avec son mari, le colonel Jean de Heaulme, qu’elle a épousé le  en l’église Saint-Louis des Invalides à Paris.

Ils sont parents de trois enfants : François, Véronique et Christophe.

Très liés à Marguerite Hoppenot, la fondatrice du mouvement Sève7 décédée en  à l’âge de 110 ans, Geneviève de Galard et son mari sont membres de ce mouvement2.

Ouvrages publiés

  • Une femme à Dien Bien Phu de Geneviève de Galard avec la collaboration de Béatrice Bazil, Paris, Éditions des Arènes, 2003, et Éditions J’ai Lu, Paris, 2004.
  • Angel of Dien Bien Phu : The Lone French woman at the Decisive Battle for Vietnam de Geneviève de Galard, Annapolis, Naval Institute Press, 20139.

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