The Hungarian Red Cross put forward proposals at this Conference, two related to preparations for and reporting from war-time activities, the third was:
« 3. Proposition :
A. D ’inscrire au procès-verbal une expression unanime d’hommage au grand nom de Miss Florence Nightingale.
B. De créer un fonds spécial Nightingale pour présenter une médaille internationale aux dames qui se seront spécialement distinguées dans les nobles devoirs des soins aux malades et aux blessés. [i]»
During the opening session of the Conference on 11 June 1908, which was presided over by Field -Marshal the Right Hon. Earl Roberts, K.G., V.C., a letter from Florence Nightingale was read out:
« Miss Florence Nightingale desires me to say that she feels greatly honoured by the resolution to be proposed in connection with her name at the International Red Cross Conference to be held next week. Miss Nightingale would add that, although quite unable to take any part in the proceedings, she is always deeply interested in the objects of the Red Cross Society, and wishes success to the Conference.
Yours faithfully, (Signed) Elizabeth Bosanquet,
Secretary. [ii]»
During the Plenary Session on the 12th June, Dr Pannwitz of the German Red Cross was given the floor to present the proposals of the German Red Cross, and in the course of so doing he took as his starting point the Augusta Fund, which at this time was valued at about 100’000 francs, yielding 3-4’000 francs in annual interest: to small to allow for serious organisational development, but on the other hand Her Majesty believed the mission of the Red Cross went beyond aid to the wounded and ill:
« Au contraire, l’Impératrice Augusta en premier lieu était représentante de l’idée que les sociétés ont le devoir de s’occuper sans cesse des travaux sociaux et humanitaires, aussi en temps de paix, et que cette activité est le meilleur moyen de fixer leur œuvre et d’augmenter leurs forces. En Allemagne la réalisation de cette idée de la nécessité d’une activité systématique a fait fleurir surtout les Sociétés des Dames de la Croix-Rouge d’une manière inattendue. [iii]»
Later, during the same session, M Knesebeck of the German Red Cross spoke to the Conference of personnel and the role of the Red Cross in each country:
« Il faut que les Sociétés de Croix-Rouge pendant les années de paix— et, grâce à Dieu, comme Allemand, je puis dire que nous avons eu 37 années de paix— deviennent un élément populaire dans le pays ; il faut que la nation tout entière ait le sentiment que la Société de la Croix-Rouge est la première Société de secours du pays, et qu’elle se dise :— “ Là où le secours est nécessaire, où nous désirons qu’il soit apporté, c’est toujours la grande et belle organisation de la Croix-Rouge qui le portera, et c’est à elle que nous nous adresserons.”
(Applaudissements.)
Si les Sociétés de secours de la Croix-Rouge se bornent à porter leur activité sur des buts protégés par la Convention de Genève, elles trouveront bien vite des moments désagréables en se heurtant à des choses qui ne sont pas protégées par la Convention de Genève. Je ne veux pas présenter de résolution à la Conférence.
Je crois être d ’accord avec les délégués des comités centraux de la Croix-Rouge ici représentés en espérant que les Gouvernements n ’appliqueront jamais ce paragraphe d’une manière fâcheuse, de manière à entraver le développement de l’œuvre de la Croix-Rouge.
Je voudrais donner encore quelques exemples pour appuyer ce que je viens de dire. Les Croix-Rouge se composent de beaucoup d’éléments de différentes sortes ; nous parlerons d’abord des associations de femmes et de dames. Croyez-vous q u ’il sera possible d’obliger ces femmes et ces dames à ne voir que cette partie de l ’activité de la Croix-Rouge ? He croyez-vous pas que la femme élargira immédiatement son champ d’activité ? Là se posera toujours la question de la bien diriger, de lui donner le point de vue, et de ne pas permettre de trop grands écarts.
Parmi les différentes sortes d’activité des Sociétés de femmes, je ne veux en citer qu’une, les enfants. Sans ces Sociétés de femmes nous ne pourrions rien faire.
(Applaudissements.)
Croyez-vous possible d’éviter que les femmes s’occupent des enfants ? Je ne le crois pas ; je crois qu’il faut les laisser s’en occuper, car l’enfant que la femme soigne, dont elle améliore la santé, sera un jour un soldat. C’est aussi de cette manière qu’on sert l’armée et qu’on sert la patrie.
(Applaudissements.) [iv]»
During the same session, a French General took the floor and spoke at considerable length. It is, below, reproduced in full as this gentleman went out of his way to emphasize the importance of women in taking care of soldiers:
« M. le Général Priou (France). — M. le Président, Mesdames, Messieurs,— La question de l’utilisation des femmes comme auxiliaires du Service de Santé militaire en temps de guerre n ’est pas nouvelle, et les membres de cette Conférence internationale n ’ont pas manqué, depuis longtemps, de l’étudier et de la méditer. Toutefois elle est mal connue, ou plus exactement, mal comprise de la grande majorité du public. Elle a pris cependant, de nos jours, une importance tellement grande qu’il a paru nécessaire de l’élucider dans cette Conférence.
On peut dire qu’elle s’est ouverte en France lorsque, au milieu du 17e siècle, des Filles de la Charité quittèrent le pays pour aller secourir les blessés sur le champ de bataille et dans les hôpitaux de l’armée. Nous n ’oublions pas que c’est à Miss Nightingale que, durant la 2e partie de la Guerre de Crimée, l’armée anglaise dut, en grande partie, l’heureux changement qui se produisit dans son état sanitaire. Pendant la Guerre de Sécession des Etats-Unis d’Amérique, on vit des hospitalières rivaliser de dévouement avec les hospitaliers. Dès 1861 l’Association des Dames badoises fonda des écoles de garde-malades en vue des soins h donner aux malades et aux blessés militaires. Enfin, pendant la Guerre de 1866, les femmes d’Allemagne et d’Autriche s’adonnèrent en grand nombre aux mêmes soins.
Depuis, dans presque toutes les nations, la Croix-Rouge a vu son développement s’accentuer, les services qu’elle promet pour le temps de guerre être appréciés à leur juste valeur et définitivement escomptés par les chefs de l’armée, du jour où se sont constituées des Sociétés d’assistance aux blessés uniquement composées de femmes, et où les sociétés mixtes ont admis dans la mesure convenable le concours des femmes pour soigner les malades et les blessés, avec, comme conséquence, la nécessité de leur donner, dès le temps de paix, une solide instruction d’infirmière-hospitalière.
C’est à plus d’un titre q u ’il en fut ainsi.
D’une part, si l’on considère le nombre des combattants dans les armées, il serait dangereux de l’affaiblir en développant au-delà des bornes actuellement admises la proportion des auxiliaires masculins du service sanitaire, si insuffisante soit-elle. D ’où l’appel fait par tous les Gouvernements aux concours volontaires et, en temps de guerre, on ne peut compter que sur un très petit nombre d’hommes non militaires pour constituer ce contingent.
D ’autre part, et j ’entrerai tout à l’heure dans quelques détails à ce sujet, l’utilisation des femmes pour ce service auxiliaire est un réel bienfait à plusieurs points de vue.
Avant de définir le rôle qu’auront à jouer les femmes dans les formations sanitaires et dans les hôpitaux, qu’il me soit permis d’attirer un instant votre attention sur le côté social de la question.
Vous pensez tous, avec moi, que le rôle des femmes, dans la société moderne, ne consiste pas seulement dans l’accomplissement de leurs devoirs au foyer domestique, bien que ces devoirs suffisent à absorber l’existence de nombre d’entre elles. Elles ont, en plus, à remplir un rôle social, assez imparfaitement classifié, il faut le dire, mais dont l’importance ne peut être niée.
Il est profitable à leur patrie, il est profitable à l’humanité entière, que les femmes apportent leur part d ’intelligence et de dévouement, non seulement aux soins de leur intérieur et à l’éducation de leurs enfants, mais aussi aux détails de l ’organisation sociale, en tout ce qui touche la moralité, la bienfaisance, l’ordre et l’honneur des nations.
Par leur douceur de relations, leur tact, leur bon sens, quand bien entendu ni l’égoïsme ni le fanatisme ne viennent altérer ces qualités naturelles, elles peuvent, dans bien des circonstances de la vie publique, amener d’heureux résultats et empêcher des conflits, surtout dans les questions où l’amour-propre est principalement en jeu.
Parmi les devoirs sociaux auxquels on voudrait voir les femmes songer plus encore qu’elles ne le font aujourd’hui, en est-il un plus beau, plus séduisant dans son austérité, que le devoir patriotique et humanitaire consistant à s’enrôler dans l’armée des secours volontaires, indispensable au Service de Santé militaire pour l’accomplissement de ses obligations du temps de guerre !
Quelle place doit leur être réservée, lors d’une mobilisation de l’armée, comme auxiliaires du Service de Santé?
Certaines femmes au cœur ardent, à l’imagination vive, débordantes d’altruisme et de dévouement enthousiaste, rêvent d’aller sur le champ de bataille relever les blessés, ou au moins leur prodiguer des soins ou des paroles de consolation, au milieu des balles et des éclats d’obus. Rêve touchant, sans doute, mais auquel s’opposent formellement les règlements militaires de toutes les armées. Et avec juste raison; car il faut, pendant le combat, soustraire le plus rapidement possible les blessés à l’action du feu et les porter ou les conduire aux postes de secours établis a proximité de la ligne de feu. Des infirmiers et des brancardiers, comptant dans les effectifs même des troupes, sont seuls aptes à bien remplir cet office.
Les ambulances marchant aux trains de combat, qui envoient leur personnel chercher les blessés aux postes de secours, et les hôpitaux de campagne qui relèvent les ambulances au fur et à mesure, ne peuvent pas non plus admettre un personnel féminin.
Les règlements militâmes proscrivent aussi, en général, l’emploi de ce personnel dans les formations de l’arrière, et même dans les hôpitaux auxiliaires de campagne fournis par les Sociétés d’assistance.
Les médecins militaires admettent assez généralement que ces mesures sont rationnelles ; que les infirmières se montreraient, dans toutes ces formations, plus encombrantes qu’utiles ; et la même manière de voir est en faveur dans les milieux où l ’on s’occupe de l’assistance aux blessés.
Toutefois les opérations de la Croix-Rouge russe pendant la guerre de 1904-190-5 sont venues apporter à cette question une importante contribution.
Qu’il me soit permis de citer, à cet égard, d’après le médecin-principal Follenfant, attaché à la Mission française aux Armées russes de Mandchourie, les éminents services rendus, lors de la dernière guerre, par les infirmières volontaires russes ayant servi au nombre d ’environ 8.000, sous la direction de médecins et de chirurgiens des deux sexes, dans les hôpitaux de campagne de l’année et de la Croix-Rouge, et même dans des ambulances marchant derrière les troupes et parfois exposées au feu ennemi. Grâce, dit le Docteur Follenfant, à ces femmes admirables de dévouement, de zèle, d’entrain et d’endurance, les hôpitaux de Mandchourie et de Sibérie se sont distingués par une propreté, un ordre, un souci de bien-être, que la surveillance et les soins féminins peuvent seulement obtenir.
Il a constaté, d’autre part, que leur présence à l’armée n’a donné lieu a aucun inconvénient d’ordre général.
Pour lui, ces résultats surprenants s’expliquent par plusieurs causes. La plupart des hôpitaux étaient sédentaires et en territoire quasi national ; en raison de la lenteur et de l’intermittence des opérations militaires, comme aussi de la difficulté des évacuations, les hôpitaux conservaient les mêmes malades ou blessés pendant plusieurs mois. Les conditions sanitaires étaient excellentes et ont aidé les infirmières russes, soutenues par leur ardent désir de se dévouer, à supporter, après un voyage très long et très pénible, des installations rudimentaires, souvent précaires.
Enfin ces femmes héroïques, les petites sœurs comme on les appelait, appartenant presque toutes à la bourgeoisie et à la noblesse, avaient été instruites et éduquées dans les remarquables hôpitaux-écoles administrés par les congrégations laïques russes. Elles n ’avaient été acceptées d’ailleurs par la Croix-Rouge qu’après avoir prouvé leurs capacités par des examens.
Du côté japonais, où près de 3.000 infirmières ont été employées, elles n ’ont pas été admises dans les formations de la zône des étapes en Corée et en Mandchourie ; mais près d’un millier d’entre elles ont fait partie du personnel sanitaire des transports-hôpitaux de l’Etat et de la Croix-Rouge.
Faut-il conclure de ce qui précède que l’on aurait tort, à l ’avenir, de repousser encore les services des infirmières dans les formations sanitaires de l’avant et de l’arrière ? Je ne le pense pas et j’estime prudent de s’en tenir aux errements actuels. Seuls, peut-être, ils conviennent aux conditions normales des guerres européennes, où les événements se dérouleraient plus rapidement et où le climat, plus humide que celui du Nord-Est de l ’Asie, serait moins favorable à la santé des infirmières surtout si, comme il est probable, les hôpitaux de campagne devaient subir de constants déplacements
Toutefois l’absolu, même en cette matière, n ’est pas de mise et les règles actuelles me paraissent devoir souffrir une exception. Dans une guerre entre deux nations limitrophes, les zones immédiatement voisines de la frontière verront probablement, dès l’ouverture des hostilités, un encombrement de malades et de blessés tel qu’il faudra recourir sur place, pour aider le Service de Santé débordé, à tous les hommes valides non militaires susceptibles de faire des brancardiers, à Joutes les femmes ayant reçu l’instruction d’infirmière. Dans ces zones, les Sociétés de la Croix-Rouge doivent porter une partie importante de leurs efforts afin de pouvoir y soigner les malades et les blessés dont l’état grave interdira l’évacuation et ceux qu’il y aura intérêt à ne pas éloigner de leur armée où ils ne tarderont pas à reprendre place.
A part ce cas spécial, c’est sur le territoire national, auprès de leur propre foyer, que les femmes attachées aux Sociétés de la Croix-Rouge feront le service dans les hôpitaux auxiliaires gérés et entretenus par les Sociétés, ou dans certaines circonstances sur des navires-hôpitaux s’éloignant peu des côtes.
Elles pourront avoir à y remplir les fonctions d’administrateur ou de directrice, de comptables, d’infirmières pour les services de médecine, de chirurgie et de pharmacie, de préposées à la cuisine et à la dépense, à la lingerie-buanderie, aux écritures, à la propreté et à l’entretien de l’établissement, etc. . . .
Il y a place pour toutes les aptitudes et les personnes dévouées de toutes les classes de la société peuvent s’y rendre utiles, à condition de doubler, par une instruction appropriée relative aux soins physiques, les qualités de tact, d’éducation, d’élévation d’idées qui les rendent particulièrement aptes à l’exercice des soins moraux, aussi indispensables que les premiers.
D’ailleurs tout, dans l’ensemble, doit concourir à réaliser, dans les hôpitaux des Sociétés d’assistance, non seulement une propreté méticuleuse dans tous les détails, mais encore le confort qui est aussi une nécessité thérapeutique et qui peut être obtenu sans frais par l’ordre et le calme absolu dans les salles, par une nourriture très soignée, s’adaptant avec souplesse aux prescriptions médicales. Ces hôpitaux privés doivent présenter l’aspect d’une maison de famille, où entre sans crainte, et dès l’abord avec l’espoir de la guérison, le soldat malade ou blessé qui, trop souvent, a peur de l’hôpital public et y entre avec la crainte d’en sortir autrement que par guérison.
Entouré de cette sollicitude féminine, de ces soins quasi maternels qui font beaucoup pour hâter la guérison, le soldat se sentira comme chez lui ; il comprendra qu’il n ’est pas là, comme souvent ailleurs, un simple matricule, mais une personnalité qu’établit sa plaque d’identité, ayant une famille à laquelle on s’intéressera comme à lui-même, avec laquelle on lui facilitera les relations, à qui l’on écrira s’il devient incapable de le faire. Et il se pliera docilement, par reconnaissance, à toutes les exigences du médecin transmises par l’infirmière, si affable, si douce, si discrète, si patiente, si peu susceptible à l’égard des malades qu’énervent les souffrances et la longueur du traitement, si attentionnée à comprendre et à consoler les douleurs morales, les peines de famille.
Vienne, hélas, le moment où les secours médicaux n ’ont plus d’utilité, notre infirmière saura, avec la plus grande délicatesse, entourer le condamné des menus soins qui calment et des paroles qui adoucissent les dernières souffrances, et lui assurer en temps utile, s’il le désire, le secours du ministre de sa religion ; seule, elle peut le faire, car le médecin lui, quels que soient son humanitarisme, son esprit de dévouement, ne peut jouer ce rôle de consolateur auprès des patients ; il est trop préoccupé par l’ensemble, et sa charge est trop lourde !
Et tout cela est vite connu dans l’armée, et les combattants en ont le moral reconforté, ayant l ’espoir, s’ils répandent leur sang pour la patrie, de trouver des soins aussi maternels dans les hôpitaux des Sociétés d’assistance.
Pour réaliser autant que possible d ’aussi heureux résultats, les Sociétés donnent au personnel féminin inscrit sur les états de mobilisation de leurs hôpitaux une solide instruction générale, ou au moins une instruction spéciale aux diverses fonctions, bien que la première solution soit de tous points la meilleure. Dans cette instruction une très large part est faite à la partie théorique et pratique des fonctions de l’infirmière de salles, complétée par des stages pratiques au lit des malades et des mourants, dans les hôpitaux civils ou militaires et dans les hôpitaux et les dispensaires-écoles créés dès le temps de paix par les Sociétés.
Tous les hôpitaux publics ne présentent peut-être pas les caractères que l’on pourra sans peine réaliser dans les hôpitaux de 1a Croix-Rouge. Ils ne le peuvent peut-être pas, et ce serait dommage, aussi bien pour leurs malades, que pour celles de nos élèves infirmières qui les fréquentent.
Mais, en tout pays, il en existe qui sont de véritables modèles ; il y a intérêt à les imiter dans la mesure du possible.
Le stage pratique des infirmières de la Croix-Rouge dans les hôpitaux non spécialement affectés à cet usage est, à n ’en pas douter, une charge pour les médecins traitants, une gêne pour1 les étudiants qui suivent l’enseignement clinique. Charge et gêne, je pense, paraissent légères à ceux qui veulent bien envisager le bien qui doit en résulter pour les blessés et les malades des guerres futures, et, dès maintenant, le bénéfice qu’en retire l’humanité. Dans la fréquentation des hôpitaux, nos femmes et nos filles prennent la conscience complète de certaines de leurs qualités parfois ignorées, et en même temps elles y acquièrent des connaissances et des habitudes profitables à tous. En cas de désastre public, d’accidents aux personnes, elles ne perdent pas la tête et sont prêtes à donner les soins urgents du premier moment. Dans leur famille, elles savent, auxiliaires intelligentes et habiles du médecin, soigner délicatement les êtres qui les entourent et leur inspirer la confiance et la foi qui souvent contribuent à la guérison autant que les remèdes.
Puissions-nous connaître bientôt l’heure où aucune femme consciente de ses devoirs patriotiques, et soucieuse de s’en acquitter, n ’hésitera plus à demander l ’instruction aux maîtres prêts à la lui donner ! Quitte à ne jamais avoir à remplir le rôle d’infirmière volontaire, toutes celles qui le peuvent, doivent tenir à honneur de s’y préparer. Afin de hâter le moment où ce résultat éminemment désirable sera atteint, j ’ai l ’honneur, au nom du Comité Central de la Croix-Rouge Française, de proposer à la VIIIe Conférence internationale d’émettre le vœu que, dans toutes les nations, les plus grands efforts soient faits pour amener les masses à reconnaître et ù bien comprendre la nécessité de l’utilisation des femmes dans les hôpitaux du territoire en temps de guerre, et de leur instruction préalable au point de vue matériel comme au point de vue moral.
J ’ai l’honneur, en outre, au nom du même Comité Central, de demander que la Conférence adresse de chaleureux éloges aux Croix-Rouges Russe et Japonaise et à leur personnel hospitalier si instruit et si dévoué.
(Applaudissements.) [v]»
The Chairman immediately put General Priou’s proposal to the vote:
« M. le Président.— Je suppose que la Conférence voudra s’associer chaleureusement au vœu qui termine ce rapport, et qui fait appel au dévouement des femmes ; la dernière guerre a mis en relief les éminents services qu’elles peuvent rendre et l’efficacité de leur concours pour le soulagement des souffrances et l’honneur de la Croix-Rouge. Je pense que la Conférence voudra s’associer d’une seule voix à ce vœu, qui répond si bien à ses sentiments intimes. [vi]»
A matter of concern to many was how to organise and regulate first aid volunteers who provided support in the field during war-time, and in that regard M Vervloet of the Netherlands referred to article 10 of the 1864 Convention which, in revised form, read:
« Est assimilé au personnel visé à l’article précédent, savoir le personnel officiel, le personnel des Sociétés de Secours Volontaires, dûment reconnues et autorisées par leur gouvernement, qui sera employé dans les formations et établissements sanitaires des armées, sous la réserve que le dit personnel sera soumis aux lois et règlements militaires [vii]»
This, he felt, posed three question: whether it is necessary for such personnel to be subject t military regulations from the moment they are recruited or accepted? Or should that be the case only when on or close to the battlefield? And, secondly, how to clearly establish the position of the voluntary rescue organisations of a neutral state with a belligerent? and – important in the present context:
« 3° Quelle sera désormais la position ou le sort du secours féminin, qui servant dans les formations mobiles, peut être placé dans le cours des opérations dans une situation où le premier alinéa de l’Article 10 pourra être déclaré en vigueur? [viii]»
His answer(s) are rather longer than the questions:
« La position spéciale de l’élément féminin des Secours Volontaires dans la zone des opérations laissera donc toujours quelque chose à désirer et il est h regretter que la Conférence n’ait pu trouver quelque formule, statuant par exemple sur le renvoi ou non du personnel féminin de quelque formation mobile tombée entre les mains de l’ennemi. C’est ici qu’il faut surtout fixer l’attention sur la position incertaine des femmes d’une formation sanitaire neutre. ( l’Article II de la Convention.) [ix]»
« C’est surtout pour les petits Etats avec leurs forces militaires numériquement faibles, que les secours féminins pour soigner les blessés deviennent de plus en plus une question brûlante dont la solution doit rester toujours à l’ordre du jour. [x]»
« Comme exemple de ce qu’exigent les services Sanitaires d’une grande armée en campagne, nous ne vous rappellerons que trois chiffres, éloquents dans leur énormité. Dans une brochure allemande du Stabsarzt dr. Cramer, publiée à Stuttgart en 1904, nous lisons que 52.000 hommes du personnel d’hôpital, sans les médecins, sont adjoints aux « Sanitäts compagnieen et Feldlazaretten » de l’Armée allemande en campagne. Dans la dernière guerre russo-japonaise, le nombre du personnel sanitaire masculin se monte à 38.750 en campagne dans l’armée japonaise, tandis que la Croix-Rouge y envoya encore 5.470 hommes.
Ces chiffres sont officiels, empruntés aux rapports d’autorités compétentes, communiqués par le Bulletin international de la Croix-Rouge, No. 149.
De telles organisations sanitaires forment en elles-mêmes des corps d’armée respectables qui, dans leur étendue, amoindrissent sérieusement les forces combattantes d’un peuple.
Ces chiffres alarmants révèlent de nouveau la nécessité croissante des secours féminins en temps de guerre, juste au moment où la Convention révisée vient de reconnaître officiellement les Secours Volontaires aux champs de bataille et par là, a considérablement augmenté la signification et la sphère d’activité des Sociétés de la Croix-Rouge.
Déjà les deux Sociétés des Dames de France, reconnues d’utilité publique, se sont associées à la Société française de la Croix-Rouge pour une coopération unanime en cas de guerre. Donc, je crois que c’est aux Conférences de nos Sociétés qu’incombe le devoir de compléter l’œuvre de la révision par l’échange d’opinions sur la position des infirmières et des autres femmes, qui en temps de guerre, attachées à quelque formation ou établissement mobile, en tombant entre les mains de l’ennemi, pourraient être considérées, en vertu de l’Article 10 de la Convention, comme soumises aux lois et règlements militaires du vainqueur.
C’est une question assez délicate et critique, d’autant plus que les femmes en général ne se rendront pas exactement compte de ce que c’est que de pouvoir être plus ou moins soumises à quelque loi militaire.[xi]»
M Vervloet then summarised his thinking in three points, concluding that the sanitary services of the armed forces must be organised and equipped independently of the services possibly to be rendered by the Red Cross; Armed forces own services at the battle-front; volunteers at the rear, and
« 3°. En se rendant sérieusement compte des accroissements incessants des armées et de leurs pertes d’hommes incalculables en temps de guerre, il importe presque impérieusement, surtout pour les petits Etats, d’organiser de plus en plus l’instruction sanitaire des femmes, qui s’associent pour soigner en temps de guerre les soldats malades ou blessés. Une telle instruction est d’une si haute importance qu’elle devrait être considérée comme un devoir patriotique. [xii]»
During the Plenary Session on Friday 14 June a representative of the ICRC, M Ferriere was given the floor to give a report on the contributions of the Red Cross to the fight against tuberculosis, and suggested the adoption of a “wish” by the Conference:
« Il est désirable que les Sociétés de la Croix-Rouge participent, en temps de paix, à la lutte contre la tuberculose, en vouant plus particulièrement leur attention aux hommes refusés au recrutement, ainsi qu’aux soldats éliminés de l’armée comme tuberculeux ou suspects de le devenir. A cet égard l’appui des autorités civiles et militaires est nécessaire pour réaliser une prophylaxie efficace.
(Applaudissements)[xiii]»
In response, Dr Pannwitz of the German Red Cross took the floor to describe the activities and organisation of his Society’s tuberculosis-related work, and related issues:
« En Allemagne, la Croix-Rouge n’a pas hésité à participer pour une grande part au combat contre la tuberculose. Lorsque, basé sur la merveilleuse découverte du bacille de la tuberculose par Robert Koch, le mouvement contre ce terrible fléau est devenu général, on a fondé une organisation spéciale de la Croix-Rouge, sous la présidence de M. le Baron de Knesebeck, Président du Comité Central. On a commencé par établir le sanatorium de Grabowsee avec une partie des baraques transportables Doecker, que le comité a en réserve dans son dépôt central pour le temps de guerre.
Cette organisation, nommée ‘‘Volksheilstätten-Verein’’, s’est développée d’une manière inattendue dans les dix dernières années. Elle a aujourd’hui treize branches indépendantes, mais toujours coopérantes d’après la règle fixée par la présidence, de sorte qu’elle est devenue une organisation modèle pour la recherche des tuberculeux, pour l’isolement des malades dans les différents établissements, pour les soins à domicile et aux familles, etc.
Le sanatorium de Grabowsee, qui a déjà traité plus de dix mille tuberculeux, est complété par des établissements pour convalescents, des sanatoriums pour enfants, des colonies agricoles, des colonies de vacances, etc., particulièrement par un dispensaire, ou les Sœurs de la Croix-Rouge s’occupent des soins hygiéniques et économiques dans les familles des tuberculeux. L ’année dernière on a ajouté aussi un sanatorium au bord de la mer pour les familles des sous-officiers, une branche nouvelle de l’association qui est présidée par Madame Schjerning, épouse du chef du service médical de l’armée prussienne. De bonnes relations avec les autorités de l’assistance publique complètent le bon fonctionnement de cet ensemble d’institutions anti-tuberculeuses, dont la valeur représente quelques millions de francs, absolument séparés des fonds de la Croix-Rouge pour la guerre. Vous pouvez lire les détails dans le rapport, rédigé par MM. de Knesebeck et Pannwitz, signé avec les emblèmes de la Croix-Rouge et de la double Croix-Rouge, et qui est entre vos mains.
Sur ces travaux modèles les branches nombreuses de la Croix-Rouge, surtout les associations des dames et des femmes (il y en a plus de deux mille avec un demi-million de dames), ont pris exemple pour leur participation à la lutte contre la tuberculose. Selon leurs forces et leur situation locale, elles ont fondé des sanatoriums, des cures de repos dans les forêts, des colonies de vacances et— en première ligne— des dispensaires, qui sont, d’après mon ami, le Professeur Calmette, à Lille, les vrais centres des travaux anti-tuberculeux, trouvant pour chaque cas tuberculeux les meilleurs moyens d ’assistance. [xiv]»
And a little later :
« Mesdames et Messieurs, — A la Conférence Internationale, nous voyons pour la première fois un nombre considérable de dames, et je suis heureux de voir réunies les trois grandes Sociétés de la Croix-Rouge en France. Mesdames françaises, si vous voulez bien faire un essai dans le sens indiqué par M. Ferrière vous aurez un bon succès et une grande satisfaction.[xv]»
[While saying nothing about the involvement of women, both the Italian and the French Red Cross spoke after the Germans against getting involved in tuberculosis[xvi]].
And to conclude the tuberculosis debate, the Chair spoke at some length before making a recommendation:
« Je mets aux voix la résolution qui vous a été proposée : — 11 II est désirable que les Sociétés de la Croix-Rouge participent en temps de paix à la lutte contre la tuberculose, en vouant plus particulièrement leur attention aux hommes refusés au recrutement, ainsi qu’aux soldats éliminés de l’armée comme tuberculeux ou sujets h le devenir. A cet égard, l’appui des autorités civiles et militaires est nécessaire pour réaliser une prophylaxie efficace.”
(Cette résolution, mise aux voix, est adoptée.) [xvii]»
Later the same day, M. le Marquis de Vogüé of France took the floor:
« La VIIe Conférence a adopté une résolution dans laquelle elle recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de dispensaires-écoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé a un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier
… Vous y verrez que le système des dispensaires, soit isolés, soit attachés à des hôpitaux, a été reconnu comme le meilleur moyen de préparer les dames au rôle d’infirmières en temps de guerre ; elles y trouvent un aliment h leur besoin de charité, qui excite en elles de nouveaux efforts, qui fait qu’elles prennent à ce service un intérêt affectueux tel qu’elles ne peuvent plus s’en détacher, et qui fait d’elles, pour la préparation à la guerre, les auxiliaires les plus utiles et les plus efficaces.
Certainement ce même phénomène s’est produit dans tous les pays, et nous ne réclamons pas à ce point de vue un privilège ; nous savons que le cœur de la femme dans tous les pays est ouvert au dévouement, mais nous sommes heureux de constater, par des chiffres qui vous frapperont, que cette institution des dispensaires-écoles est la plus efficace et celle que nous pouvons prôner partout comme ayant donné les meilleurs résultats. Je n ’insiste pas davantage. Je vous ai montré que le conseil donné à Saint-Pétersbourg a été suivi, et que plus il sera suivi, plus nous pourrons être assurés de répondre à ce que l’on attend de la Croix-Rouge en temps de guerre. Je propose donc à votre approbation les mots qui terminent ce rapport : —
“ La VIIIe Conférence insiste à nouveau sur la nécessité d’organiser, pour le fonctionnement en temps de guerre des formations sanitaires des Sociétés de la Croix-Rouge, un enseignement essentiellement pratique, destiné à former en temps de paix des infirmières diplômées, soit dans des dispensaires-écoles, soit dans des hôpitaux-écoles spécialement affectés à cet usage.” [xviii]»
The resolution was adopted.
Later the same day, a representative of Hungary took the floor for what he said would be a short intervention and which, consequently, was anything but. Some might object that this contribution sheds little light on the role of women in the Red Cross, but Florence Nightingale is a heroine of the compiler of these extracts, so here it is in full:
« Je donne la parole à M. de Csekonies sur la Proposition d’Hommage à Miss Florence Nightingale, présentée par la Société Hongroise.
M. de Csekonies (Hongrie). — Mesdames et Messieurs, — Vous me permettrez d’être très court et de ne retenir votre attention que pendant quelques instants seulement.
On a essayé, à différentes reprises, de former les hommes pour les soins a donner aux malades, mais toutes ces tentatives échouèrent. Pendant la IIIo Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, en 1884, M. Metzel a dépeint ces tentatives échouées d’une manière très intéressante. En même temps, il fait de grands éloges de la noblesse d’âme de la femme allemande, qui, en dehors d’une grande douceur de caractère et de l’immolation d’elle-même, fait encore preuve d’un dévouement désintéressé et d’une persévérance infatigable dans le travail difficile des soins à donner aux malades. L ’enthousiasme du Dr. Duchaussoy pour les femmes françaises va encore plus loin. Il leur fait une couronne de lauriers oratoires, et glorifie les succès miraculeux de leur activité inépuisable. Après cette logomachie franco-allemande quand M. Sheldon dépeint les nobles actes de Miss Clara Barton pendant les longues guerres civiles et plus tard à l’établissement de la Croix-Rouge aux Etats-Unis, M. Tosi fait la proposition suivante : “ Que la Conférence reconnaisse les mérites de Miss Clara Barton, ” proposition qui est adoptée avec acclamation. Par cette manifestation de la Conférence la direction moderne prise par l’activité féminine a été reconnue officiellement.
Trente ans plus tôt une noble dame anglaise, sachant que la bénédiction de la vie est le travail, le plus bel ornement de la maison la propreté, le don le plus précieux de la Providence la santé, et la plus belle manifestation de l ’âme l’amour miséricordieux pour nos semblables, suivant son penchant naturel, et renonçant aux belles perspectives de la jeunesse et aux distractions agréables de sa position sociale, est apparue pendant la guerre de Crimée comme la plus grande des gardes-malades ; alors déjà elle a prouvé que la femme est un facteur indispensable dans la protection de la santé. Cette initiatrice géniale se nomme Miss Florence Nightingale, l’héroïne adorée de la guerre de Crimée.
Tout le monde sait ce qu’elle a accompli. En arrivant à Scutari, elle y trouva une mortalité énorme (44 %), et en quittant cette ville les conditions sanitaires y étaient plus favorables que dans le meilleur hôpital d’Angleterre. Comment avait-elle pu obtenir un tel succès ? “ Il fallait avant tout oublier sa propre existence,” écrivit une des gardes qui accompagnaient Miss Nightingale. Il est superflu de raconter sa vie, d’autant plus qu’elle nous a été conservée par la Providence divine. Cependant, il me faut vous rendre attentifs à deux écrits ; l’un est officiel, l’autre fait partie d ’une lettre qu’un soldat adressait à ses parents. Le premier est une communication de M. Sidney Herbert, Ministre de la Guerre de ce temps. Le correspondant du Times publiait chaque jour des articles signés de la plume fameuse de William Howard Bussell, mort dernièrement, dans lesquels il dépeignait l’état extraordinairement négligé des hôpitaux de la guerre, sur quoi le Ministre communiqua le 21 octobre 1854 : “ Miss Nightingale part ce soir, accompagnée de 34 garde-malades. Miss Nightingale, qui, à ma conviction, possède plus d’expérience pratique dans l’administration des hôpitaux et dans les soins « à donner aux malades que n ’importe quelle autre dame de notre patrie, s’est chargée de ce travail difficile d ’une abnégation si parfaite, que je ne trouve pas de mots pour lui exprimer ma reconnaissance. » Le second écrit est le fragment d’une lettre d’un soldat malade : “ La dame parle presque à chacun de nous ; aux uns elle fait un signe aimable de la tête ; aux autres elle envoie un doux sourire ; mais nous savons très bien qu’elle ne peut pas nous distinguer tous : nous sommes plusieurs centaines ; mais nous embrassons son ombre tombant sur nous quand elle passe, et alors nous reposons la tête sur l’oreiller et sommes calmés.”
A ce que nous montrent ces deux citations, on peut appliquer la description que Carlyle fait du héros : “ Un héros vit dans la sphère intérieure des choses, la vraie, divine et éternelle, qui a toujours existé, mais est restée inaperçue de la plupart, cachée derrière le temporaire et le trivial ; voilà son essence : il le déclare au dehors par des paroles et des actes, suivant ce qui se passe, se déclarant soi-même au dehors.”
C’est ainsi que fit Miss Nightingale. Non seulement elle travailla, impressionna et secourut, mais aussi elle fit part des succès de ses riches expériences et des leçons de sa fine observation au sujet des soins a donner aux malades. Une interprétation pure et caractéristique, mie formation des phrases des plus soignées, distinguent son style ; où il faut de l’impression, elle parle avec une chaleur qui part du cœur : où elle est obligée de blâmer, elle le fait avec la sévérité de la conviction. Chaque ligne trahit l’expert compétent.
Ses deux publications les plus importantes, qui ont frayé la voie, se rapportent aux hôpitaux et aux soins des malades (“ Notes on Hospital ; Notes on Nursery ”). Avec ces doctrines irrévocablement précises, la dernière publication est par excellence estimable. Un traducteur l ’appelle avec raison la logique de la garde-malade, parce que ce livre se caractérise par une nette perspicacité, un jugement exact, et une profondeur parfaite. Mais à quoi bon en faire la critique ? Tous ses écrits portent le cachet biblique, c’est-à-dire que leur simplicité est claire et que leur vérité convertit.
C’est pourquoi il n ’était pas étonnant que la prévision suivante de Mrs. Jameson qui, d’ailleurs, a parlé des succès de l’expédition de Miss Nightingale, se fût réalisée : “ Mais si elle devait bien réussir, pour immortaliser le triomphe de Miss Nightingale et de ses compagnes dévouées, cette vérité sera prouvée qu’elles ont démoli la muraille chinoise des préjugés de nature religieuse, sociale et professionnelle, et qu’elles ont établi un précédent qui créera un bien inexprimable pour les temps à venir.”
Il n ’y a que la modestie de Miss Nightingale qui soit plus grande que ses immortels mérites. Après la fin de la terrible guerre, quand la nation, ayant à sa tête la Reine la plus généreuse, se préparait à la réception solennelle de sa glorieuse héroïne, Miss Nightingale rentra inaperçue dans la patrie, et, chose plus belle encore, comme invalide. Et bien que la Reine la décorât et que le poète américain Longfellow, dans une poésie admirable, “ The Lady with the Lamp, ” l’immortalisât, elle évita toute manifestation d’une reconnaissance publique. Peut-être Maxime du Camp pense-t-il à elle lorsqu’il dit : “ Plus encore que la justice, la vraie charité porte un bandeau sur les yeux.” Le but sublime— qui est aussi le nôtre—auquel elle s’est dévouée d’une manière idéale et désintéressée à tous les moments de sa noble vie, nous dicte notre devoir, qui est, je crois, d’incliner, devant sa grandeur, le plus noble symbole d’humanité, la Croix-Rouge.
C’est pourquoi, plein de respect, je vous demande, Mesdames et Messieurs, d’accepter la résolution suivante : —
Le grand nom incomparable de Miss Florence Nightingale, qui s’est acquis des mérites inoubliables sur le terrain de l’humanité, et qui a élevé les soins aux malades, autrefois si humiliants, h l’art de la charité, impose à la V IIIP Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge le noble devoir de rendre hommage à ses mérites—
(1) En exprimant chaleureusement dans son compte-rendu sa haute vénération ;
(2) En établissant une fondation Nightingale pour une médaille commémorative internationale destinée seulement aux dames qui se seraient tout particulièrement distinguées dans l’œuvre de garde-malades. [xix]»
Out of all the discussions came a series of Resolutions and “Wishes” adopted at the Conference. One which directly concerns women is the following:
« V . Instruction des Dames pour Remplir en Temps de Guerre le Rôle d’Infirmières Volontaires.
La VIIme conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de dispensaires-écoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l ’établissement hospitalier. [xx]»
A section of the report on the 8th International Conference carries the heading “Décisions prises par les Sociétés de la Croix-Rouge au sujet des Vœux et Résolutions votés à la Conférence de St. Pétersbourg. », an idea that could, with benefit, be brought back from collective oblivion.
Apparently, the ICRC had written to all National Societies in March 1906, at least the German Red Cross’ President, Baron von dem Knesebeck, responds to a circular letter number 114 dated the 20th of that month, including the following paragraph:
« Art. V. Que depuis longtemps déjà la Croix-Rouge allemande fait donner, dans des établissements hospitaliers civils et militaires aux dames qui ne sont pas des infirmières de profession un enseignement dans le domaine des secours aux malades et du pansement des blessures, et celles-ci deviennent de cette manière capables, dans une certaine mesure, d’exercer l’assistance aux malades et de se charger du service d ’administration dans les lazarets. [xxi]»
And this :
« Art. XII. Que les Sociétés de dames et d’hommes au sein des associations allemandes de la Croix-Rouge participent depuis longtemps au service du sauvetage en temps de paix. Elles mettent ainsi en valeur, déjà en temps de paix, les connaissances de leurs membres pour l’assistance aux victimes de maladies subites ou d’accidents, et leur procurent un utile exercice, en vue de l’accomplissement de leur tâche en cas de service actif. [xxii]»
The Austrian Red Cross also reported:
« 5. Instruction des dames pour remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires (No. V. des Résolutions).
La Société autrichienne de la Croix-Rouge entretient des écoles d’infirmières à Prague, à Brunn et à Linz, et organise des cours d’instruction à Salzbourg, à Graz et il Léopol, avec la condition que les élèves soient à la disposition de la Société en cas de guerre et éventuellement en temps de paix, en cas d’épidémies ou d’autres catastrophes.
La Société autrichienne accorde en outre des subventions de 600 à 1.200 couronnes à plusieurs Sociétés filiales de la Croix-Rouge dans de petites localités pour pouvoir entretenir et instruire des infirmières pour le cas de besoin.
Ces écoles sont fondées et surveillées par des dames de la meilleure société.
Les dames de distinction qui désirent, chez nous, donner leurs soins aux blessés et malades, préfèrent entrer comme sœurs dans les sociétés religieuses instituées à cet effet. [xxiii]»
The Danish Red Cross followed suit:
« Art. V. Instruction des dames pour remplir, en temps de guerre, le rôle d’infirmières volontaires.
Le Danemark est muni de tant d’hôpitaux qu’il n’y a besoin de créer des dispensaires ni pour l’admission des malades, ni pour l’instruction des infirmières. Celles-ci reçoivent leur instruction dans les hôpitaux, et le nombre actuel, déjà assez considérable, des infirmières s’augmente toujours, de sorte qu’au bout de quelques années on trouvera une infirmière dans presque toutes les communes.
De plus nous instituons des cours de samaritains où l’on donne aux dames, qui ne sont pas infirmières de profession, un enseignement concernant les secours aux malades et le pansement des blessés.
La plupart de ces dames seront capables comme lesdites infirmières des communes de concourir à l’assistance des malades dans les lazarets, cela sous la direction des infirmières complètement instruites de la Croix-Rouge.
Celles-ci ont toutes fait du service dans les hôpitaux militaires. [xxiv]»
Another Society responding to the request for reports was Hungarian Red Cross:
« COMITÉ CENTRAL HONGROIS.
Budapest , 11 Avril 1907.
La Société de la Croix-Rouge hongroise relativement aux résolutions votées par la septième Conférence internationale a pris la décision suivante.
Des douze vœux et résolutions les Ier, VIIeme et VIIIeme sont par leur nature même hors de considération.
Les neuf restant peuvent se diviser en trois catégories ; la première catégorie qui comprend V. et XII est déjà réalisée ; la Croix-Rouge hongroise emploie toutes ses forces pour instruire les dames qui désirent se préparer aux soins des malades, et déploie, comme nous l’avons publié à diverses reprises, une activité continuelle en temps de calamité publique. La deuxième catégorie des résolutions a un caractère tel qu’une délibération définitive ne peut avoir lieu qu’après une transformation appropriée de la Convention de Genève (ainsi que cela s’est en parti réalisé l’an dernier) ; ce sont les II., IV., VI. et XI., concernant la protection du sauvetage maritime, le secours international, la défense du signe de la Croix-Bouge et la propagation des règlements de la Convention de Genève Enfin dans la troisième catégorie se rangent les résolutions III., IX., et X., à savoir la question des soins à donner aux prisonniers de guerre, l’exécution des décisions des Conférences internationales et le sauvetage des naufragés, toutes questions qui exigent encore des débats plus approfondis dans les Conférences prochaines.
Pour le Comité Central hongrois,
Président, Comte CSEKONICS.
Secrétaire Général, L. d e FARKAS. [xxv]»
The Italian Red Cross, too, responded:
« V.— Instruction des dames pour remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires.
La Croix-Rouge Italienne est en train d’organiser des écoles spéciales d’infirmières volontaires. Quatre de ces écoles fonctionnent déjà à Milan, Gênes, Spezia et Florence. On espère que celle de Milan aura prochainement sa propre clinique.[xxvi]»
And the Swedish Red Cross had a contribution to make:
« Il y a 532 infirmières portées sur les livres de la Société de la Croix-Rouge de Suède, taudis qu’elles sont 577 à la Superannuation-Society Infirmières. L’Etablissement des Diaconesses à Stockholm a plus de 200 infirmières. Des cours supplémentaires d’infirmerie ont été convenablement arrangés pour que les dames ayant un certificat de professeur de gymnastique (elles ont aussi qualité pour donner des massages médicaux), puissent être à même, en cas de guerre, de remplir les fonctions d’aide-infirmière. Le nombre de ces dames s’élève actuellement à 169.[xxvii]»
The Swedish Red Cross, too, contributed:
« Art. V. La Maison des Infirmières de la Société Suédoise de la Croix-Rouge à laquelle est annexée une section de traitement des malades a depuis son établissement formé 154 infirmières, la période d’instruction pour chacune étant de 1 an Le Sophia Home (Sophiahemmet), qui est un hôpital tout-àfait nouveau genre, forme aussi des infirmières ; depuis la fondation de ce Home pas moins de 285 infirmières complètement entraînées ont passé par cet hôpital, leur période d’instruction est de 3 ans. Il faut ajouter à cela 20 autres lieux en relation avec les Hôpitaux Municipaux, avec des cours d’une durée variant entre 6 et 12 mois pour la formation d’infirmières.
Il y a 532 infirmières portées sur les livres de la Société de la Croix-Rouge de Suède, taudis qu’elles sont 577 à la Superannuation-Society Infirmières. L’Etablissement des Diaconesses à Stockholm a plus de 200 infirmières. Des cours supplémentaires d’infirmerie ont été convenablement arrangés pour que les dames ayant un certificat de professeur de gymnastique (elles ont aussi qualité pour donner des massages médicaux), puissent être à même, en cas de guerre, de remplir les fonctions d’aide-infirmière. Le nombre de ces dames s’élève actuellement à 169.
En coopération avec la Société suédoise de la Croix-Rouge, la Société suédoise de Première Aide a aussi depuis longtemps pris part à l’entrainemeut aux rôle d’infirmière que désirent remplir les dames de classe aisée. Outre cela, il y a dans les diverses parties du pays des écoles privées d’infirmières où l’on donne un enseignement approfondi sur le même sujet aux dames de distinction. [xxviii]»
The British Red Cross submitted a longish report on its organisation, mentioning the role of women only in passing:
« Toutes les dames qui ont reçu la décoration de la Croix-Rouge Royale sont membres d’honneur de la Société.[xxix]»
Similarly the Japanese Red Cross, only even longer:
« Pour ces raisons nous fîmes de l’établissement des stations de repas et de délassement une affaire de localité et toute de dévouement volontaire et dans cette œuvre le Comité des Dames (connu autrement sous la désignation de l’Association Volontaire des Dames Infirmières), attaché au quartier-général de la Société à Tokio, avec ses branches reliées à toutes les sections locales— ce comité, dis-je, montra le plus grand zèle. [xxx]»
« Toutes les princesses de la famille Impériale étant membres honoraires de l’Association Volontaire des Dames Infirmières, se présentèrent à leur tour à la station établie à la gare principale à Tokio, et prodiguèrent en personne leurs soins aux malades. [xxxi]»
The French Red Cross had agreements with women’s organisations:
« Déjà les deux Sociétés des Dames de France, reconnues d’utilité publique, se sont associées à la Société française de la Croix-Rouge pour une coopération unanime en cas de guerre.
Donc, je crois que c’est aux Conférences de nos Sociétés qu’incombe le devoir de compléter l’œuvre de la révision par l’échange d’opinions sur la position des infirmières et des autres femmes, qui en temps de guerre, attachées à quelque formation ou établissement mobile, en tombant entre les mains de l’ennemi, pourraient être considérées, en vertu de l’Article 10 de la Convention, comme soumises aux lois et règlements, militaires du vainqueur.[xxxii]»
For a truly long and complex report, however, one needs to consult the German Red Cross, which mentions women’s associations in a section with the title « Association des Sanatoriums populaires de la Croix-Rouge. Historique de son développement, par le professeur Dr. Pannwitz. » :
« L’idée que la Croix-Rouge devait exercer une action vivifiante en temps de paix, si elle voulait être ti hauteur de ses devoirs patriotiques et humanitaires en temps de guerre, avait jeté déjà à cette époque de profondes racines dans les Sociétés allemandes. Sa Majesté l’Impératrice Augusta avait de bonne heure mis ses Associations de dames patriotes au courant du travail d’utilité sociale sous toutes ses formes. [xxxiii]»
And, subsequently in a subsection of the section on sanatoria, this time about “Assistance aux Familles. Dispensaire»:
« L ’assistance aux familles, conséquence indispensable de l’admission du chef de famille dans le sanatorium, fait partie du programme de la Société depuis sa fondation. Pour Berlin, on créa immédiatement en 1895 une installation particulière ; s’il s’agit de familles habitant en dehors de Berlin, on a recours à la coopération des sociétés de la Croix-Rouge existantes, particulièrement aux associations de dames patriotes, et cette coopération est toujours fournie très-volontiers. Dans cette assistance, il s’agit de s’assurer exactement des conditions socio-hygiéniques de la famille affectée de tuberculose et de m ettre en œuvre tous les moyens et organisations disponibles afin de mettre la famille dans une meilleure situation sanitaire.[xxxiv]»
The ladies are mentioned, too, in the subsection on « Jardins ouvriers »:
« Les jardins ouvriers fondés d’abord par l ’Association des dames patriotes de Charlottenbourg, avaient montré entre autres choses que pour les malades sortant des établissements sanitaires, la possibilité de se tenir pendant l’été au grand air en travaillant au jardin, contribue efficacement à l ’effet postérieur de la cure. [xxxv]»
The subsection on « Ecoles d’Infirmières-Auxiliaires », contains this :
« L ’exploitation si variée de la Société des Etablissements de santé populaire exige aujourd’hui déjà 30 infirmières et même davantage, en partie sœurs de la Croix-Rouge, formées dans les maisons-mères et appartenant à l’Union des établissements hospitaliers allemands de la Croix-Rouge, en partie gardiennes et bonnes d’enfants employées dans un grande nombre d’Associations des dames patriotes. Mais dans ces deux catégories, les besoins se font sentir chaque jour davantage. L a Société en a d’autant plus éprouvé la nécessité dans ses propres établissements que l ’assistance aux enfants à Hohenlychen impose des solutions spéciales, et que le système d’établissements qui y est pratiqué fournit un mode d’enseignement capable de rendre les meilleurs services à la formation de jeunes filles appartenant à de très bonnes familles. La sollicitude d’un généreux bienfaiteur qui a construit, au milieu de l’établissement, dans une situation splendide, près du Zenssee, une maison de campagne pour 20 infirmières auxiliaires, a mis la Société en état de convoquer au printemps de 1908 des jeunes filles pour un premier cours. Les cours doivent durer G mois, le plan d’études embrasse tous les objets concernant les soins des enfants et ceux du ménage, qu’il est désirable d’enseigner aux futures ménagères et mères de famille.[xxxvi]»
Another section, concerning « L’assistance par les places gratuites à Grabowsee. », relates
« Le Bureau a jour par jour à s’occuper d’un certain nombre de demandes de telles places. L ’activité principale du Bureau et spécialement des dames de l ’Association est de tendre, grâce aux vastes relations de la Croix-Rouge, à trouver les ressources de toutes sortes que le nécessiteux ne peut se procurer. [xxxvii] »
As part of its report on « Recherche des tuberculeux. L’assistance aux Familles. », the German Red Cross told the Conference:
« La Section de l’assistance aux Familles de la Croix-Rouge est une institution, dont l’existence s’imposait, si l’on voulait assurer le succès de la cure sanatoriale. Depuis sa fondation en 1896 jusqu’au mois d’avril de 1903 les membres du groupe de dames qui exerçaient cette assistance s’occupèrent à rechercher les familles des malades étant ou ayant été au sanatorium, leur donnèrent des conseils et leur accordèrent des secours, provenant de dons charitables et d’institutions de bienfaisance privée. En avril 1903 la Section de l’Assistance aux Familles, par suite du nombre plus grand des familles et des progrès de la lutte contre la tuberculose prit une plus vaste extension et reçut une nouvelle organisation, suivant les principes hygiéno-diététiques. Le comité directeur de la Section de l’Assistance aux Familles se compose d’une dame, qui est la présidente, du secrétaire, qui est médecin, et du trésorier.[xxxviii]»
And further :
« En dehors de Berlin et des faubourgs de cette ville, là où il n’y a pas de Bureaux d’assistance aux tuberculeux, c’est par le moyen des Associations patriotiques de Femmes ou celui du pasteur ou curé que les secours sont répartis. Les dames et les sœurs de cette Section éclairent les familles sur les mesures hygiéniques et prophylactiques à prendre et leur donnent les conseils conformes aux prescriptions du secrétaire-médecin. Or, l’expérience démontre que les ordonnances et exigences d’ordre hygiénique sont intelligemment et docilement suivies et exécutées.
…
Tandis qu’en avril 1903 l’assistance s’étendait à 154 familles, en avril 1905 elle ne s’étendait pas à moins de 915 dans la Section d’Assistance aux Familles de la Croix-Rouge.
Dr . Ohm[xxxix].»
The following section concerns « Le Dispensaire de l’Association patriotique de Charlottenbourg » :
« L’Association des dames de la Croix-Rouge de Charlottenbourg a, au commencement de mai 1902, ouvert pour les tuberculeux un bureau d’enquête, de renseignements et d’assistance. [xl] »
Informing the Conference of the rather charmingly named « Stations de cure en forêt de la Croix-Rouge », the German Red Cross says:
« A la tête de chaque cure d’air se trouve une dame. Le service médical est dirigé par un médecin praticien qui examine les patients plusieurs fois par semaine. Quant au fonctionnement de la station il est assuré par une sœur, qui demeure également dans la baraque. Dans les stations de cure d’air pour enfants cette sœur est aidée par une garde spéciale, sorte d’institutrice ( Kindergärtnerin ). Le personnel soumis à la sœur se compose d’une cuisinière, d’une femme de ménage, lesquelles habitent également dans la baraque, et d’un garde de nuit. [xli]»
The German Red Cross was, rightly, proud of their many achievements – and kept telling the Conference, also about their « Fondation et développement des sanatoria pour enfants tuberculeux établis à Hohenlychen par la Croix-Rouge », about which one learns
« Les 2 dortoirs, un pour les garçons et un pour les filles, ont été décorés dans un style jeune et frais, ils se composent de salles spacieuses et claires. Ils servent pour les enfants. Mais il existe aussi pour les dames qui recherchent les beaux aspects de la nature, des chambres plus petites avec des cabinets de toilette et de petites pièces destinées à faire les chaussures et à les ranger dans de petites armoires spéciales. Les chambres elles-mêmes sont très simples, mais très proprement tenues. L eur aménagement correspond aux principes de la plus stricte hygiène. On a évité tout ce qui pouvait donner de la poussière. Chaque chambre possède une logia située au sud. [xlii]»
The organisation of the German Red Cross appears rather “granular” at this time, for the next instance of a mention of women comes under the section of their report headed « La Société des Dames de la Croix-Rouge Badoise et la lutte contre la Tuberculose. » As the section is rather short, it is reproduced in full:
« Dans le Grand Duché de Bade où S.A.B. la Grande Duchesse Louise, fille de l’empereur Guillaume Ier et de l’Impératrice Augusta, prend en personne une part active à la pratique de la bienfaisance et l’inspire, il existe une organisation modèle pour toute la nation, à laquelle président les efforts combinés des différents facteurs de la bienfaisance publique et privée. Ces derniers sont représentés par l’Association des Femmes badoises de la Croix-Rouge, dont la Grand Duchesse Louise est la protectrice. L ’Association des Femmes qui participe depuis des années à la lutte contre la tuberculose, conduisit à la formation de comités, dans lesquels les employés d’état, les maires, les employés de médecine, les dames de la Croix-Rouge, les philanthropes, etc. sont réunis et travaillent en commun. L’administration centrale tient des séances mensuelles sous la présidence de la Grande Duchesse. La Société des Femmes badoises possède de nombreux établissements contre la tuberculose, des sanatoriums pour enfants à Dürrheim, des stations de cure d’air à Ettlingen, différents dispensaires, et contribue principalement au bien général par ses sœurs.
Dr. Battlehner[xliii]»
The Italian Red Cross, also, provided a detailed « Rapport sur l’œuvre de la Croix-Rouge italienne en temps de paix (1902-1906) ». A section in that report deals with natural disasters, including « Les Tremblements de Terre en Calabre ». Apaprently there was an outpouring of sympathy and offers of assistance:
« Ce fut, en vérité, un spectacle consolant dans l’intense douleur nationale que de voir toutes les nations s’intéresser et collaborer avec le Eoi Victor-Emmanuel, accouru sur le lieu du désastre, avec ses ministres, avec l’armée et le clergé, avec tous les membres de la famille royale, les dames de notre aristocratie, les municipalités, les sociétés populaires, les banques et de généreux bienfaiteurs, à l’œuvre de secours, de consolation et de relèvement des provinces calabraises ainsi douloureusement frappées. [xliv] »
In the context of « L’éruption du Vésuve”, one learns
« Tandis que les offrandes s’accumulaient, les nombreuses demandes de secours prouvèrent la nécessité d’ajouter au service sanitaire et de subsistance sur place celui de secours aux fugitifs qui étaient recueillis à Naples ; il fallait en même temps penser à pourvoir du nécessaire ceux qui, après le premier moment de panique, devaient regagner leur pays natal et se loger dans les taudis encore debout ou dans les campements en plein air. Il convenait donc de faire un appel immédiat au concours des Dames de la Croix-Rouge, dont le zèle charitable ne s’est jamais démenti. Le Comité des Dames fut convoqué, il se déclara prêt à l’œuvre qu’on attendait de lui, et, séance tenante, une somme considérable fut souscrite.
Les Dames procédèrent à des distributions de vêtements et d’objets de première nécessité, d’abord à Naples, puis elles se rendirent a S. Giuseppe et à Ottaiano, et comprenant sous quelle forme leur œuvre pouvait être le plus utile, elles étendirent, en le rendant stable, le service encore provisoire et insuffisant des cuisines gratuites et de la distribution d’objets de literie, de linge, de vêtements, d’ustensiles de ménage, d’outils de travail, parmi les plus malheureux. Un magasin spécial pour ces secours fut installé à Ottaiano ; on l’approvisionna par des achats à Naples et des envois quotidiens. Malgré les fatigues et les souffrances, sous la pluie continue de lapilli et de cendre, les vice-présidentes et deux dames se rendaient sur place tous les jours afin de surveiller la distribution des secours et régler le fonctionnement des cuisines qui, administrées par les sœurs de charité, furent immédiatement à même de fournir- les 3.000 rations journalières jugées nécessaires par le Commandement militaire. Toutes les dames de la Croix-Rouge présentes à Naples se consacrèrent avec sollicitude et diligence à ce service. [xlv]»
And a few pages later:
« Le nombre des membres de la Croix-Rouge inscrits était de 20 mille, dont 46 députations provinciales et plus de 2.000 communes.
La Croix-Rouge était représentée dans 1.483 villes et communes par des sous-comités ou des délégués ; elle comptait 91 sections féminines de l’Union des Dames et 47 délégations à l’étranger[xlvi]»
The French Red Cross’ report included information on the question of « Du développement des Dispensaires-Ecoles d’infirmières. » and included the following:
« Prenant en considération les résultats déjà très importants obtenus par la Société Française de Secours aux Blessés Militaires, la VIIe Conférence a adopté une résolution dans laquelle elle “ recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses ” propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier. [xlvii]»
The Austrian Red Cross provided a report which described its organisation in some detail:
« I. Organisation, But et Sphère d’activité.
A. Organisation.
La société, proprement dite, existe depuis l’année 1880.
Elle comprend :
(а) La direction centrale (à Tienne) ;
(b) Neuf sociétés provinciales de secours, composées de dames et d’hommes : notamment :
La Société Patriotique Autrichienne et la Société des dames de la Croix-Rouge, réunies, pour la Basse Autriche (depuis 1859, permanente depuis 1867) ;
Les sociétés provinciales mixtes pour la Boucovine, la Galicie, la Carinthie, le Carniole, la Moravie, la Silésie, la Styrie et le Tyrol ;
(c) Sept sociétés provinciales, composées d’hommes, pour la Bohême, la Dalmatie, Gorice, la Haute Autriche, Salzbourg, Trieste, le Littoral et le Vorarlberg ;
(d) Six sociétés provinciales de secours de dames pour les provinces citées sous la lettre (c) hormis le Vorarlberg, où il n ’existe qu’une société d’hommes ;
Total : 22 sociétés provinciales (et de dames), qui sont primaires ;
(e) auxquelles sont affiliées 430 sociétés secondaires. En outre, la société pour la Galicie compte 80 “ Bureaux régionaux,” qui fonctionnent pareillement aux sociétés secondaires, avec la seule différence qu’ils versent leurs revenus entièrement dans la caisse de la société primaire.
Toutes ces sociétés comptent environ 50.000 membres, qui, d’après les statuts, sont en même temps membres de la société centrale.
Outre ceux-ci les sociétés alliées comptent 4.400 membres donateurs et 370 membres honoraires, de sorte que, avec les 11 membres honoraires de la société centrale, le nombre total des membres de la Croix-Rouge s’élève à près de 55.000 [xlviii]»
As before, running the maritime ambulance was left to the ladies:
« (p) Ambulance maritime.
La société de secours des dames de la Croix-Rouge de Trieste et de l’Istrie équipera dans le port de Trieste une ambulance maritime sous les ordres d’un officier supérieur de la marine Impériale et Royale (Premier équipement, 1880).
Elle est composée, selon le besoin, d’un ou de deux navires du Lloyd Autrichien à 100 hamacs chacun. Outre le matériel, la Croix-Rouge possède un fond de 82.000 couronnes pour le compte de l’ambulance.[xlix]»
They carried out other activities, too:
« (t) Personnel affecté aux établissements de l’assistance volontaire à l’intérieur : — Les sociétés provinciales et de dames disposeront de volontaires (800 médecins, 30 pharmaciens, etc.) pour le service des établissements sanitaires et de l’assistance volontaire à l’intérieur[l] … 10 pharmacies ont offert des médicaments et des pansements gratuits, 140 à prix réduit[li]»
A little later one learns that
« Il existe à Prague un hôpital de la Société de secours des dames en Bohême. [lii]»
And, under the heading « L’activité pendant la paix »:
(2) Les sociétés provinciales et de dames de la Croix-Rouge organisent selon leurs moyens au nom de la Croix-Rouge : —
(a) Des écoles, enseignant l’assistance primaire, les soins des malades, l’hygiène, etc., nommées écoles de la Croix-Rouge ;
(b) Des asiles plus ou moins considérables d’infirmières, qui s’engagent à s’entretenir elles-mêmes en soignant des malades, après avoir été subventionnées pendant cinq ans, et à soigner en temps de guerre les malades militaires, ainsi qu’à porter durant leur service le brassard blanc à croix-rouge;
(c) Le transport de malades, seul,
(d) Et leur transport avec la première assistance en cas d’accident[liii]»
The Japanese Red Cross provided a summary of its “Secours aux prisonniers de guerre blessés après la bataille navale de Ninsen (Chemulpo). » – one of the opening engagements of the Russo-Japanese war of 1904-1905:
« S’attendant à ce qu’une rencontre, n Ninsen, entre les deux flottes, amenât, tôt ou tard, une effusion de sang, une association de dames de Ninsen se préparait à fonder un hôpital temporaire, et le Révérend évêque Turner, chef de la mission anglaise, eut la bonté de faire l’offre de prêter un corps de bâtiment de l’hôpital de la Charité, attaché à son église, et d’en faire un hospice réservé aux soldats blessés, japonais et russes. Mais il advint que les Japonais n’eurent ni blessés ni tués, de sorte que l’entreprise, au début patriotique et internationale, devint alors exclusivement internationale. Les personnes bienveillantes de Ninsen décidèrent donc d’accomplir leur dessein sous les auspices de la Société de la Croix-Rouge japonaise et s’adressèrent au consul japonais à Séoul, en sa capacité de Chef du Comité spécial de notre Société en Corée. Le Consul prit alors l’affaire en mains et il correspondit avec la légation française à Séoul, d’une part, et avec le Président de notre Société, d’autre part. Il télégraphia à Tokio qu’une société de dames de Ninsen (plus tard Comité de Dames de Ninsen) se proposait d’ouvrir un hôpital temporaire de la Croix-Rouge dans le but de secourir les Russes blessés. C’est elles qui devaient supporter les dépenses, avec l’assistance de dons en argent et en nature, offerts par les membres de notre Société de la Croix-Rouge en Corée et par d’autres personnes bienveillantes de la localité. [liv]»
In the event, the number of wounded was low, with 24 Russians requiring hospitalisation and no Japanese casualties:
« Le traitement des malades et la gestion des affaires furent entrepris par le médecin-major de la Marine, W ada, attaché à la Légation Japonaise à Séoul ; le docteur Matsumura, médecin-en-chef de l’hôpital de Ninsen et membre du Comité de la Société de la Croix-Rouge Japonaise en Corée ; M. Tomita, Président de la Société des Résidents japonais à Ninsen, et trois membres élus dans la Chambre de Commerce de Ninsen. Vingt-six membres de l’Association des Dames et six infirmières travaillaient jour et nuit, à tour de rôle. Point n’est besoin de dire que notre consul M. Mimasu, ainsi que sa femme, montrèrent le plus grand enthousiasme dans l’entreprise, et leur zèle stimulait celui des autres.[lv]»
After a short while, the Japanese military authorities decided to move the wounded to another hospital and informed the Russian patients of this:
«Ceux-ci s’y prêtèrent de bonne grâce sur le moment, mais quand arriva le jour de l’embarquement, ils sollicitèrent unanimement qu’on leur permît de rester avec les médecins et les dames à qui ils devaient la vie. Mais il n ’y eut pour eux d’autre solution que de se faire à leur nouvelle situation [lvi]»
The Russian Red Cross, too, had experiences to share from the Russo-Japanese War, the heading was « Extraits du compte-rendu médical en ce qui concerne le fonctionnement de la Croix-Rouge en Extrême-Orient pendant la guerre russo-japonaise, 1904-1905. »
While reporting on the war as it unfolded in Manchuria, an infirmary is mentioned that was established in a building erected for the eastern Chinese Railways.
This institution received international donations:
« Le matériel de la section était complété par un trousseau de linge pour 25 lits, riche don des dames de France. Grâce à son bel équipement, l ’infirmerie fut destinée uniquement aux officiers malades blessés.[lvii]»
There is also information from « Rayon de la Sibérie »:
«En plus de ces 71 hôpitaux dont on possède les rapports,
il y avait en outre 2 hôpitaux, celui des Dames
patronnesses de Samara et celui d’Irkoutsk qui n ’ont présenté aucun
rapport. [lviii]»
[i] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 12; P 43/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[ii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 60; P 93/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[iii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 68; P 106/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[iv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 83; P 121/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[v] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 96-100; PP 134-138/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[vi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 100; P 138/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[vii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 114; P 152/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[viii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 114; P 152/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[ix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 115; P 153/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[x] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 115; P 153/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 115-116; PP 153-154/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 116; P 154/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 125; P 163/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 126; P 164/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 127; P 165/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 128-129; PP 166-67/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 130; P 168/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 133-134; PP 171-172/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 138-140; PP 176-178/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xx] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 191; P 229/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 195; P 233/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 195; P 233/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 199; P 237/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 201; P 239/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 204; P 242/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 205; P 243/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 205; P 243/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 210; P 248/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 222; P 260/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxx] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 254; P 292/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 255; P 293/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 279; P 317/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 304-305; PP 344-345/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 306; P 346/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 309; P 349/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 309; P 349/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 314; P 354/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 315; P 355/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xxxix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 316; P 356/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xl] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 316; P 356/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xli] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 320-321; PP 360-361/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 327; P 367/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xliii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 327; P 367/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xliv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 344; P 384/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 348; P 388/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 351; P 391/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 358; P 398/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 398; P 438/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[xlix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 399; P 439/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[l] It appears that some of the text here has been omitted.
[li] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 399; P 439/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[lii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 402; P 442/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[liii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 402-403; PP 442-443/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[liv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 407; P 447/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[lv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 408; P 448/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[lvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 408; P 448/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[lvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 432; P 472/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf
[lviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 450; P 490/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf