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9th International Conference – Washington 1912

During the plenary in the morning of Thursday 9 May, Miss Boardman of the American Red Cross was given the floor to propose a tribute to the Empress of Japan, who had established a fund to support peace-time activities of the Red Cross across the world:

                        « Je donne la parole à Mademoiselle Boardman.

MADEMOISELLE BOARDMAN (États-Unis) : —

Le Comité Central de la Croix-Rouge nationale américaine, approuvant hautement la pensée généreuse et l’acte par lequel Sa Gracieuse Majesté l’Impératrice du Japon a créé un fonds international destiné à l’encouragement des œuvres de paix, et certain de se faire l’interprète des sentiments des sociétés de la Croix-Rouge du monde entier, a l’honneur de soumettre à l’approbation de la Neuvième Conférence Internationale de la Croix-Rouge la résolution suivante : La nouvelle que Sa Gracieuse Majesté l’Impératrice du Japon, inspirée par des motifs de la plus haute philanthropie, vient d’établir un fonds dont la rente sera perpétuellement destinée à l’encouragement des œuvres de paix dans le monde entier, a éveillé chez les délégués de tous les pays et des sociétés de la Croix-Rouge actuellement réunis à l’occasion de la Neuvième Conférence Internationale de la Croix-Rouge  sentiments de gratitude et d’admiration les plus vifs. La Conférence voit dans ce geste généreux et significatif une preuve convaincante de cette fraternité de tous les peuples de la terre qui, devant la souffrance, ne reconnaît aucune différence de race et de condition, mais bien la sympathie et un sentiment de charité universelle. La Conférence prend acte avec reconnaissance du don généreux de Sa Majesté l’Impératrice, don qu’elle s’efforcera d’appliquer selon les désirs de la royale donatrice[i].

LE PRÉSIDENT : — Mesdames et Messieurs, je me fais l’interprète de vos sentiments pour remercier très chaleureusement Mademoiselle Boardman d’avoir bien voulu prendre l’initiative de présenter à la Conférence cette résolution, qui, j’en suis convaincu, sera adoptée par vous à l’unanimité, et qui sera transmise à Sa Majesté l’Impératrice comme témoignage de la reconnaissance de la Conférence pour le don généreux qu’elle a bien voulu faire à l’œuvre de la Croix-Rouge. [ii]»

During the same session, M. le Docteur de Fuentes (Cuba) took the floor, and mong other things said, in relation to the 1864 Convention:

« Un grand progrès fut en effet réalisé envers l’humanité souffrante, lorsque les idées légendaires d’affection et de charité ont enfin pris à la Convention une expression solide et utile. Tous les gouvernements qui ont adhéré à cette Convention ont alors rivalisé entre eux pour rendre plus humanitaires leurs méthodes de guerre, afin de diminuer les souffrances, et d’organiser des sociétés auxiliaires, qui ont coopéré conformément aux principes de la Convention, dans laquelle les femmes ont joué un rôle des plus importants : Ne sont-elles pas l’emblème de la générosité et leur intelligence n’est-elle pas la gloire de notre vie ? Sans elles, nos familles seraient bien tristes, dans les moments d’affliction et de détresse. Elles savent comment nous soulager par leurs paroles de consolation, elles pacifient notre esprit, et diminuent nos souffrances. Sans aucun doute, les femmes répandent l’affection et la charité dans le monde entier au moyen des facultés extraordinaires dont elles disposent. Ainsi donc, la charité a été disséminée par les gouvernements qui ont signé la Convention de 1864, et tous ont rempli leurs obligations. [iii] »

Sir John Furley of the Order of St Johns spoke at length about his organisation, but mentioned in passing this:

« J’insiste ici fortement sur l’élasticité des règlements imposés aux Sociétés d’Aide Volontaire avant l’enrôlement de leurs membres dans les rangs de l’armée. À l’époque actuelle, dans mon propre pays, on fait grande attention aux détachements d’aide volontaire composés d’hommes et de femmes. C’est ici que devient évidente la nécessité d’une grande facilité de mobilisation. [iv]»

At the plenary session the same afternoon, the old debate about what, if any, the role of the Red Cross ought to be in peacetime. The Canadian Red Cross’ representative had promoted the view that wartime activities should have primary, and this led to one of the first interventions by a woman – for which reason it is include although she says precisely nothing about the role of women during this intervention:

LE PRÉSIDENT : La parole est à Mademoiselle Favre, présidente de la Société des Dames Genevoises de la Croix-Rouge.

MADEMOISELLE FAVRE (Suisse) : « Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs. Il me semble, si j’ai bien saisi la pensée de M. le délégué du Canada, que la Croix-Rouge doit rester utile en temps de guerre seulement, et non pas en temps de paix. Vous me permettrez de dire que je ne suis pas de cette opinion. Il me semble que la Croix-Rouge est née d’une pensée de paix et non pas de guerre ; c’est pour cela qu’elle est si grande et qu’elle vivra. Pourquoi alors ne pas l’utiliser au développement des grandes qualités morales et physiques, qui font après toute la grandeur des nations, et à combattre les ennemis du dedans qui sont souvent bien pires que les ennemis du dehors ? Pourquoi la Croix-Rouge ne pourrait-elle pas être un centre d’autres organisations pour lutter contre ces ennemis du dedans, qui sont les maladies terribles qui ravagent l’humanité ? Il me semble qu’elle serait toute prête pour cela. Il me semble aussi que le travail en temps de paix intéresserait les populations peut-être encore plus directement. La Croix-Rouge a besoin d’être popularisée, il me semble. Dans beaucoup de pays elle n’est pas encore assez connue et assez appréciée ; et puis, si elle est dans un pays où il y a déjà une organisation de formée, où l’on a entrepris, par exemple, la lutte contre la tuberculose, elle pourra encore rendre des services importants.

En tout cas, il me semble que si elle travaillait en temps de paix, elle attirerait les sympathies non seulement d’une classe de gens, mais de tout le peuple dont elle a besoin. 11 semble aussi que le travail en temps de paix, quand il n’y a pas beaucoup de guerres, l’empêcherait de s’endormir et la préparerait à un grand travail pour le temps de la guerre ; les choses se trouvant toutes prêtes. Pour moi c’est mon grand vœu personnel de voir la société de la Croix-Rouge active en temps de paix, pour être prête en temps de guerre, pour la populariser dans le peuple et pour combattre l’ennemi du dedans, qui est souvent plus terrible que celui du dehors. (Vifs applaudissements.)[v] »

LE PRÉSIDENT : « Vous me permettrez, Mesdames et Messieurs, de remercier très sincèrement Mademoiselle Favre de l’excellent exemple qu’elle vient de donner en prenant la parole au nom des dames. Mademoiselle Boardman a déjà donné cet exemple ce matin, et nous serons toujours très heureux chaque fois que ces dames voudront bien prendre la parole. [vi]»

The Danish Red Cross, in an intervention centred on the legal protection of the name and emblem in their country, also touched on the training of women for situations which might arise during war-time:

« 3) Afin de pouvoir satisfaire à sa mission pendant une guerre, l’association se charge de l’instruction et de la rétribution d’infirmières auxquelles il est donné l’enseignement, pendant 3 ans, dans les grands hôpitaux danois. Comme cependant il est à prévoir que, pendant une guerre, le nombre des infirmières de profession ne suffira guère, même si ce nombre est augmenté par des infirmières de profession volontaires, la section des dames, du ressort de “La Croix Rouge”, a instruit particulièrement en vue de l’assistance un grand nombre de jeunes femmes et de jeunes gens dans l’œuvre samaritaine. “La Croix Rouge” a cependant reconnu que l’instruction de samaritaines ne suffit pas à développer les qualités de celles-ci comme infirmières. Ce comité a commencé l’organisation d’une série de cours destinés à l’instruction plus complète d’infirmières auxiliaires. Les samaritaines désireuses d’une telle instruction s’engagent à servir, pendant 6 semaines, durant 3 années consécutives, comme élèves infirmières à l’hôpital de la garnison de Copenhague. Grâce à ces cours, nous espérons instruire un grand nombre d’infirmières volontaires utilisables.[vii]»

A French delegate,  M. le Général Michal read a text by M du Payrat : « Rapport sur le rôle des sociétés de la CroixRouge dans l’assistance des prisonniers de guerre » and began with an historical overview, including the rôle of women in that context:

« M. le Général Michal (France) donne lecture du rapport ainsi rédigé : Elle est fort ancienne l’idée d’organiser un intermédiaire entre l’infortune des prisonniers de guerre, d’une part, l’affection de leurs familles et la bienfaisance des âmes charitables d’autre part. La première manifestation de cette idée est due à un Américain, à Franklin, qui fit décider, dans le Traité conclu le 10 septembre 1785 entre les États-Unis et la Prusse, la création éventuelle de commissaires chargés de visiter les prisonniers de guerre dans les cantonnements, de recevoir et de distribuer les douceurs que les amis ou les parents de ces prisonniers leur feraient parvenir. L’assistance des prisonniers de guerre était ainsi définie et virtuellement organisée. Mais cette tentative ne fut pas imitée par d’autres puissances. Aussi pendant toute l’épopée napoléonienne, ne trouvons-nous aucun effort pour venir en aide aux prisonniers de guerre, sauf, cependant, la généreuse association de quelques femmes de Francfort qui, en 1814, distribuèrent des secours aux prisonniers français et allemands. [viii]»

A little later, M. le docteur Ferrière, member of ICRC, took the floor to present his « Rapport sur l’assistance aux militaires en temps de paix. » :

« On ne peut que se féliciter de l’initiative— la première, sauf erreur, parmi nos Sociétés de la Croix-Rouge — prise à cet égard par l’Union des Femmes de France, qui a récemment décidé de participer à la lutte contre la tuberculose en s’occupant des soldats après leur retour dans leur famille et en veillant à ce qu’ils ne soient pas perdus de vue. Souhaitons que d’autres sociétés suivent cet heureux exemple en attendant que les États aient pris les mesures voulues pour établir un trait d’union entre l’armée et la société en faveur des sujets éliminés de la troupe. [ix]»

M. le Docteur Bessim Omer Bey, speaking on behalf of Turkey, outline some of the history and organisation of the Red Crescent in his country, noting that

« Grâce à un très heureux changement de la situation politique, survenu il y a quelques années, nous avons assisté à la création d’un nouvel état d’esprit appréciant hautement et accueillant chaleureusement la noble œuvre de la Société et aboutissant à la fondation, sous les auspices de S. M. I. la Sultane, d’une Société des Dames Turques qui compte aujourd’hui 100 membres fondateurs avec un comité central et un comité exécutif. [x]»

A third lady speaker, Madame Lardin De Musset, from – of all countries – France was given the floor to promote Esperanto:

« Le Président : Nous remercions beaucoup Monsieur le Délégué du Brésil pour la communication i de son intéressant rapport. Je suis chargé d’informer l’assemblée que la Croix-Rouge mexicaine, en raison des circonstances spéciales dans lesquelles se trouve son pays ne prend pas part à cette Conférence, mais envoie des rapports sur son activité qui resteront déposés sur le bureau. (Voir le Supplément du 11 mai.)

J’ai maintenant à vous proposer une légère modification à notre ordre du jour en raison de l’heure avancée. Je crois que vous serez tous d’accord pour reconnaître que la plus élémentaire politesse exige que nous ne mettions pas tout à la fin de la séance les communications que les dames peuvent avoir à nous faire. Monsieur Supf voudra bien m’excuser si je propose que les rapports de la délégation bavaroise sur les trains sanitaires de la Croix-Rouge bavaroise, sur l’instruction des employés de l’industrie par la Croix-Rouge allemande et sur les secours donnés par la Croix-Rouge bavaroise à la suite des calamités publiques pendant les cinq dernières années soient ajournés à une séance prochaine ; je donne la parole à Madame Lardin de Musset pour la communication qu’elle a à nous faire sur l’utilisation de la langue “Espéranto.”

Madame Lardin de Musset (France) :

Dans une de nos dernières séances, M. le Général Ferrero di Cavallerleone émettait le vœu de l’uniformité des matériaux sanitaires entre les nations. Je viens aujourd’hui au nom du Général Priou, Directeur de l’Union des Femmes de France, Président de la Société française “Espéranto” de la Croix Rouge réclamer l’uniformité du langage. S’il est à souhaiter que les divers pays em ploient les mêmes pansements, les mêmes instruments de chirurgie, il semble non moins désirable qu’ils aient à se servir des mêmes mots pour indiquer les mêmes angoisses et réclamer les mêmes soins.

J’ose donc attirer votre attention sur l’uniformité d’une langue facile à comprendre et sur les bienfaits immenses qu’elle serait appelée à rendre en temps de guerre.

“L’Espéranto” a fait ses preuves depuis 25 ans, où créée par le Docteur Zamenhof de Varsovie elle a été acceptée dans vingt pays d’origine différente, donné lieu à 7 Congrès dont l’un a eu lieu à Genève en 1906, un en 1908 à Dresde où toutes les questions de propagande furent discutées à fond en “Espéranto,” où M. Moynier, délégué officiel du Comité International des comités de la Croix Rouge exprimait le vœu que ce sujet put faire l’objet d’une discussion à la première Conférence Internationale où le Major Straub, délégué du ministre de la guerre aux États-Unis nous a encouragés de tout son pouvoir et de toute son approbation, enfin un congrès que je ne puis passer sous silence en 1910 à Washington, ce dernier prouvant une fois de plus que l’Amérique est ouverte à toutes les idées de progrès.

Notre désir de voir s’implanter l’Espéranto partout, de le voir faire partie de l’instruction militaire tant chez les soldats que chez les membres de nos sociétés de secours, repose sur ses qualités de neutralité, de facilité, de commune com préhension; les expériences jusqu’ici ont été concluantes, telles, les 10 leçons du Général Schmidt suffisant à mettre ses hommes en état d’exécuter des manœuvres commandées uniquement en Espéranto, et une représentation théâtrale organisée à Dresde comprise par tous à la satisfaction générale.

Aussi avons-nous eu l’approbation du Général Langlois qui se déclarait fervent partisan de l’Espérantisme; notre école militaire de St. Cyr a-t-elle réclamé des Conférences ; l’Espagne fait-elle enseigner l’Espéranto et d’autres pays viennent-ils à nous, tout cela constituant des encouragements précieux et nous mettant en face de progrès accomplis.

L’objection nous a été faite que chaque nationalité parlant avec un accent différent, on pourrait avoir peine à se comprendre. L’essai a été tenté et a prouvé qu’il est très difficile de définir une nationalité quelconque parmi des interlocuteurs parlant l’Espéranto.

Il nous a été dit également qu’en cas pressé ou urgent, les gestes pourraient remplacer la langue entre médecins et blessés ; peut-être. Pourtant qui dit blessés dit soldats atteints par des coups de feu, dont les ravages ne se mesurent pas, et je vois mal des gestes simulés par un pauvre troupier qu’une balle ou un éclat d’obus aurait privé de l’usage de ses membres.

Si dans une réunion comme la nôtre qui compte tant de gens d’élite, si dans le calme de nos délibérations, nous avons du mal à nous comprendre, que ne sera-ce pas dans le bruit du combat et dans la mêlée des peuples ! 

C’est pourquoi sans demander d’apprendre aux soldats de toutes les nations, une langue identique (ce qui est un rêve) me fais-je l’interprète du Général Priou pour demander en son nom s’il est possible d’introduire dans l’éducation militaire et dans les sociétés de secours les mots nécessaires à l’inter-compréhension entre médecins, blessés, infirmières et personnel.

Le lieutenant Bayola a préparé à cet effet en huit langues différentes des manuels contenant 39 petites phrases élémentaires répondant aux cas les plus urgents pour les malades et les blessés. Le volume pèse cinq grammes, ce ne serait charger beaucoup l’homme ni sa mémoire qu’augmenter son poids et son esprit de ce léger bagage, lequel présente le double avantage de lu i apprendre la langue, et de propager en lui cette jolie idée de la Croix Rouge à laquelle nous sommes si attachés.

Nous formulons le souhait que la langue devienne assez familière à tous pour qu’au moment du danger, chacun soit capable de s’en servir sans un effort trop grand. Je prie donc l’assemblée de prendre en considération ces réflexions dictées par un désir autant de venir en aide aux blessés de toute nationalité, d’une façon utile, compétente et sûre.

Il nous paraît qu’il y a là une proposition de nature à arrêter l’attention des honorables délégués de cette Conférence et, sans leur demander de manifester leur avis par un vote, nous exprimons le vœu que cette question soit renvoyée à l’étude des comités des divers pays.

Nous n’avons pas le droit de nous désintéresser de tout ce qui peut alléger la douleur humaine.[xi]»

A Cuban delegate, Dr de Fuentes, offered support :

« Pour cette raison je me permets de suggérer à l’assemblée la proposition suivante : Qu’on déclare l’Espéranto la langue internationale de la Croix-Rouge ; qu’on l’enseigne comme telle à tous les membres des forces actives des Comités Centraux, afin qu’au prochain Congrès de la Croix-Rouge les délégués puissent parler cette langue. [xii]»

A contribution from a representative of Brazil, M le Docteur Botelho, is vaguely supportive but ultimately condescending:

« Mesdames et Messieurs. Je suis l’interprète dans ce moment avec le plus grand plaisir de mon distingué collègue le délégué de Cuba. Il a eu pour vous, Madame, l’illustre déléguée de la France les mots si aimables, et que vous méritez si bien comme femme et comme française, mais je ne devais pas espérer autre chose d’un Cubain qui reçoit l’inspiration de ces belles femmes de son pays qui sont les muses qui forment le poète. À la fois il se déclare partisan que le langage “Espéranto” soit le langage officiel de notre communauté et adopté par une résolution qu’il vient de proposer à cette illustre assemblée. J ’espère qu’avec ces deux mots j’ai bien traduit complètement sa pensée et de mettre d’accord tout l’auditoire avec les beaux souhaits et les vœux délicats qu’il a eus pour la dame illustre qui nous a fait l’honneur de nous exprimer sa propre satisfaction[xiii]».

And, finally, the Chair puts the proposal to rest:

« Je pense que la Conférence sera d’accord pour se rallier à la proposition que Madame Lardin de Musset a formulée elle-même, à savoir que cette question qui ne figurait pas à l’ordre du jour ou dans le programme de cette Conférence soit renvoyée à l’examen des Comités Centraux. Madame la représentante de l’Union des Femmes de France nous a tous charmés par la chaleur et le cœur avec lesquels elle a développé sa proposition. Elle est renvoyée à l’examen des Comités Centraux qui voudront bien voir quelle suite ils peuvent lui donner.[xiv]»

Dr Willy Supf of the Bavarian Red Cross discussed the organisation of his Society, and in the course of doing so mentioned that

« Dans toutes les fabriques d’Allemagne, des employés, hommes aussi bien que femmes, doivent être instruits dans les premiers secours par la Croix-Rouge. [xv]»

And continued, in the context of the earthquake in Southern Italy in 1908 and the Bavarian Red Cross disaster relief:

« La charge se composait principalement de couvertures de laine, de matelas, de linge de corps et de lit, de pièces d’habillement et de chaussures pour hommes et femmes. Le transport était accompagné de 3 infirmiers de Munich. Le premier wagon fut remis au Comité de secours de Naples, à la Présidente du Comité des femmes de Naples, Madame la Duchesse d’Andria [xvi]»

In May 1909, a report from the Mexican Red Cross, delivered by Dr Jesus E. Monjaras, Secretary of the Central Committee, a group of distinguished gentlemen came together to found the Mexican Red Cross but before they had achieved legal recognition, the State of Nuevo Leon was affected by   « inondations terribles » to which they responded, also with support and co-operation from the American Red Cross and the Spanish Red Cross delegate in Mexico:

« Le 2 septembre 1909, une division volontaire de la Croix-Rouge mexicaine partit pour Monterrey, dans un wagon spécial offert gratuitement par les chemins de fer nationaux, pour assister les affligés. Cette division, sous la direction de M. Fernando López, premier vice-président de l’association fut formée de Madame Luz Gonzalez Cosío de López, directrice du service volontaire des gardes-malades, Mademoiselle María Luisa Ross, secrétaire ; Dr. Francisco Vásquez Gómez et des gardes-malades ; Mesdemoiselles Eulalia Ruiz Sandoval, Eulalia Hernández Lora, María Falencia, Gregoria Muñoz, Yosefa Sámano, Concepción Ibañez, Dolores Salamanca; Leonor Hernández, Carmen Hernández et Mercedes Rodríguez. Sitôt arrivées à Monterrey, ces personnes charitables, réunirent les femmes influentes de cette ville et avec l’appui du comité local de bienfaisance, composé d’hommes honorables, ils entreprirent leur mission de charité. [xvii]»

Following an American Red Cross intervention about nurses, the Chair invited a Mme Panas to present her own report on the same subject, but preferably in the English language:

« La discussion est ouverte sur le rapport de Mademoiselle Delano. Je prie Mademoiselle Delano de vouloir bien agréer les remerciements de la Conférence pour son rapport si intéressant, et j’invite Mme. Parias à lire son rapport sur l’Enseignement et les progrès des Dispensaires Ecoles de la Société de Secours aux blessés militaires. Je prie Madame Panas, qui parle si bien l’anglais, de vouloir bien lire son rapport dans cette langue, vu qu’il y a plusieurs dames qui ne comprennent pas le français et qui voudraient bien la comprendre. [xviii]»

Her report, in itself, does not add much to the already established role of women within the Red Cross, but includes the following paragraphs:

« Partout l’enseignement pratique des Infirmières en temps de paix prend une extension et un essor que rien, nous l’espérons, n’arrêtera. Des Dames appartenant à tous les rangs de la Société, mues par un sentiment humanitaire et patriotique, accourent dans nos Dispensaires-Écoles afin de pouvoir se dévouer à nos soldats et à nos blessés en temps de guerre ou en cas de désastre public. Aussi les voit-on se partager entre leurs devoirs de famille et le “Dispensaire”— Elles mènent une vie double, se consacrant en même temps à leur foyer et à la patrie. Elles le font avec d’autant plus d’amour et de dévouement qu’elles pourraient un jour avoir à secourir leurs fils ou leurs frères, tombés en défendant le pays.[xix]»

Mme Panas went on to deliver a very long and complicated report – which mentions women but does not throw much light on their role except to demonstrate they were fully integrated in well defined positions in the main organisation.

The report provided by Mme Panas was followed by another one, also from the French Red Cross: very interesting from an operational point of view, but insufficiently so and too long to include it here:

« Le Président : Je prie Mme. Panas de vouloir bien agréer nos remerciements pour son rapport extrêmement intéressant, et je me permets aussi de la féliciter sur la perfection de son anglais, non seulement au point de vue de la langue, mais surtout de la prononciation. J ’ai maintenant l’honneur d’inviter Mme de Pourtalès de bien vouloir nous lire son rapport sur les Infirmières de la Société de secours aux blessés militaires au Maroc en 1907, 1908 et en 1911. [xx]»

This was followed by the reading by M le Docteur Dedet of France of a (long) report written by Docteur Pruvost on « L’enseignement donné à l’Association des dames françaises »:

« L’enseignement donné à l’Association des Dames françaises, depuis 1879, existait déjà à Paris, sous le titre d’École de Gardes-malades et d’Ambulancières, près de trois ans avant la fondation de cette Association.

C’est en 1876, qu’un ardent patriote, M. Le Docteur Duchaussoy, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, dont le généreux dévouement s’était maintes fois signalé, en 1871, à la tête des ambulances volantes du 6e arrondissement de Paris, chercha à mettre à exécution un dessein qu’il nourrissait dans son esprit, depuis cette époque.

Sous les auspices de la Société de Médecine Pratique, dont il était alors Président, il créa, en juillet de cette même année, l’École de Gardes-malades et d’Ambulancières, laquelle fut dès l’année suivante, autorisée par le Ministre de l’Instruction Publique, comme établissement d’enseignement supérieur.

Mais la création de cette école n ’était, dans l’esprit de M. Duchaussoy, qu’une création d’attente et de préparation, dont le rayonnement devait atteindre les proportions d’une œuvre éminemment nationale ; aussi, après en avoir jeté les bases, dans une séance tenue à la Mairie du 6e arrondissement, le 15 mai 1879, inaugurait-il publiquement la fondation de l’Association des Dames Françaises, dans une réunion qui eut lieu le 31 octobre suivant, à l’Hôtel Continental.

Dès cette époque, l’École, tout en gardant son autonomie, fut régulièrement rattachée à l’Association, et, en attendant qu’un centre d’instruction clinique lui fut adjoint, elle continua à diriger son enseignement vers la formation, non-seulement à Paris, mais dans les diverses régions des Comités de l’Association, de groupements de plus en plus étendus d’Ambulancières et de Garde-Malades, capables, en temps de guerre, comme en temps de paix, de se montrer les aides intelligentes et -dévouées du médecin.

Depuis 1877, le programme de l’École n’a jamais varié ; la matière des leçons a seulement été condensée, de sorte que le nombre de celles-ci qui était primitivement de 53, a été réduit à 38. Ce programme comprend toujours des notions élémentaires sur l’anatomie et la physiologie (6 leçons), les maladies les plus communes (7 leçons), la pharmacie (4 leçons), l’hygiène (6 leçons), les soins généraux à donner aux malades (3 leçons), les premiers soins aux blessés (2 leçons), la petite chirurgie, les pansements, bandages et appareils (4 leçons), le massage, l’hydrothérapie (une leçon), les soins aux femmes en couches et aux nouveaux nés (5 leçons).

Tous les cours sont faits par des docteurs en médecine ; néanmoins, pendant l’heure qui précède ces cours, les élèves sont exercées par des dames diplômées, faisant fonction de répétitrices sur l’art des pansements, des appareils et des bandages, qui sont appliqués sur des mannequins.

Malgré tout, une instruction ainsi limitée, restait insuffisante et avait besoin, pour produire des effets véritablement utiles, d’être complétée par une instruction clinique ; aussi, dès les premiers temps, M. Duehaussoy chercha-t-il à compléter provisoirement cette lacune, en obtenant du Directeur de l’Assistance Publique l’autorisation, pour les élèves, de suivre les services de médecine et de chirurgie, dans les hôpitaux. Mais l’enseignement clinique ne fut réellement bien adopté et bien suivi par les Dames, qu’à partir de l’inauguration et du fonctionnement de l’hôpital des Dames françaises, le premier de ce genre, qui ait été fondé en France (29 juin 1896). Là, les Dames et les jeunes filles se sentirent chez elles et ne tardèrent pas à affluer aux consultations, où, depuis ce temps, les pansements et les opérations, dans lesquels elles interviennent en infirmières habiles et expérimentées, se chiffrant par milliers chaque année. On y donne 10 à 12,000 consultations, et on y fait de 5 à 7,000 pansements ou opérations.

Ceux qui ont visité cet hôpital, 93 rue Michel-Ange, ont pu remarquer qu’il est construit avec tous les desiderata de l’hygiène moderne : larges salles de consultation, faciles à nettoyer, avec leurs murs blancs en ripolin, et leurs arêtes arrondies, belle salle d’opération bien éclairée, vastes salles de médecine et de chirurgie, aux parquets luisants, en bois de teck, et aux joints rendus étanches par la paraffine, enfin chauffage à la vapeur à basse pression. Grâce aux largesses de généreux donateurs, 20 lits sur 24, représentant une somme de 600,000 francs, ont été dotés.

Deux catégories de Dames stagiaires sont admises à recevoir l’enseignement clinique à l’hôpital des Dames françaises: les unes, qui n’ont pas encore obtenu le diplôme d’Ambulancières ou de gardes-malades, sont tenues d’y faire un stage d’au moins dix présences, au cours desquelles, avec l’aide et sous la surveillance des Infirmières-majors, elles participent aux divers pansements, dont ont besoin les malades et les blessés, et assistent aux interventions opératoires et aux consultations des chirurgiens et des médecins; les autres, déjà munies du diplôme d’Ambulancière, font un stage beaucoup plus prolongé, d’au moins cent présences, en vue d’obtenir le brevet d’Infirmière-majore. Depuis 1903, il y a eu à Paris, 68 promotions à ce titre.

Ajoutons que, pour rendre les Dames ambulancières et garde-malades plus aptes à remplir les fonctions d’infirmières dans un hôpital, il est fait des Cours spéciaux, rue Michel-Ange, depuis que l’hôpital des Dames françaises fonctionne, sur le rôle de l’ambulancière, dans un service médical et chirurgical, sur la tenue des cahiers de visite, le relevé et la distribution des aliments et des médicaments, le service de garde, le service de la pharmacie, le démontage, l’entretien et la stérilisation des instruments de chirurgie les plus usités, sur l’anesthésie locale et le rôle de l’infirmière à l’égard des malades qui vont être chloroformés, sur la préparation des pansements aseptiques et antiseptiques, et leur conservation, enfin, sur les formalités à remplir pour la réception d’un soldat malade ou blessé dans les hôpitaux auxiliaires. Tous ces cours sont faits par des docteurs en médecine.

Après avoir suivi les cours et fait le stage réglementaire, (es élèves sont admises à subir l’examen devant un jury composé d’au moins trois médecins. L’examen comprend deux épreuves pratiques sur la préparation de certains topiques, l’application de bandages ou d’appareils sur le mannequin, le fonctionnement d’instruments de petite chirurgie, et, en outre, des épreuves orales consistant en interrogations faites par chacun des membres du jury, sur les diverses matières des cours, et d’après un questionnaire spécial, ne dépassant pas la limite des connaissances exigées d’une ambulancière ou d’une garde-malade.

L’examen que subissent les candidates au brevet d’Infirmière-majore, comporte des notions plus étendues au point de vue pratique. Cet examen à lieu à l’hôpital, et comprend deux épreuves de pansements sur les malades.

L’Association ne s’est pas bornée, du reste, à instruire les Dames et les jeunes filles, soit à l’hôpital de la rue Michel-Ange, pour la partie clinique, soit aux cours de la rue Gaillon, et à ceux des autres centres qui en dépendent, à Paris, pour la partie théorique ; un grand nombre de Comités, dans les départements, possédant tous les éléments nécessaires à ce double enseignement, délivrent depuis longtemps des diplômes à leurs élèves.

Il est intéressant de voir jusqu’à quel point les chiffres tém oignent de l’influence considérable exercée 194 par un centre d’enseignement clinique spécial aux femmes, sur le recrutement des ambulancières. Ainsi, pour ne parler que du ressort de Paris, le nombre des dames et jeunes filles qui ont brigué et obtenu le diplôme d’ambulancière ou celui de garde-malade, depuis 1877 jusqu’à 1896, était de 260 ; depuis 1896, c’est-à-dire, depuis le fonctionnement de l’hôpital jusqu’à ce jour, il s’est élevé à 1,540.

C’est également à un chiffre sensiblement voisin de 2,000 que s’élève le nombre des dames et des jeunes filles, qui ont obtenu le diplôme dans les départements.

Avant de terminer, il convient de mentionner un enseignement spécial, dont l’Association a eu l’initiative : ce sont d’abord les cours d’ambulancières volontaires, qui sont faits depuis 1893, dans les lycées de jeunes gens, à Paris et à Versailles, et ceux qui sont faits depuis 1902, dans les cinq lycées de jeunes filles de Paris, en vue d’apprendre à celles-ci quels sont les premiers soins à donner dans les cas urgents. Ces cours qui sont au nombre de trois, chaque année, comme ceux qui sont faits dans les lycées de jeunes gens, constituent une sorte de préparation à l’enseignement ultérieur des ambulancières.[xxi]»

At this stage, Madam  Lardin de Musset (France) came back on stage to give a lecture on  « Le Recrutement des infirmières de l’Union des femmes de France et sur les services quelles ont rendus » which is not reproduced here in its entirety – it is too detailed to do so – but seems to have been very serious:

« L’ensemble des études exigées à la Croix Rouge (Union des Femmes de France) pour l’obtention du Diplôme d’Infirmière-hospitalière, comprend une durée de deux à trois ans.

Io. Six mois de Cours théoriques. (Anatomie-physiologie), (Petite chirurgie), (Soins aux malades), (Hygiène), (Pharmacie), (Bandages). Un stage de trois mois dans l’un de nos Dispensaires. Examen donnant droit au Certificat d’études.

2°. Deuxième série de Cours théoriques. Stage à notre Hôpital-école (3 mois), stage dans un hôpital civil (3 mois), stage dans un hôpital militaire (3 mois), stages de massage au Dispensaire (3 mois), cours d’administration militaire.[xxii]»

In 1910 there were floods in Paris, and M le general Michal of France provided a report which is interesting in itself, from an operational point of view, but also contains an interesting observation about the organisation of the French Red Cross at the time:

« La “Croix Rouge française” est prête. Les trois Sociétés qui la composent : Société française de Secours aux Blessés Militaires— Association des Dames Françaises — Union des Femmes de France — se mettent à l’œuvre avec une égale ardeur. Les Présidents de comités sont avisés télégraphiquement— Le personnel est mobilisé. Les infirmières sont convoquées— On fait appel à toutes les bonnes volontés [xxiii]»

Whatever advantages could be identified of having such a structure, not least for women, it seems to have been a somewhat cumbersome construction when action was required – rapidly and both in terms of the fundraising and at the operational end. This was the case when an earthquake struck Southern Italy just after Christmas in 1908:

«Je donne la parole à Madame Viallet pour la lecture du Rapport sur l’activité de la Croix-Rouge française en temps de calamités publiques à l’étranger.

MADAME VIALLET (France) : Le présent rapport devrait avoir pour titre :

“De l’avantage d’une centralisation forte et éclairée et de ses heureuses conséquences en cas de mobilisation du corps des Infirmières de la Croix-Rouge.”

C’est l’application de cette vérité première qu’ont fait les trois groupements de la Croix-Rouge française, lors des désastres de la Sicile et de la Calabre.

Les dates sont importantes : les heures, les minutes même comptent comme facteurs de la rapidité d’un secours :

Or, le 28 décembre 1908, on apprenait à Paris le stupéfiant désastre qui, dans la matinée du même jour, avait frappé l’Italie méridionale : une ville bouleversée par un tremblement de terre, et ensevelissant sous ses 240 ruines plus de 200,000 habitants; une campagne ravagée ; des villages anéantis; partout la mort, l’agonie des blessés, l’affolement des survivants. 

Le 29 décembre— 24 heures ne s’étaient pas écoulées depuis l’arrivée de la terrifiante nouvelle— le Comité Central de la Croix Rouge française se réunissait et, reconnaissant que les Statuts de ses trois groupements: Société de Secours aux Blessés Militaires; Association des Dames Françaises, Union Des Femmes de France, leur interdisaient de toucher à leurs fonds de réserve et à leurs ressources normales en dehors du temps de guerre, décidait toutefois de mobiliser des équipes d’infirmières, et d’escompter la générosité publique qui ne manquerait pas de faciliter la tâche par des subsides et des donations rapides. Le Comité Central prenait d’ailleurs pour base de l’opération sa mise en contact immédiate avec le Syndicat de la presse parisienne dont les initiatives et l’ingénieuse charité ne sont plus à signaler. [xxiv]»

In effect, the French Red Cross deployed three operational responses in Naples, working with several Red Cross partners[xxv].

The Austrian Red Cross provided an overview of its organisation and its activities in both war and peace-time including, towards the end, a tribute to a relative of the Emperor, but also -perhaps – an example of one woman providing leadership to other women:

« Jusqu’ici l’enseignement des infirmières se compose de cours périodiques, qui accompagnent le service dans les salles d’hôpital, et que plusieurs chirurgiens font de temps en temps. Voici ici une vue d’un de ces cours ; on voit au milieu l’Archiduchesse Marie-Thérèse, belle-sœur de notre Empereur et belle-mère de notre héritier au trône, qui par son infatigable activité et son zèle sincère est un exemple pour les dames de toutes les classes de la société. [xxvi]»

The ICRC came back to the question of a Medal in Florence Nightingale’s name, and delivered a report on its thinking and consultations with other National Societies:

« Rapport du Comité International sur la proposition de M. le Comte André de Czekonics.

Chargé, par la Conférence de Londres, de faire auprès des Comités Centraux, une enquête pour savoir comment on pourrait réaliser pratiquement la proposition du Comité hongrois tendant à “créer une médaille commémorative internationale, destinée seulement aux dames qui se seraient tout particulièrement distinguées dans l’œuvre de gardes-malades,” le Comité International a l’honneur de présenter un extrait des différentes réponses qui lui sont parvenues :

Le Comité hongrois, rappelant le dévouement de Mlle. Nightingale, l’estime universelle dont sa mémoire est à juste titre entourée, propose une médaille tout à fait simple, en bronze. Sur l’une des faces serait reproduite la célèbre statuette « The lady with the lamp »’ qu’on trouve à l’hôpital St-Thomas à Londres. Sur l’autre face, “La Croix-Rouge.” Comme inscriptions, d’un côté : ad memoriam Florence Nightingale, 1820- 1910, de l’autre : “Pro vera misericordia et cara humanitate perennis decor universalis.” Ruban : rouge-blanc-rouge.

Le Comité hongrois se déclare prêt à participer aux dépenses, après accord international, et espère que chaque Comité central enverra à Washington un délégué avec des instructions précises.

Le Comité Central allemand, approuvant l’idée d’une médaille Florence Nightingale, désire que les statuts de cette fondation soient rédigés dans un esprit très large. Le Comité Central autrichien se prononce dans le même sens en form ulant le vœu que la question reçoive une solution à Washington.

La Société danoise de la Croix-Rouge, d’accord avec la proposition du Comte Czekonics désire que le Comité International s’adresse à un ou plusieurs artistes pour pouvoir présenter des projets avec estimation 294 des dépenses à répartir entre les différents Comités. La Conférence aurait à choisir entre les différents projets de médaille qui lui seraient soumis.

Le Comité Central espagnol approuve les décorations spéciales de la Croix-Rouge et par conséquent l’idée de créer une médaille “ Florence Nightingale.”

Il propose qu’elle soit décernée par le Comité International, sur la proposition des Comités Centraux, qui remettraient eux-mêmes la médaille à leurs ressortissants.

Les noms des personnes ayant reçu la médaille seraient publiés dans le Bulletin international.

Sur le préavis des Comités Centraux, le Comité International fixerait chaque année le nombre de médailles à distribuer.

Chaque Comité aurait à payer, outre le coût de la médaille, une légère redevance par diplôme. La médaille devrait être en argent de 3 cm. de diamètre, suspendue à un ruban rouge ; d’un côté il y aurait le buste de Fl. Nightingale, de l’autre, une infirmière au chevet d’un malade, le tout avec des inscriptions appropriées.

Le Comité Central américain se déclare favorable à l’idée formulée par le Comte Czekonics. Il faudrait réunir un capital de fr. 25,000, dont les revenus annuels, s’élevant à 1,000 fr. environ, permettraient de distribuer un certain nombre de médailles principalement aux organisatrices d’écoles d’infirmières.

Le Comité américain est prêt à contribuer à la formation du capital par une souscription de fr. 2,500. Il pense que le soin de distribuer la médaille devrait être confié à un Comité nommé et composé comme le jury du concours de l’Impératrice Marie Féodorovna.

Le Comité Central de la Croix-Rouge française, très disposé à s’associer aux hommages rendus à la mémoire de Mlle. Nightingale, hésite à conseiller la multiplicité des distinctions honorifiques dans une œuvre dont le principal mobile doit rester le dévouement désintéressé à l’humanité souffrante.

Si la création de cette médaille internationale est décidée, il propose que cette récompense soit décernée par le Comité International, s’il consent à accepter la mission délicate d’examiner les titres des candidates, de les comparer et de désigner souverainement celles qu’il aura jugées dignes de recevoir la médaille.

Le Comité central d’Athènes s’est borné à accuser réception de notre circulaire 133 sans formuler aucune proposition.

La Société japonaise de la Croix-Rouge approuve la création de la médaille et est disposée à participer, dans une mesure équitable, à la constitution d’un fonds permettant l’exécution du projet.

Le Comité de Christiania se prononce en faveur de la création de la médaille, sans présenter de proposition.

Le Comité- Central russe applaudit à l’idée du Comte Czekonics, tout en rappelant que déjà avant Mlle. Nightingale, la Grande-Duchesse Hélène Pawlowdna de Russie avait, en septembre 1855, envoyé sur les champs de bataille de Crimée, un détachement de 120 sœurs de charité.

Le Comité Central suédois, tout en étant sympathique à l’idée, la croit d’une réalisation difficile. Il ajoute qu’en Suède, Sa Majesté le Roi a daigné instituer, en 1911, une médaille pour services rendus gratuitement par des gardes-malades. Cette médaille, en or ou en argent, peut aussi être distribuée aux gardes-malades qui se sont distinguées dans toute œuvre méritoire.

La direction de la Société Centrale suisse de la Croix-Rouge déclare se soumettre à la décision que prendra la Conférence au sujet de la “Fondation Nightingale” qu’elle approuve.

Les Comités Centraux des autres pays ne nous ont pas fait connaître leur manière de voir.

Le Comité International, en ce qui le concerne, se met à l’entière disposition de la Conférence pour la réalisation du vœu formulé par le Comte Czekonics.

Ne disposant pas de capitaux, il ne pourrait toutefois se charger de la confection de la médaille et de sa distribution qu’en étant assuré d’avoir, par la constitution d’un fonds capital d’une certaine importance, les ressources nécessaires pour pouvoir accomplir le mandat qui lui serait confié. Il estime que la collaboration des Comités Centraux, par l’entremise d’une sorte de jury composé comme le suggère par exemple le Comité Central américain, serait indispensable pour lui permettre de faire un choix judicieux entre les personnes proposées pour recevoir la médaille.

La Conférence pourrait fixer les principes et les règles générales qui devraient être à la base du règlement à édicter pour la distribution de la médaille. [xxvii]»

As the Conference was closing, M. le Général Ferrero di Cavallerleone (Italie) took the floor, and spoke at length on a range of issues, including:

« La IX e Conférence Internationale de la Croix Rouge, à bon droit, doit compter parmi les plus fructueuses, parce que des questions bien importantes y ont été traitées, et beaucoup de problèmes y ont été posés. Jamais les séances n’ont été suivies avec plus de diligence ; jamais les rapports n’ont été si nombreux, dém ontrant combien partout l’action des Croix-Rouges a été bienfaisante et providentielle. Et ce dont on doit se réjouir encore davantage, c’est du nombre si considérable de Dames de la Croix-Rouge qui ont bien voulu monter à la tribune et prendre part à la discussion. (Applaudissements.) »

And, a little later :

« Les femmes sont à la fois la force et la poésie des Croix-Rouges. Elles savent trouver le chemin des cœurs et les ouvrir à la compassion ; leur zèle est infatigable, leur activité insurpassable. Elles ne connaissent pas d’obstacles, il n’est pas de lim ites à leur dévouement et nous ne saurions encore une fois ne pas rendre hommage à celle qui en est ici la personnification. Je sens que c’est encore une répétition, mais c’est comme le leitmotiv qui monte toujours du cœur à nos lèvres. (Applaudissements.)

C’est par les femmes surtout que la Croix-Rouge brillera toujours d’une lumière de plus en plus éclatante qui sera la lueur consolatrice au milieu de la sombre douleur, et les armées aiment aujourd’hui à compter non plus seulement sur les services dévoués des chirurgiens militaires, mais aussi sur la sollicitude maternelle des infirmières volontaires qui ont déjà écrit de si belles pages d’amour, de dévouement, de sacrifices. (Ap­plaudissements.) [xxviii]»


[i] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 86 ; P 110/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[ii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 86 ; P 110/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[iii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 91 ; P 114/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[iv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 105 ; P 128/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[v] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 108 ; P 137/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[vi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 108 ; P 137/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[vii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 121 ; P 150/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[viii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 132 ; P 162/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[ix] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 150 ; P 180/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[x] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 165 ; P 196/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 168-169 ; PP 199-200/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 169 ; P 200/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xiii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 170 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xiv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 170 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 171 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xvi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 171 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xvii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 176 ; P 207/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xviii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 184 ; P 215/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xix] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 185 ; P 216/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xx] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 189 ; P 222/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 192-194 ; PP 225-227/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 194 ; P 227/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxiii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 220 ; P 256/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxiv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 239-240 ; PP 277-278/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 241 ; P 278/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxvi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 278 ; P 314/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxvii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 293-294 ; PP 331-332/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxviii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 293-294 ; PP 331-332/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

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30-odd years with the Movement - National Society, International Federation and Standing Commission, for some reason never ICRC.
Presently a free spirit and attached to Sandefjord Red Cross

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