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11th International Conference, Geneva 1923

Well into the Conference, the time had come to present reports, and first of these was delivered by the ICRC, in the course of which one can read:

« Le Comité s’est adjoint un assez grand nombre de membres puisque, comme vous pouvez le constater, huit membres nouveaux ont été appelés, dont une dame pour remplacer Mme Frick-Cramer qui, malheureusement, par le fait du transfert de son domicile à l’étranger, n’a pu continuer à suivre nos séances et qui a été nommée membre honoraire. J ’ajoute que le Comité a été heureux de trouver en la personne de Mme Chaponnière quelqu’un qui, par son expérience, ses compétences et, plus que tout le reste, par son haut idéalisme international, était admirablement qualifiée pour prendre place au sein du Comité.[i] »

As always, although not necessarily in International Conferences, Ireland is an issue, as this intervention from the Chair may illustrate – but more importantly, it shows what women could accomplish – and not – at this stage:

« Mesdames et Messieurs, je voudrais faire maintenant une petite diversion avant d’entendre un dernier rapport, car j’ai un devoir à remplir vis-à-vis de deux dames qui se sont adressées à moi et je ne crois pas qu’il soit possible de répondre à leur désir. Je dois vous faire savoir que deux dames, non pas de l’Etat libre irlandais, mais de la République irlandaise, sont venues, recommandées par des dames françaises que j’ai l’honneur de connaître, me demander l’autorisation de pouvoir parler, devant la Conférence de la Croix-Rouge, de la situation malheureuse dans laquelle se trouvent les prisonniers, les blessés et les malades en Irlande.

J ’ai fait comprendre à ces dames que la Conférence de la Croix-Rouge avait un programme parfaitement précis, qu’elle est composée de représentants des Sociétés nationales de Croix-Rouges, de représentants de gouvernements et, quelque sympathie que je puisse avoir personnellement pour les blessés et les malades et sans me préoccuper de considérations politiques, je ne pouvais pas leur donner accès à la Conférence pour leur fournir l’occasion de prendre la parole.

Ces dames m’ont écrit de nouveau ce matin une lettre disant qu’elles regrettent l’absence de M. P. Bicknell qui aurait été spécialement chargé par elles de défendre leur cause et de revendiquer le droit de la faire entendre ici.

J ’avais cependant répondu personnellement à ces dames que nous avons une Commission qui s’occupe des civils, et que si le président de cette Commission voulait les entendre à titre documentaire au sein de la Commission, je n’y faisais personnellement aucune objection et que je pensais qu’elles pouvaient donner là des renseignements qui certainement pourraient être utiles.

Je transmets donc cette indication au président de la Commission qui s’occupe des civils.

Je dois ajouter, ce que vous savez d’ailleurs tous, que le Comité international a envoyé une délégation en Irlande, délégation qui a fait, avec la pleine autorisation du gouvernement de l’Etat libre d’Irlande et de M. Fitzgerald, une enquête approfondie dans les prisons et dans les hôpitaux, où elle a pu se rendre compte de la véritable situation, y faire des observations et recueillir des renseignements sur place. Cette enquête n’a peut-être pas beaucoup plu aux délégués de la République irlandaise qui n’admettent pas que ce qui se fait dans l’Etat libre soit connu. Mais nous ne pouvons pas intervenir dans les questions politiques. Il y a un gouvernement établi qui nous a permis de faire une enquête et nous la faisons de la manière la plus impartiale et la plus objective possible.

C’est dans ce sens que j’ai répondu à cés dames, ajoutant que je pensais que le Comité international avait fait son devoir en cherchant à se rendre exactement compte de la situation par l’envoi de délégués en Irlande. Si l’occasion se présente d’envoyer une nouvelle délégation, nous le ferons, car ce que nous désirons avant tout, c’est de porter secours à tous les malades, blessés, prisonniers, et nous ne nous préoccupons jamais des causes politiques qui peuvent avoir amené leur incarcération. Nous avons un devoir d’humanité à remplir, nous cherchons à le remplir partout où il est possible.

Je tenais à vous dire ceci, Mesdames et Messieurs, parce que si vous êtes sollicités par ces deux dames irlandaises qui sont en ce moment à Genève, je vous prie de leur expliquer pourquoi il n’est pas de la — 106 — compétence d’une Conférence de la Croix-Rouge de recevoir dans ses assemblées des dames qui n’appartiennent pas à une Croix-Rouge, car il n’y a pas de Croix-Rouge irlandaise. Nous avons fait tous nos efforts pour provoquer la création d’une Croix-Rouge irlandaise, la question est à l’étude, mais pour le moment, il n’y en n’a pas. Par conséquent, ces deux dames, qui sont certainement des personnes intéressantes, représentent des intérêts étrangers au programme même de la Conférence.

Je vous demande pardon, Mesdames et Messieurs, d’avoir fait cette communication, mais je tenais à ce que vous fussiez informés. [ii]»

A little later, M. Athanassaki (Grèce), took the floor to speak about the Hellenic Red Cross, who spoke on several issue, including that of prisoners and visits to these:

« La Croix-Rouge a nommé une commission de dames, aussi bien à Athènes qu’en province, lesquelles visitaient les prisonniers dans les camps et hôpitaux, et nous en référaient s’il y avait quelque chose à réformer. De plus, nous avons envoyé un délégué à Constantinople pour mieux nous entendre avec le Croissant-Rouge, avec lequel nous avons du reste entretenu d’excellents rapports [iii]»

The Colombian Red Cross, like other National Societies, had information to share about their own organisation, and included this, in the context of its many activities:

« Dirigée par un comité d’une haute compétence et d’une activité inlassable, appuyée par les autorités civiles, ecclésiastiques et militaires, ainsi que par quelques entreprises et sociétés, aidée — permettez-moi de le souligner — avec une efficacité particulière par les nombreuses dames qui en font partie, elle a pu, pendant la courte période de son existence officielle, réalisee des œuvres qui lui ont mérité l’estime et la reconnaissance du pays. [iv]»

The French Red Cross, too, contributed, and included this little paragraph:

« Ceci dit, je voudrais en revenir au sujet qui nous occupe. La Croix-Rouge française a comme trait caractéristique d’être composée de trois sociétés distinctes et autonomes : la Société de secours aux blessés militaires, l’Association des dames françaises et l’Union des femmes de France. Mais si ces trois Sociétés sont distinctes, autonomes de par leurs statuts et complètement différentes les unes des autres, ces Sociétés ont trois têtes qui, si je puis dire, sont sous le même bonnet : le Comité central de la Croix-Rouge française. [v]»

As all Conferences, this had an end – even if it may not have felt like that to those attending. At the closure, the Chair spoke at length, and included the following:

« S’il m’est permis de résumer en quelques mots les impressions que je ressens à la fin de cette Conférence, je vous dirai combien j’ai été frappé de la cordialité, de la tenue, de la bienveillance qui ont régné pendant toutes nos discussions. Et je voudrais en attribuer le mérite pour une bonne part à la présence des dames que nous avons le très grand privilège de compter parmi nous, qui ont bien voulu prendre la parole et nous ont prouvé combien elles s’intéressaient à toutes ces questions, combien avec leur cœur elles savaient faire valoir tout ce qu’il y a de beau et de grand dans l’œuvre de la Croix-Rouge, comment elles étaient les premières à s’inspirer de ces grands principes de charité qui nous dirigent et nous dominent. Vous avez entendu leurs rapports et vous savez avec quel talent ces dames ont participé à nos travaux. Je tenais à le leur dire personnellement, parce que j’ai la conviction que plus les dames voudront s’associer à des travaux de cette nature — je ne dis pas à des travaux politiques mais à des travaux de cette nature— et plus elles contribueront à faire progresser l’œuvre de la charité dans le monde. (Applaudissements.) [vi]»


[i] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 90, P 104/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[ii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; PP 106-107, PP 120-121/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[iii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 123 ; P 137/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[iv] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 125 ; P 139/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[v] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 171 ; P 185/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[vi] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 193 ; P 207/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

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10th International Conference – Geneva 1921

The long pause between the 9th and 10th Conferences was due to the First World War, and in the meantime the League of Red Cross was created in 1919, celebrating – as the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies – in 2019.

During the plenary session on 30 March, late in the afternoon, at which M Ador presided, he also spoke on a number issues:

« Il me sera bien permis de signaler tout spécialement le plaisir que nous éprouvons à avoir ici un représentant du Saint-Siège en la personne de S. G. Mgr Maglione, des délégués de la Société des Nations, du Bureau international du travail, de l’Action Hoover, de l’Union internationale de secours aux enfants, des représentants de la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, du Conseil international des femmes, de l’Association universelle des Unions chrétiennes de Jeunes gens et de l’Ordre souverain et militaire de Malte [i]»

A delegate of the Polish Red Cross, who had represented Poland in Switzerland throughout the war, paid tribute to Swiss women and girls:

« Je voulais simplement dire quelques mots au sujet des femmes, des jeunes filles de Suisse, qui, pendant toute la guerre se sont sacrifiées pour soulager toutes les misères. Je les ai vues aller par n ’importe quel temps, par le froid et dans la neige, attendre dans les gares les trains de malheureux qui traversaient la Suisse. Ces femmes, ces jeunes filles ont sacrifié en grand nombre leur santé, puisque plusieurs d’entre elles sont mortes à la peine. Elles ont accueilli ces malheureux blessés, ces prisonniers rapatriés auxquels elles ont donné de quoi subsister, auxquels elles ont ouvert leur cœur, en leur donnant des soins moraux qui leur rendaient les plus grands services. J ’ai vu ces soldats bénir ces femmes et embrasser leurs mains. C’était un spectacle émouvant que nous ne devons pas oublier, et, je le répète, nous devons rendre justice aux sacrifices que les femmes suisses ont fait pour la cause commune de la Croix-Rouge.

(Applaudissements.) [ii]»

The President of Chilean Red Cross, was given the floor and described aspects of his Society or, perhaps Soiceties, now united under the leadership of a Central Committee:

« Dans l’ensemble du Chili, en 1920, on comptait quinze sociétés de Croix-Rouge qui, toutes, apportaient une noble activité à leur tâche. C’est alors qu’elles se sont réunies en un Comité national, qui a été reconnu par notre gouvernement en septembre dernier. C’est donc de cette époque que date la naissance officielle de la Croix-Rouge nationale au Chili rattachée à l’organisation internationale. Alors qu’auparavant l’effort était éparpillé, en l’absence de toute organisation centrale, désormais ces quinze Sociétés constituent un ensemble parfaitement organisé. Il y aura une société centrale par province qui aura sous son autorité autant de sociétés locales que la province comporte de départements. Les statuts du Comité national ont prévu soigneusement les moyens de faire face à toutes les dépenses qui doivent être envisagées pour atteindre leurs nobles dualités.

Je signalerai maintenant, d ’une façon toute particulière, que, dans les sociétés de Croix-Rouge chilienne, la collaboration des dames est extrêmement enthousiaste. Parmi les sociétés particulières qui se sont affiliées à la Croix-Rouge nationale, l’une d ’elles, nommée la Croix-Rouge des femmes chiliennes, a été créée par l’initiative féminine et ne comprend pas moins de deux mille dames, recrutées parmi les familles les plus distinguées du Chili. Elles apportent leurs concours personnel à l’action de la Croix-Rouge, en s’occupant, dans les villes les plus importantes du pays, de l’assistance permanente des malades et de l’instruction des infirmières[iii] »

Apparently, the ICRC responded to the Chilean Red Cross President, first of all to congratulate the Government of Chile, the National Society and M Huneeus personally for achieving unity, and went on to say:

« Je suis également heureux de noter l’excellente influence des dames chiliennes, et je signale particulièrement leur action aux Comités centraux, car, partout où des dames collaborent à une œuvre de bienfaisance, leur action est de la plus grande efficacité. [iv]»

Also the Venezuelan Red Cross spoke of its activities, when its President M Parra Perez took the floor:

« Au Vénézuéla, la Croix-Rouge eut d’abord à s’occuper de sa remise sur pied, suivant le mouvement universel constaté, après la guerre, en faveur des idées et des buts qui sont à la base même de l’institution. Ensuite, tenant compte de ses moyens, elle dut choisir parmi les nombreux champs d ’action qui s’offraient à elle. A la suite d ’une campagne qui a trouvé dans l’opinion publique un accueil chaleureux et dans le Gouvernement fédéral l’appui le plus décidé, le Comité central de Caracas est arrivé à la création de comités régionaux dans les capitales de plusieurs Etats de la fédération et dans d’autres villes principales. Ces organismes se doublent presque tous de comités de dames, et nous envisageons la formation d’une Croix-Rouge infantile. Notre rapport indiquera la situation actuelle au point de vue organisation. [v]»

The next time women are mention is when “M. le délégué du Croissant-Rouge ottoman ”, M. Akil Moukhtar (Turquie),  was given the floor. He began with a historical perspective and came to the role of women, although one might suspect that the short paragraph contains a typo :

« L’organisation des œuvres de secours fut pour les dames du Croissant-Rouge, dont l’esprit de sacrifice et d’abnégation a été admirable au cours de la guerre, l’occasion de se signaler par un dévouement et une activité dont nous leur gardons une profonde reconnaissance [vi]»

The delegate of the Chinese Red Cross, Dr B Y Wong, too, took the flor and made a brief reference to women:

« Un grand nombre de femmes chinoises, par exemple la femme du Président de la République, la femme de mon collègue délégué, M. Liao Sze Kong, et d ’autres dames ont organisé une grande souscription nationale pour venir en aide à toutes les victimes des troubles et de la guerre. Les femmes chinoises travaillent maintenant avec une grande activité. [vii]»

A representative of the Russian Red Cross, M Lodygenski, took the floor and spoke about the harsh practices that had emerged during the war and, especially, in countries affected by civil war, and proposed a resolution to protest against this, sauing towards the end of his intervention:

« Le principe d ’apolicité de l’œuvre a été persécuté. L’idée fondamentale de la Croix-Rouge, la miséricorde, la caritas inter arma a été proclamée nulle et méprisable. Devant cette mentalité qui nous est hostile, devant cette vague dangereuse qui peut détruire toute notre œuvre, que devons-nous faire ? Courber nos têtes humblement, faire des concessions, nous retirer peut-être ? Je ne le pense pas. Durant les jours pénibles que j ’ai vécus en Russie, j ’ai vu des femmes, des infirmières de la Croix-Rouge, seules, sans secours, sans appui, si ce n ’est leur foi dans la force du bien, faire face aux plus grands dangers et remporter bien des victoires. [viii]»

The report on the 10th International Conference also contains a report on the exhibitions that took place in parallel, and where several National Societies presented themselves, one of them concerning the work of Hungarian women, supported by the American Red Cross:

« Deux sections sont consacrées, l’une au travail accompli en Amérique, l’autre à celui fait en Europe. Le premier se subdivise dans les 10 branches suivantes : Service du foyer, Service d ’hygiène, Croix-Rouge des Jeunes, Préparation des secours en cas de calamités, Services hospitaliers, Services ambulanciers et de sauvetage, Service d’hygiène ménagère, Service de nutrition, Service d ’informations, Auxiliaires volontaires. Les ouvrages tricotés sont l’œuvre des femmes hongroises à qui la Croix-Rouge américaine fournit en quantité la laine. Des diagrammes variés représentent les différentes œuvres de la Croix-Rouge américaine. Des photographies illustrent le secours américain en France pendant la guerre et depuis la guerre dans les régions dévastées. Un tableau d ’honneur porte les noms des membres de la Croix-Rouge américaine morts dans l’accomplissement de leur devoir. [ix]»

The National Society of Turkey, the Ottoman Red Crescent, also participated:


[i] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 73 , P 87/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[ii] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 88 , P 102/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[iii] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; PP 93-94 , PP 107-108/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[iv] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 94 , P 108/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[v] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 100 , P 116/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[vi] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 101 , P 117/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[vii] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 111 , P 127/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[viii] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 162 , P 182/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[ix] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 232 , P 256/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[x] Dixième Conférence Internationale de la Croix-Rouge Tenue à Genève du 30 Mars au 7 Avril 1921, Compte Rendu, Genève Imprimerie Albert Renaud 1921 ; P 232 , P 256/296 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1921_RAPPORT.pdf

[xi] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 90, P 104/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[xii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; PP 106-107, PP 120-121/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[xiii] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 123 ; P 137/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[xiv] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 125 ; P 139/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[xv] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 171 ; P 185/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

[xvi] Onzième Conférence Internationale de la Croix-Rouge tenue a Genève du 28 Août Au 1 Septembre 1923, Compte Rendu ; P 193 ; P 207/254 in the electronic version at : https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1923_RAPPORT.pdf

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9th International Conference – Washington 1912

During the plenary in the morning of Thursday 9 May, Miss Boardman of the American Red Cross was given the floor to propose a tribute to the Empress of Japan, who had established a fund to support peace-time activities of the Red Cross across the world:

                        « Je donne la parole à Mademoiselle Boardman.

MADEMOISELLE BOARDMAN (États-Unis) : —

Le Comité Central de la Croix-Rouge nationale américaine, approuvant hautement la pensée généreuse et l’acte par lequel Sa Gracieuse Majesté l’Impératrice du Japon a créé un fonds international destiné à l’encouragement des œuvres de paix, et certain de se faire l’interprète des sentiments des sociétés de la Croix-Rouge du monde entier, a l’honneur de soumettre à l’approbation de la Neuvième Conférence Internationale de la Croix-Rouge la résolution suivante : La nouvelle que Sa Gracieuse Majesté l’Impératrice du Japon, inspirée par des motifs de la plus haute philanthropie, vient d’établir un fonds dont la rente sera perpétuellement destinée à l’encouragement des œuvres de paix dans le monde entier, a éveillé chez les délégués de tous les pays et des sociétés de la Croix-Rouge actuellement réunis à l’occasion de la Neuvième Conférence Internationale de la Croix-Rouge  sentiments de gratitude et d’admiration les plus vifs. La Conférence voit dans ce geste généreux et significatif une preuve convaincante de cette fraternité de tous les peuples de la terre qui, devant la souffrance, ne reconnaît aucune différence de race et de condition, mais bien la sympathie et un sentiment de charité universelle. La Conférence prend acte avec reconnaissance du don généreux de Sa Majesté l’Impératrice, don qu’elle s’efforcera d’appliquer selon les désirs de la royale donatrice[i].

LE PRÉSIDENT : — Mesdames et Messieurs, je me fais l’interprète de vos sentiments pour remercier très chaleureusement Mademoiselle Boardman d’avoir bien voulu prendre l’initiative de présenter à la Conférence cette résolution, qui, j’en suis convaincu, sera adoptée par vous à l’unanimité, et qui sera transmise à Sa Majesté l’Impératrice comme témoignage de la reconnaissance de la Conférence pour le don généreux qu’elle a bien voulu faire à l’œuvre de la Croix-Rouge. [ii]»

During the same session, M. le Docteur de Fuentes (Cuba) took the floor, and mong other things said, in relation to the 1864 Convention:

« Un grand progrès fut en effet réalisé envers l’humanité souffrante, lorsque les idées légendaires d’affection et de charité ont enfin pris à la Convention une expression solide et utile. Tous les gouvernements qui ont adhéré à cette Convention ont alors rivalisé entre eux pour rendre plus humanitaires leurs méthodes de guerre, afin de diminuer les souffrances, et d’organiser des sociétés auxiliaires, qui ont coopéré conformément aux principes de la Convention, dans laquelle les femmes ont joué un rôle des plus importants : Ne sont-elles pas l’emblème de la générosité et leur intelligence n’est-elle pas la gloire de notre vie ? Sans elles, nos familles seraient bien tristes, dans les moments d’affliction et de détresse. Elles savent comment nous soulager par leurs paroles de consolation, elles pacifient notre esprit, et diminuent nos souffrances. Sans aucun doute, les femmes répandent l’affection et la charité dans le monde entier au moyen des facultés extraordinaires dont elles disposent. Ainsi donc, la charité a été disséminée par les gouvernements qui ont signé la Convention de 1864, et tous ont rempli leurs obligations. [iii] »

Sir John Furley of the Order of St Johns spoke at length about his organisation, but mentioned in passing this:

« J’insiste ici fortement sur l’élasticité des règlements imposés aux Sociétés d’Aide Volontaire avant l’enrôlement de leurs membres dans les rangs de l’armée. À l’époque actuelle, dans mon propre pays, on fait grande attention aux détachements d’aide volontaire composés d’hommes et de femmes. C’est ici que devient évidente la nécessité d’une grande facilité de mobilisation. [iv]»

At the plenary session the same afternoon, the old debate about what, if any, the role of the Red Cross ought to be in peacetime. The Canadian Red Cross’ representative had promoted the view that wartime activities should have primary, and this led to one of the first interventions by a woman – for which reason it is include although she says precisely nothing about the role of women during this intervention:

LE PRÉSIDENT : La parole est à Mademoiselle Favre, présidente de la Société des Dames Genevoises de la Croix-Rouge.

MADEMOISELLE FAVRE (Suisse) : « Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs. Il me semble, si j’ai bien saisi la pensée de M. le délégué du Canada, que la Croix-Rouge doit rester utile en temps de guerre seulement, et non pas en temps de paix. Vous me permettrez de dire que je ne suis pas de cette opinion. Il me semble que la Croix-Rouge est née d’une pensée de paix et non pas de guerre ; c’est pour cela qu’elle est si grande et qu’elle vivra. Pourquoi alors ne pas l’utiliser au développement des grandes qualités morales et physiques, qui font après toute la grandeur des nations, et à combattre les ennemis du dedans qui sont souvent bien pires que les ennemis du dehors ? Pourquoi la Croix-Rouge ne pourrait-elle pas être un centre d’autres organisations pour lutter contre ces ennemis du dedans, qui sont les maladies terribles qui ravagent l’humanité ? Il me semble qu’elle serait toute prête pour cela. Il me semble aussi que le travail en temps de paix intéresserait les populations peut-être encore plus directement. La Croix-Rouge a besoin d’être popularisée, il me semble. Dans beaucoup de pays elle n’est pas encore assez connue et assez appréciée ; et puis, si elle est dans un pays où il y a déjà une organisation de formée, où l’on a entrepris, par exemple, la lutte contre la tuberculose, elle pourra encore rendre des services importants.

En tout cas, il me semble que si elle travaillait en temps de paix, elle attirerait les sympathies non seulement d’une classe de gens, mais de tout le peuple dont elle a besoin. 11 semble aussi que le travail en temps de paix, quand il n’y a pas beaucoup de guerres, l’empêcherait de s’endormir et la préparerait à un grand travail pour le temps de la guerre ; les choses se trouvant toutes prêtes. Pour moi c’est mon grand vœu personnel de voir la société de la Croix-Rouge active en temps de paix, pour être prête en temps de guerre, pour la populariser dans le peuple et pour combattre l’ennemi du dedans, qui est souvent plus terrible que celui du dehors. (Vifs applaudissements.)[v] »

LE PRÉSIDENT : « Vous me permettrez, Mesdames et Messieurs, de remercier très sincèrement Mademoiselle Favre de l’excellent exemple qu’elle vient de donner en prenant la parole au nom des dames. Mademoiselle Boardman a déjà donné cet exemple ce matin, et nous serons toujours très heureux chaque fois que ces dames voudront bien prendre la parole. [vi]»

The Danish Red Cross, in an intervention centred on the legal protection of the name and emblem in their country, also touched on the training of women for situations which might arise during war-time:

« 3) Afin de pouvoir satisfaire à sa mission pendant une guerre, l’association se charge de l’instruction et de la rétribution d’infirmières auxquelles il est donné l’enseignement, pendant 3 ans, dans les grands hôpitaux danois. Comme cependant il est à prévoir que, pendant une guerre, le nombre des infirmières de profession ne suffira guère, même si ce nombre est augmenté par des infirmières de profession volontaires, la section des dames, du ressort de “La Croix Rouge”, a instruit particulièrement en vue de l’assistance un grand nombre de jeunes femmes et de jeunes gens dans l’œuvre samaritaine. “La Croix Rouge” a cependant reconnu que l’instruction de samaritaines ne suffit pas à développer les qualités de celles-ci comme infirmières. Ce comité a commencé l’organisation d’une série de cours destinés à l’instruction plus complète d’infirmières auxiliaires. Les samaritaines désireuses d’une telle instruction s’engagent à servir, pendant 6 semaines, durant 3 années consécutives, comme élèves infirmières à l’hôpital de la garnison de Copenhague. Grâce à ces cours, nous espérons instruire un grand nombre d’infirmières volontaires utilisables.[vii]»

A French delegate,  M. le Général Michal read a text by M du Payrat : « Rapport sur le rôle des sociétés de la CroixRouge dans l’assistance des prisonniers de guerre » and began with an historical overview, including the rôle of women in that context:

« M. le Général Michal (France) donne lecture du rapport ainsi rédigé : Elle est fort ancienne l’idée d’organiser un intermédiaire entre l’infortune des prisonniers de guerre, d’une part, l’affection de leurs familles et la bienfaisance des âmes charitables d’autre part. La première manifestation de cette idée est due à un Américain, à Franklin, qui fit décider, dans le Traité conclu le 10 septembre 1785 entre les États-Unis et la Prusse, la création éventuelle de commissaires chargés de visiter les prisonniers de guerre dans les cantonnements, de recevoir et de distribuer les douceurs que les amis ou les parents de ces prisonniers leur feraient parvenir. L’assistance des prisonniers de guerre était ainsi définie et virtuellement organisée. Mais cette tentative ne fut pas imitée par d’autres puissances. Aussi pendant toute l’épopée napoléonienne, ne trouvons-nous aucun effort pour venir en aide aux prisonniers de guerre, sauf, cependant, la généreuse association de quelques femmes de Francfort qui, en 1814, distribuèrent des secours aux prisonniers français et allemands. [viii]»

A little later, M. le docteur Ferrière, member of ICRC, took the floor to present his « Rapport sur l’assistance aux militaires en temps de paix. » :

« On ne peut que se féliciter de l’initiative— la première, sauf erreur, parmi nos Sociétés de la Croix-Rouge — prise à cet égard par l’Union des Femmes de France, qui a récemment décidé de participer à la lutte contre la tuberculose en s’occupant des soldats après leur retour dans leur famille et en veillant à ce qu’ils ne soient pas perdus de vue. Souhaitons que d’autres sociétés suivent cet heureux exemple en attendant que les États aient pris les mesures voulues pour établir un trait d’union entre l’armée et la société en faveur des sujets éliminés de la troupe. [ix]»

M. le Docteur Bessim Omer Bey, speaking on behalf of Turkey, outline some of the history and organisation of the Red Crescent in his country, noting that

« Grâce à un très heureux changement de la situation politique, survenu il y a quelques années, nous avons assisté à la création d’un nouvel état d’esprit appréciant hautement et accueillant chaleureusement la noble œuvre de la Société et aboutissant à la fondation, sous les auspices de S. M. I. la Sultane, d’une Société des Dames Turques qui compte aujourd’hui 100 membres fondateurs avec un comité central et un comité exécutif. [x]»

A third lady speaker, Madame Lardin De Musset, from – of all countries – France was given the floor to promote Esperanto:

« Le Président : Nous remercions beaucoup Monsieur le Délégué du Brésil pour la communication i de son intéressant rapport. Je suis chargé d’informer l’assemblée que la Croix-Rouge mexicaine, en raison des circonstances spéciales dans lesquelles se trouve son pays ne prend pas part à cette Conférence, mais envoie des rapports sur son activité qui resteront déposés sur le bureau. (Voir le Supplément du 11 mai.)

J’ai maintenant à vous proposer une légère modification à notre ordre du jour en raison de l’heure avancée. Je crois que vous serez tous d’accord pour reconnaître que la plus élémentaire politesse exige que nous ne mettions pas tout à la fin de la séance les communications que les dames peuvent avoir à nous faire. Monsieur Supf voudra bien m’excuser si je propose que les rapports de la délégation bavaroise sur les trains sanitaires de la Croix-Rouge bavaroise, sur l’instruction des employés de l’industrie par la Croix-Rouge allemande et sur les secours donnés par la Croix-Rouge bavaroise à la suite des calamités publiques pendant les cinq dernières années soient ajournés à une séance prochaine ; je donne la parole à Madame Lardin de Musset pour la communication qu’elle a à nous faire sur l’utilisation de la langue “Espéranto.”

Madame Lardin de Musset (France) :

Dans une de nos dernières séances, M. le Général Ferrero di Cavallerleone émettait le vœu de l’uniformité des matériaux sanitaires entre les nations. Je viens aujourd’hui au nom du Général Priou, Directeur de l’Union des Femmes de France, Président de la Société française “Espéranto” de la Croix Rouge réclamer l’uniformité du langage. S’il est à souhaiter que les divers pays em ploient les mêmes pansements, les mêmes instruments de chirurgie, il semble non moins désirable qu’ils aient à se servir des mêmes mots pour indiquer les mêmes angoisses et réclamer les mêmes soins.

J’ose donc attirer votre attention sur l’uniformité d’une langue facile à comprendre et sur les bienfaits immenses qu’elle serait appelée à rendre en temps de guerre.

“L’Espéranto” a fait ses preuves depuis 25 ans, où créée par le Docteur Zamenhof de Varsovie elle a été acceptée dans vingt pays d’origine différente, donné lieu à 7 Congrès dont l’un a eu lieu à Genève en 1906, un en 1908 à Dresde où toutes les questions de propagande furent discutées à fond en “Espéranto,” où M. Moynier, délégué officiel du Comité International des comités de la Croix Rouge exprimait le vœu que ce sujet put faire l’objet d’une discussion à la première Conférence Internationale où le Major Straub, délégué du ministre de la guerre aux États-Unis nous a encouragés de tout son pouvoir et de toute son approbation, enfin un congrès que je ne puis passer sous silence en 1910 à Washington, ce dernier prouvant une fois de plus que l’Amérique est ouverte à toutes les idées de progrès.

Notre désir de voir s’implanter l’Espéranto partout, de le voir faire partie de l’instruction militaire tant chez les soldats que chez les membres de nos sociétés de secours, repose sur ses qualités de neutralité, de facilité, de commune com préhension; les expériences jusqu’ici ont été concluantes, telles, les 10 leçons du Général Schmidt suffisant à mettre ses hommes en état d’exécuter des manœuvres commandées uniquement en Espéranto, et une représentation théâtrale organisée à Dresde comprise par tous à la satisfaction générale.

Aussi avons-nous eu l’approbation du Général Langlois qui se déclarait fervent partisan de l’Espérantisme; notre école militaire de St. Cyr a-t-elle réclamé des Conférences ; l’Espagne fait-elle enseigner l’Espéranto et d’autres pays viennent-ils à nous, tout cela constituant des encouragements précieux et nous mettant en face de progrès accomplis.

L’objection nous a été faite que chaque nationalité parlant avec un accent différent, on pourrait avoir peine à se comprendre. L’essai a été tenté et a prouvé qu’il est très difficile de définir une nationalité quelconque parmi des interlocuteurs parlant l’Espéranto.

Il nous a été dit également qu’en cas pressé ou urgent, les gestes pourraient remplacer la langue entre médecins et blessés ; peut-être. Pourtant qui dit blessés dit soldats atteints par des coups de feu, dont les ravages ne se mesurent pas, et je vois mal des gestes simulés par un pauvre troupier qu’une balle ou un éclat d’obus aurait privé de l’usage de ses membres.

Si dans une réunion comme la nôtre qui compte tant de gens d’élite, si dans le calme de nos délibérations, nous avons du mal à nous comprendre, que ne sera-ce pas dans le bruit du combat et dans la mêlée des peuples ! 

C’est pourquoi sans demander d’apprendre aux soldats de toutes les nations, une langue identique (ce qui est un rêve) me fais-je l’interprète du Général Priou pour demander en son nom s’il est possible d’introduire dans l’éducation militaire et dans les sociétés de secours les mots nécessaires à l’inter-compréhension entre médecins, blessés, infirmières et personnel.

Le lieutenant Bayola a préparé à cet effet en huit langues différentes des manuels contenant 39 petites phrases élémentaires répondant aux cas les plus urgents pour les malades et les blessés. Le volume pèse cinq grammes, ce ne serait charger beaucoup l’homme ni sa mémoire qu’augmenter son poids et son esprit de ce léger bagage, lequel présente le double avantage de lu i apprendre la langue, et de propager en lui cette jolie idée de la Croix Rouge à laquelle nous sommes si attachés.

Nous formulons le souhait que la langue devienne assez familière à tous pour qu’au moment du danger, chacun soit capable de s’en servir sans un effort trop grand. Je prie donc l’assemblée de prendre en considération ces réflexions dictées par un désir autant de venir en aide aux blessés de toute nationalité, d’une façon utile, compétente et sûre.

Il nous paraît qu’il y a là une proposition de nature à arrêter l’attention des honorables délégués de cette Conférence et, sans leur demander de manifester leur avis par un vote, nous exprimons le vœu que cette question soit renvoyée à l’étude des comités des divers pays.

Nous n’avons pas le droit de nous désintéresser de tout ce qui peut alléger la douleur humaine.[xi]»

A Cuban delegate, Dr de Fuentes, offered support :

« Pour cette raison je me permets de suggérer à l’assemblée la proposition suivante : Qu’on déclare l’Espéranto la langue internationale de la Croix-Rouge ; qu’on l’enseigne comme telle à tous les membres des forces actives des Comités Centraux, afin qu’au prochain Congrès de la Croix-Rouge les délégués puissent parler cette langue. [xii]»

A contribution from a representative of Brazil, M le Docteur Botelho, is vaguely supportive but ultimately condescending:

« Mesdames et Messieurs. Je suis l’interprète dans ce moment avec le plus grand plaisir de mon distingué collègue le délégué de Cuba. Il a eu pour vous, Madame, l’illustre déléguée de la France les mots si aimables, et que vous méritez si bien comme femme et comme française, mais je ne devais pas espérer autre chose d’un Cubain qui reçoit l’inspiration de ces belles femmes de son pays qui sont les muses qui forment le poète. À la fois il se déclare partisan que le langage “Espéranto” soit le langage officiel de notre communauté et adopté par une résolution qu’il vient de proposer à cette illustre assemblée. J ’espère qu’avec ces deux mots j’ai bien traduit complètement sa pensée et de mettre d’accord tout l’auditoire avec les beaux souhaits et les vœux délicats qu’il a eus pour la dame illustre qui nous a fait l’honneur de nous exprimer sa propre satisfaction[xiii]».

And, finally, the Chair puts the proposal to rest:

« Je pense que la Conférence sera d’accord pour se rallier à la proposition que Madame Lardin de Musset a formulée elle-même, à savoir que cette question qui ne figurait pas à l’ordre du jour ou dans le programme de cette Conférence soit renvoyée à l’examen des Comités Centraux. Madame la représentante de l’Union des Femmes de France nous a tous charmés par la chaleur et le cœur avec lesquels elle a développé sa proposition. Elle est renvoyée à l’examen des Comités Centraux qui voudront bien voir quelle suite ils peuvent lui donner.[xiv]»

Dr Willy Supf of the Bavarian Red Cross discussed the organisation of his Society, and in the course of doing so mentioned that

« Dans toutes les fabriques d’Allemagne, des employés, hommes aussi bien que femmes, doivent être instruits dans les premiers secours par la Croix-Rouge. [xv]»

And continued, in the context of the earthquake in Southern Italy in 1908 and the Bavarian Red Cross disaster relief:

« La charge se composait principalement de couvertures de laine, de matelas, de linge de corps et de lit, de pièces d’habillement et de chaussures pour hommes et femmes. Le transport était accompagné de 3 infirmiers de Munich. Le premier wagon fut remis au Comité de secours de Naples, à la Présidente du Comité des femmes de Naples, Madame la Duchesse d’Andria [xvi]»

In May 1909, a report from the Mexican Red Cross, delivered by Dr Jesus E. Monjaras, Secretary of the Central Committee, a group of distinguished gentlemen came together to found the Mexican Red Cross but before they had achieved legal recognition, the State of Nuevo Leon was affected by   « inondations terribles » to which they responded, also with support and co-operation from the American Red Cross and the Spanish Red Cross delegate in Mexico:

« Le 2 septembre 1909, une division volontaire de la Croix-Rouge mexicaine partit pour Monterrey, dans un wagon spécial offert gratuitement par les chemins de fer nationaux, pour assister les affligés. Cette division, sous la direction de M. Fernando López, premier vice-président de l’association fut formée de Madame Luz Gonzalez Cosío de López, directrice du service volontaire des gardes-malades, Mademoiselle María Luisa Ross, secrétaire ; Dr. Francisco Vásquez Gómez et des gardes-malades ; Mesdemoiselles Eulalia Ruiz Sandoval, Eulalia Hernández Lora, María Falencia, Gregoria Muñoz, Yosefa Sámano, Concepción Ibañez, Dolores Salamanca; Leonor Hernández, Carmen Hernández et Mercedes Rodríguez. Sitôt arrivées à Monterrey, ces personnes charitables, réunirent les femmes influentes de cette ville et avec l’appui du comité local de bienfaisance, composé d’hommes honorables, ils entreprirent leur mission de charité. [xvii]»

Following an American Red Cross intervention about nurses, the Chair invited a Mme Panas to present her own report on the same subject, but preferably in the English language:

« La discussion est ouverte sur le rapport de Mademoiselle Delano. Je prie Mademoiselle Delano de vouloir bien agréer les remerciements de la Conférence pour son rapport si intéressant, et j’invite Mme. Parias à lire son rapport sur l’Enseignement et les progrès des Dispensaires Ecoles de la Société de Secours aux blessés militaires. Je prie Madame Panas, qui parle si bien l’anglais, de vouloir bien lire son rapport dans cette langue, vu qu’il y a plusieurs dames qui ne comprennent pas le français et qui voudraient bien la comprendre. [xviii]»

Her report, in itself, does not add much to the already established role of women within the Red Cross, but includes the following paragraphs:

« Partout l’enseignement pratique des Infirmières en temps de paix prend une extension et un essor que rien, nous l’espérons, n’arrêtera. Des Dames appartenant à tous les rangs de la Société, mues par un sentiment humanitaire et patriotique, accourent dans nos Dispensaires-Écoles afin de pouvoir se dévouer à nos soldats et à nos blessés en temps de guerre ou en cas de désastre public. Aussi les voit-on se partager entre leurs devoirs de famille et le “Dispensaire”— Elles mènent une vie double, se consacrant en même temps à leur foyer et à la patrie. Elles le font avec d’autant plus d’amour et de dévouement qu’elles pourraient un jour avoir à secourir leurs fils ou leurs frères, tombés en défendant le pays.[xix]»

Mme Panas went on to deliver a very long and complicated report – which mentions women but does not throw much light on their role except to demonstrate they were fully integrated in well defined positions in the main organisation.

The report provided by Mme Panas was followed by another one, also from the French Red Cross: very interesting from an operational point of view, but insufficiently so and too long to include it here:

« Le Président : Je prie Mme. Panas de vouloir bien agréer nos remerciements pour son rapport extrêmement intéressant, et je me permets aussi de la féliciter sur la perfection de son anglais, non seulement au point de vue de la langue, mais surtout de la prononciation. J ’ai maintenant l’honneur d’inviter Mme de Pourtalès de bien vouloir nous lire son rapport sur les Infirmières de la Société de secours aux blessés militaires au Maroc en 1907, 1908 et en 1911. [xx]»

This was followed by the reading by M le Docteur Dedet of France of a (long) report written by Docteur Pruvost on « L’enseignement donné à l’Association des dames françaises »:

« L’enseignement donné à l’Association des Dames françaises, depuis 1879, existait déjà à Paris, sous le titre d’École de Gardes-malades et d’Ambulancières, près de trois ans avant la fondation de cette Association.

C’est en 1876, qu’un ardent patriote, M. Le Docteur Duchaussoy, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, dont le généreux dévouement s’était maintes fois signalé, en 1871, à la tête des ambulances volantes du 6e arrondissement de Paris, chercha à mettre à exécution un dessein qu’il nourrissait dans son esprit, depuis cette époque.

Sous les auspices de la Société de Médecine Pratique, dont il était alors Président, il créa, en juillet de cette même année, l’École de Gardes-malades et d’Ambulancières, laquelle fut dès l’année suivante, autorisée par le Ministre de l’Instruction Publique, comme établissement d’enseignement supérieur.

Mais la création de cette école n ’était, dans l’esprit de M. Duchaussoy, qu’une création d’attente et de préparation, dont le rayonnement devait atteindre les proportions d’une œuvre éminemment nationale ; aussi, après en avoir jeté les bases, dans une séance tenue à la Mairie du 6e arrondissement, le 15 mai 1879, inaugurait-il publiquement la fondation de l’Association des Dames Françaises, dans une réunion qui eut lieu le 31 octobre suivant, à l’Hôtel Continental.

Dès cette époque, l’École, tout en gardant son autonomie, fut régulièrement rattachée à l’Association, et, en attendant qu’un centre d’instruction clinique lui fut adjoint, elle continua à diriger son enseignement vers la formation, non-seulement à Paris, mais dans les diverses régions des Comités de l’Association, de groupements de plus en plus étendus d’Ambulancières et de Garde-Malades, capables, en temps de guerre, comme en temps de paix, de se montrer les aides intelligentes et -dévouées du médecin.

Depuis 1877, le programme de l’École n’a jamais varié ; la matière des leçons a seulement été condensée, de sorte que le nombre de celles-ci qui était primitivement de 53, a été réduit à 38. Ce programme comprend toujours des notions élémentaires sur l’anatomie et la physiologie (6 leçons), les maladies les plus communes (7 leçons), la pharmacie (4 leçons), l’hygiène (6 leçons), les soins généraux à donner aux malades (3 leçons), les premiers soins aux blessés (2 leçons), la petite chirurgie, les pansements, bandages et appareils (4 leçons), le massage, l’hydrothérapie (une leçon), les soins aux femmes en couches et aux nouveaux nés (5 leçons).

Tous les cours sont faits par des docteurs en médecine ; néanmoins, pendant l’heure qui précède ces cours, les élèves sont exercées par des dames diplômées, faisant fonction de répétitrices sur l’art des pansements, des appareils et des bandages, qui sont appliqués sur des mannequins.

Malgré tout, une instruction ainsi limitée, restait insuffisante et avait besoin, pour produire des effets véritablement utiles, d’être complétée par une instruction clinique ; aussi, dès les premiers temps, M. Duehaussoy chercha-t-il à compléter provisoirement cette lacune, en obtenant du Directeur de l’Assistance Publique l’autorisation, pour les élèves, de suivre les services de médecine et de chirurgie, dans les hôpitaux. Mais l’enseignement clinique ne fut réellement bien adopté et bien suivi par les Dames, qu’à partir de l’inauguration et du fonctionnement de l’hôpital des Dames françaises, le premier de ce genre, qui ait été fondé en France (29 juin 1896). Là, les Dames et les jeunes filles se sentirent chez elles et ne tardèrent pas à affluer aux consultations, où, depuis ce temps, les pansements et les opérations, dans lesquels elles interviennent en infirmières habiles et expérimentées, se chiffrant par milliers chaque année. On y donne 10 à 12,000 consultations, et on y fait de 5 à 7,000 pansements ou opérations.

Ceux qui ont visité cet hôpital, 93 rue Michel-Ange, ont pu remarquer qu’il est construit avec tous les desiderata de l’hygiène moderne : larges salles de consultation, faciles à nettoyer, avec leurs murs blancs en ripolin, et leurs arêtes arrondies, belle salle d’opération bien éclairée, vastes salles de médecine et de chirurgie, aux parquets luisants, en bois de teck, et aux joints rendus étanches par la paraffine, enfin chauffage à la vapeur à basse pression. Grâce aux largesses de généreux donateurs, 20 lits sur 24, représentant une somme de 600,000 francs, ont été dotés.

Deux catégories de Dames stagiaires sont admises à recevoir l’enseignement clinique à l’hôpital des Dames françaises: les unes, qui n’ont pas encore obtenu le diplôme d’Ambulancières ou de gardes-malades, sont tenues d’y faire un stage d’au moins dix présences, au cours desquelles, avec l’aide et sous la surveillance des Infirmières-majors, elles participent aux divers pansements, dont ont besoin les malades et les blessés, et assistent aux interventions opératoires et aux consultations des chirurgiens et des médecins; les autres, déjà munies du diplôme d’Ambulancière, font un stage beaucoup plus prolongé, d’au moins cent présences, en vue d’obtenir le brevet d’Infirmière-majore. Depuis 1903, il y a eu à Paris, 68 promotions à ce titre.

Ajoutons que, pour rendre les Dames ambulancières et garde-malades plus aptes à remplir les fonctions d’infirmières dans un hôpital, il est fait des Cours spéciaux, rue Michel-Ange, depuis que l’hôpital des Dames françaises fonctionne, sur le rôle de l’ambulancière, dans un service médical et chirurgical, sur la tenue des cahiers de visite, le relevé et la distribution des aliments et des médicaments, le service de garde, le service de la pharmacie, le démontage, l’entretien et la stérilisation des instruments de chirurgie les plus usités, sur l’anesthésie locale et le rôle de l’infirmière à l’égard des malades qui vont être chloroformés, sur la préparation des pansements aseptiques et antiseptiques, et leur conservation, enfin, sur les formalités à remplir pour la réception d’un soldat malade ou blessé dans les hôpitaux auxiliaires. Tous ces cours sont faits par des docteurs en médecine.

Après avoir suivi les cours et fait le stage réglementaire, (es élèves sont admises à subir l’examen devant un jury composé d’au moins trois médecins. L’examen comprend deux épreuves pratiques sur la préparation de certains topiques, l’application de bandages ou d’appareils sur le mannequin, le fonctionnement d’instruments de petite chirurgie, et, en outre, des épreuves orales consistant en interrogations faites par chacun des membres du jury, sur les diverses matières des cours, et d’après un questionnaire spécial, ne dépassant pas la limite des connaissances exigées d’une ambulancière ou d’une garde-malade.

L’examen que subissent les candidates au brevet d’Infirmière-majore, comporte des notions plus étendues au point de vue pratique. Cet examen à lieu à l’hôpital, et comprend deux épreuves de pansements sur les malades.

L’Association ne s’est pas bornée, du reste, à instruire les Dames et les jeunes filles, soit à l’hôpital de la rue Michel-Ange, pour la partie clinique, soit aux cours de la rue Gaillon, et à ceux des autres centres qui en dépendent, à Paris, pour la partie théorique ; un grand nombre de Comités, dans les départements, possédant tous les éléments nécessaires à ce double enseignement, délivrent depuis longtemps des diplômes à leurs élèves.

Il est intéressant de voir jusqu’à quel point les chiffres tém oignent de l’influence considérable exercée 194 par un centre d’enseignement clinique spécial aux femmes, sur le recrutement des ambulancières. Ainsi, pour ne parler que du ressort de Paris, le nombre des dames et jeunes filles qui ont brigué et obtenu le diplôme d’ambulancière ou celui de garde-malade, depuis 1877 jusqu’à 1896, était de 260 ; depuis 1896, c’est-à-dire, depuis le fonctionnement de l’hôpital jusqu’à ce jour, il s’est élevé à 1,540.

C’est également à un chiffre sensiblement voisin de 2,000 que s’élève le nombre des dames et des jeunes filles, qui ont obtenu le diplôme dans les départements.

Avant de terminer, il convient de mentionner un enseignement spécial, dont l’Association a eu l’initiative : ce sont d’abord les cours d’ambulancières volontaires, qui sont faits depuis 1893, dans les lycées de jeunes gens, à Paris et à Versailles, et ceux qui sont faits depuis 1902, dans les cinq lycées de jeunes filles de Paris, en vue d’apprendre à celles-ci quels sont les premiers soins à donner dans les cas urgents. Ces cours qui sont au nombre de trois, chaque année, comme ceux qui sont faits dans les lycées de jeunes gens, constituent une sorte de préparation à l’enseignement ultérieur des ambulancières.[xxi]»

At this stage, Madam  Lardin de Musset (France) came back on stage to give a lecture on  « Le Recrutement des infirmières de l’Union des femmes de France et sur les services quelles ont rendus » which is not reproduced here in its entirety – it is too detailed to do so – but seems to have been very serious:

« L’ensemble des études exigées à la Croix Rouge (Union des Femmes de France) pour l’obtention du Diplôme d’Infirmière-hospitalière, comprend une durée de deux à trois ans.

Io. Six mois de Cours théoriques. (Anatomie-physiologie), (Petite chirurgie), (Soins aux malades), (Hygiène), (Pharmacie), (Bandages). Un stage de trois mois dans l’un de nos Dispensaires. Examen donnant droit au Certificat d’études.

2°. Deuxième série de Cours théoriques. Stage à notre Hôpital-école (3 mois), stage dans un hôpital civil (3 mois), stage dans un hôpital militaire (3 mois), stages de massage au Dispensaire (3 mois), cours d’administration militaire.[xxii]»

In 1910 there were floods in Paris, and M le general Michal of France provided a report which is interesting in itself, from an operational point of view, but also contains an interesting observation about the organisation of the French Red Cross at the time:

« La “Croix Rouge française” est prête. Les trois Sociétés qui la composent : Société française de Secours aux Blessés Militaires— Association des Dames Françaises — Union des Femmes de France — se mettent à l’œuvre avec une égale ardeur. Les Présidents de comités sont avisés télégraphiquement— Le personnel est mobilisé. Les infirmières sont convoquées— On fait appel à toutes les bonnes volontés [xxiii]»

Whatever advantages could be identified of having such a structure, not least for women, it seems to have been a somewhat cumbersome construction when action was required – rapidly and both in terms of the fundraising and at the operational end. This was the case when an earthquake struck Southern Italy just after Christmas in 1908:

«Je donne la parole à Madame Viallet pour la lecture du Rapport sur l’activité de la Croix-Rouge française en temps de calamités publiques à l’étranger.

MADAME VIALLET (France) : Le présent rapport devrait avoir pour titre :

“De l’avantage d’une centralisation forte et éclairée et de ses heureuses conséquences en cas de mobilisation du corps des Infirmières de la Croix-Rouge.”

C’est l’application de cette vérité première qu’ont fait les trois groupements de la Croix-Rouge française, lors des désastres de la Sicile et de la Calabre.

Les dates sont importantes : les heures, les minutes même comptent comme facteurs de la rapidité d’un secours :

Or, le 28 décembre 1908, on apprenait à Paris le stupéfiant désastre qui, dans la matinée du même jour, avait frappé l’Italie méridionale : une ville bouleversée par un tremblement de terre, et ensevelissant sous ses 240 ruines plus de 200,000 habitants; une campagne ravagée ; des villages anéantis; partout la mort, l’agonie des blessés, l’affolement des survivants. 

Le 29 décembre— 24 heures ne s’étaient pas écoulées depuis l’arrivée de la terrifiante nouvelle— le Comité Central de la Croix Rouge française se réunissait et, reconnaissant que les Statuts de ses trois groupements: Société de Secours aux Blessés Militaires; Association des Dames Françaises, Union Des Femmes de France, leur interdisaient de toucher à leurs fonds de réserve et à leurs ressources normales en dehors du temps de guerre, décidait toutefois de mobiliser des équipes d’infirmières, et d’escompter la générosité publique qui ne manquerait pas de faciliter la tâche par des subsides et des donations rapides. Le Comité Central prenait d’ailleurs pour base de l’opération sa mise en contact immédiate avec le Syndicat de la presse parisienne dont les initiatives et l’ingénieuse charité ne sont plus à signaler. [xxiv]»

In effect, the French Red Cross deployed three operational responses in Naples, working with several Red Cross partners[xxv].

The Austrian Red Cross provided an overview of its organisation and its activities in both war and peace-time including, towards the end, a tribute to a relative of the Emperor, but also -perhaps – an example of one woman providing leadership to other women:

« Jusqu’ici l’enseignement des infirmières se compose de cours périodiques, qui accompagnent le service dans les salles d’hôpital, et que plusieurs chirurgiens font de temps en temps. Voici ici une vue d’un de ces cours ; on voit au milieu l’Archiduchesse Marie-Thérèse, belle-sœur de notre Empereur et belle-mère de notre héritier au trône, qui par son infatigable activité et son zèle sincère est un exemple pour les dames de toutes les classes de la société. [xxvi]»

The ICRC came back to the question of a Medal in Florence Nightingale’s name, and delivered a report on its thinking and consultations with other National Societies:

« Rapport du Comité International sur la proposition de M. le Comte André de Czekonics.

Chargé, par la Conférence de Londres, de faire auprès des Comités Centraux, une enquête pour savoir comment on pourrait réaliser pratiquement la proposition du Comité hongrois tendant à “créer une médaille commémorative internationale, destinée seulement aux dames qui se seraient tout particulièrement distinguées dans l’œuvre de gardes-malades,” le Comité International a l’honneur de présenter un extrait des différentes réponses qui lui sont parvenues :

Le Comité hongrois, rappelant le dévouement de Mlle. Nightingale, l’estime universelle dont sa mémoire est à juste titre entourée, propose une médaille tout à fait simple, en bronze. Sur l’une des faces serait reproduite la célèbre statuette « The lady with the lamp »’ qu’on trouve à l’hôpital St-Thomas à Londres. Sur l’autre face, “La Croix-Rouge.” Comme inscriptions, d’un côté : ad memoriam Florence Nightingale, 1820- 1910, de l’autre : “Pro vera misericordia et cara humanitate perennis decor universalis.” Ruban : rouge-blanc-rouge.

Le Comité hongrois se déclare prêt à participer aux dépenses, après accord international, et espère que chaque Comité central enverra à Washington un délégué avec des instructions précises.

Le Comité Central allemand, approuvant l’idée d’une médaille Florence Nightingale, désire que les statuts de cette fondation soient rédigés dans un esprit très large. Le Comité Central autrichien se prononce dans le même sens en form ulant le vœu que la question reçoive une solution à Washington.

La Société danoise de la Croix-Rouge, d’accord avec la proposition du Comte Czekonics désire que le Comité International s’adresse à un ou plusieurs artistes pour pouvoir présenter des projets avec estimation 294 des dépenses à répartir entre les différents Comités. La Conférence aurait à choisir entre les différents projets de médaille qui lui seraient soumis.

Le Comité Central espagnol approuve les décorations spéciales de la Croix-Rouge et par conséquent l’idée de créer une médaille “ Florence Nightingale.”

Il propose qu’elle soit décernée par le Comité International, sur la proposition des Comités Centraux, qui remettraient eux-mêmes la médaille à leurs ressortissants.

Les noms des personnes ayant reçu la médaille seraient publiés dans le Bulletin international.

Sur le préavis des Comités Centraux, le Comité International fixerait chaque année le nombre de médailles à distribuer.

Chaque Comité aurait à payer, outre le coût de la médaille, une légère redevance par diplôme. La médaille devrait être en argent de 3 cm. de diamètre, suspendue à un ruban rouge ; d’un côté il y aurait le buste de Fl. Nightingale, de l’autre, une infirmière au chevet d’un malade, le tout avec des inscriptions appropriées.

Le Comité Central américain se déclare favorable à l’idée formulée par le Comte Czekonics. Il faudrait réunir un capital de fr. 25,000, dont les revenus annuels, s’élevant à 1,000 fr. environ, permettraient de distribuer un certain nombre de médailles principalement aux organisatrices d’écoles d’infirmières.

Le Comité américain est prêt à contribuer à la formation du capital par une souscription de fr. 2,500. Il pense que le soin de distribuer la médaille devrait être confié à un Comité nommé et composé comme le jury du concours de l’Impératrice Marie Féodorovna.

Le Comité Central de la Croix-Rouge française, très disposé à s’associer aux hommages rendus à la mémoire de Mlle. Nightingale, hésite à conseiller la multiplicité des distinctions honorifiques dans une œuvre dont le principal mobile doit rester le dévouement désintéressé à l’humanité souffrante.

Si la création de cette médaille internationale est décidée, il propose que cette récompense soit décernée par le Comité International, s’il consent à accepter la mission délicate d’examiner les titres des candidates, de les comparer et de désigner souverainement celles qu’il aura jugées dignes de recevoir la médaille.

Le Comité central d’Athènes s’est borné à accuser réception de notre circulaire 133 sans formuler aucune proposition.

La Société japonaise de la Croix-Rouge approuve la création de la médaille et est disposée à participer, dans une mesure équitable, à la constitution d’un fonds permettant l’exécution du projet.

Le Comité de Christiania se prononce en faveur de la création de la médaille, sans présenter de proposition.

Le Comité- Central russe applaudit à l’idée du Comte Czekonics, tout en rappelant que déjà avant Mlle. Nightingale, la Grande-Duchesse Hélène Pawlowdna de Russie avait, en septembre 1855, envoyé sur les champs de bataille de Crimée, un détachement de 120 sœurs de charité.

Le Comité Central suédois, tout en étant sympathique à l’idée, la croit d’une réalisation difficile. Il ajoute qu’en Suède, Sa Majesté le Roi a daigné instituer, en 1911, une médaille pour services rendus gratuitement par des gardes-malades. Cette médaille, en or ou en argent, peut aussi être distribuée aux gardes-malades qui se sont distinguées dans toute œuvre méritoire.

La direction de la Société Centrale suisse de la Croix-Rouge déclare se soumettre à la décision que prendra la Conférence au sujet de la “Fondation Nightingale” qu’elle approuve.

Les Comités Centraux des autres pays ne nous ont pas fait connaître leur manière de voir.

Le Comité International, en ce qui le concerne, se met à l’entière disposition de la Conférence pour la réalisation du vœu formulé par le Comte Czekonics.

Ne disposant pas de capitaux, il ne pourrait toutefois se charger de la confection de la médaille et de sa distribution qu’en étant assuré d’avoir, par la constitution d’un fonds capital d’une certaine importance, les ressources nécessaires pour pouvoir accomplir le mandat qui lui serait confié. Il estime que la collaboration des Comités Centraux, par l’entremise d’une sorte de jury composé comme le suggère par exemple le Comité Central américain, serait indispensable pour lui permettre de faire un choix judicieux entre les personnes proposées pour recevoir la médaille.

La Conférence pourrait fixer les principes et les règles générales qui devraient être à la base du règlement à édicter pour la distribution de la médaille. [xxvii]»

As the Conference was closing, M. le Général Ferrero di Cavallerleone (Italie) took the floor, and spoke at length on a range of issues, including:

« La IX e Conférence Internationale de la Croix Rouge, à bon droit, doit compter parmi les plus fructueuses, parce que des questions bien importantes y ont été traitées, et beaucoup de problèmes y ont été posés. Jamais les séances n’ont été suivies avec plus de diligence ; jamais les rapports n’ont été si nombreux, dém ontrant combien partout l’action des Croix-Rouges a été bienfaisante et providentielle. Et ce dont on doit se réjouir encore davantage, c’est du nombre si considérable de Dames de la Croix-Rouge qui ont bien voulu monter à la tribune et prendre part à la discussion. (Applaudissements.) »

And, a little later :

« Les femmes sont à la fois la force et la poésie des Croix-Rouges. Elles savent trouver le chemin des cœurs et les ouvrir à la compassion ; leur zèle est infatigable, leur activité insurpassable. Elles ne connaissent pas d’obstacles, il n’est pas de lim ites à leur dévouement et nous ne saurions encore une fois ne pas rendre hommage à celle qui en est ici la personnification. Je sens que c’est encore une répétition, mais c’est comme le leitmotiv qui monte toujours du cœur à nos lèvres. (Applaudissements.)

C’est par les femmes surtout que la Croix-Rouge brillera toujours d’une lumière de plus en plus éclatante qui sera la lueur consolatrice au milieu de la sombre douleur, et les armées aiment aujourd’hui à compter non plus seulement sur les services dévoués des chirurgiens militaires, mais aussi sur la sollicitude maternelle des infirmières volontaires qui ont déjà écrit de si belles pages d’amour, de dévouement, de sacrifices. (Ap­plaudissements.) [xxviii]»


[i] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 86 ; P 110/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[ii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 86 ; P 110/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[iii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 91 ; P 114/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[iv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 105 ; P 128/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[v] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 108 ; P 137/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[vi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 108 ; P 137/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[vii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 121 ; P 150/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[viii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 132 ; P 162/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[ix] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 150 ; P 180/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[x] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 165 ; P 196/410 in the electronic version at

https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 168-169 ; PP 199-200/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 169 ; P 200/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xiii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 170 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xiv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 170 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 171 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xvi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 171 ; P 201/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xvii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 176 ; P 207/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xviii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 184 ; P 215/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xix] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 185 ; P 216/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xx] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 189 ; P 222/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 192-194 ; PP 225-227/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 194 ; P 227/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxiii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 220 ; P 256/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxiv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 239-240 ; PP 277-278/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxv] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 241 ; P 278/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxvi] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, P 278 ; P 314/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxvii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 293-294 ; PP 331-332/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

[xxviii] Neuvieme Conférence Internationale de la Croix-Rouge, tenue à Washington du 7 au 17 Mai 1912, PP 293-294 ; PP 331-332/410 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1912_RAPPORT.pdf

Categories
International Conference

8th International Conference – London, 1907

The Hungarian Red Cross put forward proposals at this Conference, two related to preparations for and reporting from war-time activities, the third was:

« 3. Proposition :

A. D ’inscrire au procès-verbal une expression unanime d’hommage au grand nom de Miss Florence Nightingale.

B. De créer un fonds spécial Nightingale pour présenter une médaille internationale aux dames qui se seront spécialement distinguées dans les nobles devoirs des soins aux malades et aux blessés. [i]»

During the opening session of the Conference on 11 June 1908, which was presided over by Field -Marshal the Right Hon. Earl Roberts, K.G., V.C., a letter from Florence Nightingale was read out:

« Miss Florence Nightingale desires me to say that she feels greatly honoured by the resolution to be proposed in connection with her name at the International Red Cross Conference to be held next week. Miss Nightingale would add that, although quite unable to take any part in the proceedings, she is always deeply interested in the objects of the Red Cross Society, and wishes success to the Conference.

Yours faithfully, (Signed) Elizabeth Bosanquet,

                                                                                             Secretary. [ii]» 

During the Plenary Session on the 12th June, Dr Pannwitz of the German Red Cross was given the floor to present the proposals of the German Red Cross, and in the course of so doing he took as his starting point the Augusta Fund, which at this time was valued at about 100’000 francs, yielding 3-4’000 francs in annual interest: to small to allow for serious organisational development, but on the other hand Her Majesty believed the mission of the Red Cross went beyond aid to the wounded and ill:

« Au contraire, l’Impératrice Augusta en premier lieu était représentante de l’idée que les sociétés ont le devoir de s’occuper sans cesse des travaux sociaux et humanitaires, aussi en temps de paix, et que cette activité est le meilleur moyen de fixer leur œuvre et d’augmenter leurs forces. En Allemagne la réalisation de cette idée de la nécessité d’une activité systématique a fait fleurir surtout les Sociétés des Dames de la Croix-Rouge d’une manière inattendue. [iii]»

Later, during the same session, M Knesebeck of the German Red Cross spoke to the Conference of personnel and the role of the Red Cross in each country:

« Il faut que les Sociétés de Croix-Rouge pendant les années de paix— et, grâce à Dieu, comme Allemand, je puis dire que nous avons eu 37 années de paix— deviennent un élément populaire dans le pays ; il faut que la nation tout entière ait le sentiment que la Société de la Croix-Rouge est la première Société de secours du pays, et qu’elle se dise :— “ Là où le secours est nécessaire, où nous désirons qu’il soit apporté, c’est toujours la grande et belle organisation de la Croix-Rouge qui le portera, et c’est à elle que nous nous adresserons.”

(Applaudissements.)

Si les Sociétés de secours de la Croix-Rouge se bornent à porter leur activité sur des buts protégés par la Convention de Genève, elles trouveront bien vite des moments désagréables en se heurtant à des choses qui ne sont pas protégées par la Convention de Genève. Je ne veux pas présenter de résolution à la Conférence.

Je crois être d ’accord avec les délégués des comités centraux de la Croix-Rouge ici représentés en espérant que les Gouvernements n ’appliqueront jamais ce paragraphe d’une manière fâcheuse, de manière à entraver le développement de l’œuvre de la Croix-Rouge.

Je voudrais donner encore quelques exemples pour appuyer ce que je viens de dire. Les Croix-Rouge se composent de beaucoup d’éléments de différentes sortes ; nous parlerons d’abord des associations de femmes et de dames. Croyez-vous q u ’il sera possible d’obliger ces femmes et ces dames à ne voir que cette partie de l ’activité de la Croix-Rouge ? He croyez-vous pas que la femme élargira immédiatement son champ d’activité ? Là se posera toujours la question de la bien diriger, de lui donner le point de vue, et de ne pas permettre de trop grands écarts.

Parmi les différentes sortes d’activité des Sociétés de femmes, je ne veux en citer qu’une, les enfants. Sans ces Sociétés de femmes nous ne pourrions rien faire.

(Applaudissements.)

Croyez-vous possible d’éviter que les femmes s’occupent des enfants ? Je ne le crois pas ; je crois qu’il faut les laisser s’en occuper, car l’enfant que la femme soigne, dont elle améliore la santé, sera un jour un soldat. C’est aussi de cette manière qu’on sert l’armée et qu’on sert la patrie.

(Applaudissements.) [iv]»

During the same session, a French General took the floor and spoke at considerable length. It is, below, reproduced in full as this gentleman went out of his way to emphasize the importance of women in taking care of soldiers:

« M. le Général Priou (France). — M. le Président, Mesdames, Messieurs,— La question de l’utilisation des femmes comme auxiliaires du Service de Santé militaire en temps de guerre n ’est pas nouvelle, et les membres de cette Conférence internationale n ’ont pas manqué, depuis longtemps, de l’étudier et de la méditer. Toutefois elle est mal connue, ou plus exactement, mal comprise de la grande majorité du public. Elle a pris cependant, de nos jours, une importance tellement grande qu’il a paru nécessaire de l’élucider dans cette Conférence.

On peut dire qu’elle s’est ouverte en France lorsque, au milieu du 17e siècle, des Filles de la Charité quittèrent le pays pour aller secourir les blessés sur le champ de bataille et dans les hôpitaux de l’armée. Nous n ’oublions pas que c’est à Miss Nightingale que, durant la 2e partie de la Guerre de Crimée, l’armée anglaise dut, en grande partie, l’heureux changement qui se produisit dans son état sanitaire. Pendant la Guerre de Sécession des Etats-Unis d’Amérique, on vit des hospitalières rivaliser de dévouement avec les hospitaliers. Dès 1861 l’Association des Dames badoises fonda des écoles de garde-malades en vue des soins h donner aux malades et aux blessés militaires. Enfin, pendant la Guerre de 1866, les femmes d’Allemagne et d’Autriche s’adonnèrent en grand nombre aux mêmes soins.

Depuis, dans presque toutes les nations, la Croix-Rouge a vu son développement s’accentuer, les services qu’elle promet pour le temps de guerre être appréciés à leur juste valeur et définitivement escomptés par les chefs de l’armée, du jour où se sont constituées des Sociétés d’assistance aux blessés uniquement composées de femmes, et où les sociétés mixtes ont admis dans la mesure convenable le concours des femmes pour soigner les malades et les blessés, avec, comme conséquence, la nécessité de leur donner, dès le temps de paix, une solide instruction d’infirmière-hospitalière.

C’est à plus d’un titre q u ’il en fut ainsi.

D’une part, si l’on considère le nombre des combattants dans les armées, il serait dangereux de l’affaiblir en développant au-delà des bornes actuellement admises la proportion des auxiliaires masculins du service sanitaire, si insuffisante soit-elle. D ’où l’appel fait par tous les Gouvernements aux concours volontaires et, en temps de guerre, on ne peut compter que sur un très petit nombre d’hommes non militaires pour constituer ce contingent.

D ’autre part, et j ’entrerai tout à l’heure dans quelques détails à ce sujet, l’utilisation des femmes pour ce service auxiliaire est un réel bienfait à plusieurs points de vue.

Avant de définir le rôle qu’auront à jouer les femmes dans les formations sanitaires et dans les hôpitaux, qu’il me soit permis d’attirer un instant votre attention sur le côté social de la question. 

Vous pensez tous, avec moi, que le rôle des femmes, dans la société moderne, ne consiste pas seulement dans l’accomplissement de leurs devoirs au foyer domestique, bien que ces devoirs suffisent à absorber l’existence de nombre d’entre elles. Elles ont, en plus, à remplir un rôle social, assez imparfaitement classifié, il faut le dire, mais dont l’importance ne peut être niée.

Il est profitable à leur patrie, il est profitable à l’humanité entière, que les femmes apportent leur part d ’intelligence et de dévouement, non seulement aux soins de leur intérieur et à l’éducation de leurs enfants, mais aussi aux détails de l ’organisation sociale, en tout ce qui touche la moralité, la bienfaisance, l’ordre et l’honneur des nations.

Par leur douceur de relations, leur tact, leur bon sens, quand bien entendu ni l’égoïsme ni le fanatisme ne viennent altérer ces qualités naturelles, elles peuvent, dans bien des circonstances de la vie publique, amener d’heureux résultats et empêcher des conflits, surtout dans les questions où l’amour-propre est principalement en jeu.

Parmi les devoirs sociaux auxquels on voudrait voir les femmes songer plus encore qu’elles ne le font aujourd’hui, en est-il un plus beau, plus séduisant dans son austérité, que le devoir patriotique et humanitaire consistant à s’enrôler dans l’armée des secours volontaires, indispensable au Service de Santé militaire pour l’accomplissement de ses obligations du temps de guerre !

Quelle place doit leur être réservée, lors d’une mobilisation de l’armée, comme auxiliaires du Service de Santé?

Certaines femmes au cœur ardent, à l’imagination vive, débordantes d’altruisme et de dévouement enthousiaste, rêvent d’aller sur le champ de bataille relever les blessés, ou au moins leur prodiguer des soins ou des paroles de consolation, au milieu des balles et des éclats d’obus. Rêve touchant, sans doute, mais auquel s’opposent formellement les règlements militaires de toutes les armées. Et avec juste raison; car il faut, pendant le combat, soustraire le plus rapidement possible les blessés à l’action du feu et les porter ou les conduire aux postes de secours établis a proximité de la ligne de feu. Des infirmiers et des brancardiers, comptant dans les effectifs même des troupes, sont seuls aptes à bien remplir cet office.

Les ambulances marchant aux trains de combat, qui envoient leur personnel chercher les blessés aux postes de secours, et les hôpitaux de campagne qui relèvent les ambulances au fur et à mesure, ne peuvent pas non plus admettre un personnel féminin.

Les règlements militâmes proscrivent aussi, en général, l’emploi de ce personnel dans les formations de l’arrière, et même dans les hôpitaux auxiliaires de campagne fournis par les Sociétés d’assistance.

Les médecins militaires admettent assez généralement que ces mesures sont rationnelles ; que les infirmières se montreraient, dans toutes ces formations, plus encombrantes qu’utiles ; et la même manière de voir est en faveur dans les milieux où l ’on s’occupe de l’assistance aux blessés.

Toutefois les opérations de la Croix-Rouge russe pendant la guerre de 1904-190-5 sont venues apporter à cette question une importante contribution.

Qu’il me soit permis de citer, à cet égard, d’après le médecin-principal Follenfant, attaché à la Mission française aux Armées russes de Mandchourie, les éminents services rendus, lors de la dernière guerre, par les infirmières volontaires russes ayant servi au nombre d ’environ 8.000, sous la direction de médecins et de chirurgiens des deux sexes, dans les hôpitaux de campagne de l’année et de la Croix-Rouge, et même dans des ambulances marchant derrière les troupes et parfois exposées au feu ennemi. Grâce, dit le Docteur Follenfant, à ces femmes admirables de dévouement, de zèle, d’entrain et d’endurance, les hôpitaux de Mandchourie et de Sibérie se sont distingués par une propreté, un ordre, un souci de bien-être, que la surveillance et les soins féminins peuvent seulement obtenir.

Il a constaté, d’autre part, que leur présence à l’armée n’a donné lieu a aucun inconvénient d’ordre général.

Pour lui, ces résultats surprenants s’expliquent par plusieurs causes. La plupart des hôpitaux étaient sédentaires et en territoire quasi national ; en raison de la lenteur et de l’intermittence des opérations militaires, comme aussi de la difficulté des évacuations, les hôpitaux conservaient les mêmes malades ou blessés pendant plusieurs mois. Les conditions sanitaires étaient excellentes et ont aidé les infirmières russes, soutenues par leur ardent désir de se dévouer, à supporter, après un voyage très long et très pénible, des installations rudimentaires, souvent précaires.

Enfin ces femmes héroïques, les petites sœurs comme on les appelait, appartenant presque toutes à la bourgeoisie et à la noblesse, avaient été instruites et éduquées dans les remarquables hôpitaux-écoles administrés par les congrégations laïques russes. Elles n ’avaient été acceptées d’ailleurs par la Croix-Rouge qu’après avoir prouvé leurs capacités par des examens.

Du côté japonais, où près de 3.000 infirmières ont été employées, elles n ’ont pas été admises dans les formations de la zône des étapes en Corée et en Mandchourie ; mais près d’un millier d’entre elles ont fait partie du personnel sanitaire des transports-hôpitaux de l’Etat et de la Croix-Rouge.

Faut-il conclure de ce qui précède que l’on aurait tort, à l ’avenir, de repousser encore les services des infirmières dans les formations sanitaires de l’avant et de l’arrière ? Je ne le pense pas et j’estime prudent de s’en tenir aux errements actuels. Seuls, peut-être, ils conviennent aux conditions normales des guerres européennes, où les événements se dérouleraient plus rapidement et où le climat, plus humide que celui du Nord-Est de l ’Asie, serait moins favorable à la santé des infirmières surtout si, comme il est probable, les hôpitaux de campagne devaient subir de constants déplacements

Toutefois l’absolu, même en cette matière, n ’est pas de mise et les règles actuelles me paraissent devoir souffrir une exception. Dans une guerre entre deux nations limitrophes, les zones immédiatement voisines de la frontière verront probablement, dès l’ouverture des hostilités, un encombrement de malades et de blessés tel qu’il faudra recourir sur place, pour aider le Service de Santé débordé, à tous les hommes valides non militaires susceptibles de faire des brancardiers, à Joutes les femmes ayant reçu l’instruction d’infirmière. Dans ces zones, les Sociétés de la Croix-Rouge doivent porter une partie importante de leurs efforts afin de pouvoir y soigner les malades et les blessés dont l’état grave interdira l’évacuation et ceux qu’il y aura intérêt à ne pas éloigner de leur armée où ils ne tarderont pas à reprendre place.

A part ce cas spécial, c’est sur le territoire national, auprès de leur propre foyer, que les femmes attachées aux Sociétés de la Croix-Rouge feront le service dans les hôpitaux auxiliaires gérés et entretenus par les Sociétés, ou dans certaines circonstances sur des navires-hôpitaux s’éloignant peu des côtes.

Elles pourront avoir à y remplir les fonctions d’administrateur ou de directrice, de comptables, d’infirmières pour les services de médecine, de chirurgie et de pharmacie, de préposées à la cuisine et à la dépense, à la lingerie-buanderie, aux écritures, à la propreté et à l’entretien de l’établissement, etc. . . .

Il y a place pour toutes les aptitudes et les personnes dévouées de toutes les classes de la société peuvent s’y rendre utiles, à condition de doubler, par une instruction appropriée relative aux soins physiques, les qualités de tact, d’éducation, d’élévation d’idées qui les rendent particulièrement aptes à l’exercice des soins moraux, aussi indispensables que les premiers.

D’ailleurs tout, dans l’ensemble, doit concourir à réaliser, dans les hôpitaux des Sociétés d’assistance, non seulement une propreté méticuleuse dans tous les détails, mais encore le confort qui est aussi une nécessité thérapeutique et qui peut être obtenu sans frais par l’ordre et le calme absolu dans les salles, par une nourriture très soignée, s’adaptant avec souplesse aux prescriptions médicales. Ces hôpitaux privés doivent présenter l’aspect d’une maison de famille, où entre sans crainte, et dès l’abord avec l’espoir de la guérison, le soldat malade ou blessé qui, trop souvent, a peur de l’hôpital public et y entre avec la crainte d’en sortir autrement que par guérison.

Entouré de cette sollicitude féminine, de ces soins quasi maternels qui font beaucoup pour hâter la guérison, le soldat se sentira comme chez lui ; il comprendra qu’il n ’est pas là, comme souvent ailleurs, un simple matricule, mais une personnalité qu’établit sa plaque d’identité, ayant une famille à laquelle on s’intéressera comme à lui-même, avec laquelle on lui facilitera les relations, à qui l’on écrira s’il devient incapable de le faire. Et il se pliera docilement, par reconnaissance, à toutes les exigences du médecin transmises par l’infirmière, si affable, si douce, si discrète, si patiente, si peu susceptible à l’égard des malades qu’énervent les souffrances et la longueur du traitement, si attentionnée à comprendre et à consoler les douleurs morales, les peines de famille.

Vienne, hélas, le moment où les secours médicaux n ’ont plus d’utilité, notre infirmière saura, avec la plus grande délicatesse, entourer le condamné des menus soins qui calment et des paroles qui adoucissent les dernières souffrances, et lui assurer en temps utile, s’il le désire, le secours du ministre de sa religion ; seule, elle peut le faire, car le médecin lui, quels que soient son humanitarisme, son esprit de dévouement, ne peut jouer ce rôle de consolateur auprès des patients ; il est trop préoccupé par l’ensemble, et sa charge est trop lourde !

Et tout cela est vite connu dans l’armée, et les combattants en ont le moral reconforté, ayant l ’espoir, s’ils répandent leur sang pour la patrie, de trouver des soins aussi maternels dans les hôpitaux des Sociétés d’assistance.

Pour réaliser autant que possible d ’aussi heureux résultats, les Sociétés donnent au personnel féminin inscrit sur les états de mobilisation de leurs hôpitaux une solide instruction générale, ou au moins une instruction spéciale aux diverses fonctions, bien que la première solution soit de tous points la meilleure. Dans cette instruction une très large part est faite à la partie théorique et pratique des fonctions de l’infirmière de salles, complétée par des stages pratiques au lit des malades et des mourants, dans les hôpitaux civils ou militaires et dans les hôpitaux et les dispensaires-écoles créés dès le temps de paix par les Sociétés.

Tous les hôpitaux publics ne présentent peut-être pas les caractères que l’on pourra sans peine réaliser dans les hôpitaux de 1a Croix-Rouge. Ils ne le peuvent peut-être pas, et ce serait dommage, aussi bien pour leurs malades, que pour celles de nos élèves infirmières qui les fréquentent.

Mais, en tout pays, il en existe qui sont de véritables modèles ; il y a intérêt à les imiter dans la mesure du possible.

Le stage pratique des infirmières de la Croix-Rouge dans les hôpitaux non spécialement affectés à cet usage est, à n ’en pas douter, une charge pour les médecins traitants, une gêne pour1 les étudiants qui suivent l’enseignement clinique. Charge et gêne, je pense, paraissent légères à ceux qui veulent bien envisager le bien qui doit en résulter pour les blessés et les malades des guerres futures, et, dès maintenant, le bénéfice qu’en retire l’humanité. Dans la fréquentation des hôpitaux, nos femmes et nos filles prennent la conscience complète de certaines de leurs qualités parfois ignorées, et en même temps elles y acquièrent des connaissances et des habitudes profitables à tous. En cas de désastre public, d’accidents aux personnes, elles ne perdent pas la tête et sont prêtes à donner les soins urgents du premier moment. Dans leur famille, elles savent, auxiliaires intelligentes et habiles du médecin, soigner délicatement les êtres qui les entourent et leur inspirer la confiance et la foi qui souvent contribuent à la guérison autant que les remèdes.

Puissions-nous connaître bientôt l’heure où aucune femme consciente de ses devoirs patriotiques, et soucieuse de s’en acquitter, n ’hésitera plus à demander l ’instruction aux maîtres prêts à la lui donner ! Quitte à ne jamais avoir à remplir le rôle d’infirmière volontaire, toutes celles qui le peuvent, doivent tenir à honneur de s’y préparer. Afin de hâter le moment où ce résultat éminemment désirable sera atteint, j ’ai l ’honneur, au nom du Comité Central de la Croix-Rouge Française, de proposer à la VIIIe Conférence internationale d’émettre le vœu que, dans toutes les nations, les plus grands efforts soient faits pour amener les masses à reconnaître et ù bien comprendre la nécessité de l’utilisation des femmes dans les hôpitaux du territoire en temps de guerre, et de leur instruction préalable au point de vue matériel comme au point de vue moral.

J ’ai l’honneur, en outre, au nom du même Comité Central, de demander que la Conférence adresse de chaleureux éloges aux Croix-Rouges Russe et Japonaise et à leur personnel hospitalier si instruit et si dévoué.

(Applaudissements.) [v]»

The Chairman immediately put General Priou’s proposal to the vote:

« M. le Président.— Je suppose que la Conférence voudra s’associer chaleureusement au vœu qui termine ce rapport, et qui fait appel au dévouement des femmes ; la dernière guerre a mis en relief les éminents services qu’elles peuvent rendre et l’efficacité de leur concours pour le soulagement des souffrances et l’honneur de la Croix-Rouge. Je pense que la Conférence voudra s’associer d’une seule voix à ce vœu, qui répond si bien à ses sentiments intimes. [vi]»

A matter of concern to many was how to organise and regulate first aid volunteers who provided support in the field during war-time, and in that regard M Vervloet of the Netherlands referred to article 10 of the 1864 Convention which, in revised form, read:

« Est assimilé au personnel visé à l’article précédent, savoir le personnel officiel, le personnel des Sociétés de Secours Volontaires, dûment reconnues et autorisées par leur gouvernement, qui sera employé dans les formations et établissements sanitaires des armées, sous la réserve que le dit personnel sera soumis aux lois et règlements militaires [vii]»

This, he felt, posed three question: whether it is necessary for such personnel to be subject t military regulations from the moment they are recruited or accepted? Or should that be the case only when on or close to the battlefield? And, secondly, how to clearly establish the position of the voluntary rescue organisations of a neutral state with a belligerent? and – important in the present context:

« 3° Quelle sera désormais la position ou le sort du secours féminin, qui servant dans les formations mobiles, peut être placé dans le cours des opérations dans une situation où le premier alinéa de l’Article 10 pourra être déclaré en vigueur? [viii]»

His answer(s) are rather longer than the questions:

« La position spéciale de l’élément féminin des Secours Volontaires dans la zone des opérations laissera donc toujours quelque chose à désirer et il est h regretter que la Conférence n’ait pu trouver quelque formule, statuant par exemple sur le renvoi ou non du personnel féminin de quelque formation mobile tombée entre les mains de l’ennemi. C’est ici qu’il faut surtout fixer l’attention sur la position incertaine des femmes d’une formation sanitaire neutre. ( l’Article II de la Convention.) [ix]»

« C’est surtout pour les petits Etats avec leurs forces militaires numériquement faibles, que les secours féminins pour soigner les blessés deviennent de plus en plus une question brûlante dont la solution doit rester toujours à l’ordre du jour. [x]»

« Comme exemple de ce qu’exigent les services Sanitaires d’une grande armée en campagne, nous ne vous rappellerons que trois chiffres, éloquents dans leur énormité. Dans une brochure allemande du Stabsarzt dr. Cramer, publiée à Stuttgart en 1904, nous lisons que 52.000 hommes du personnel d’hôpital, sans les médecins, sont adjoints aux « Sanitäts compagnieen et Feldlazaretten » de l’Armée allemande en campagne. Dans la dernière guerre russo-japonaise, le nombre du personnel sanitaire masculin se monte à 38.750 en campagne dans l’armée japonaise, tandis que la Croix-Rouge y envoya encore 5.470 hommes.

Ces chiffres sont officiels, empruntés aux rapports d’autorités compétentes, communiqués par le Bulletin international de la Croix-Rouge, No. 149.

De telles organisations sanitaires forment en elles-mêmes des corps d’armée respectables qui, dans leur étendue, amoindrissent sérieusement les forces combattantes d’un peuple.

Ces chiffres alarmants révèlent de nouveau la nécessité croissante des secours féminins en temps de guerre, juste au moment où la Convention révisée vient de reconnaître officiellement les Secours Volontaires aux champs de bataille et par là, a considérablement augmenté la signification et la sphère d’activité des Sociétés de la Croix-Rouge.

Déjà les deux Sociétés des Dames de France, reconnues d’utilité publique, se sont associées à la Société française de la Croix-Rouge pour une coopération unanime en cas de guerre. Donc, je crois que c’est aux Conférences de nos Sociétés qu’incombe le devoir de compléter l’œuvre de la révision par l’échange d’opinions sur la position des infirmières et des autres femmes, qui en temps de guerre, attachées à quelque formation ou établissement mobile, en tombant entre les mains de l’ennemi, pourraient être considérées, en vertu de l’Article 10 de la Convention, comme soumises aux lois et règlements militaires du vainqueur.

C’est une question assez délicate et critique, d’autant plus que les femmes en général ne se rendront pas exactement compte de ce que c’est que de pouvoir être plus ou moins soumises à quelque loi militaire.[xi]»

M Vervloet then summarised his thinking in three points, concluding that the sanitary services of the armed forces must be organised and equipped independently of the services possibly to be rendered by the Red Cross; Armed forces own services at the battle-front; volunteers at the rear, and

« 3°. En se rendant sérieusement compte des accroissements incessants des armées et de leurs pertes d’hommes incalculables en temps de guerre, il importe presque impérieusement, surtout pour les petits Etats, d’organiser de plus en plus l’instruction sanitaire des femmes, qui s’associent pour soigner en temps de guerre les soldats malades ou blessés. Une telle instruction est d’une si haute importance qu’elle devrait être considérée comme un devoir patriotique. [xii]»

During the Plenary Session on Friday 14 June a representative of the ICRC, M Ferriere was given the floor to give a report on the contributions of the Red Cross to the fight against tuberculosis, and suggested the adoption of a “wish” by the Conference:

« Il est désirable que les Sociétés de la Croix-Rouge participent, en temps de paix, à la lutte contre la tuberculose, en vouant plus particulièrement leur attention aux hommes refusés au recrutement, ainsi qu’aux soldats éliminés de l’armée comme tuberculeux ou suspects de le devenir.  A cet égard l’appui des autorités civiles et militaires est nécessaire pour réaliser une prophylaxie efficace.

(Applaudissements)[xiii]»

In response, Dr Pannwitz of the German Red Cross took the floor to describe the activities and organisation of his Society’s tuberculosis-related work, and related issues:

« En Allemagne, la Croix-Rouge n’a pas hésité à participer pour une grande part au combat contre la tuberculose. Lorsque, basé sur la merveilleuse découverte du bacille de la tuberculose par Robert Koch, le mouvement contre ce terrible fléau est devenu général, on a fondé une organisation spéciale de la Croix-Rouge, sous la présidence de M. le Baron de Knesebeck, Président du Comité Central. On a commencé par établir le sanatorium de Grabowsee avec une partie des baraques transportables Doecker, que le comité a en réserve dans son dépôt central pour le temps de guerre.

Cette organisation, nommée ‘‘Volksheilstätten-Verein’’, s’est développée d’une manière inattendue dans les dix dernières années. Elle a aujourd’hui treize branches indépendantes, mais toujours coopérantes d’après la règle fixée par la présidence, de sorte qu’elle est devenue une organisation modèle pour la recherche des tuberculeux, pour l’isolement des malades dans les différents établissements, pour les soins à domicile et aux familles, etc.

Le sanatorium de Grabowsee, qui a déjà traité plus de dix mille tuberculeux, est complété par des établissements pour convalescents, des sanatoriums pour enfants, des colonies agricoles, des colonies de vacances, etc., particulièrement par un dispensaire, ou les Sœurs de la Croix-Rouge s’occupent des soins hygiéniques et économiques dans les familles des tuberculeux. L ’année dernière on a ajouté aussi un sanatorium au bord de la mer pour les familles des sous-officiers, une branche nouvelle de l’association qui est présidée par Madame Schjerning, épouse du chef du service médical de l’armée prussienne. De bonnes relations avec les autorités de l’assistance publique complètent le bon fonctionnement de cet ensemble d’institutions anti-tuberculeuses, dont la valeur représente quelques millions de francs, absolument séparés des fonds de la Croix-Rouge pour la guerre. Vous pouvez lire les détails dans le rapport, rédigé par MM. de Knesebeck et Pannwitz, signé avec les emblèmes de la Croix-Rouge et de la double Croix-Rouge, et qui est entre vos mains.

Sur ces travaux modèles les branches nombreuses de la Croix-Rouge, surtout les associations des dames et des femmes (il y en a plus de deux mille avec un demi-million de dames), ont pris exemple pour leur participation à la lutte contre la tuberculose. Selon leurs forces et leur situation locale, elles ont fondé des sanatoriums, des cures de repos dans les forêts, des colonies de vacances et— en première ligne— des dispensaires, qui sont, d’après mon ami, le Professeur Calmette, à Lille, les vrais centres des travaux anti-tuberculeux, trouvant pour chaque cas tuberculeux les meilleurs moyens d ’assistance. [xiv]»

And a little later :

« Mesdames et Messieurs, — A la Conférence Internationale, nous voyons pour la première fois un nombre considérable de dames, et je suis heureux de voir réunies les trois grandes Sociétés de la Croix-Rouge en France. Mesdames françaises, si vous voulez bien faire un essai dans le sens indiqué par M. Ferrière vous aurez un bon succès et une grande satisfaction.[xv]»

[While saying nothing about the involvement of women, both the Italian and the French Red Cross spoke after the Germans against getting involved in tuberculosis[xvi]].

And to conclude the tuberculosis debate, the Chair spoke at some length before making a recommendation:

« Je mets aux voix la résolution qui vous a été proposée : — 11 II est désirable que les Sociétés de la Croix-Rouge participent en temps de paix à la lutte contre la tuberculose, en vouant plus particulièrement leur attention aux hommes refusés au recrutement, ainsi qu’aux soldats éliminés de l’armée comme tuberculeux ou sujets h le devenir. A cet égard, l’appui des autorités civiles et militaires est nécessaire pour réaliser une prophylaxie efficace.”

(Cette résolution, mise aux voix, est adoptée.) [xvii]»

Later the same day, M. le Marquis de Vogüé of France took the floor:

« La VIIe Conférence a adopté une résolution dans laquelle elle recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de dispensaires-écoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé a un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier

… Vous y verrez que le système des dispensaires, soit isolés, soit attachés à des hôpitaux, a été reconnu comme le meilleur moyen de préparer les dames au rôle d’infirmières en temps de guerre ; elles y trouvent un aliment h leur besoin de charité, qui excite en elles de nouveaux efforts, qui fait  qu’elles prennent à ce service un intérêt affectueux tel qu’elles ne peuvent plus s’en détacher, et qui fait d’elles, pour la préparation à la guerre, les auxiliaires les plus utiles et les plus efficaces. 

Certainement ce même phénomène s’est produit dans tous les pays, et nous ne réclamons pas à ce point de vue un privilège ; nous savons que le cœur de la femme dans tous les pays est ouvert au dévouement, mais nous sommes heureux de constater, par des chiffres qui vous frapperont, que cette institution des dispensaires-écoles est la plus efficace et celle que nous pouvons prôner partout comme ayant donné les meilleurs résultats. Je n ’insiste pas davantage. Je vous ai montré que le conseil donné à Saint-Pétersbourg a été suivi, et que plus il sera suivi, plus nous pourrons être assurés de répondre à ce que l’on attend de la Croix-Rouge en temps de guerre. Je propose donc à votre approbation les mots qui terminent ce rapport : —

“ La VIIIe Conférence insiste à nouveau sur la nécessité d’organiser, pour le fonctionnement en temps de guerre des formations sanitaires des Sociétés de la Croix-Rouge, un enseignement essentiellement pratique, destiné à former en temps de paix des infirmières diplômées, soit dans des dispensaires-écoles, soit dans des hôpitaux-écoles spécialement affectés à cet usage.” [xviii]»

The resolution was adopted.

Later the same day, a representative of Hungary took the floor for what he said would be a short intervention and which, consequently, was anything but. Some might object that this contribution sheds little light on the role of women in the Red Cross, but Florence Nightingale is a heroine of the compiler of these extracts, so here it is in full:

« Je donne la parole à M. de Csekonies sur la Proposition d’Hommage à Miss Florence Nightingale, présentée par la Société Hongroise.

M. de Csekonies (Hongrie). — Mesdames et Messieurs, — Vous me permettrez d’être très court et de ne retenir votre attention que pendant quelques instants seulement.

On a essayé, à différentes reprises, de former les hommes pour les soins a donner aux malades, mais toutes ces tentatives échouèrent. Pendant la IIIo Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, en 1884, M. Metzel a dépeint ces tentatives échouées d’une manière très intéressante. En même temps, il fait de grands éloges de la noblesse d’âme de la femme allemande, qui, en dehors d’une grande douceur de caractère et de l’immolation d’elle-même, fait encore preuve d’un dévouement désintéressé et d’une persévérance infatigable dans le travail difficile des soins à donner aux malades. L ’enthousiasme du Dr. Duchaussoy pour les femmes françaises va encore plus loin. Il leur fait une couronne de lauriers oratoires, et glorifie les succès miraculeux de leur activité inépuisable. Après cette logomachie franco-allemande quand M. Sheldon dépeint les nobles actes de Miss Clara Barton pendant les longues guerres civiles et plus tard à l’établissement de la Croix-Rouge aux Etats-Unis, M. Tosi fait la proposition suivante : “ Que la Conférence reconnaisse les mérites de Miss Clara Barton, ” proposition qui est adoptée avec acclamation. Par cette manifestation de la Conférence la direction moderne prise par l’activité féminine a été reconnue officiellement.

Trente ans plus tôt une noble dame anglaise, sachant que la bénédiction de la vie est le travail, le plus bel ornement de la maison la propreté, le don le plus précieux de la Providence la santé, et la plus belle manifestation de l ’âme l’amour miséricordieux pour nos semblables, suivant son penchant naturel, et renonçant aux belles perspectives de la jeunesse et aux distractions agréables de sa position sociale, est apparue pendant la guerre de Crimée comme la plus grande des gardes-malades ; alors déjà elle a prouvé que la femme est un facteur indispensable dans la protection de la santé. Cette initiatrice géniale se nomme Miss Florence Nightingale, l’héroïne adorée de la guerre de Crimée.

Tout le monde sait ce qu’elle a accompli. En arrivant à Scutari, elle y trouva une mortalité énorme (44 %), et en quittant cette ville les conditions sanitaires y étaient plus favorables que dans le meilleur hôpital d’Angleterre. Comment avait-elle pu obtenir un tel succès ? “ Il fallait avant tout oublier sa propre existence,” écrivit une des gardes qui accompagnaient Miss Nightingale. Il est superflu de raconter sa vie, d’autant plus qu’elle nous a été conservée par la Providence divine. Cependant, il me faut vous rendre attentifs à deux écrits ; l’un est officiel, l’autre fait partie d ’une lettre qu’un soldat adressait à ses parents. Le premier est une communication de M. Sidney Herbert, Ministre de la Guerre de ce temps. Le correspondant du Times publiait chaque jour des articles signés de la plume fameuse de William Howard Bussell, mort dernièrement, dans lesquels il dépeignait l’état extraordinairement négligé des hôpitaux de la guerre, sur quoi le Ministre communiqua le 21 octobre 1854 : “ Miss Nightingale part ce soir, accompagnée de 34 garde-malades. Miss Nightingale, qui, à ma conviction, possède plus d’expérience pratique dans l’administration des hôpitaux et dans les soins « à donner aux malades que n ’importe quelle autre dame de notre patrie, s’est chargée de ce travail difficile d ’une abnégation si parfaite, que je ne trouve pas de mots pour lui exprimer ma reconnaissance. » Le second écrit est le fragment d’une lettre d’un soldat malade : “ La dame parle presque à chacun de nous ; aux uns elle fait un signe aimable de la tête ; aux autres elle envoie un doux sourire ; mais nous savons très bien qu’elle ne peut pas nous distinguer tous : nous sommes plusieurs centaines ; mais nous embrassons son ombre tombant sur nous quand elle passe, et alors nous reposons la tête sur l’oreiller et sommes calmés.”

A ce que nous montrent ces deux citations, on peut appliquer la description que Carlyle fait du héros : “ Un héros vit dans la sphère intérieure des choses, la vraie, divine et éternelle, qui a toujours existé, mais est restée inaperçue de la plupart, cachée derrière le temporaire et le trivial ; voilà son essence : il le déclare au dehors par des paroles et des actes, suivant ce qui se passe, se déclarant soi-même au dehors.”

C’est ainsi que fit Miss Nightingale. Non seulement elle travailla, impressionna et secourut, mais aussi elle fit part des succès de ses riches expériences et des leçons de sa fine observation au sujet des soins a donner aux malades. Une interprétation pure et caractéristique, mie formation des phrases des plus soignées, distinguent son style ; où il faut de l’impression, elle parle avec une chaleur qui part du cœur : où elle est obligée de blâmer, elle le fait avec la sévérité de la conviction. Chaque ligne trahit l’expert compétent.

Ses deux publications les plus importantes, qui ont frayé la voie, se rapportent aux hôpitaux et aux soins des malades (“ Notes on Hospital ; Notes on Nursery ”). Avec ces doctrines irrévocablement précises, la dernière publication est par excellence estimable. Un traducteur l ’appelle avec raison la logique de la garde-malade, parce que ce livre se caractérise par une nette perspicacité, un jugement exact, et une profondeur parfaite. Mais à quoi bon en faire la critique ? Tous ses écrits portent le cachet biblique, c’est-à-dire que leur simplicité est claire et que leur vérité convertit.

C’est pourquoi il n ’était pas étonnant que la prévision suivante de Mrs. Jameson qui, d’ailleurs, a parlé des succès de l’expédition de Miss Nightingale, se fût réalisée : “ Mais si elle devait bien réussir, pour immortaliser le triomphe de Miss Nightingale et de ses compagnes dévouées, cette vérité sera prouvée qu’elles ont démoli la muraille chinoise des préjugés de nature religieuse, sociale et professionnelle, et qu’elles ont établi un précédent qui créera un bien inexprimable pour les temps à venir.”

Il n ’y a que la modestie de Miss Nightingale qui soit plus grande que ses immortels mérites. Après la fin de la terrible guerre, quand la nation, ayant à sa tête la Reine la plus généreuse, se préparait à la réception solennelle de sa glorieuse héroïne, Miss Nightingale rentra inaperçue dans la patrie, et, chose plus belle encore, comme invalide. Et bien que la Reine la décorât et que le poète américain Longfellow, dans une poésie admirable, “ The Lady with the Lamp, ” l’immortalisât, elle évita toute manifestation d’une reconnaissance publique. Peut-être Maxime du Camp pense-t-il à elle lorsqu’il dit : “ Plus encore que la justice, la vraie charité porte un bandeau sur les yeux.” Le but sublime— qui est aussi le nôtre—auquel elle s’est dévouée d’une manière idéale et désintéressée à tous les moments de sa noble vie, nous dicte notre devoir, qui est, je crois, d’incliner, devant sa grandeur, le plus noble symbole d’humanité, la Croix-Rouge.

C’est pourquoi, plein de respect, je vous demande, Mesdames et Messieurs, d’accepter la résolution suivante : —

Le grand nom incomparable de Miss Florence Nightingale, qui s’est acquis des mérites inoubliables sur le terrain de l’humanité, et qui a élevé les soins aux malades, autrefois si humiliants, h l’art de la charité, impose à la V IIIP Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge le noble devoir de rendre hommage à ses mérites— 

(1) En exprimant chaleureusement dans son compte-rendu sa haute vénération ; 

(2) En établissant une fondation Nightingale pour une médaille commémorative internationale destinée seulement aux dames qui se seraient tout particulièrement distinguées dans l’œuvre de garde-malades. [xix]»

Out of all the discussions came a series of Resolutions and “Wishes” adopted at the Conference. One which directly concerns women is the following:

« V . Instruction des Dames pour Remplir en Temps de Guerre le Rôle d’Infirmières Volontaires.

La VIIme conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de dispensaires-écoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l ’établissement hospitalier. [xx]»

A section of the report on the 8th International Conference carries the heading “Décisions prises par les Sociétés de la Croix-Rouge au sujet des Vœux et Résolutions votés à la Conférence de St. Pétersbourg. », an idea that could, with benefit, be brought back from collective oblivion.

Apparently, the ICRC had written to all National Societies in March 1906, at least the German Red Cross’ President, Baron von dem Knesebeck, responds to a circular letter number 114 dated the 20th of that month, including the following paragraph:

« Art. V. Que depuis longtemps déjà la Croix-Rouge allemande fait donner, dans des établissements hospitaliers civils et militaires aux dames qui ne sont pas des infirmières de profession un enseignement dans le domaine des secours aux malades et du pansement des blessures, et celles-ci deviennent de cette manière capables, dans une certaine mesure, d’exercer l’assistance aux malades et de se charger du service d ’administration dans les lazarets. [xxi]»

And this :

« Art. XII. Que les Sociétés de dames et d’hommes au sein des associations allemandes de la Croix-Rouge participent depuis longtemps au service du sauvetage en temps de paix. Elles mettent ainsi en valeur, déjà en temps de paix, les connaissances de leurs membres pour l’assistance aux victimes de maladies subites ou d’accidents, et leur procurent un utile exercice, en vue de l’accomplissement de leur tâche en cas de service actif. [xxii]»

The Austrian Red Cross also reported:

« 5. Instruction des dames pour remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires (No. V. des Résolutions).

La Société autrichienne de la Croix-Rouge entretient des écoles d’infirmières à Prague, à Brunn et à Linz, et organise des cours d’instruction à Salzbourg, à Graz et il Léopol, avec la condition que les élèves soient à la disposition de la Société en cas de guerre et éventuellement en temps de paix, en cas d’épidémies ou d’autres catastrophes.

La Société autrichienne accorde en outre des subventions de 600 à 1.200 couronnes à plusieurs Sociétés filiales de la Croix-Rouge dans de petites localités pour pouvoir entretenir et instruire des infirmières pour le cas de besoin.

Ces écoles sont fondées et surveillées par des dames de la meilleure société.

Les dames de distinction qui désirent, chez nous, donner leurs soins aux blessés et malades, préfèrent entrer comme sœurs dans les sociétés religieuses instituées à cet effet. [xxiii]»          

The Danish Red Cross followed suit:

« Art. V. Instruction des dames pour remplir, en temps de guerre, le rôle d’infirmières volontaires.

Le Danemark est muni de tant d’hôpitaux qu’il n’y a besoin de créer des dispensaires ni pour l’admission des malades, ni pour l’instruction des infirmières. Celles-ci reçoivent leur instruction dans les hôpitaux, et le nombre actuel, déjà assez considérable, des infirmières s’augmente toujours, de sorte qu’au bout de quelques années on trouvera une infirmière dans presque toutes les communes.

De plus nous instituons des cours de samaritains où l’on donne aux dames, qui ne sont pas infirmières de profession, un enseignement concernant les secours aux malades et le pansement des blessés.

La plupart de ces dames seront capables comme lesdites infirmières des communes de concourir à l’assistance des malades dans les lazarets, cela sous la direction des infirmières complètement instruites de la Croix-Rouge.

Celles-ci ont toutes fait du service dans les hôpitaux militaires. [xxiv]»

Another Society responding to the request for reports was Hungarian Red Cross:

« COMITÉ CENTRAL HONGROIS.

Budapest , 11 Avril 1907.

La Société de la Croix-Rouge hongroise relativement aux résolutions votées par la septième Conférence internationale a pris la décision suivante.

Des douze vœux et résolutions les Ier, VIIeme et VIIIeme sont par leur nature même hors de considération.

Les neuf restant peuvent se diviser en trois catégories ; la première catégorie qui comprend V. et XII est déjà réalisée ; la Croix-Rouge hongroise emploie toutes ses forces pour instruire les dames qui désirent se préparer aux soins des malades, et déploie, comme nous l’avons publié à diverses reprises, une activité continuelle en temps de calamité publique. La deuxième catégorie des résolutions a un caractère tel qu’une délibération définitive ne peut avoir lieu qu’après une transformation appropriée de la Convention de Genève (ainsi que cela s’est en parti réalisé l’an dernier) ; ce sont les II., IV., VI. et XI., concernant la protection du sauvetage maritime, le secours international, la défense du signe de la Croix-Bouge et la propagation des règlements de la Convention de Genève Enfin dans la troisième catégorie se rangent les résolutions III., IX., et X., à savoir la question des soins à donner aux prisonniers de guerre, l’exécution des décisions des Conférences internationales et le sauvetage des naufragés, toutes questions qui exigent encore des débats plus approfondis dans les Conférences prochaines.

Pour le Comité Central hongrois,

Président, Comte CSEKONICS.

Secrétaire Général, L. d e FARKAS. [xxv]»

The Italian Red Cross, too, responded:

« V.— Instruction des dames pour remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires.

La Croix-Rouge Italienne est en train d’organiser des écoles spéciales d’infirmières volontaires. Quatre de ces écoles fonctionnent déjà à Milan, Gênes, Spezia et Florence. On espère que celle de Milan aura prochainement sa propre clinique.[xxvi]»

And the Swedish Red Cross had a contribution to make:

« Il y a 532 infirmières portées sur les livres de la Société de la Croix-Rouge de Suède, taudis qu’elles sont 577 à la Superannuation-Society Infirmières. L’Etablissement des Diaconesses à Stockholm a plus de 200 infirmières. Des cours supplémentaires d’infirmerie ont été convenablement arrangés pour que les dames ayant un certificat de professeur de gymnastique (elles ont aussi qualité pour donner des massages médicaux), puissent être à même, en cas de guerre, de remplir les fonctions d’aide-infirmière. Le nombre de ces dames s’élève actuellement à 169.[xxvii]»

The Swedish Red Cross, too, contributed:

« Art. V. La Maison des Infirmières de la Société Suédoise de la Croix-Rouge à laquelle est annexée une section de traitement des malades a depuis son établissement formé 154 infirmières, la période d’instruction pour chacune étant de 1 an Le Sophia Home (Sophiahemmet), qui est un hôpital tout-àfait nouveau genre, forme aussi des infirmières ; depuis la fondation de ce Home pas moins de 285 infirmières complètement entraînées ont passé par cet hôpital, leur période d’instruction est de 3 ans. Il faut ajouter à cela 20 autres lieux en relation avec les Hôpitaux Municipaux, avec des cours d’une durée variant entre 6 et 12 mois pour la formation d’infirmières.

Il y a 532 infirmières portées sur les livres de la Société de la Croix-Rouge de Suède, taudis qu’elles sont 577 à la Superannuation-Society Infirmières. L’Etablissement des Diaconesses à Stockholm a plus de 200 infirmières. Des cours supplémentaires d’infirmerie ont été convenablement arrangés pour que les dames ayant un certificat de professeur de gymnastique (elles ont aussi qualité pour donner des massages médicaux), puissent être à même, en cas de guerre, de remplir les fonctions d’aide-infirmière. Le nombre de ces dames s’élève actuellement à 169.

En coopération avec la Société suédoise de la Croix-Rouge, la Société suédoise de Première Aide a aussi depuis longtemps pris part à l’entrainemeut aux rôle d’infirmière que désirent remplir les dames de classe aisée. Outre cela, il y a dans les diverses parties du pays des écoles privées d’infirmières où l’on donne un enseignement approfondi sur le même sujet aux dames de distinction. [xxviii]»

The British Red Cross submitted a longish report on its organisation, mentioning the role of women only in passing:

« Toutes les dames qui ont reçu la décoration de la Croix-Rouge Royale sont membres d’honneur de la Société.[xxix]»

Similarly the Japanese Red Cross, only even longer:

« Pour ces raisons nous fîmes de l’établissement des stations de repas et de délassement une affaire de localité et toute de dévouement volontaire et dans cette œuvre le Comité des Dames (connu autrement sous la désignation de l’Association Volontaire des Dames Infirmières), attaché au quartier-général de la Société à Tokio, avec ses branches reliées à toutes les sections locales— ce comité, dis-je, montra le plus grand zèle. [xxx]»

« Toutes les princesses de la famille Impériale étant membres honoraires de l’Association Volontaire des Dames Infirmières, se présentèrent à leur tour à la station établie à la gare principale à Tokio, et prodiguèrent en personne leurs soins aux malades. [xxxi]»

The French Red Cross had agreements with women’s organisations:

« Déjà les deux Sociétés des Dames de France, reconnues d’utilité publique, se sont associées à la Société française de la Croix-Rouge pour une coopération unanime en cas de guerre.

Donc, je crois que c’est aux Conférences de nos Sociétés qu’incombe le devoir de compléter l’œuvre de la révision par l’échange d’opinions sur la position des infirmières et des autres femmes, qui en temps de guerre, attachées à quelque formation ou établissement mobile, en tombant entre les mains de l’ennemi, pourraient être considérées, en vertu de l’Article 10 de la Convention, comme soumises aux lois et règlements, militaires du vainqueur.[xxxii]»

For a truly long and complex report, however, one needs to consult the German Red Cross, which mentions women’s associations in a section with the title « Association des Sanatoriums populaires de la Croix-Rouge. Historique de son développement, par le professeur Dr. Pannwitz. » :

« L’idée que la Croix-Rouge devait exercer une action vivifiante en temps de paix, si elle voulait être ti hauteur de ses devoirs patriotiques et humanitaires en temps de guerre, avait jeté déjà à cette époque de profondes racines dans les Sociétés allemandes. Sa Majesté l’Impératrice Augusta avait de bonne heure mis ses Associations de dames patriotes au courant du travail d’utilité sociale sous toutes ses formes. [xxxiii]»

And, subsequently in a subsection of the section on sanatoria, this time about “Assistance aux Familles. Dispensaire»:

« L ’assistance aux familles, conséquence indispensable de l’admission du chef de famille dans le sanatorium, fait partie du programme de la Société depuis sa fondation. Pour Berlin, on créa immédiatement en 1895 une installation particulière ; s’il s’agit de familles habitant en dehors de Berlin, on a recours à la coopération des sociétés de la Croix-Rouge existantes, particulièrement aux associations de dames patriotes, et cette coopération est toujours fournie très-volontiers. Dans cette assistance, il s’agit de s’assurer exactement des conditions socio-hygiéniques de la famille affectée de tuberculose et de m ettre en œuvre tous les moyens et organisations disponibles afin de mettre la famille dans une meilleure situation sanitaire.[xxxiv]»

The ladies are mentioned, too, in the subsection on « Jardins ouvriers »:

« Les jardins ouvriers fondés d’abord par l ’Association des dames patriotes de Charlottenbourg, avaient montré entre autres choses que pour les malades sortant des établissements sanitaires, la possibilité de se tenir pendant l’été au grand air en travaillant au jardin, contribue efficacement à l ’effet postérieur de la cure. [xxxv]»

The subsection on « Ecoles d’Infirmières-Auxiliaires », contains this :

« L ’exploitation si variée de la Société des Etablissements de santé populaire exige aujourd’hui déjà 30 infirmières et même davantage, en partie sœurs de la Croix-Rouge, formées dans les maisons-mères et appartenant à l’Union des établissements hospitaliers allemands de la Croix-Rouge, en partie gardiennes et bonnes d’enfants employées dans un grande nombre d’Associations des dames patriotes. Mais dans ces deux catégories, les besoins se font sentir chaque jour davantage. L a Société en a d’autant plus éprouvé la nécessité dans ses propres établissements que l ’assistance aux enfants à Hohenlychen impose des solutions spéciales, et que le système d’établissements qui y est pratiqué fournit un mode d’enseignement capable de rendre les meilleurs services à la formation de jeunes filles appartenant à de très bonnes familles. La sollicitude d’un généreux bienfaiteur qui a construit, au milieu de l’établissement, dans une situation splendide, près du Zenssee, une maison de campagne pour 20 infirmières auxiliaires, a mis la Société en état de convoquer au printemps de 1908 des jeunes filles pour un premier cours. Les cours doivent durer G mois, le plan d’études embrasse tous les objets concernant les soins des enfants et ceux du ménage, qu’il est désirable d’enseigner aux futures ménagères et mères de famille.[xxxvi]»

Another section, concerning « L’assistance par les places gratuites à Grabowsee. », relates

« Le Bureau a jour par jour à s’occuper d’un certain nombre de demandes de telles places. L ’activité principale du Bureau et spécialement des dames de l ’Association est de tendre, grâce aux vastes relations de la Croix-Rouge, à trouver les ressources de toutes sortes que le nécessiteux ne peut se procurer. [xxxvii] »

As part of its report on « Recherche des tuberculeux. L’assistance aux Familles. », the German Red Cross told the Conference:

« La Section de l’assistance aux Familles de la Croix-Rouge est une institution, dont l’existence s’imposait, si l’on voulait assurer le succès de la cure sanatoriale. Depuis sa fondation en 1896 jusqu’au mois d’avril de 1903 les membres du groupe de dames qui exerçaient cette assistance s’occupèrent à rechercher les familles des malades étant ou ayant été au sanatorium, leur donnèrent des conseils et leur accordèrent des secours, provenant de dons charitables et d’institutions de bienfaisance privée. En avril 1903 la Section de l’Assistance aux Familles, par suite du nombre plus grand des familles et des progrès de la lutte contre la tuberculose prit une plus vaste extension et reçut une nouvelle organisation, suivant les principes hygiéno-diététiques. Le comité directeur de la Section de l’Assistance aux Familles  se compose d’une dame, qui est la présidente, du secrétaire, qui est médecin, et du trésorier.[xxxviii]»

And further :

« En dehors de Berlin et des faubourgs de cette ville, là où il n’y a pas de Bureaux d’assistance aux tuberculeux, c’est par le moyen des Associations patriotiques de Femmes ou celui du pasteur ou curé que les secours sont répartis. Les dames et les sœurs de cette Section éclairent les familles sur les mesures hygiéniques et prophylactiques à prendre et leur donnent les conseils conformes aux prescriptions du secrétaire-médecin. Or, l’expérience démontre que les ordonnances et exigences d’ordre hygiénique sont intelligemment et docilement suivies et exécutées.

Tandis qu’en avril 1903 l’assistance s’étendait à 154 familles, en avril 1905 elle ne s’étendait pas à moins de 915 dans la Section d’Assistance aux Familles de la Croix-Rouge.

Dr . Ohm[xxxix]

The following section concerns « Le Dispensaire de l’Association patriotique de Charlottenbourg » :

« L’Association des dames de la Croix-Rouge de Charlottenbourg a, au commencement de mai 1902, ouvert pour les tuberculeux un bureau d’enquête, de renseignements et d’assistance. [xl] »

Informing the Conference of the rather charmingly named « Stations de cure en forêt de la Croix-Rouge », the German Red Cross says:

« A la tête de chaque cure d’air se trouve une dame. Le service médical est dirigé par un médecin praticien qui examine les patients plusieurs fois par semaine. Quant au fonctionnement de la station il est assuré par une sœur, qui demeure également dans la baraque. Dans les stations de cure d’air pour enfants cette sœur est aidée par une garde spéciale, sorte d’institutrice ( Kindergärtnerin ). Le personnel soumis à la sœur se compose d’une cuisinière, d’une femme de ménage, lesquelles habitent également dans la baraque, et d’un garde de nuit. [xli]»

The German Red Cross was, rightly, proud of their many achievements – and kept telling the Conference, also about their « Fondation et développement des sanatoria pour enfants tuberculeux établis à Hohenlychen par la Croix-Rouge », about which one learns

« Les 2 dortoirs, un pour les garçons et un pour les filles, ont été décorés dans un style jeune et frais, ils se composent de salles spacieuses et claires. Ils servent pour les enfants. Mais il existe aussi pour les dames qui recherchent les beaux aspects de la nature, des chambres plus petites avec des cabinets de toilette et de petites pièces destinées à faire les chaussures et à les ranger dans de petites armoires spéciales. Les chambres elles-mêmes sont très simples, mais très proprement tenues. L eur aménagement correspond aux principes de la plus stricte hygiène. On a évité tout ce qui pouvait donner de la poussière. Chaque chambre possède une logia située au sud. [xlii]»

The organisation of the German Red Cross appears rather “granular” at this time, for the next instance of a mention of women comes under the section of their report headed « La Société des Dames de la Croix-Rouge Badoise et la lutte contre la Tuberculose. » As the section is rather short, it is reproduced in full:

« Dans le Grand Duché de Bade où S.A.B. la Grande Duchesse Louise, fille de l’empereur Guillaume Ier et de l’Impératrice Augusta, prend en personne une part active à la pratique de la bienfaisance et l’inspire, il existe une organisation modèle pour toute la nation, à laquelle président les efforts combinés des différents facteurs de la bienfaisance publique et privée. Ces derniers sont représentés par l’Association des Femmes badoises de la Croix-Rouge, dont la Grand Duchesse Louise est la protectrice. L ’Association des Femmes qui participe depuis des années à la lutte contre la tuberculose, conduisit à la formation de comités, dans lesquels les employés d’état, les maires, les employés de médecine, les dames de la Croix-Rouge, les philanthropes, etc. sont réunis et travaillent en commun. L’administration centrale tient des séances mensuelles sous la présidence de la Grande Duchesse. La Société des Femmes badoises possède de nombreux établissements contre la tuberculose, des sanatoriums pour enfants à Dürrheim, des stations de cure d’air à Ettlingen, différents dispensaires, et contribue principalement au bien général par ses sœurs. 

Dr. Battlehner[xliii]»

The Italian Red Cross, also, provided a detailed « Rapport sur l’œuvre de la Croix-Rouge italienne en temps de paix (1902-1906) ». A section in that report deals with natural disasters, including « Les Tremblements de Terre en Calabre ». Apaprently there was an outpouring of sympathy and offers of assistance:

« Ce fut, en vérité, un spectacle consolant dans l’intense douleur nationale que de voir toutes les nations s’intéresser et collaborer avec le Eoi Victor-Emmanuel, accouru sur le lieu du désastre, avec ses ministres, avec l’armée et le clergé, avec tous les membres de la famille royale, les dames de notre aristocratie, les municipalités, les sociétés populaires, les banques et de généreux bienfaiteurs, à l’œuvre de secours, de consolation et de relèvement des provinces calabraises ainsi douloureusement frappées. [xliv] »

In the context of « L’éruption du Vésuve”, one learns

« Tandis que les offrandes s’accumulaient, les nombreuses demandes de secours prouvèrent la nécessité d’ajouter au service sanitaire et de subsistance sur place celui de secours aux fugitifs qui étaient recueillis à Naples ; il fallait en même temps penser à pourvoir du nécessaire ceux qui, après le premier moment de panique, devaient regagner leur pays natal et se loger dans les taudis encore debout ou dans les campements en plein air. Il convenait donc de faire un appel immédiat au concours des Dames de la Croix-Rouge, dont le zèle charitable ne s’est jamais démenti. Le Comité des Dames fut convoqué, il se déclara prêt à l’œuvre qu’on attendait de lui, et, séance tenante, une somme considérable fut souscrite.

Les Dames procédèrent à des distributions de vêtements et d’objets de première nécessité, d’abord à Naples, puis elles se rendirent a S. Giuseppe et à Ottaiano, et comprenant sous quelle forme leur œuvre pouvait être le plus utile, elles étendirent, en le rendant stable, le service encore provisoire et insuffisant des cuisines gratuites et de la distribution d’objets de literie, de linge, de vêtements, d’ustensiles de ménage, d’outils de travail, parmi les plus malheureux. Un magasin spécial pour ces secours fut installé à Ottaiano ; on l’approvisionna par des achats à Naples et des envois quotidiens. Malgré les fatigues et les souffrances, sous la pluie continue de lapilli et de cendre, les vice-présidentes et deux dames se rendaient sur place tous les jours afin de surveiller la distribution des secours et régler le fonctionnement des cuisines qui, administrées par les sœurs de charité, furent immédiatement à même de fournir- les 3.000 rations journalières jugées nécessaires par le Commandement militaire. Toutes les dames de la Croix-Rouge présentes à Naples se consacrèrent avec sollicitude et diligence à ce service. [xlv]»

And a few pages later:

« Le nombre des membres de la Croix-Rouge inscrits était de 20 mille, dont 46 députations provinciales et plus de 2.000 communes.

La Croix-Rouge était représentée dans 1.483 villes et communes par des sous-comités ou des délégués ; elle comptait 91 sections féminines de l’Union des Dames et 47 délégations à l’étranger[xlvi]»

The French Red Cross’ report included information on the question of « Du développement des Dispensaires-Ecoles d’infirmières. » and included the following:

« Prenant en considération les résultats déjà très importants obtenus par la Société Française de Secours aux Blessés Militaires, la VIIe Conférence a adopté une résolution dans laquelle elle “ recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses ” propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier. [xlvii]»

The Austrian Red Cross provided a report which described its organisation in some detail:

« I. Organisation, But et Sphère d’activité.

A. Organisation.

          La société, proprement dite, existe depuis l’année 1880.

Elle comprend :

(а) La direction centrale (à Tienne) ;

(b) Neuf sociétés provinciales de secours, composées de dames et d’hommes : notamment :

La Société Patriotique Autrichienne et la Société des dames de la Croix-Rouge, réunies, pour la Basse Autriche (depuis 1859, permanente depuis 1867) ;

Les sociétés provinciales mixtes pour la Boucovine, la Galicie, la Carinthie, le Carniole, la Moravie, la Silésie, la Styrie et le Tyrol ;

(c) Sept sociétés provinciales, composées d’hommes, pour la Bohême, la Dalmatie, Gorice, la Haute Autriche, Salzbourg, Trieste, le Littoral et le Vorarlberg ;

(d) Six sociétés provinciales de secours de dames pour les provinces citées sous la lettre (c) hormis le Vorarlberg, où il n ’existe qu’une société d’hommes ;

Total : 22 sociétés provinciales (et de dames), qui sont primaires ;

(e) auxquelles sont affiliées 430 sociétés secondaires. En outre, la société pour la Galicie compte 80 “ Bureaux régionaux,” qui fonctionnent pareillement aux sociétés secondaires, avec la seule différence qu’ils versent leurs revenus entièrement dans la caisse de la société primaire.

Toutes ces sociétés comptent environ 50.000 membres, qui, d’après les statuts, sont en même temps membres de la société centrale.

Outre ceux-ci les sociétés alliées comptent 4.400 membres donateurs et 370 membres honoraires, de sorte que, avec les 11 membres honoraires de la société centrale, le nombre total des membres de la Croix-Rouge s’élève à près de 55.000 [xlviii]»

As before, running the maritime ambulance was left to the ladies:

« (p) Ambulance maritime.

La société de secours des dames de la Croix-Rouge de Trieste et de l’Istrie équipera dans le port de Trieste une ambulance maritime sous les ordres d’un officier supérieur de la marine Impériale et Royale (Premier équipement, 1880).

Elle est composée, selon le besoin, d’un ou de deux navires du Lloyd Autrichien à 100 hamacs chacun. Outre le matériel, la Croix-Rouge possède un fond de 82.000 couronnes pour le compte de l’ambulance.[xlix]»

They carried out other activities, too:

« (t) Personnel affecté aux établissements de l’assistance volontaire à l’intérieur : — Les sociétés provinciales et de dames disposeront de volontaires (800 médecins, 30 pharmaciens, etc.) pour le service des établissements sanitaires et de l’assistance volontaire à l’intérieur[l] … 10 pharmacies ont offert des médicaments et des pansements gratuits, 140 à prix réduit[li]»

A little later one learns that

« Il existe à Prague un hôpital de la Société de secours des dames en Bohême. [lii]»

And, under the heading « L’activité pendant la paix »:

(2) Les sociétés provinciales et de dames de la Croix-Rouge organisent selon leurs moyens au nom de la Croix-Rouge : —

(a) Des écoles, enseignant l’assistance primaire, les soins des malades, l’hygiène, etc., nommées écoles de la Croix-Rouge ;

(b) Des asiles plus ou moins considérables d’infirmières, qui s’engagent à s’entretenir elles-mêmes en soignant des malades, après avoir été subventionnées pendant cinq ans, et à soigner en temps de guerre les malades militaires, ainsi qu’à porter durant leur service le brassard blanc à croix-rouge;

(c) Le transport de malades, seul,

(d) Et leur transport avec la première assistance en cas d’accident[liii]»

The Japanese Red Cross provided a summary of its “Secours aux prisonniers de guerre blessés après la bataille navale de Ninsen (Chemulpo). » – one of the opening engagements of the Russo-Japanese war of 1904-1905:

« S’attendant à ce qu’une rencontre, n Ninsen, entre les deux flottes, amenât, tôt ou tard, une effusion de sang, une association de dames de Ninsen se préparait à fonder un hôpital temporaire, et le Révérend évêque Turner, chef de la mission anglaise, eut la bonté de faire l’offre de prêter un corps de bâtiment de l’hôpital de la Charité, attaché à son église, et d’en faire un hospice réservé aux soldats blessés, japonais et russes. Mais il advint que les Japonais n’eurent ni blessés ni tués, de sorte que l’entreprise, au début patriotique et internationale, devint alors exclusivement internationale. Les personnes bienveillantes de Ninsen décidèrent donc d’accomplir leur dessein sous les auspices de la Société de la Croix-Rouge japonaise et s’adressèrent au consul japonais à Séoul, en sa capacité de Chef du Comité spécial de notre Société en Corée. Le Consul prit alors l’affaire en mains et il correspondit avec la légation française à Séoul, d’une part, et avec le Président de notre Société, d’autre part. Il télégraphia à Tokio qu’une société de dames de Ninsen (plus tard Comité de Dames de Ninsen) se proposait d’ouvrir un hôpital temporaire de la Croix-Rouge dans le but de secourir les Russes blessés. C’est elles qui devaient supporter les dépenses, avec l’assistance de dons en argent et en nature, offerts par les membres de notre Société de la Croix-Rouge en Corée et par d’autres personnes bienveillantes de la localité. [liv]»

In the event, the number of wounded was low, with 24 Russians requiring hospitalisation and no Japanese casualties:

« Le traitement des malades et la gestion des affaires furent entrepris par le médecin-major de la Marine, W ada, attaché à la Légation Japonaise à Séoul ; le docteur Matsumura, médecin-en-chef de l’hôpital de Ninsen et membre du Comité de la Société de la Croix-Rouge Japonaise en Corée ; M. Tomita, Président de la Société des Résidents japonais à Ninsen, et trois membres élus dans la Chambre de Commerce de Ninsen. Vingt-six membres de l’Association des Dames et six infirmières travaillaient jour et nuit, à tour de rôle. Point n’est besoin de dire que notre consul M. Mimasu, ainsi que sa femme, montrèrent le plus grand enthousiasme dans l’entreprise, et leur zèle stimulait celui des autres.[lv]»

After a short while, the Japanese military authorities decided to move the wounded to another hospital and informed the Russian patients of this:

«Ceux-ci s’y prêtèrent de bonne grâce sur le moment, mais quand arriva le jour de l’embarquement, ils sollicitèrent unanimement qu’on leur permît de rester avec les médecins et les dames à qui ils devaient la vie. Mais il n ’y eut pour eux d’autre solution que de se faire à leur nouvelle situation [lvi]»

The Russian Red Cross, too, had experiences to share from the Russo-Japanese War, the heading was « Extraits du compte-rendu médical en ce qui concerne le fonctionnement de la Croix-Rouge en Extrême-Orient pendant la guerre russo-japonaise, 1904-1905. »

While reporting on the war as it unfolded in Manchuria, an infirmary is mentioned that was established in a building erected for the eastern Chinese Railways.

This institution received international donations:

« Le matériel de la section était complété par un trousseau de linge pour 25 lits, riche don des dames de France. Grâce à son bel équipement, l ’infirmerie fut destinée uniquement aux officiers malades blessés.[lvii]»

There is also information from « Rayon de la Sibérie »:

«En plus de ces 71 hôpitaux dont on possède les rapports, il y avait en outre 2 hôpitaux, celui des Dames patronnesses de Samara et celui d’Irkoutsk qui n ’ont présenté aucun rapport. [lviii]»


[i] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 12; P 43/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[ii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 60; P 93/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[iii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 68; P 106/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[iv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 83; P 121/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[v] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 96-100; PP 134-138/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[vi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 100; P 138/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[vii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 114; P 152/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[viii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 114; P 152/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[ix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 115; P 153/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[x] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 115; P 153/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 115-116; PP 153-154/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 116; P 154/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 125; P 163/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 126; P 164/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 127; P 165/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 128-129; PP 166-67/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 130; P 168/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 133-134; PP 171-172/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 138-140; PP 176-178/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xx] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 191; P 229/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 195; P 233/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 195; P 233/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 199; P 237/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 201; P 239/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 204; P 242/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 205; P 243/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 205; P 243/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 210; P 248/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 222; P 260/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxx] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 254; P 292/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 255; P 293/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 279; P 317/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxiii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 304-305; PP 344-345/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxiv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 306; P 346/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 309; P 349/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 309; P 349/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 314; P 354/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 315; P 355/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xxxix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 316; P 356/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xl] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 316; P 356/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xli] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 320-321; PP 360-361/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 327; P 367/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xliii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 327; P 367/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xliv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 344; P 384/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 348; P 388/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 351; P 391/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 358; P 398/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 398; P 438/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[xlix] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 399; P 439/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[l] It appears that some of the text here has been omitted.

[li] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 399; P 439/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[lii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 402; P 442/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[liii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. PP 402-403; PP 442-443/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[liv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 407; P 447/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[lv] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 408; P 448/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[lvi] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 408; P 448/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[lvii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 432; P 472/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

[lviii] Huitième Conference Internationale de la Croix-Rouge ; tenue a Londres, du 10 au 15 juin 1907. Compte-rendu. London the British Red Cross Society. P 450; P 490/584 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1907_RAPPORT.pdf

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International Conference

7th International Conference – St Petersburg, 1902

One of the items placed before the Conference, in this case by the French Society, was explicitly concerned with women:

« VIo GROUPE.

Rapport présenté au nom de la Société Française de secours aux Blessés Militaires des armées de terre et de mer par M. le Dr. Cazin.

Question : „De la meilleure méthode d’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre, le rôle d’infirmières volontaires” [i]».

A short few paragraphs in a report from the German Red Cross – “L’activité de la Croix-Rouge allemande en temps de paix » delivered by Dr Pannwitz from Berlin says more about the spirit of the times than about the role of women, but does suggest that they play some part in running the Societies, even if that part is derivative of the position of their husbands’, but also says something about the importance of the corresponding Societies of women:

« Sous la bannière de la Croix-Rouge, il existe aujourd’hui, en Allemagne, des Associations d ’hommes et de femmes, indépendantes l’une de l’autre, mais unies dans un but commun, formant dans chaque Etat de l’Empire une Association générale régionale, divisée, suivant son importance, en différentes sections, et, à la tête de toutes ces Associations, un Comité Central, qui est en relations permanentes avec l’administration de l’armée, en vue de l’activité proprement dite des Sociétés, c’est-à-dire, en vue de l’assistance à prêter, en temps de guerre, au service sanitaire de l’armée. [ii]»

« De même que, dans chaque Etat de l’Empire, le souverain et la souveraine sont à la tête de l’Association générale du pays, au titre de protecteur et de protectrice, de même, du moins dans la majorité des cas, les premiers fonctionnaires des circonscriptions administratives sont à la tête des Sociétés, grandes ou petites, qui se sont formées dans ces circonscriptions, pendant que les épouses de ces fonctionnaires ou des dames jouissant d ’une autorité et d ’une considération égales président les Sociétés féminines correspondantes. Cette union personnelle si heureuse a été assurée dans le cours des années. Elle est tout particulièrement faite pour entretenir dans la nation des sentiments patriotiques et faire jeter à l’idée de la Croix-Rouge des racines de plus en plus profondes dans le cœur des princes et du peuple. [iii] »

The same report, a little later, tells of the training of Red Cross Sisters:

«Dans l’intention de les préparer encore mieux et d ’après un plan plus suivi aux différentes activités de la Croix-Rouge en temps de paix et de guerre, on a exprimé récemment l’idée de créer une école de sœurs supérieures (Oberinnen-Schule). Les œuvres des dames de la Croix-Rouge (Frauenvereine vom Rothen Kreuz) ont organisé, en outre, des cours théoriques et pratiques, où des infirmières volontaires reçoivent l’instruction nécessaire qui les rend capables d’entrer immédiatement en service dans un des hôpitaux de la Croix-Rouge. De plus, on forme un nombre aussi grand que possible d ’aides-infirmières, auxquelles on enseigne, du moins théoriquement, les principes de l’hygiène et du traitement des malades et qui, en cas de guerre, n’auront qu’à acquérir la pratique du service dans les salles mêmes de l’hôpital.

Dès aujourd’hui la Croix-Rouge dispose ainsi d’un nombre considérable de sœurs infirmières pour les cas de guerre et d’aides-infirmières formées théoriquement. Quant au personnel masculin de cette catégorie, son instruction est assurée par une Association spéciale de la Croix-Rouge, la société des infirmiers volontaires, qui choisit parmi les étudiants et dans la bourgeoisie les personnes aptes au service sanitaire et leur donne un enseignement à la fois théorique et pratique, auquel un décret récent du ministre de l’instruction publique. [iv] »

The next mention of women is also in the context of personnel:

« Enfin, la troisième catégorie, le personnel des dépôts et de l’administration du matériel sanitaire est recruté principalement, par les Sociétés d’hommes, dans les grandes villes et parmi les personnes qui ont reçu une instruction commerciale. On le prépare pour le service de l’économie des hôpitaux d’après la méthode employée pour la première et la seconde catégorie, en tenant compte, sans cesse, des nécessités du service administratif du matériel sanitaire.

Quant au personnel inférieur des hôpitaux, les œuvres des dames de la Croix Rouge occupent dans leurs nombreux établissements un certain nombre de cuisinières disponibles en cas de besoin. D ’un autre côté, le service de l’alimentation des hôpitaux actuels est organisé de manière à pouvoir répondre, le cas échéant, aux exigences de l’état de guerre. Le nombre des sœurs infirmières, y compris les diaconesses et les sœurs de charité au service de la Croix-Rouge, se monte à environ trois mille personnes. Celui des infirmiers garde-malades ayant reçu une instruction théorique et pratique atteint à peu près le même chiffre, auquel il faut ajouter encore une réserve de 4,000 hommes qui n ’ont pas encore achevé le cours d ’instruction pratique. Le total des porteurs des colonnes sanitaires est sujet à des fluctuations variées et s’élève peut-être à une moyenne de 20,000 hommes. [v]»

This section of the report ends with a numerical summary of the organisation of the Red Cross in Prussia:

« A cette courte énumération des ressources en personnel préparé au service sanitaire volontaire en cas de guerre, nous nous permettons d ’ajouter encore les données suivantes : un organe de la Croix-Rouge existe presque dans chaque ville, parfois même dans les localités de moindre importance. Dans le royaume de Prusse à lui seul il y a en tout 46g Sociétés d ’hommes, 782 colonnes sanitaires, 42 Associations, 910 œuvres de dames, ces dernières comprenant à elles seules 197,847 membres. [vi]»

The report from the German Red Cross also has a section on their provision of first aid in case of accidents, including ambulances, and notes the involvement of women both in organising these activities and in staffing them:

« Notamment à Berlin on a établi une entente aussi large que possible entre les 20 ambulances urbaines, les colonnes sanitaires et les œuvres des dames de la Croix-Rouge. Ce sont elles qui organisent le service sanitaire à toutes les occasions de grands rassemblements dans la capitale de l’Empire, et les membres de la Croix-Rouge qui participent à ce service obtiennent de la police des droits étendus. Les ambulances urbaines donnent, en même temps, à la Croix-Rouge l’occasion bienvenue d’une instruction pratique pour ses garde-malades hommes ou femmes, les hôpitaux n’en n ’offrant pas toujours la possibilité dans la mesure nécessaire. [vii]»

Women – or, rather, œuvres de dames – are mentioned several times on the following pages without offering much information that throws additional light on the role they played, but a somewhat more specific reference comes in a section with the headline “Hygiene infantile”:

« Un grand nombre d’œuvres de dames entretiennent des crèches qui reçoivent les enfants pour le courant de la journée et contre une faible rétribution, afin que les parents puissent aller tranquillement à leurs occupations. C ’est dans la crèche que commence l’éducation des enfants et fort souvent aussi celle de la famille, pour tout ce qui touche à la prôpreté et à l’hygiène du corps, aux questions de l’alimentation et des vêtements. [viii]»

And a little after this but in the same section:

« L’œuvre des dames prend également une part considérable aux soins à donner aux enfants pauvres, spécialement au contrôle des enfants mis en nourrice ou dont l’éducation est confiée à des familles étrangères. [ix]»

A section about « Autres institutions de prévoyance » has a couple of paragraphs which confirm the role of women in wider society, but also contains a brief reference that is a little more forward-looking:

« L ’œuvre des dames prend, en outre, une part importante aux efforts faits de nos jours pour rendre la femme de plus en plus capable de gagner sa vie et pour instruire les jeunes filles dans l’économie domestique. Elle a accordé, dans son programme, une large place à des cours et à des leçons où l’on enseigne aux femmes l’économie domestique, la préparation des aliments, la couture et le raccommodage, la broderie artistique, la comptabilité et la tenue des livres. Sous ce rapport, il faut citer notamment les institutions modèles de l’œuvre des dames badoises, dont la protectrice la Grande-Duchesse Louise, l’illustre et digne fille de feu Sa Majesté l’Impératrice Augusta, a consacré sa vie et ses forces au développement de l’idée de la Croix-Rouge en temps de paix[x]»

As foreseen, the French Red Cross[xi] delivered a report on « De la meilleure méthode d’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires ». The report was presented by a M. le Docteur Cázin, Membre du Conseil Central and, interestingly, concludes with a proposal for a decision to be placed before the Conference:

« Une des questions qui, dès l’origine, ont le plus vivement préoccupé les Sociétés de la Croix-Rouge, est celle de la préparation, en temps de paix, du personnel hospitalier destiné à constituer, en temps de guerre, les diverses formations sanitaires. Le pro­ blème s’est compliqué à mesure que les Etats adoptaient le système du service obligatoire et retenaient, pour les services militaires, tous les hommes valides jusqu’à 45 ans. Les esprits qui se vouaient à la recherche des solutions eurent bientôt compris tout le parti qu’on pourrait tirer du dévouement des femmes et de leurs aptitudes naturelles pour le soin des malades. Aussi est-ce de ce côté que se portèrent les études les plus suivies et les efforts les plus soutenus.

Le rôle des femmes, dans l’assistance militaire, fut alors envisagé sous deux aspects, suivant qu’elles font, du soin des malades, leur carrière définitive ou le charitable emploi de leurs loisirs. Les premières, garde-malades professionnelles, membres des communautés religieuses hospitalières, dont la vie se passe dans les hôpitaux permanents, y acquièrent l’expérience et l’instruction nécessaires, mais elles sont peu nombreuses relativement, et seront insuffisantes en temps de guerre. Elles devront donc être suppléées par les secondes : celles-ci, femmes du monde et de conditions variées, religieuses appartenant aux ordres qui se consacrent à l’enseignement et à la visite des pauvres, ne peuvent être préparées que par un enseignement approprié à leur genre de vie.

C’est cet enseignement, à la fois théorique et pratique, que visait la IIIme Conférence internationale quand, sur la proposition de M. le docteur Riant, elle votait, en 1884, la résolution suivante :

„La IIIme Conférence recommande aux Sociétés de secours le développement ou la „création, dès le temps de paix, de l’enseignement des dames qui pourraient être chargées de la surveillance des ambulances locales et des hôpitaux sédentaires de la Croix- „Rouge, enseignement destiné à leur permettre de seconder efficacement les médecins „et les chirurgiens par l’exécution intelligente des prescriptions concernant l’hygiène „des salles et le traitement des malades”.

L ’appel fut entendu et toutes les Sociétés rivalisèrent de zèle pour atteindre le but montré à leur effort charitable. Celles qui disposaient de ressources suffisantes fondèrent des hôpitaux ne relevant que d ’elles, et qui devinrent les meilleures des écoles pour la formation, non seulement des infirmières professionnelles, mais aussi des infirmières volontaires. Telles sont les remarquables fondations de la Croix-Rouge russe, et certaines créations de la Croix-Rouge allemande. Les Sociétés moins bien dotées, et ce sont les plus nombreuses, doivent se contenter de créer des cours, des conférences, complétés par des stages dans certains hôpitaux, par des études pratiques dans des dispensaires, sanctionnées pâr des examens, aboutissant à la délivrance de diplômes du prem ier ou du second degré.

Je n ’ai pas l’intention d ’insister sur des méthodes qui sont connues, appliquées et ont déjà donné des résultats appréciés. Mais je crois devoir m ’étendre sur une forme d’enseignement peu pratiquée jusqu’ici, dont la Société française de secours aux Blessés Militaires a pris l’initiative et qu’elle croit pouvoir recommander, comme la plus efficace et la moins onéreuse, à toutes les Sociétés auxquelles leurs ressources ne permettent pas la création de véritables hôpitaux. Je veux parler du Dispensaire, c’est-à-dire de l’établissement ouvert gratuitement, à certains jours et à certaines heures, aux blessés et malades civils, qui viennent s’y faire panser , opérer, y recevoir des consultations et des remèdes: en principe, aucun malade n’y est hospitalisé; pourtant il peut posséder quelques lits où sont exceptionnellement traités pendant quelques jours les m alades trop sérieusement atteints pour pouvoir rentrer chez eux, notamment ceux qui ont subi une grave opération, nécessitant un repos absolu et des soins spéciaux.

Un établissement de ce genre a été fondé dans un des faubourgs populeux de Paris, à Plaisance, par la Société française de secours aux Blessés Militaires, sous la présidence de M. le Général Davout Duc d ’Auerstaedt, et ouvert le Ier mai 1899, sous la dénomination de Dispensaire-Ecole de Dames Infirmières. Chaque jo u r des dames ou des religieuses y viennent, suivant un ordre déterminé et sous une règle strictement observée, se former aux pansements les plus délicats, à la pratique des méthodes antiseptiques, acquérir les notions et l’expérience nécessaires pour assister le chirurgien dans les opérations de toute nature, même les plus compliquées. Elles ont préalablement suivi les cours, consultations, exercices techniques organisés par le personnel enseignant de la Société. Au Dispensaire elles sont placées sous la direction des médecins et chirurgiens, assistés de dam es Monitrices, choisies parmi les plus anciennes et les plus expérim entées des dames diplômées.

C’est ainsi que dans l’espace de trois années, plus de 40,000 pansements ont été effectués, pour le plus grand soulagement de la misère dans un quartier populeux, et pour la meilleure instruction des dames et religieuses appartenant à la Société. Un double bienfait a été ainsi accompli et c’est pour l’exercice de la charité, sous sa forme la plus méritoire et la plus efficace que nos dames infirmières se seront préparées aux grands devoirs patriotiques qu’elles aspirent à remplir.

L’exemple donné à Paris a été suivi rapidement par un certain nombre des comités de province de la Société, et le succès des Dispensaires-Ecoles à bientôt dépassé nos espérances.

Le nombre de ces établissements s’accroît chaque année, et bientôt ils nous fourniront, pour nos formations sanitaires du temps de guerre, des cadres d’infirmières et de surveillantes tels que le meilleur zèle et les dévouements les plus admirables, eussent été impuissants à donner, aujourd’hui surtout que les exigences de l’hygiène et de la chirurgie modernes ne permettent plus d ’improviser en quelques jours une infirmière apte à rendre des services véritables.

Au Dispensaire, en “effet, nos dames-infirmières ne s’exercent pas seulement à donner aux malades et aux blessés les premiers soins que leur état réclame et à exécuter de nombreux pansements en tout semblables à ceux qu’elles auraient à faire en temps de guerre, elles sont, en outre, exercées à pratiquer elles-mêmes les diverses opérations de stérilisation des instruments et des objets de pansements, ainsi que la préparation des solutions antiseptiques et des médicaments les plus usuels. Elles assistent aux consultations et aux opérations et sont admises, après un stage suffisant, à servir d ’aides aux chirurgiens et aux médecins.

La durée du stage est réglée de manière à permettre de préparer, chaque année, un certain nom bre de séries de dames-infirmières. Les conditions d’admission à l’un et l’autre stage sont déterminées. Des diplômes — il y en a de deux degrés — sont délivrés après examen. En cas de guerre, nos chefs de service, sur le vu de ces diplômes, pourront placer les dames qui en seront pourvues au rang qu’elles devront occuper (surveillante-chef, ou simple infirmière dans le service d ’une formation sanitaire).

Deux cents diplômes ont ainsi été délivrés depuis trois ans. Ainsi conçu, le mode d ’instruction pratique des dames-infirmières dans les Dispensaires-Ecoles nous paraît réaliser un certain nombre d’avantages sur lesquels nous devons insister avant de discuter les objections qui peuvent résulter de la comparaison avec l’instruction à L’hôpital. Ce n ’est pas d’ailleurs que nous ayons l’intention d ’établir un parallèle entre le Dispensaire et l’hôpital, au point de vue de l’éducation des infirmières. L’un et l’autre, à notre avis, ont un but différent, ainsi que nous l’avons déjà indiqué en commençant, ainsi que nous allons le préciser. Il est certain que l’hôpital peut seul donner de véritables garde-malades, rompues à la pratique du service diurne et nocturne des salles de fiévreux et de blessés, et il ne faut pas oublier, à ce point de vue, que dans toutes les guerres modernes, les statistiques ont montré que le nombre des malades était toujours de beaucoup supérieur à celui des blessés, et que la mortalité par maladie l’em portait de beaucoup sur le nom bre des morts par blessures de guerre. L ’enseignement, tel qu’il peut être donné au Dispensaire, ne fournira donc pas de garde-malades proprement dites. Mais, à défaut de garde-malades, ou de religieuses hospitalières dont le nombre, en cas de guerre, sera notoirement au dessous des besoins, il fournira des infirmières suffisamment instruites, parfaitement en état de faire des pansements et de rendre aux médecins les services qu’ils sont en droit d ’attendre d ’elles. Il ne faut pas oublier d’ailleurs que, là où cela sera possible, le Dispensaire pourra être associé à un hôpital, où les dames-infirmières seront autorisées à faire un stage, soit dans les services de médecine, soit dans les services de chirurgie, et où elles pourront compléter leur instruction. Mais les points où cette association est réalisable sont peu nombreux : ou l’hôpital manque, ou il ne peut être spécialement affecté à l’enseignement des dames infirmières. Ainsi que nous avons pu le constater nous-mêmes dans le service de la clinique chirurgicale de l’Hôtel-Dieu, le nombre de pansements qui peuvent être faits dans les hôpitaux publics par les dames-infirmières reste toujours extrêmement restreint, en raison même des exigences prépondérantes de l’enseignement dû aux étudiants en médecine.

A ce point de vue, la nécessité d’un établissement spécialement affecté aux dames- 9 3 infirmières, si modeste qu’il soit, nous paraît complètement démontre. Les hôpitaux de la Croix-Rouge que possèdent la Russie et l’Allemagne réalisent évidemment, au point de vue de la perfection de l’enseignement, l’idéal souhaité par tous. Mais, si une semblable organisation peut être réalisable dans les grands centres, elle ne saurait l’être sur tous les points du territoire, partout où sont préparés les hôpitaux auxiliaires du territoire du temps de guerre. S u r tous ces points, au contraire, des Dispensaires Ecoles peuvent être installés : les dépenses relativement faibles que nécessitent la création et le fonctionnement de ces établissements, lorsque Les malades n ’y sont pas hospitalisés, permettent de les multiplier, sans que la question budgétaire puisse être un empêchement absolu. D ’autre part, les statuts des sociétés de secours aux blessés militaires peuvent constituer un obstacle à la réalisation de l’Hôpital-Ecole, alors que les dépenses beaucoup moindres nécessitées par l’installation d’un Dispensaire permettent toujours le fonctionnement d’une école de pansements, qui sera un complément précieux de l’enseignement théorique.

Il convient d’ajouter, d’ailleurs, que, malgré leur zèle et leur dévouement, nos dames-infirmières ne sauraient, en temps de paix, consacrer à leur instruction tout le temps que nécessite l’éducation d ’une garde-malade professionnelle; tous ceux qui se sont occupés de cette question si importante de l’enseignement pratique des infirmières garde-malades sont d’accord pour affirmer que celles-ci doivent vivre dans l’hôpital pour réaliser dans la perfection l’apprentissage de leur art. C ’est reconnaître implicitement que l’hôpital ne peut donner tous ses effets que si les élèves acceptent d’y séjourner et d ’apprendre ainsi tous les détails du service de jour et de nuit.

A défaut d ’une organisation spéciale, dans nos hôpitaux, d ’un enseignement pratique pour les infirmières garde-malades, qui puisse se concilier avec les exigences actuelles concernant à la fois les malades et les étudiants, il nous semble que l’innovation des Dispensaires-Ecoles de pansements comble une lacune importante. Si nous avons voulu attirer l’attention sur cette innovation, ce n ’est pas seulement pour faire connaître les résultats obtenus dans le Dispensaire-Ecole de Paris et dans ceux que la Société a organisés en province, mais aussi et surtout pour recueillir les précieuses communications de ceux qui, en dehors de notre pays, se sont consacrés avec tant de zèle à l’enseignement des infirmières garde-malades. Autorisés par une expérience déjà longue, ils pourraient donner au vœu formulé en 1884 une précision plus grande, en indiquant le mode d ’enseignement pratique des dames-infirmières qui dans chaque nation, et dans les conditions spéciales où la Croix-Rouge est appelée à fonctionner, leur paraît avoir présenté les plus grands avantages, à la fois au point de vue de l’efficacité des résultats et de la facilité d’exécution, permettant de multiplier cet enseignement sur toute l’étendue du territoire d’un pays.

Si, comme nous l’espérons, nous avons réussi à convaincre la Conférence, nous lui proposerons d’adopter la résolution suivante :

„La Vlle Conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d’Infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier”.[xii]»

A report from the Austrian Red Cross sets out some facts about their organisation; perhaps notably most for the unconscious way in which the women’s presence is just recounted along with everybody else and without comment:

« La Société autrichienne de la Croix-Rouge consiste :

de la Direction Centrale de la ligne de toutes les Associations provinciales comme Comité Central;

de la Société autrichienne patriotique d ’assistance, qui est en même temps la Société d’assistance provinciale et des dames pour la Basse-Autriche;

des différentes Associations d’assistance provinciales et des dames dans les autres provinces de l’Empire,

et des sociétés filiales de ces Associations de province. Il existe actuellement :

8 sociétés d’assistance provinciales et des dames (combinées),

8 sociétés d ’assistance provinciales (de messieurs),

7 sociétés d ’assistance de dames et

442 sociétés filiales.

Le nombre des membres est en ce moment de 52,580. [xiii] »

In a similar spirit, the report says that women form a natural part of th preparations for armed conflict taking place in the countryside:

« Les mesures préparatoires pour le cas de guerre à l’égard de l’armée en campagne sont de la compétence de la Direction de la ligue des Associations, tandis que les Sociétés provinciales et des dames se chargent des établissements sanitaires dans l’intérieur du pays. [xiv] »

The tasks involved were not trivial, on the contrary, as the Austrian report conveys:

« Dans l’intérieur du pays il y a pour abriter les blessés et les malades :

175 hôpitaux de réserve des Associations et d ’autre provenance,

50 maisons de santé pour les convalescents et

3317 maisons privées, dans lesquelles 2820 officiers et 10191 soldats peuvent être abrités et soignés. Les préparatifs nécessaires pour l’érection et la mise en activité de ces établissements sont exécutés par les Associations provinciales et des dames.[xv]»

Moreover, associated with the other tasks:

« Un bureau central de renseignements (Central-Nachweise-Bureau) sera établi de concert avec la Société de la Croix-Rouge hongroise ; il rassemble les nouvelles qui lui parviennent de l’armée en campagne et des établissements sanitaires de l’intérieur du pays concernant les blessés et malades, il rédige ces notices et les met à la disposition du bureau d ’informations (Auskunfts-Bureau). Celui-ci donne aux questions du public, qui lui sont faites, toutes les explications possibles. Un pareil bureau d ’informations sera établi aussi à Budapest. Une collection modèle explique la qualité des divers objets d’équipement sanitaire et ses prix jusqu’à présent valables. Elle sert pour informer à cet égard les fournisseurs, les membres des commissions du contrôle et le public qui désire y contribuer en cas de guerre. Des pareilles collections modèles sont aussi établies par les associations d ’assistance provinciales et des dames et assurent autant que possible l’uniformité et l’utilité de l’équipement des établissements sanitaires. [xvi]»

Several other references provide additional detail about the role of women and their associations in this context.

The ICRC, too, submitted a report – covering the decade 1892 – 1902, the first section of which has the heading « Institutions de la Croix -Rouge », which is worthwhile reading in and of itself: how the Movement appeared to them in this Federation-free Arcadia and allowed the institution to have, as its first subsection,  « A. Développement du réseau des Sociétés nationales. »

There is mention of several new National Societies, but one is of particular interest in the current context:

« 2. — La Société uruguayenne ne prit naissance qu’en 1897, sous le nom de „Croix-Rouge des Dames chrétiennes”, mais elle attendit d’avoir déployé une grande activité pendant la guerre civile de la Bande Orientale, pour solliciter sa reconnaissance. La Comité International n’estima pas pouvoir faire droit à cette requête sans y mettre certaines conditions dont la principale fut que le Gouvernement de l’Uruguay accédât préalablement à la Convention de Genève. Il réclama en outre de la nouvelle Société qu’elle admit dans son sein des hommes, aussi bien que des femmes, qu’elle y fit une place aux nonchrétiens et prit le nom de Société uruguayenne de la Croix-Rouge. Le Comité Central de Montevideo se conforma à tous ces désirs et, le 15 juin 1900, sa situation se trouva régularisée. [xvii]» 

The Russian Red Cross submitted a report on the subject of « Aperçu des résultats de l’assistance prêtée par la Société de la Croix-Rouge de Russie pendant les guerres ayant éclaté depuis la dernière Conférence de Vienne, en 1897. »

Dr Pannwitz of Germany took the floor to say something of the German Red Cross’s activities in peacetime – noting that it was only in 1897 that the International Conference had confirmed the legitimacy of such. In that context Dr Pannwitz described the organisation of the German Red Cross:

« Sous la bannière de la Croix-Rouge il existe aujourd’hui en Allemagne des Associations d’hommes et de femmes, indépendantes l’une de l’autre, mais unies dans un but commun, formant dans chaque Etat de l’Empire une Association générale régionale, divisée suivant son importance en différentes sections, et à la tête de toutes ces Associations le Comité Central, qui est en relations permanentes avec l’administration de l’armée. On peut dire, que c’est presque dans chaque ville, même aux lieux de moindre importance, qu’existe un organe, une Société plus ou moins grande de la Croix-Rouge. Dans le royaume de Prusse à lui seul il y a en tout 469 Sociétés d ’hommes, 782 Colonnes sanitaires, 42 Associations d’infirmiers volontaires, 1069 œuvres de dames de la Croix Rouge, les dernières comprenant à elles seules presque 200,000 membres. En tout, le nombre des Sociétés de la Croix-Rouge allemande se monte à environ quatre mille. [xviii]»

A rather long report has these words towards the end:

« Je suis obligé de passer les détails. II me faut seulement ajouter, que dans nos travaux sociaux ce sont les dames de la Croix-Rouge qui sont en premier lieu destinées à atteindre le but.

Il s’agit de l’intérieur des familles atteintes des misères de la vie sociale. C’est ici que la femme a son domaine. En poursuivant les voies de charité ce sont les dames de la Croix-Rouge qui ont reconnu la nécessité d’une bonne éducation de la femme comme ménagère et mère de famille. De ce point de vue elles ont établi des crèches pour décharger les mères-ouvrières pendant la journée, des écoles de ménage pour préparer les jeunes filles pour leurs devoirs de ménagère, des colonies agricoles, des jardins pour les ouvriers, des cuisines pour les pauvres, etc., etc.[xix]»

Dr Cazin, thauthor of the French report on « De la meilleure méthode d ’instruction pour préparer les dames à remplir, en temps de guerre, le rôle d ’infirmières volontaires ». He spoke at (tedious, no doubt) length :

« Je n’abuserai pas de votre patience en vous donnant lecture du rapport que vous avez tous entre les mains ; je me bornerai à insister sur quelques-unes des idées qui ont servi de base à ce rapport dans lequel, ainsi que le titre vous l’indique, je me suis occupé exclusivement de l’éducation à donner aux dames du monde pour le temps de guerre.

En effet, dans ces questions d’infirmières destinées à donner leurs soins aux blessés, nous sommes tous d ’accord, je le crois, sur la nécessité qu’il y a de distinguer d ’une part les infirmières de métier, les sœurs de charité appelées à donner toute leur vie leurs soins aux malades ou aux blessés, et d’autre part ce que l’on peut appeler les infirmières volontaires, c’est-à-dire les femmes du monde qui veulent bien, en temps de guerre, et, dans une certaine mesure, en temps de paix, donner également leurs soins aux malades et aux blessés.

Or, en ce qui concerne l’éducation que l’on doit donner aux unes et aux autres, je crois que là encore on peut établir une certaine distinction. Si en effet, pour instruire suffisamment les sœurs de charité, dont nous admirons tant les travaux dans les communautés et les hôpitaux construits en Russie, en Allemagne et en Angleterre, il est nécessaire qu’elles aient une éducation qu’elles ne trouveront jamais qu’à l’hôpital — car c’est seulement à l’hôpital, en effet, que, en contact permanent soit avec des blessés, soit avec des malades, elles acquièrent cette instruction solide qui leur permet de faire ce que nous leur voyons accomplir tous les jours dans les services de chirurgie et de médecine — pour ce qui est de ce rôle plus modeste auquel se destinent les femmes du monde qui veulent en temps de guerre soigner les blessés, il est évident que nous ne saurions songer à leur donner cette éducation de l’hôpital qui exige pour ainsi dire l’internat.

Voici donc une résolution qui justifie la création de ces dispensaires qui viennent s ’adjoindre aux hôpitaux; il y a encore une autre raison non moins importante, c’est l’importance qu’il y a, en créant des institutions modestes comme les dispensaires, à pouvoir ainsi disséminer les centres d ’instruction, car si dans les grandes villes comme celles où nous recevons l’hospitalité, vous pouvez trouver des hôpitaux superbes consacrés à la Croix-Rouge, dans les petits centres la chose n ’est pas aussi facile et ma conviction est que d ’on peut multiplier pour ainsi dire à l’infini l’institution des Dispensaires-Ecoles d ’infirmières sur tout les points d’un territoire parce que cette création n ’exige que des ressources très limitées avec lesquelles on arrive à rendre des services considérables aux populations en soignant les blessés et les malades, et j ’ajoute que cet enseignement pratique, qui résulte du contact des dames infirmières avec les malades sans qu’il y ait de service nocturne comme dans les hôpitaux, suffit à faire d ’elles en temps de guerre de merveilleuses auxiliaires.

Nous ne sommes plus au temps où il suffisait de charpie et de dévouement pour soigner les blessés. Il est certain que les femmes peuvent être une cause de danger en temps de guerre si elles ignorent les principes élémentaires de désinfection et d’antiseptie.

Donc, la dissémination des centres d ’instruction est devenue une chose utile, et en dehors des sœurs de charité que j ’ai laissées de côté dans ce rapport, j ’ai cru pouvoir insister sur cette question des Dispensaires-Ecoles d’infirmières d ’origine relativement récente en France, puisque nous n ’en sommes seulement qu’à la quatrième année de fondation de notre dispensaire central de Paris, sur lequel sont venues se greffer des institutions analogues dans différentes villes de province. Actuellement, cette institution nous paraît devoir donner d ’excellents résultats ; nous faisons passer des examens après un stage et une période d’instruction réglementés. En ce moment, nous avons un cadre important d’infirmières volontaires qui, j’en suis convaincu, le jour d’une guerre, pourraient rendre des services utiles aux chirurgiens et aux médecins.

Permettez-moi, en terminant cet exposé, de vous faire connaître les conclusions du rapport que vous avez entre les mains, parce qu’elles se terminent par un projet de résolution dont je tiens à donner lecture :

„A défaut d ’une organisation spéciale, dans nos hôpitaux, d’un enseignement pratique pour les infirmières garde-malades, qui puisse se concilier avec les exigences actuelles concernant à la fois les malades et les étudiants, il nous semble que l’innovation des Dispensaires-Ecoles de pansements comble une lacune importante. Si nous avons voulu attirer l’attention sur cette innovation, ce n ’est pas seulement pour faire connaître les résultats obtenus dans le Dispensaire-Ecole de Paris et dans ceux que la Société a organisés en province, mais aussi et surtout pour recueillir les précieuses communications de ceux qui, en dehors de notre pays, se sont consacrés avec tant de zèle à l’enseignement des infirmières garde-malades. Autorisés par une expérience déjà longue, ils pourraient donner au vœu formulé en 1884 une précision plus grande, en indiquant le mode d ’enseignement pratique des dames-infirmières qui dans chaque nation, qui dans les conditions spéciales où la Croix-Rouge est appelée à fonctionner, leur paraît avoir présenté les plus grands avantages, à la fois au point de vue de l’efficacité des résultats et de la facilité d’exécution, permettant de multiplier cet enseignement sur toute l’étendue du territoire d ’un pays.

Si, comme nous l’espérons, nous avons réussi à convaincre la conférence nous lui proposerons d ’adopter la résolution suivante :

„La VIIme conférence internationale recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge la création de Dispensaires-Ecoles d ’infirmières, comme offrant le meilleur et le plus facile mode d ’instruction pour les dames qui désirent se préparer à remplir en temps de guerre le rôle d ’infirmières volontaires, soit que le Dispensaire fonctionne seul, dans les localités dépourvues d’hôpitaux, soit qu’il soit associé à un hôpital, et combine, au point de vue de l’enseignement, ses propres ressources avec celles que peut fournir l’établissement hospitalier”. (Applaudissements.)

M. le Président. 

Je remercie M. le Docteur Cazin de sa communication. Je mets aux voix la résolution qui termine le rapport de M. le Dr. Cazin.

(Cette résolution est adoptée à l’unanimité.) [xx]»

The voice of a woman, albeit relayed by a gentleman, was heard for the first time at this Conference, though without much result –  but Dr Bonnafy’s insistence on a demonstration towards the end foreshadows the present-day rituals of air stewardesses:

« M. le Dr. Bonnafy (France). — Madame J a c k s o n, par un sentiment de modestie que nous regretterons, a bien voulu me faire l ’honneur de me demander de lire pour elle le résumé d’une question de grand intérêt au point de vue du sauvetage.

Je ne suis qu’un phonographe, c’est Madame Jackson qui parle.

M’inspirant de la pensée intime de Dunant lui-même, l’instigateur de la Convention de Genève et des Sociétés de la Croix-Rouge, lequel considérait qu’outre leur rôle prédominant pendant la guerre les Sociétés d ’assistance devaient en temps de paix étendre leur action bienfaisante aux sinistres et aux calamités publiques ;

Me conformant d ’autre part, en vue de ménager le temps si précieux du congrès, aux indications tracées dans la dernière séance par notre éminent Président, M. le général de Richter ;

Au nom de la Croix-Rouge de l’Uruguay, j ’ai l’honneur de soumettre à l’appréciation du VIIme congrès de Croix-Rouge, en les résumant autant que cela m’est possible, les considérations suivantes :

Dans tous les parages et particulièrement sur les côtes de ma patrie surviennent trop souvent ces grands sinistres qu’on appelle des naufrages.

Les victimes y sont toujours très nombreuses, même quand intervient l’assistance, du fait que les malheureux livrés aux flots coulent bien des fois avant que le secours n’ait eu le temps d ’arriver.

Pour permettre aux naufragés de surnager au moins un certain temps, il existe bien un engin précieux : la ceinture de sauvetage ; malheureusement, il faut le dire, d’une manière générale ces appareils sont en nombre insuffisant à bord ou bien la ceinture de sauvetage étant répartie comme il convient, les passagers ne sont pas instruits de la manière de s’en servir, c’est-à-dire de la placer.

Dans ces conditions, le congrès de la Croix-Rouge, dont l’autorité toute morale n ’en a pas moins une grande portée, ne serait-il pas bien inspiré en votant le vœu suivant :

Les Etats représentés à la conférence internationale seraient invités à prendre, en ce qui concerne la navigation, les dispositions réglementaires que voici :

1. Embarquer sur les navires au moins autant de ceintures de sauvetage que de passagers.

2. Dès les premières heures de la traversée les passagers seraient initiés à la manœuvre de la ceinture de sauvetage.

M. le Président. — Je propose la résolution suivante :

„La septième conférence, reconnaissant l’importance du mémorandum présenté par le Comité Central de la Croix-Rouge de l’Uruguay sur le sauvetage des naufragés, ne saurait cependant prendre une décision pour assurer l’exécution des lois édictées dans les différents Etats maritimes.

Elle doit se borner à signaler auxdits Gouvernements que le nombre des victimes des sinistres maritimes est dû à l’insuffisance des moyens de sauvetage à bord des bâtiments et des embarcations et leur adresse le vœu qu’une plus active observance des lois et une rigoureuse répression des abus soient employées par les Etats.”

M. le Dr. Bonnafy. — Madame Jackson a tenu à signaler ce détail, c’est que les passagers ne savent pas comment mettre la ceinture de sauvetage. Rien que le mot de ceinture est dangereux pour une personne qui ne sait pas s’en servir. Prenez une dame ; elle a dans sa cabine une ceinture ; elle ne sait pas trop ce que c’est, mais à un moment donné elle est appelée à s ’en servir. Supposons que cette dame ait assez de calme pour se dire : voilà une ceinture, je sais comment se met une ceinture. Si elle la met comme une ceinture ordinaire, ce sera épouvantable pour flotter, car une personne qui ne sait pas nager et qui est munie d ’une ceinture est pour ainsi dire suspendue par le milieu du corps et les deux extrémités du corps faisant balance, le côté le plus lourd, c’est-à-dire le côté de là tête, va au fond. Il serait donc nécessaire que l’on sache se servir de ces ceintures ; or le mot est trompeur ; on devrait plutôt appeler cela un faux col ; cela se met aussi haut que possible, sous les bras qui servent de point d’arrêt; de sorte qu’il serait beaucoup plus simple, quand il y a des ceintures, d ’instruire les passagers sur la manière de s’en servir.

M. le Président. — Ce vœu peut être exprimé dans la demande que nous adresserons aux Gouvernements des pays maritimes; on pourra y insérer la prière de donner une explication sur la façon d’employer la ceinture de sauvetage.

M. le Dr. Bonnafy. — . . . il faut une démonstration, car les imprimés cela ne sert à rien.

M. le Président. — . . . même en illustrant par un dessin ?

M. le Dr. Bonnafy. — Il faut faire une démonstration.

(Applaudissements.) [xxi]»

A representative of the ICRC, M d’Espine, took the floor to ask a question of the German Red Cross concerning the latter’s involvement in tuberculosis-related activities, and received a full but curiously hesitant response which identified this as something done by women’s associations, and which had not – perish the thought – been financed by the German Red Cross:

« M. de Knesebeck. — Je puis dire en quelques mots, comment la Croix-Rouge d ’Allemagne a pu s’intéresser à cette œuvre. Quand le mouvement antituberculeux a commencé à se propager, une œuvre, une association s’est formée ; elle s’est constituée comme une branche de la Croix-Rouge et a demandé au Comité Central de la Croix-Rouge de lui venir en aide pour assurer ses premiers pas.

Le Comité de la Croix-Rouge allemande a mis à la disposition de cette association un certain nombre de baraques d ’ambulances mobiles pour commencer à établir des sanatorias qui plus tard devaient être organisés plus solidement, mais le Comité Central allemand n’a pas mis de fonds à la disposition de cette organisation.

Cette organisation s’est organisée suivant certains statuts, et pour trouver le point de jonction avec la Croix-Rouge, elle a inséré dans le premier paragraphe l’obligation de soigner en temps de guerre tous les malades qui lui seront confiés par la Croix-Rouge et qui ont contracté des affections pulmonaires. Voilà le lien qui nous unit et cette organisation est entrée dans l’organisation allemande comme une branche de la Croix-Rouge.

Cette nouvelle organisation, qui n’avait pour but que de soigner les tuberculeux, a rendu à la Croix-Rouge — lorsqu’elle a eu les fonds nécessaires, — ce que celle-ci lui avait prêté et maintenant elle a des installations solides et qui représentent une valeur assez considérable.

Je dois répéter — et j ’insiste sur ce fait — que la Croix-Rouge n ’a pas avancé de fonds pour cette institution, que cette organisation a réuni elle-même ce dont elle avait besoin.

D’un autre côté, il s’est fondé une union entre les associations antituberculeuses et l’activité de la Croix-Rouge, je veux parler de l’association des femmes faisant partie de la Croix-Rouge allemande.

Dans une des associations de femmes faisant partie de la Croix-Rouge, on a créé une institution pour soigner les tuberculeux, destinée uniquement à recevoir des femmes, la nature de la maladie et le caractère des malades rendant assez difficile la réunion dans une même institution des malades de deux sexes. L’activité des femmes de la Croix-Rouge qui s’étend à des terrains plus variés et plus vastes a répondu à un besoin impérieux et a également réuni les fonds dont elle avait besoin.

Enfin, les Associations de la Croix-Rouge ont quelquefois participé à la création d ’organisations pour les tuberculeux, sans les prendre entièrement à charge, et le nombre de ces institutions en relations avec la Croix-Rouge augmente peu à peu en Allemagne et a permis à la Croix-Rouge de s’associer à cette grande lutte qui est d ’une importance vitale pour le pays. [xxii]»

When baron Marschall of Baden took the floor, he spent most of his time praising the Grand Duchess of Baden whom he does not name but makes a point of noting she is the daughter of the Empress Augusta. However, she is also a leader of the Red Cross in Baden:

« Depuis que la Croix-Rouge a été fondée, elle a suivi son développement d’une manière active et c’est bien avant la fondation de la Croix-Rouge que S. A. R. notre Grande-Duchesse a contribué de toutes ses forces à propager les grandes idées que résume l’étendard de la Croix-Rouge. C’est surtout par la fondation et le développement des Associations de dames qui ont pour but de soigner les malades et les infirmes et de contribuer au soulagement de tous les maux qui peuvent attaquer l’humanité, c’est surtout dans cette activité constante que notre Grande-Duchesse a propagé les intérêts de la Croix-Rouge. Une union parfaite est établie dans le Grand-Duché entre ces associations différentes et notre Association— je ne sais pas si le mot est bien juste — entre les associations mondaines et les associations ecclésiastiques. [xxiii]»

Those words may not throw much additional light on the role of women in the Red Cross at the time, although they do confirm and reinforce the impression that whatever one might think of monarchy and aristocracy, women of these classes were in a position to provide – and di provide – leadership to other women in a Movement still finding its way in the world. And, the conjunction of elements of the Red Cross, perhaps in particular those units that organised women, and ecclesiastical associations may suggest that one of the impulses that gave the Red Cross Ladies their early success was the opportunity they provided women as an outlet for their energies and human impulses that over the centuries had be channelled almost exclusively through religious communities – in the Red Cross married women, too, could participate and young girls without dropping the idea of a future marriage. Perhaps.

In any case, that interpretation is not contradicted by elements of one of the last entries concerning women, this time perhaps during a dinner:

« Avec une courtoisie toute chevaleresque le vénérable Président de la VIIme conférence but à la santé des dames présentes à cette réunion. Voici la teneur de son toast qui provoqua l’enthousiasme unanime de l’assistance :

Messieurs, Je porte la santé des Dames qui nous ont fait l’honneur d’assister à ce diner. A cette occasion, permettez-moi de vous rappeler que la plus grande force de la Société de la Croix-Rouge réside dans l’élément féminin.

C’est grâce aux femmes, qui savent trouver le chemin des cœurs et les ouvrir à la compassion, c’est grâce à leur infatigable zèle, à leur activité, que les ressources matérielles ne nous font jam ais défaut, que les fonds permettent à nos institutions de fonctionner régulièrement et mettent l’administration centrale à même de faire face aux exigences les plus impérieuses et les plus inattendues.

Il y a encore un allié ou plutôt une force, un auxiliaire pour l’administration, ce sont les Comités et les Communautés. Plusieurs d ’entre elles jouissent de l’Auguste Patronage de Leurs Majestés les Impératrices ou de Leurs Altesses Impériales la Grande-Duchesse et le Prince d’Oldenbourg.

Répandues dans tout l’Empire, ces institutions forment un réseau dont les mailles s ’étendent depuis l’Asie Centrale jusqu’à l’océan Glacial et depuis nos frontières de l’ouest jusqu’à l’océan Pacifique.

Les Comités et les Communautés sont généralement dirigés par les Dames de la Société. Grâce à leurs efforts réunis, l’administration est sûre de pouvoir disposer à tout moment donné d ’un personnel instruit, intelligent, rompu à toutes les exigences du métier, ayant une grande expérience pratique acquise dans les hôpitaux et les dispensaires. Au premier appel, des colonnes sanitaires peuvent être formées dans le plus bref délai. C’est encore l’œuvre des femmes, et comment passer sous silence l’abnégation de celles qui s’en vont, bravant les intempéries, les dangers et les privations d ’une 360 vie errante, d ’une vie de bivouac, au milieu des armées en marche, la plupart du temps en pays ennemi, ou dans les calamités publiques accompagnées d ’épidémies ou de maladies contagieuses ! Elles ne connaissent pas d ’obstacles ; calmes et sereines, elles s’installent au chevet des blessés, des malades, des mourants, calmant les douleurs de l’un, surveillant les progrès de la guérison et de la convalescence de l’autre, adoucissant enfin les derniers moments de ceux dont la carrière terrestre s’achève. Elles méritent bien, ces saintes femmes, le nom de „Sœurs de Charité” !

Je lève mon verre à la santé des femmes de tous les pays, de toutes les conditions sociales, qui, sous l’égide de la Croix-Rouge, déploient cette admirable activité qu’on peut résumer en un seul mot : „Dévouement“.

(Vives acclamations.) [xxiv]»


[i] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P VII ; P 13/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[ii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 74-75 ; PP 95-96/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[iii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 75 ; P 96/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[iv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 78 ; P 99/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[v] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 78 ; P 99/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[vi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 79 ; P 100/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[vii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 81 ; P 102/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[viii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[ix] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[x] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 85 ; P 106/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xi] Or, to be precise, « la Société Française de secours aux Blessés Militaires des armées de terre et de mer »

[xii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 90-93 ; PP 111-114/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xiii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 142-143 ; PP 163-164/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xiv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 143 ; P 164/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 144 ; P 165/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xvi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 145 ; P 166/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xvii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 153 ; P 174/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xviii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 278 ; P 301/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xix] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 287-288 ; PP 310-311/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xx] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 289-291 ; PP 312-314/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xxi] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. PP 312-313 ; PP 335-336/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xxii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 317 ; P 340/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xxiii] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 330 ; P 353/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

[xxiv] Septième conférence internationale de la Croix-Rouge tenue à St-Pétersbourg du 16 au 22 mai 1902 ; Compte rendu. P 359 ; P 382/395 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1902_RAPPORT.pdf

Categories
International Conference

6th International Conference, Vienna 1897

In the report of this Conference, one finds 144 instances of « dames », a number of them in the written discussions in advance of the Conference itself, and particularly around the rules for these events, and especially whether or not women ought to be admitted.

(It is worth noting that the Conference also would produce regulations for what is presently called “Council of Delegates”, at the time referred to as “Commission Speciale” or “Commission de délégués”)

The first instance of the use of the word « dames » in the report from the 6th International Conference occurred the year before, in a circular from the Austrian Red Cross to Central Committees of the Red Cross. It concerns the question of the participation of women in international conferences, on which Austrian Red Cross appears to have had proposals, which at this stage they only mention:

« Nous nous permettons dès aujourd’hui de vous faire savoir que nous proposerons, pour la Conférence qui siégera à Vienne, en principe le règlement qui a eu cours à la Conférence internationale de Kome. Un changement aura pourtant lieu en ce que des dames prendront part à la Conférence, vu qu’une exclusion de celles-ci d’une Conférence internationale siégeant à Vienne serait impossible d ’après les règlements de la Croix-Rouge autrichienne. Nous vous prions de ne pas voir dans cette mesure une anticipation à notre proposition d’un règlement définitif pour les Conférences internationales à venir, proposée, par nous à Rome, mais qui ne doit être adoptée définitivement qu’après les délibérations de la Conférence internationale de 1897.[i] »

It may be a small matter, but perhaps it has some symbolic value : the list of participants has the following heading :

« DÉLÉGUÉS

DES ASSOCIATIONS RÉGIONALES DE LA CROIX-ROUGE DES DAMES ET MESSIEURS POUR LES SECOURS AUX BLESSÉS[ii] ».

The next occasion at which the term « dames » appears – in a substantial context – is in the report of the Italian Central Committee, responding to the following question :

« 3ME QUESTION.

Rapport présenté à la Commission des délégués de la VIme Conférence internationale des associations de la Croix-Bouge par le Comité central italien sur le projet de règlement des Conférences internationales[iii] ».

Within the report one finds the following passages :

« La sous-commission a reconnu que les deux points signalés par M. le docteur d’Arneth, c’est-a-dire : la question de la qualité et du nombre des personnes à admettre aux Conférences internationales des Sociétés de la Croix-Rouge, et la question du mode de voter, méritent d’être examinées, pour être fixées dans un avant-projet de règlement applicable à toutes les Conférences internationales de la Croix-Rouge. La souscommission propose que le Comité italien soit chargé de la rédaction de cet avant-projet sur la base du règlement de la Vme Conférence internationale.

« Ce travail serait à communiquer à tous les Comités centraux des différents pays et devrait ensuite être soumis à la discussion et au vote dans la Commission des délégués de la VIme Conférence internationale.

Quant à la troisième question que M. d’Arneth recommande d’examiner, celle de l’admission des dames aux Conférences internationales, la sous-commission ne s’est pas ralliée à cette proposition. [iv]»

The issue was, however, more complex than the simple one of whether or not women would be allowed to be present, and turned around the question of who was eligible to be a member of the International Conference:

« Pour bien éclaircir la question, il convient d’éxaminer les deux articles ensemble et de voir d’abord quel était le Règlement provisoire de la Vme Conférence internationale, puis qu’elles sont les modifications que le Comité italien propose d’y introduire. (Voir le tableau annexe.)

Selon l’alinéa a) de l’article 1 du Règlement de la Vme Conférence, étaient membres de l’Assemblée et y avaient droit de vote tous les membres du Comité international. Ce droit est maintenu dans le projet en discussion.

Etaient également membres de droit par le dit alinéa a) tous les membres des Comités centraux des diverses associations nationales et, par l’alinéa b), les personnes qui remplissaient certaines charges dans les souscomités italiens.

En remplacement de ces dispositions, le projet italien présente les trois alinéa a), b) et c) de l’art. 1, en vertu desquels sont membres des Conférences :

а) Les membres du Comité international ;

b) les personnes, dames et messieurs, qui font partie en qualité de membres effectifs des Comités centraux reconnus tels par le Comité international ;

c) les personnes que le Comité central chargé d’organiser la Conférence jugera opportun d’y inviter, en considération de la position qu’elles occupent dans la Société de la Croix Rouge du pays où a lieu la Conférence.

Le libellé des nouveaux alinéas du projet présente cependant une innovation notable : celle en vertu de laquelle les dames sont expressément indiquées dans l’alinéa b).

Le docteur d’Arneth, délégué autrichien, avait, à ce propos, dans la séance des délégués du 21 avril 1892, donné un aperçu de la mission que remplissent les dames dans nos associations et de leur grande importance, et il avait fait allusion à l’opportunité de ne pas les exclure des futures Conférences.

Il est vrai que la Commission, chargée d’examiner le projet de Règlement pour la Vme Conférence, ne crut pas devoir y admettre les dames ; mais il est bon d’observer que si elles y avaient été admises, elles n ’auraient pas pu y siéger, parce que l’invitation ne leur serait pas parvenue en temps utile.

Dans le projet de Règlement que présente le Comité central italien, les dames sont admises si elles font partie, en qualité de membres effectifs de l’un des Comités centraux. Les statuts de quelques-unes de nos associations admettent, en effet, les dames à l’exercice de certaines charges. Dans ce cas, le Comité central italien a été d’avis qu’il serait peu convenable et absolument injuste de les exclure et il propose leur admission. [v] »

That was not the end of the story. The German Red Cross proposed an amendment:

« La Croix-Rouge allemande réclame les changements suivants aux art. 1 et 2 de notre projet :

A l’alinéa b) de l’art. 1, où il est dit : „Les dames et les messieurs faisant partie, en qualité de membres effectifs, des Comités centraux, etc.” il serait préférable de dire en termes plus généraux : „Les membres effectifs des Comités centraux, etc.”

Le Comité central allemand ne nous a indiqué aucune raison à l’appui de cette modification. Elle diffère de notre rédaction par la forme, mais non par le fond, car, avec la formule proposée par le Comité central allemand comme d’après notre projet, une dame siégeant dans un Comité central serait admise aux Conférences. Qu’on nous permette néanmoins d’insister sur les termes proposés par le Comité central italien, avec lesquels tout doute est éliminé, et qui en outre rendent aux dames l’hommage et la juste satisfaction que méritent les éminents services que beaucoup d’entre elles ont rendu, rendent et rendront certainement encore à nos associations. [vi]»

The Austrian Committee, too, had views:

«Les modifications proposées par le Comité central autrichien sont d’une certaine importance.

Elles séparent d’abord, dans l’art. 1, les personnes qui ont seulement le droit de prendre la parole dans les Conférences de celles qui ont en plus le droit d’y voter.

Il est bon de rappeler que, selon notre projet, toutes les personnes qui auraient le droit d’assister aux séances y auraient droit de vote, sauf l’unique exception contenue dans l’art. 2, c’est-à-dire le cas où il s’agirait de voter par nation, cas dans lequel les Comités et les gouvernements, seuls votants, n’auraient droit chacun qu’à une voix.

Les modifications autrichiennes donneraient le droit de vote aux personnes indiquées aux alinéa a), b) et d) du projet et ne l’accorderaient pas aux alinéa c) et e).

Ainsi, d’après le Comité de Vienne, auraient le droit de voter seulement les membres du Comité international, les messieurs et les dames faisant partie, en qualité de membres effectifs, des divers Comités centraux, et les représentants des puissances signataires de la Convention de Genève. [vii]»

The Russian Red Cross had certain ideas which might have had an impact on the question of women’s participation, as it challenged the ICRC’s right, under the draft rules, to determine who would have the right to attend the Conferences, and this led to some discussion involving also the Italians and the French:

« Enfin, le Comité central russe fait encore une observation, qu’il appelle sérieuse, au sujet du droit, qu’il croit que le projet de Règlement attribué au Comité international, de reconnaître les représentants des différentes Sociétés de la Croix-Rouge appelés à prendre part à une Conférence internationale.

Partant de cette idée et considérant que le Comité international n ’est pas lui-même reconnu officiellement par les autorités compétentes, et que son activité n’est aucunement réglementée d’un commun accord par les Sociétés de la Croix-Rouge, le Comité russe pense qu’il serait beaucoup plus naturel d’exiger que les membres du Comité international fussent eux-mêmes reconnus, ou tout au moi us connus par les Comités centraux, avant d’être autorisés à prendre part à une Conférence internationale de la Croix-Rouge.

Le Comité italien se hâte de déclarer qu’il n’a pas eu la pensée que le Comité central russe a cru pouvoir déduire de l’alinéa b) de l’art. 1 du projet de Règlement.

Par cet alinéa, le Comité italien a voulu dire simplement que les Comités centraux qui envoient des délégués devraient avoir été reconnus, comme Comités centraux, par le Comité international, et cela conformément à une décision prise dans la Conférence internationale de Carlsruhe ; mais il n ’a pas entendu dire que „les délégués” dussent être reconnus par le Comité de Genève avant de pouvoir prendre part à la Conférence, ce qui, selon le Comité italien, serait absolument inadmissible et injustifiable.

Quelque grande que soit la déférence du Comité italien pour le Comité international et la cordialité des rapports qui les unissent, le Comité italien ne pouvait imaginer un droit qui, selon lui, excéderait la compétence raisonnable du Comité international et finirait par compromettre l’autorité que ce Comité, „dans sa préséance d ’honneur”, comme l’a si bien dit M. le Marquis de Vogüé, de la Croix-Rouge française, „a su mériter”.

Le sens que les rédacteurs de l’alinéa b) y ont attaché a été non seulement admis par la Conférence de Carlsruhe, mais il a été sanctionné dès lors par l’usage ; et c’est à cet usage, qui peut bien valoir comme jurisprudence dans l’application des décisions de la Conférence de Carlsruhe, que le Comité italien a pensé devoir rendre hommage.

Le Comité italien reconnaît que l’alinéa b) se prête à une double interprétation, par le fait d’une malencontreuse virgule placée avant le mot „reconnus”, et, pour éviter dorénavant toute équivoque, voici comment il entendrait que cet alinéa fût rédigé :

b) Les dames et messieurs, faisant partie, en qualité de membres effectifs, de Comités centraux déjà reconnus par le Comité international comme régulièrement organisés. [viii]»

All this led to a new draft being circulated:

« Le résultat de l’étude attentive que méritaient les diverses propositions qui non sont été soumises se résume dans la nouvelle rédaction ci-après des art. 1 et 2, rédaction pour laquelle il a été tenu compte, à l’alinéa c), d’une opinion exprimée par le Comité central russe.

„Art. 1. a) Comme dans le projet.

b) Les dames et messieurs faisant partie en qualité de membres effectifs des Comités centraux déjà reconnus par le Comité international comme régulièrement organisés.

c) Les personnes invitées individuellement par le Comité central chargé d’organiser chaque conférence, en considération de leur position spéciale ou de services rendus dans leurs pays respectifs à l’œuvre de la Croix-Rouge.

d) Comme dans le projet.

e) Supprimé.[ix] »

The discussion was more extended and involved more Societies than mentioned above, but represents, largely, various restatements of the same ideas and have, therefore, been omitted.

A report from the Prussian Red Cross on the issue of « L’activité de la Croix-Rouge en temps de paix » mentions women in the context of a discussion on which activities the Red Cross should engage in in times of peace – not if they should do so:

A report from the Prussian Red Cross on the issue of  « L’activité de Ja Croix-Rouge en temps de paix  » mentions women in the context of a discussion on which activities the Red Cross should engage in in times of peace – not if they should do so:

A report from the Prussian Red Cross on the issue of  « L’activité de Ja Croix-Rouge en temps de paix  » mentions women in the context of a discussion on which activities the Red Cross should engage in in times of peace – not if they should do so:

« De toutes les branches d’activité qui doivent leur existence à ces considérations et qui surtout étendent leur sphère, continuellement et avec le meilleur succès, par l’assistance des associations de dames, on doit attribuer la plus grande valeur à celles qui sont immédiatement relatives aux buts de guerre, c’est-à-dire à celles qui

I° savent organiser une occupation ininterrompue de personnes de la Croix-Rouge dans les soins de secours pour les malades et

2° qui entassent et entretiennent en bon état des fonds toujours prêts de matériaux propres [x]»

And a little later in the same text, and on the topic of depots of first aid materiel which, together with lists of Red Cross-men who are ready to assist in emergency situations (some of whom can be called by telephone!):

« Dans la campagne cette activité est souvent exercée dans les communes par les associations de dames qui font pratiquer par des sœurs les soins pour les malades en général avec beaucoup de succès. [xi] »

And, in the context of having an increasing number of hospitals which might come in handy in case of war:

« En même temps s’offre une occasion remarquable, surtout pour les associations de dames, de répandre des maximes de soins pratiques pour la santé et de concourir ainsi à l’élévation de la santé du peuple et avec cela de l’aptitude de toute la nation au service militaire [xii]»

The Russian Red Cross submitted a report in response to one of the “official” questions before the Conference, that of « La société russe de la Croix-Rouge en Abyssinie. » and relates the establishment of a field hospital.

While it says noting about the role of women in the Red Cross, is illustrates views on women in general: on par with Italian officers  … :

« La tente-hôpital destinée aux officiers italiens et celles qui servaient aux femmes se trouvaient à l’écart des autres. Le nombre des lits dans toutes les tentes montait à 33, mais il pouvait être éventuellement augmenté en cas de nécessité. [xiii] »

The Russian Red Cross also submitted a report in response to question 15, a question which foreshadows the horrors of the First World War:

« 15ME QUESTION.

„La sphère d ’activité de la Croix-Rouge devant selon toute probabilité sérieusement s’agrandir dans les ‘prochaines guerres, qui menacent de devenir de jour en jour plus meurtrières, les sociétés de la Croix-Rouge doivent se préparer d ’avance à cette augmentation d ’activité.

Le seul moyen efficace d’atteindre ce but, c’est d ’élargir en temps de paix la sphère d ’activité de la Croix-Rouge par les moyens suivants :

a) en veillant à conserver continuellement l’organisation nécessaire pour prendre part aux secours à porter dans tous les cas de calamités publiques ;

b) en participant à l’organisation des secours médicaux en cas d ’épidémies aussi bien qu’en temps ordinaires par l’installation d ’institutions sanitaires de la Croix-Rouge pour les classes indigentes;

c) par l’organisation dans les grandes villes des secours à porter en cas d’accidents ;

d) par le recrutement et l’instruction du personnel des infirmiers et surtout des infirmières, les services rendus par les femmes (sœurs de charité) en Russie en cas de secours à organiser étant, comme l’a montré l’expérience, d ’une valeur inappréciable[xiv]»

Later, the Japanese Red Cross presented a summary report on it activities during the war of 1894-1895, against China – the one which led to Japanese rule over Formosa or, as it is now known, Taiwan. The report is long and only a few passages thrown any light on the role of wome, the following in the context of support for hospitals during the Society’s « Service pendant l’expédition de Formose après la guerre »:

« Pour terminer cet exposé rapide, nous devons dire que les femmes aussi jouèrent un rôle très important dans les services de secours de notre société. Il y eut des infirmières préparées par le siège central et par une maladie endémique des zones tropiques, probablement de nature contagieuse. les sections locales de la société; il y eut aussi un Comité de Dames pour la garde des malades. Mais, dans cette guerre de 1894— 95, l’emploi des infirmières ne fut toléré que dans les hôpitaux de réserve à l’intérieur, et même là ce fut un fait tout nouveau qui causa d’abord beaucoup d’appréhension. Heureusement, la bonne direction des délégués, des médecins, des surveillantes et la fidélité des infirmières au devoir firent bientôt disparaître toute méfiance du public. On doit même dire que, par leur districte obéissance à l’autorité et par leur bienveillance particulière à l’égard des malades, elles devinrent l’objet de très grands éloges. Notre Auguste Souverain lui-même voulut leur témoigner sa reconnaissance en admettant dix d’entr’elles dans l’ordre impérial, chose qui ne s’était encore jamais vue, seules, jusqu’à présent, les femmes de la Cour ayant pu être décorées.

Les femmes appartenant à la noblesse, au commerce ou à la finance, ne restèrent pas, elles non plus, indifférentes. Elles se réunirent tous les jours, malgré la brûlante chaleur de l’été, à l’hôpital de la société, auprès de son Altesse Impériale la Princesse Komatsu, administratrice en chef du Comité, et confectionnèrent toutes sortes de bandages ; c’était vers l’époque des sanglantes batailles de Ping-Yang et de la mer Jaune. Plus tard, au mois de décembre, le Directeur général du service de santé en campagne, confia à ce comité la confection des bandages de poche. „En ce moment, écrivait-il. Nos soldats blessés sont fort nombreux, et persuadé que votre association est la mieux en mesure de confectionner des bandages dans de bonnes conditions antiseptiques, j ’ai l’honneur de vous prier de vouloir bien vous en charger.” En conséquence, 15.000 pièces furent confectionnées. Cet exemple fut suivi par les dames du comité, dans les provinces où se trouvaient des casernements de division territoriale. A plusieurs reprises, ces dames eurent également à assister les infirmières dans les hôpitaux de réserve. [xv]»

And a little later, recognition from on high:

« Sa Majesté l’Impératrice daigna faire don à notre société de 6000 bandages confectionnés par ellemême et les dames de sa cour. Plus tard, elle entreprit un long voyage à Hiroshim a et à Kuré, à seule fin d’aller porter ses consolations aux soldats et aux marins blessés. ‘Lorsqu’elle visita l’hôpital de réserve de cette première ville, elle daigna adresser à nos infirmières ces paroles d’encouragement : „Je n ’ignore pas les fatigues que vous vous imposez toutes depuis longtemps et je vous prie de persévérer dans votre grande œuvre de dévouement.” Une telle sollicitude de la part de nos souverains pour nos militaires blessés ne peut que trouver son écho dans le coeur de la nation entière. [xvi] »

In the Russian report one also finds an interesting observation on the effects of the presence of women in hospitals:

« Le célèbre chirurgien Pirogoff, envoyé sur le théâtre de la guerre, se raffermit par cette expérience dans son opinion sur le mérite exceptionnel du personnel sanitaire féminin et la supériorité des services rendus par les sœurs comparés à ceux des infirmiers. Il remarqua aussi que la présence des femmes dans les hôpitaux rendait en outre toute espèce de surveillance policière presque inutile, tant leur influence était bienfaisante sur les mœurs de ces institutions. L’expédition franco-prussienne ne coûta pas moins de 54.177 roubles au Comité central de S‘ Pétersbourg, mais l’expérience acquise par son personnel le dédommageait amplement de ces frais [xvii]»

Another National Society which submitted a report to the Conference was the Russian Red Cross, who had put together an historical overview of their activities. referring to the Turkish-Russian War of 1877-1878, during which the Ottoman Red Cross switched to using the Red Crescent, but also saw great activity among women on the Russian side:

« Nous avons vu que la Croix-Rouge ne possédait qu’un peu plus d’un demimillion de roubles au début de la campagne. Grâce à la libéralité des offrandes elle put dépenser, depuis le moi d’avril 1877 jusqu’au 31 décembre 1878, pour le secours des victimes de la guerre 16,788.142 roubles 31 cop., sans compter la valeur des offrandes en matériel. Dès le commencement de la guerre l’activité de la société prit un caractère fébrile. Outre les institutions permanentes de la Croix-Rouge il en surgit une grande quantité d’un caractère temporaire, pour subvenir aux besoins les plus pressants. C’est ainsi que furent organisés les Comités de dames pour visiter les hôpitaux et rendre aux blessés et aux malades une série de petits services, tels que leur faire la lecture, leur écrire des lettres, etc. [xviii]»

In 1874, the Russian Red Crescent acted in response to the needs it found in Samara, where a lack of food confronted the local population:

« … la Croix-Rouge russe se porte au secours des habitants de la province de Samara frappés de la disette. Les stocks de farines et de grains étaient épuisés, le pain avait renchéri du double, et les travailleurs, laissant leurs familles dans le dénuement le plus complet, s’en allaient par bandes chercher du travail dans les provinces voisines. Voyant ces choses, le Comité de dames de la province de Samara organisa une collecte qui, sans compter les offrandes matérielles sous la forme de grain, de farine, de gruau et de pain, donna la somme de 495 mille roubles. Ces moyens permirent à la Croix-Rouge de subventionner les familles qui étaient restées sans chefs, ainsi que celles qui, quoique n ’étant pas dans ce cas, souffraient de la misère. [xix]»

In a subsequent section, the Russian Red Cross describes the foundation of communities of Red Cross Sisters, and mentions women as both leaders and workers in the organisation:

« La première communauté de la Société russe de la Croix-Rouge fut organisée en 1868 par le Comité des dames de Moscou, la seconde fut fondée en 1871 à St Pétersbourg par la princesse Eugénie Maximilianovna d’Oldenbourg. Pendant les dix années suivantes on en fonda encore neuf dont les principales sont celle d’Alexandre à S1 Pétersbourg, d’Elisabeth à Varsovie, de Marie à Kiew, de Kaspérow à Odessa et celle d’Irkoutsk. Les années de famine et de choléra 1891 et 1892 contribuèrent beaucoup à la propagation des principes de la Croix-Rouge et à la croissance de ses institutions, dont le nombre monte actuellement à 65 et qui sont disséminées par toute la Russie. Le nombre des sœurs de la Croix-Rouge grandit aussi rapidement. On en comptait au 1 janvier des années suivantes :

1888 …………………………..593

1889 …………………………1309

1890 …………………………1782

1891………………………….1890

1892 …………………………2047

1893 …………………………2207

1894 …………………………2968

1895 …………………………2628

1896 …………………………2812

En 1892 la société dépensa pour l’entretien de ses hôpitaux 719.651 roubles, l’année suivante ces dépenses s’élevèrent à 879.167 roubles et en 1894 à 1,057.089 roubles. [xx]»

During the Conference, as is the practice also at the present time, there were decisions to be made. One of these concern the Augusta Fund – it was in existence until 2015 when it was dissolved and its capital transferred to the Florence Nightingale Medal Fund – and protection of its capital:

« Mr le PRÉSIDENT. — Est-ce que quelqu’un demande la parole?

Je regarde la discussion comme close.

Je procède au vote. La première proposition qui sera mise aux voix tend à déclarer que le capital du „ Fonds Augusta” est inaliénable. Les dames et messieurs qui adoptent cette proposition sont priés de lever la main. (Après le vote.) La proposition est adoptée. [xxi]»

At this Conference one also set aside time to consider the question of « L’extension de la Convention de Genève dans les guerres maritimes », and in that context a representative of Austria took the floor, and in a longer intervention mentioned that

« L’Autriche possède une ambulance maritime, créée et installée depuis bien des années par la section régionale de la Croix-Rouge des dames de Trieste. Nous avons vu dans le courant du débat qu’on aborde la question qui nous occupe en ce moment qu’avec une certaine précaution, qu’il y a en jeu des égards à observer et en tin des circonstances qui ne sont pas encore éclaircies, mais qui, tout autorisées qu’elles soient, ne nous ont pourtant pas retenus à prendre des mesures décisives. [xxii]»

The Russian Red Cross had submitted a report in response to the fourth question, « L’activité de a Croix-Rouge en temps de paix. », and this was referred to by the Rapporteur on the subject, Mr le médecin major Dr Pannwitz of Prussia:

    « De toutes les branches d’activité qui doivent leur existence il ces considérations et qui surtout étendent leur sphère, continuellement et avec le meilleur succès, par l’assistance des associations de dames, on doit attribuer la plus grande valeur à celles qui sont immédiatement relatives aux buts de guerre, c’est à dire à celles qui

      1o savent organiser une occupation ininterrompue de personnes de la Croix-Rouge dans les soins de secours pour les malades et

     2o qui entassent et entretiennent en bon état des fonds toujours prêts de matériaux propres[xxiii]»

A little later Dr Pannwitz mentioned the establishment of first aid stations in public places in some cities, and the more widespread practice of depositing first aid materiel in locations accessible to the public, and which might be useful for treating relatively minor injuries:

« Les dépôts qui se trouvent aux postes de police et des pompiers ou à des endroits ailleurs favorables sont pourvus de listes des hommes de la Croix-Rouge qui sont prêts aux services de secours et que l’on peut facilement atteindre ou avertir par le téléphone. Dans la campagne cette activité est souvent exercée dans les communes par les associations de dames qui font pratiquer par des sœurs les soins pour les malades en général avec beaucoup de succès [xxiv] »

Subsequently, the Rapporteur more or less repeated the point made by Prussian Red Cross about peace-time activities designed to increase capacity to support in wartime:

« L ’établissement d’un assez grand nombre d’hôpitaux, très bien organisés quant à l’hygiène, à l’exploitation desquels des baraques transportables peuvent être employées avec beaucoup de succès est digne de l’encouragement par nos Sociétés, comme il tend à augmenter les réfuges des malades qui en cas de guerre peuvent servir de stations de convalescents du premier rang. En même temps s’offre une occasion remarquable, surtout pour les associations de dames, de répandre des maximes de soins pratiques pour la santé et de concourir ainsi à l’élévation de la santé du peuple et avec cela de l’aptitude de toute la nation au service militaire. [xxv]»

There are many other examples of the word letters “dame” appearing in the text – but as “Mesdames” and other indirect references – as well as plenty of “fondamental” … The word “femme” yields a number of “hits”, but for the most part duplicating or in conjunction with the ones cited above – but some mentions are outside of this.

One such was a contribution – written well before the Conference itself – from the ICRC to the question of  « Situation du “Fonds Augusta” » reminds the Conference of the wishes expressed in a resolution of the previous Conference to include certain issues in the agenda of the present one, such as

« 3° Un plan d’organisation normale, entrant dans les plus grands détails, pour les secours à fournir par la Croix-Rouge aux malades en temps de paix. Cette organisation devrait reposer sur la coexistence déjà établie de sociétés d’hommes et de sociétés de femmes et avoir en vue l’augmentation des services à rendre, soit en temps de paix pour le soin des malades et pour-les intérêts sanitaires des classes pauvres soit en temps de guerre pour les soldats malades et blessés. [xxvi]»


[i] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne. Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898. Circulaire adressée aux Comités centraux de la Croix-Rouge, Vienne, le 1er juin 1896; p VI: p 9/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[ii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne. Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p VI: p 9/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[iii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 65: p 85/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[iv] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p VI: p 85/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[v] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 65: p 86/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[vi] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 65: p 86/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[vii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 66: p 87/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[viii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 66: p 87/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[ix] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 70: p 90/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[x] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.  Circulaire adressée aux Comités centraux de la Croix-Rouge, Vienne, le 1er juin 1896; p 94: p 114/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xi] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 94: p 114/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 95: p 115/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xiii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 104: p 124/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xiv] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 112: p 132/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xv] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   pp 134-135: pp 154-155/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xvi] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 135: p 155/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xvii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 139: p 159/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xviii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 140: p 160/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xix] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 146: p 166/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xx] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 150: p 170/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxi] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 175: p 195/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 180: p 200/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxiii] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 193: p 213/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxiv] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   pp 193-194: pp 213-214/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxv] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 194: p 214/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

[xxvi] VIme Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge, Vienne 1897, Vienne.

Imprimrie Ch. Reisser & M. Werthner, 1898.   p 194: p 214/282 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1897_RAPPORT_FRE.pdf

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International Conference

5th International Conference, Rome, April 1892

Women reappear in the fifth Conference, at least as measured by « mentions » – 8 times « femme » and « femmes » ; 25 times « dame » et « dames ». And this time, as will be seen, there are reports on the activities undertaken by some of them – individually and through their Committees. However, as the document searched contains both the proces-verbal and correspondence before / report after the Conference, the number of mentions may be inflated by duplication.

The first « mention » comes on the fourth day of the Conference, Monday 25 April 1892, when the meeting took place under the Chairmanship of the Count della Somaglia, who

« …donne lecture d’un télégramme des dames de la Croix-Rouge de Catanzaro, qui forment des vœux pour la bonne réussite de la Conférence.[i] »

The next came in the same session, and appears in a brief intrventio by Dr Appia of ICRC, who clearly wants to keep a certain Society on side :

« M. le Docteur A p p i a (Comité International) appuie les conclusions du rapport allemand. Si vis pacem para bellum. Ce serait injuste de nous accuser de désirer la guerre pour pouvoir rejoindre le but pratique de notre institution. Au nom du délégué des Etats-Unis je rappelle à l’Assemblée le nom d’une dame qui s’intéresse vivement à cette question. Miss Barton est d’avis que l’emploi utile du temps de la Croix-Rouge pendant la paix est indispensable. En Amérique on n’aurait pas même accepté une institution n’ayant en vue que l’éventualité de la guerre. [ii] »

Towards the end of the session, a representative of Japan, took the floor :

« M. de Siebold (Japon) parle de l’activité de la Croix Rouge japonaise en tem ps de paix. Il y a un Comité, qui se compose de dames de la meilleure société présidé par l’Impératrice. Ce Comité fait des études régulières théoriques et pratiques dans un hôpital spécial sous la direction de médecins, qui ont étudié la question en Europe, et il a déjà rendu d’im portants services à l’occasion d’une éruption volcanique, d’un trem blem ent de terre, etc. [iii]»

The next morning, one of the first speakers was Professor de Martens, a representative of the Government of Russia who, while reading a report from the Russian Central Committee, expressed a favourable view on the issue of creating many committees, added:

« La question n ’aurait pu être posée nulle part mieux qu’en Italie, où la charité publique s’applique en toutes formes. Après avoir rappelé l’œuvre du Comité russe, qui, pendant la récente disette, a distribué 25 millions pour secourir les indigents, il recommande aux Sociétés de la Croix-Rouge d’exercer leur activité même en temps de paix. Il demande qu’on n’oublie pas le concours des dames et cite, à ce propos, l’exemple de l’Impératrice Augusta de la Reine Olga et de la Reine Marguerite, qui a la vertu pour couronne et la charité pour sceptre. [iv] »

An Austrian gentleman, Dr d’Arnetii, relayed some ideas of the women of the Red Cross in Moravia, in present-day Czech Republic »

« … donne lecture du rapport imprimé du Comité des dames de la Moravie et présente la proposition suivante :

La cinquième Conférence de la Croix-Rouge émet le vœu que les principes de la Croix-Rouge se propagent à la fois par l’éducation et par la publicité en général.

C’est d’abord l’éducation dans la famille qui doit préparer l’esprit et le cœur des jeunes gens, ensuite, dans les écoles, la lecture graduée et adaptée à l’intelligence des élèves, plus tard la gymnastique et peu à peu les premiers soins à donner aux blessés ; enfin dans les collèges destinés à former les instituteurs de la jeunesse et dans les universités les mêmes moyens doivent être employés pour intéresser la jeunesse aux idées de la Croix-Rouge. [v] »

A report from the Austrian Red Cross reveals the interesting fact of co-operation between “Comité de secours des femmes de la Croix-Rouge pour Trieste et l’Istrie” and the Austrian Ministry of the Navy:

« L’accord intervenu entre le Lloyd autrichien, le Comité de secours des femmes de la Croix-Rouge pour Trieste et l’Istrie et le ministère de la marine autrichien répond, d’une façon concrète, aux questions que nous examinons.

Le Comité central de la Société de la Croix-Rouge autrichien ne nous écrit, en nous envoyant copie de ce précieux document (Normale für eine Seeambülanz des Rothen Kreuzes), que cette convention sera mise en vigueur, à peu près sans changement, quand on créera l’ambulance maritime, àpart quelques points accessoires, sur lesquels l’entente n’est pas encore définitive.

Le Comité central autrichien espère que ce projet pourra engager les gouvernements d’autres États à étudier également cette importante question, et contribuer à amener enfin une entente générale à ce sujet.

Nous croyons donc utile de communiquer, comme nous l’avons dit plus haut, ce document dans son entier à tous les Comités centraux de la Croix-Rouge (p. 83). [vi] »

A little later the draft regulations for this ambulance are presented: « Projet de règlement pour une ambulance maritime de l’Association de secours des femmes de la Croix-Rouge pour Trieste et l’Istrie . » The regulations contain little of interest in the present context but towards the end of paragraph 8 places specific duties on these women :

« Pour l’entretien (nourriture, etc.) des malades, un tarif par personne et par jour sera établi, par un accord entre l’Association de la Croix-Rouge des femmes pour Trieste et l’Istrie et le Lloyd austro-hongrois. [vii] »

And, further, under « III. — Commandement et mobilisation ” the Ladies are placed under the authority of an inspector-general of voluntary aid to the wounded:

« L’ambulance maritime se trouve, de même que toutes les institutions de la Société autrichienne de la Croix-Rouge, sous le commandement de l’inspecteur général impérial des secours volontaires aux blessés.

Dans le cas d ’une mobilisation générale ou partielle, l’inspecteur général, sur l’invitation du ministère de la guerre, donne à l’Association de la Croix-Rouge des femmes pour Trieste et l’Istrie l’ordre de préparer et d’équiper l’ambulance maritime, pour le service auquel elle sera destinée. [viii]»

In the reporting from the Conference, second section, the question of « De quelle manière pourrait-on intéresser la jeunesse de nos écoles aux hautes tâches de la Croix-Rouge? », and following that a response which demonstrates, if nothing else that the Ladies of the time gave nothing to the Gentlemen with regard to the deployment of bombast :

« Rapport du Comité des dames

DE LA PROVINCE MORAVE [AUTRICHE].

La charité est un des principaux fondements de la vie sociale ; elle est la source de tout bonheur, de tout vrai plaisir dont nous jouissons ; elle fait prospérer les associations de bienfaisance ; elle engendre l’affection dans la famille et, en dernier lieu, l’amour de la patrie. Le patriotisme, c’est-à-dire la manifestation de la conscience de notre homogénéité, est une condition indispensable à la prospérité des États. Eteignez les saintes flammes de l’amour de la patrie, et l’État s’écroulera, comme une bâtisse privée de son ciment.

Il y a longtemps que l’État a compris la nécessité d ’alimenter l’amour de la patrie, mais où le nourrirait-il mieux, sinon dans le cœur de l’enfant, en tâchant de lui donner une idée de la grandeur de la patrie et de l’utilité du vrai patriotisme ?

L’amour de la patrie, ainsi que tout autre amour, fera ses preuves dans la détresse, et c’est surtout dans une guerre, que le cœur du patriote se signalera par le dévouement le plus désintéressé ; non seulement l’abondance donnera le superflu, mais la pauvreté encore partagera ses restes. Chacun concourra à l’œuvre e secourir ceux qui, arrachés à leurs familles par l’appel aux armes, verseront leur sang sur le champ de bataille et combattront pour la victoire, au prix de leur vie. Accomplir notre devoir de frères envers ces braves, soigner les blessés et les malades, consoler les affligés, nourrirait désaltérer ceux qui meurent de faim et de soif, voilà de quoi s’est chargée la Croix-Rouge, s’imposant une tâche dont personne ne saurait nier l’importance.

De nos jours, hélas ! l’égalité entre les hommes est encore un but que l’humanité n’ose entrevoir que dans un lointain avenir, mais auquel la Croix-Rouge, avec ses tendances tout humanitaires, frayera le chemin. L’institution servant des tâches si sublimes ne serait-elle pas digne de l’appui de tout cœur noble et généreux ? Ne mériterait-elle pas d’être fomentée par les régions compétentes ? Le citoyen futur ne devrait-il pas, dès son enfance, être instruit de l’importance de cette institution et ne tâcherait-on pas de gagner le cœur sensible de la jeunesse aux pins hauts devoirs de l’humanité ? Nous ne pensons pas qu’il n’y ait personne qui ose contredire.

Mais, comment s’y prendre ? C ‘est là le difficile. Presque toute grande œuvre a eu ses petits commencements, et bien des choses utiles et désormais indispensables ne sont tombées en partage de l’humanité que peu à peu, souvent même par des détours C’est à travers l’erreur qu’on arrive à la vérité.

En essayant de répondre à la question, comment on pourrait intéresser la jeunesse de nos écoles aux hautes tâches de l’Association de la Croix-Rouge, nous ne prétendons point de vouloir la régler d’une manière définitive. Nous nous contenterons du petit mérite de l’avoir posée et d’appeler l’attention sur une matière qui ne nous semble manquer ni d’importance, ni d’actualité.

I. — L’école primaire.

Si l’intelligence de l’enfant entrant à l’école primaire n’est pas encore développée, son sentiment est d’autant plus riche et plus profond. On conviendra que, tandis que les facultés intellectuelles de l’homme augmentent dans son développement successif, les tendres sentiments perdent nécessairement de force, soit à la suite d’une connaissance plus parfaite des choses, soit par l’habitude aux âpretés de la vie. C’est donc au sentiment, au cœur de ses petits élèves que s’adressera le maître, expliquant la tâche de la Croix-Rouge à l’école primaire. Se servant du moyen reconnu presque partout pour le meilleur et le plus sûr, il agira sur l’imagination de l’enfant par des tableaux représentant toutes les horreurs de la bataille de même que toutes les misères de la Croix-Rouge. Il faut que l’enfant ait une vague idée des dangers que court le soldat, pour comprendre la nécessité d’y remédier de notre mieux. Ce ne seront ni des expositions logiques ni des d éductions qui lui donneront cette idée, mais l’explication des tableaux auxquels on rattachera de petits contes. Il faudra que ces tableaux se raniment, pour ainsi dire, et se succèdent dans une série : le départ de l’armée, la bataille, le blessé, la place du pansement, l’hôpital, etc. Le catéchiste lui aussi pourra rendre de grands services. Les livres de lecture porteront de petites histoires et des contes relatifs aux tableaux.

Cependant, on aura égard au sexe des enfants : on se gardera bien de l’aire voir aux garçons des tableaux qui pourraient les décourager ; les tableaux illustreront plutôt l’auréole du Héros com battant pour la patrie, glorifieront l’amour de la patrie comme vertu cardinale et allumeront dans les cœurs l’enthousiasme de la bravoure et des grands exploits. On en usera autrement avec les filles, en animant en elles la douceur, le dévouement, la commisération, toutes les qualités sublimes de la femme. A partir de l’école de travail manuel, la petite main de l’enfant viendra à bout de nombre d’ouvrages tels que faire de la charpie, coudre des bandages, etc., et  se rendra utile, sans trop de fatigue.

Dans les classes supérieures, l’habileté croissante produira des ouvrages de plus en plus parfaits et utiles. Là encore de petits contes ne manqueront pas d’impressionner les petits cœurs si sensibles, et le maître ou la maîtresse saura ajouter aux charmes de la matière en adressant aux enfants des questions sur les aventures de leurs proches qui ont fait des campagnes.

II. — Les écoles intermédiaires.

A l’école intermédiaire on continuera tout d’abord le procédé commencé à l’école primaire. Les livres de lecture porteront encore une série de morceaux ayant pour sujets les tâches de la Croix-Rouge, que l’intelligence déjà développée des élèves permettra d’expliquer avec plus de logique. C ‘est surtout la gymnastique plus ou moins obligatoire qui se prêtera à nos tendances. L’idée de se servir de la gymnastique pour préparer les écoliers au service militaire, se fait jour de plus en plus ; on a commencé par introduire le commandement militaire et l’on finira, peut-être , par organiser des « corps des cadets » à l’exemple de la Suisse.

Tandis que ce procédé ap p re n d ra à l’écolier la discipline militaire, le disposera à la franchise et à la loyauté du soldat et que son attention sera appelée de bonne heure et d’une manière énergique sur le devoir du citoyen envers la patrie , il ne se raguère moins aisé de l’enthousiasm er pour les tâches de la Croix-Rouge, qui pourra méme en tirer des avantages réels. Dans les classes supérieures, les élèves, âgés de dix-sept à vingt ans, ayant l’intelligence et les forces physiques assez développées, pourront recevoir comme annexe aux exercices de gymnastique, des instructions démonstratives dans les premiers secours à porter dans différents accidents, connaissance assez utile en tout temps, mais qui profitera surtout à la Croix-Rouge. Les jeunes gens expérimentés à ces secours pourront un jour secourir leurs camarades blessés sur le lieu même du sanglant combat, de même que ceux qui ne seront pas soldats, pourront toujours rendre d’éclatants services, les circonstances données. Il y a môme lieu de croire que, dans le temps du détresse, les écoliers d’un âge plus avancé s’offriront volontairement comme infirmiers, porte-blessés, etc., et qu’ils serviront ainsi d’une manière signalée la patrie et l’humanité.

III. — Les Universités.

La jeunesse ainsi préparée dès la tendre enfance ne laissera plus guère à faire à l’université. Il ne s’agira que de conserver ce qu’on aura gagné jusqu’ici. L’université est une institution que son organisation empêche de se mêler d’autre chose que de la science et qui ne se prêtera à nos tendances que si la discussion scientifique en présente l’occasion.

Encore, avant ou pendant ses études universitaires, le jeune homme achèvera son éducation militaire; il a atteint l’âge où d’un jour à l’autre la voix de la patrie peut l’appeler aux armes. A l’université, la Croix-Rouge trouvera un puissant appui dans le concours de la science, et c’est surtout la science médicale qui n’y manquera point. La perfection de nos armes modernes décuple les dangers du soldat et change la nature des blessures. La science ne laissera pas d’y attirer l’attention de ses disciples qui, rentré s dans leurs foyers, proclameront partout la conviction acquise que les guerres futures seront bien autrement désastreuses que celles d’autrefois il s’en suivra partout une sollicitude plus vive des préparatifs nécessaires à soigner les blessés.

D’ordinaire, nos universités ne manquent point d ’associations ; les jeunes gens qui pour la première fois jouissent de la liberté et ne font que d’entrer dans la vie publique, portent dans ces associations un cœur ouvert; une grande association d’étudiants avec des tendances exclusivement patriotiques, espèce du succursale de la Croix-Rouge serait de la plus grande utilité. En tant qu’ils ne feront pas partie de l’armée, les membres de cette association, instruits à porter tous les secours, prêteront à la Croix-Rouge des appuis qu’on ne saurait trop apprécier.

Certes, il reste encore bien des choses qui pourraient se faire et qui se feront, s’il plaît à Dieu; mais pourvu qu’il se fasse quelque chose de ce que nous venons de signaler, la bonne cause pour laquelle nous combattons ne sera déjà pas mal servie. Le patriotisme en appelle à tous; excepterait-il la jeunesse ? Guidée par la devise que, de tout temps, l’union fait la force, puisse-t-elle mettre son enthousiasme sans pareil, la fraîcheur de sa force intacte au service d’une cause prenant racine dans ce que l’humanité a de plus sublime, dans la charité! [ix] »

Even at this time, some members of the Conference felt that there was enough talk about the rôle of women in the Red Cross – and too few present :

« M. le Dr d’Arnetii (Autriche) prend la parole pour exposer des considérations générales sur le règlement. Au point de vue des Conférences à venir, il regrette qu’on modifie les règlements à chaque conférence, et cela même sur des sujets importants, comme par exemple sur la valeur et la forme des votations. Il cite des inconvénients, comme celui qui s’est vérifié â la conférence de Berlin, où la majorité restait toujours au Comité de Berlin, à cause de la forme de votation adoptée. Il parle de la mission des dames : à Berlin et à Carlsruhe il n ’y en avait qu’une seule, en sa qualité de présidente d’un Comité ; à Rome elles n’assistent pas à la Conférence. Il croit que l’importance des dames dans la Croix-Rouge est très grande, et il trouve injuste de les exclure. Il propose partant qu’on nomme une Sous-commission pour formuler un règlement général, qui puisse être adopté, avec les modifications qui seront nécessaires, pour toutes les conférences à venir. [x]»

It appears that a sub-commission had been tasked with thinking about rules and regulations  for the International Conferences, and it reported to the the third Plenary Session. It made some recommendations but, chiefly, kicked the issue back to National Societies.

However, M. d’Arneth, sems to have continued pushing the cause of women – but was rebuffed :

« Quant à la troisième question que M. d’Arneth recommande de prendre en examen, celle de l’admission des dames aux conférences internationales des Sociétés de la Croix-Rouge, la Sous-commission ne s’est pas ralliée à cette proposition[xi] ».

One of th questions before the Conference, and which was dealt with at the 4th plenary, was the 12th : « Mesures à prendre pour propager les idées de la Croix-Rouge dans « toutes les classes de la Société », and on this matter the Rapporteur was M. de Martens of the Russian Red Cross. During his rather long intervention he highlighted the leading rôle of women in many National Societies :

« Enfin, toujours au nom du Comité russe, j ’ai l’honneur de vous proposer de faire appel à l’aide des femmes. Presque dans tous les pays du monde ce sont les fem mes qui ont pris notre Œ uvre sous leur patronage: en Russie c’était Sa Majesté feu l’impératrice Marie Alexandrowna, qui a provoqué la signature de la Convention de Genève par la Russie : et qui a été l’auguste fondatrice de la Croix-Rouge russe? c’est Sa Majesté l’impératrice actuelle qui est la protectrice magnanime et infatigable de notre œuvre et qui a pris à cœur tous ses intérêts; en Allemagne c’est Sa Majesté feu l’impératrice Augusta qui s’était mise â la tête du mouvement et à qui nous sommes redevables du Fonds Augusta ; dans l’A llemagne du midi c’est S. A. R. la grande-duchesse de Bade, que nous avons eu le bonheur d’admirer en 1887 à Carlsruhe , comme haute protectrice et infatigable initiatrice de tous les établissements de charité dans son ravissant pays; dans le royaume de Wurtemberg c’est S. M. la reine douairière Olga Nicolaewna, dont le nom est devenu le drapeau de toutes les Institutions de la Croix-Rouge et de toutes les œuvres de charité. Enfin, en venant à Rome, nous savions que Sa Majesté la reine Marguerite avait pour couronne la vertu et pour sceptre la charité, et dès notre arrivée, elle nous a donné des preuves d’une générosité qui met le sceau à toutes les qualités qui la distinguent. [xii]»

During the same, fourth, plenary session of the Conference’s deliberations, during which was considered Question 11, « De la formation, en temps de paix, d’un corps d’infirmiers et de brancardiers volontaires pouvant, en cas de guerre, être employés au service de la Croix-Rouge, d’après les expériences faites en « Allemagne pendant ces dernières années »

Baron de Knesebeck of the German Red Cross, who was the Rapporteur on this issue, delivered a summary report with one of its main conclusions that the Red Cross simply must deal, also, with issues confronting the populations during peacetime – and not confine itself to being prepared for war. This received considerable support, including from the representative of the Japanese Red Cross, Baron de Siebold, who said (inadvertently confirming the absence of women):

« M. le Président, Messieurs, je m’associe entièrement aux conclusions du Comité allemand, et je me permets en même temps de vous donner quelques petits détails sur l’organisation de la Croix-Rouge au Japon. Dès sa fondation la nécessité y fut reconnue de créer des corps d’infirmiers et d’infirmières, et en même temps l’utilité de les choisir non seulement dans la classe ordinaire, mais encore parmi les personnes de la bonne société. Il s’est formé, sous la présidence de la princesse Komatsu du Japon, un Comité de dames com posé de tout ce qu’il y a de plus noble. Ces dames se sont engagées â faire des études sur le traitement des blessés, sous la direction de médecins formés en Europe. En même temps on a établi un hôpital considérable, qui a adopté en principe un système des baraques calqué sur celui de l’université de Heidelberg. Ces dames font dans ces hôpitaux un cours régulier théorique et pratique, après quoi elles se retirent et se tiennent à la disposition des Sociétés de la Croix-Rouge. Malheureusement dans ces derniers temps les occasions ne leur ont pas manqué de déployer leur dévouement et leur savoir-faire. Nous avons eu l’éruption du volcan : la Croix-Rouge s’est transportée en peu de temps sur le lieu de la catastrophe et a pu assister les malheureux. Après l’éruption du volcan, à l’occasion d’un tremblement de terre qui a renversé plusieurs milliers de maisons et a ravagé des provinces entières, on a porté partout l’assistance de la Croix-Rouge ; des ambulances et des hôpitaux ont surgi de toutes parts et les dames dont je vous ai parlé ont assisté dans le service hospitalier. Ainsi, depuis longtemps le Japon a compris la nécessité d’adopter et de mettre en pratique le principe qui vient de nous être proposé par le délégué d’Allemagne. (Applaudissements).[xiii]

Later during the same session, Question 13 made its appearance:  « De quelle manière pourrait-on intéresser la jeunesse de nos écoles aux hautes tâches de la Croix-Rouge ? »,

and Dr Arneth of the Austrian Red Cross as Rapporteur was given the floor :

« M. le Président, Messieurs, cette question a été proposée par le Comité des dames de la province de Moravie ; (c’est le véritable nom de la province, tel qu’il avait été aussi adopté dans les premières éditions du programme) et elle a été conçue ainsi : « De quelle manière pourrait-on intéresser la jeunesse de nos écoles aux hautes tâches de la Croix-Rouge ? ». Deux membres du Comité ayant décliné l’honneur d’exposer cette question, je prends volontiers la parole à leur place. Mais j’éprouve le besoin de faire appel à votre indulgence, car un autre Comité a déjà proposé une question qui a beaucoup d’affinité et d’analogie avec celle-ci : ce qui me fait craindre une certaine monotonie dans les détails que je suis appelé à vous donner.

Messieurs, la question présente a surtout pour objet la jeunesse de nos écoles, mais les dames dont je suis l’interprète ont cru devoir l’élargir, car elles pensent que l’on devrait intéresser les enfants, dès l’âge le plus tendre, à nos idées et à nos œuvres. Il faudrait agir sur les garçons par des histoires à leur portée, et habituer de bonne heure les jeunes demoiselles â faire de petits ouvrages destinés à l’œuvre.[xiv] »


[i] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. 4th plenary session, p 16, p 17/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[ii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. 4th plenary session, p 18, p 19/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[iii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. 4th plenary session, p 20, p 21/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[iv] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. 5th plenary session, p 21, p 22/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[v] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. 5th plenary session, p 22, p 23/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[vi] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Deuxieme Section, p 78, p 113/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[vii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Deuxieme Section, p 86, p 121/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[viii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Deuxieme Section, p 87, p 122/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[ix] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme., pp 172-175, pp 207-210/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[x] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme., p 192, p 227/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[xi] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme., p 196, p 231/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf   

[xii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme, Quatrieme Section, p 356, p 391/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[xiii] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme, Quatrieme Section, p 334, p 369/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

[xiv] Cinquième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-rouge inaugurée à Rome le 21 avril 1892. Procès-verbaux sommaires des séances. Rapport sur les questions du programme, Quatrieme Section, p 365, p 400/475 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1892_RAPPORT.pdf

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4th International Conference, Karlsruhe, September 1887

At this Conference, which undoubtedely made decisions that might have an impact upon women, the word itself, or rather the French, is mentioned but twice : one as « femme » the other as « femmes ».

The first instance is a salutory telegramme from the Empress og Germany which had arrived the day before, Friday 22 September. The President of the Conference proceeded to read it, and the participants rose to their feet for the occassion :

« Je remercie la Conférence des sentiments qu’elle a bien voulu m’exprimer. Comme Chrétienne je bénis Dieu dans son oeuvre, comme femme je’songe aux épouses et aux mères, comme membre de la CroixRouge j’ai le ferme espoir de voir les délibérations à la bonne cause, en réunissant tous les efforts pour le soulagement des maux de l’humanité en temps de guerre comme en temps de paix.[i] »

The word « femmes » appears in a more significant way. From the context, it appears that, in the name of unity, there had been a push towards merging the Ladies’ Committees with the perceivedely more mainstream main counterpart, to avoid having more than one Society in each country : The topic up for disscussion is

« Quels seraien t les moyens d’em pêcher les sociétés non autorisées de se servir au nom de la Croix-Rouge pour faire des appels à la charité publique ? [ii]»

 It is a M Sachs from Baden who expresses an opinion on a certain proposal in that regard from M Knesebeck, a delegate from Prussia :

« Elle dissipe en particulier celui très regrettable qui consisterait à croire que, dans chaque Etat, on accordera en quelque sorte un monopole à une seule Société. Je rappelle à cette occasion que la fusion de toutes les Sociétés d’hommes et de femmes en une seule, n’est pas encore effectuée dans tous les pays. Il faut par conséquent que l’on tienne compte de ce fait et que l’on admette le principe que plusieurs Sociétés pourront se trouver dans un même pays sur le même pied, être également reconnues et avoir les mêmes droits. [iii] » This is not the place for analysis of any seriousness, but it is striking how the topic for discussion raises the issue of fundraising, at which the women had been brilliantly succesful, morphs into the issue of « Unity » in the words of M Sachs : money always talks, and one reason for the relative invisibility o women at this Conference is, precisely, the need to control th cash-flow.


[i] Quatrième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge Tenue a Carlsruhe du 22 au 27 Septembre 1887. Compte-rendu, 2nd Plenary Session, p 82; p 16/74 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1887_RAPPORT_FRE.pdf

[ii] Quatrième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge Tenue a Carlsruhe du 22 au 27 Septembre 1887. Compte-rendu, 4th Plenary Session, p 117; p 43/74 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1887_RAPPORT_FRE.pdf

[iii] Quatrième Conférence Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge Tenue a Carlsruhe du 22 au 27 Septembre 1887. Compte-rendu, 4th Plenary Session, p 118; p 44/74 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1887_RAPPORT_FRE.pdf

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3rd International Conference of the Red Cross, Geneva 1884

15 years were to pass before the 3rd International Conference was convoked, this time in the city the Red Cross originated as an international movement, Geneva.

For reasons that have not been probed : perhaps because the idea was now so commonplace – references to women in the Movement are much fewer than in the records of the two prvious ones. The presence of a woman at the head of the American Red Cross is noted in the introduction to the records[i] ; one learns that « A Odessa, un grand nombre de femmes Israélites se sont initiées au rôle d’infirmières[ii] », and about the heroism of French women ; « Comment ne pas rappeler aussi ce que l’héroïsme des femmes françaises, » qui comptent, dans toutes les nations, de dignes émules, « mêla d’adoucissement et de consolation aux âpres tristesses et aux souffrances dont les événements accablaient la nation ? [iii] »

In the records of this Conference is include a communication from the Empress Augusta to the President of the ICRC, Gustave Moynier, informing him of her decision to allocate a sum of money for a prixe to reward the development of the work of the Red Cross :

« Au Président du Comité international de la Croix-Rouge,

Monsieur G. Moynier, à Genève.

En rendant hommage à la Croix-Rouge, je félicite ses représentants de la belle tâche qui leur est confiée, car la Croix-Rouge est le symbole d’une assistance mutuelle entre les nations. Il ne lui suffit pas de prévenir et de secourir les maux de la guerre, elle protège de même tous les intérêts humanitaires de la paix. Ces intérêts charitables, étant confiés en tous pays aux associations patriotiques des femmes, portent l’empreinte d’une cause bénie entre toutes.

Permettez-moi de mettre à la disposition de la Conférence, par l’entremise du Comité international, un prix de cinq mille francs, destiné à servir au développement de l’œuvre de la Croix-Rouge et dont une commission spéciale se chargerait de préciser l’emploi.

Coblence, le 20 juillet 1884.

Augusta. [iv] »

At the fourth plenary session of this Conference, after a long debate on antiseptic bandages, the members turned to the question of organisation of Committees :

« 1. Quel est le. meilleur mode d’organisation, en temps de paix, des SousComités de province et des Comités de dames ?

Quels sont les moyens de les propager ? [v] »

Under this item, it was noted – perhaps an effort to merge the Committees og Ladies into other organisational entities – that in Austria :

« Les Comités de dames, en Autriche, sont ainsi complètement incorporés dans l’organisation générale des Sociétés de secours. Cela a été rendu possible par le fait que le champ d’action des Sociétés de secours d’hommes et de femmes est, de par leurs statuts, le même pour les unes et les autres, une activité générale de ces dernières, dans le domaine de la bienfaisance publique, en temps de paix, n’étant pas prévue. Celles-ci n’ont point en effet, d’après leurs statuts, à s’occuper du soulagement des misères publiques ; leur activité se borne à concourir à l’accomplissement île la tâche dévolue aux Sociétés de secours : « réunir, confectionner et distribuer du linge, des objets de literie, des vêtements, des bandages de toute espèce, des vivres ; provoquer enfin et perfectionner l’œuvre des secours volontaires ». [vi]  »

During the fifth plenary session, it was noted by the German Red Cross that the experience of  the care provided by women had been effecient, and suggested a igher prorit be accorded the training of nurses :

« Quant aux infirmières, les heureuses expériences faites sur l’efficacité des soins donnés par les femmes ont décidé, tant les Comités d’hommes que ceux de dames, aussitôt après le rétablissement de la paix, à vouer leur attention assidue à la préparation et à l’instruction d’infirmières. [vii] »

During the same session, one could learn of the Russian Red Cross about the importance attached to training of health personnel during peacetime, and mentions in that regard, Sisters of Charity, recommending that the Red Cross construt a similar community-level organisation.

Apparently, some delegates objected to the terminology emploed in some proposed decision, among them Dr Galvani of Greece, who intervened :

« M. le Dr Galvani (Grèce). — L ’examen sanitaire dont parle le § 3 existe partout et n’a rien d’offensant pour les femmes. Il est confié aux médecins et il est absolument nécessaire dans l’intérêt de l’œuvre. Mais je propose de remplacer les mots : « personnes du sexe féminin qu’on peut admettre à l’instruction pour le service des ambulances, » par le terme d’infirmières[viii] ».

A little later during this session, M Sheldon of the United States had a long intervention, covering many topics, but also rendering a fairly progressive view of the relative roles of men and women in the Red Cross :

« Les rapports des Sociétés avec le peuple ont ceci de particulier aux ÉtatsUnis, que les femmes sont associées avec les hommes sur un pied de parfaite égalité ; elles travaillent dans les mêmes associations de charité, comme des personnes intelligentes et humaines, et ce système, qui a beaucoup de ressemblance avec celui des œuvres d’églises, n ’a produit aucun résultat fâcheux. [ix] »

This presentation met with approval, and a representative of Italy proposed a resolution :

« M. le Dr Tosí (Italie). — Le discours de M. Sheldon nous a prouvé que l’esprit de la femme est toujours en première ligne dans les œuvres de charité. Il nous a appris tout ce que Miss Barton avait fait en Amérique. Je propose que la Conférence déclare qu’en obtenant l’accession des Êtats-Unis d’Amérique à la Convention de Genève, Miss Clara Barton a bien mérité de l’humanité.

Cette proposition est adoptée par acclamation. [x] »

The Danish Red Cross offered the Conference som reflections, information and historical notes, under the heading of «V Danemerk, Exposé du Comité central de Copenhague sur l’origine et l’état actuel de la Société danoise de la Croix-Rouge, par M . le général Thomsen , président de la Société», and mentions :

« Le Comité ne saurait qu’apprécier l’aide considérable qu’on obtiendrait par les soins de femmes telles que les diaconesses, qui, portées par une vocation intérieure aux œuvres de charité, élevées sous u ne direction excellente et instru ite, ont fait du service infirmier la lâch edeleur vie ; mais le Comité croit cependant, — et le président de l’institution des diaconesses partage tout à fait son opinion , — que l’aide à attendre de ce côté serait insuffisante, vis-à-vis des dem andes si impérieuses du temps de guerre.

C ’est pourquoi le Comité croit devoir subvenir à ces besoins en tâchant d’engager au furet à mesure et d’instruire comme infirmières un certain nombre de femmes , qui, leur éducation faite, pourront g ag ner leur vie en soignant les malades et que, de cette manière, on trouvera toujours prêtes pour le service des hôpitaux militaires en temps de guerre. [xi] »

Finally, the Hungarian Red Cross had some similar thoughts :

They noted some efforts to include women in training :

« Dans le courant de l’hiver, des cours sont donné s à l’hôpital Elisabeth pour des volontaires, femmes et filles, sur les Premiers secours, le soin des blessés et des malades, le transport de ceux-ci, etc. [xii] »

After which they went to express a hope that more women might be recruited in the future:

« Nous espérons former ainsi, en quelques années, un corps d ’infirmières instruites , tant religieuses que laïques, auquel, en cas de guerre, d’autres femmes et filles pourront se joindre en nombre suffisant, de telle sorte que le service des m aisons de m alades et de convalescents dépendant de la Croix-Rouge soit toujours assuré. [xiii]»


[i] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 30 ; that is page 60/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf

[ii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 31 ; that is page 61/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf

[iii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 33 ; that is page 63/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf. The quotation is attributed to the President of the French Central Committee, the Duke of Nemours.

[iv] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 49 ; that is page 79/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf..

[v] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 114 ; that is page144/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[vi] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 137 ; that is page167/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[vii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 162 ; that is page 192/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[viii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 173 ; that is page 203/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[ix] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 182 ; that is page 212/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[x] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 184 ; that is page 214/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[xi] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 306 ; that is page 336/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[xii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève

au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 326 ; that is page 356/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

[xiii] Troisième conference Internationale des Sociétés de la croix-rouge Tenue a Genève du 1er au 6 septembre 1884  , compte rendu; Genève au siège du comité international de la croix -rouge, 3 , rue de l’Athénée, 1885 ; p 326 ; that is page 356/476 of the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/DIGITAL/CI_1884_RAPPORT.pdf.

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2nd International Conference, Berlin, April 1869

The second Conference did not deal with any « woman-specific » issue, but the records contain numerous references to their roles in the emerging Movement.

The first mention of women comes in a « Circulaire aux comités centraux du 23 novembre 1868. », and which reads like a combination of the present-day « convocation », combined with a first outline of the agenda.

In a section which invites the « Committees » – « National Societies » in later years – to present « un résumé historique et statistique de notre oeuvre dans son pays”, issues are discussed which touch upon an emerging tension between preparation for the war-time role and the need to attend to other humanitarian issues, and in that context the following paragraph, which, again, is inclusive of women :

«Convient-il ou non de se borner, pendant la paix, à préparer le matériel pour les secours à donner, aux militaires malades ou blessés, ou doit-on s’occuper d’augmenter autant que possible le nombre des gardes-malades volontaires (hommes et femmes) à employer, par les Comités dans des guerres futures, ou enfin doit-on se vouer à d’autres oeuvres de charité, afin d’éveiller et de nourrir l’intérêt du public pour les Comités, intérêt dont la paix pourrait priver ces derniers [i]? »

Another communication to the Committees – « Seconde circulaire adressée aux comités centraux le 1 mars 1869. », from « Le Comité central prussien de secours aux militaires

blessés et malades. » contains more information, including a  copy of the invitation to Governments, the Programme for the Conference and a numebr of papers which in present-day parlance might be referred to as « back-ground documents ». The one relevant here is a « Mémoire concernant l’action d es sociétés de secours aux militaires blessés et malades, en temps de paix[ii]. »

Here the reference is, again, not a decision but, perhaps, a recognition of the importance of women within the Red Cross :

« Les Sociétés de secours devront donc en temps de paix s’employer à des oeuvres d’humanité correspondant à leurs devoirs pendant la guerre, savoir au soin des malades et à Vassistance dans les calamités publiques qui exigent, comme la guerre, un secours prom pt et organisé.

Distinguons d’abord dans la sphère d’action des Comités de secours qui comprend les soins à donner aux malades, le secours matériel et le secours personnel.

Dans la guerre tout aussi bien que dans la paix on a déjà trouvé les moyens de fournir le secours matériel. Il y a eu de tout temps des Sociétés, surtout composées de femmes, qui ont déployé la plus grande sollicitude pour loger les malades et pour leur porter des secours en nature, des aliments et des soulagements de tout genre, sans que jamais elles aient pensé n’avoir ainsi rempli qu’une partie de la grande tâche philanthropique par elles entreprise. La cause pour laquelle, dans les secours à donner aux malades et aux blessés en guerre, les Sociétés de secours ont donné une telle préférence à Vaide matérielle, git surtout dans l’impossibilité réelle de choisir et d’instruire, la guerre éclatant, un personnel hospitalier convenable[iii].»

A little farther on in the same Circulaire, women are mentioned again :

« On a remarqué avec satisfaction que, dans les derniers temps, l’activité indépendante, encouragée par l’expérience de la guerre, s’était développée de jour en jour; nous avons vu qu’il s’était trouvé dans toutes les classes de la société des femmes et des jeunes filles réunissant toutes les qualités exigées des garde-malades et auxquelles il ne manquait que l’instruction et la pratique. Ayant pour la plupart reçu l’éducation la plus distinguée, portant au fond du coeur les sentiments les plus profonds de religion et de moralité, pleines de dévouement pour l’humanité, elles n’ont pu jusqu’ici utiliser ces précieux dons que dans le temps de la guerre, et encore n’ont-elles pu le faire qu’imparfaitement faute de connaissances spéciales.

Employer cette classe de la société pour form er des infirmières dont on puisse utiliser les services en guerre comme en paix , les avoir à sa disposition en tous lieux, telle a été la pensée de femmes et d’hommes distingués.[iv] »

In other words, in spite of the strong wish to assist and high levels of activity women and girls may be underutilised as longs their energies are reserved for situations of war, and might be utilised for the training of nurses. And, it is notable : the last sentence for the first time refers to what women thought.

During the fourth session of the Conference, the members finalised a discussion of a proposal « d’inviter les puissances neutres à mettre des médecins militaires à la disposition des puissances belligérantes.[v] »

There was, it appears, a long a difficult debate, including over a specific proposal to amend the original draft decision, an proposal which read

« „En cas de guerre, les Puissances non belligérantes mettront à la disposition des parties engagées, pour soigner les blessés dans les hôpitaux, les médecins de leurs armées dont elles peuvent se passer sans que le service ordinaire en souffre.”

Le reste, comme précédemment : „Ces médecins délégués seront placés sous les ordres des médecins en chef de l’armée belligérante à laquelle ils seront attachés. [vi]” »

« Women » are not mentioned in the decision itself, but a former Dutch Minister of State, Bosscha, spoke up , and in that in opposition to the proposal and, in that context, contrasted the the fundamental purpose of the Movement, mobilisation of voluntary assistance, with measures to strengthen the armed forces medical services :

« En acceptant cette proposition. Mesdames et Messieurs, nous sortirions du cercle de notre œuvre, et nous dénaturerions le caractère de nos Conférences internationales. Quelle est cette œuvre, et quel est le but de ces réunions périodiques des délégués de nos Sociétés de secours ? Cette œuvre, c’est l’assistance volontaire à laquelle les femmes prennent une part indispensable; ce but, c’est la communication réciproque à toutes les nations, pour qu’elles s’entendent à leur sujet, des moyens les plus propres à obtenir un résultat inappréciable, notamment, qu’au premier bruit de guerre, les hommes, se reconnaissant comme frères même au milieu des luttes meurtrières de leurs Gouvernements, puissent se rendre immédiatement sur le point qui serait le théâtre du combat et procurer aux victimes du fléau de la guerre, dans la mesure la plus large et de la manière la plus prompte, des moyens de guérison, des adoucissements et des consolations. Voilà ce qui doit nous occuper dans ces Conférences, et si nous avons 4e séance. Examen de la proposition de M. de Langenbeck. 137 à ce sujet des vœux à adresser aux Gouvernements, nous avons pu et nous pouvons le faire toujours, dans la conscience d’une bonne œuvre. Mais, je le répète, gardons-nous, de dénaturer le caractère de nos Conférences. Quelle est la résolution, qu’on nous propose de prendre ? Evidemment une combinaison, ayant pour but de fortifier le service médical officiel des forces armées, dont le premier devoir est, de rétablir les forces vivantes qui pourront remporter la victoire dans les combats futurs.[vii] »

In a subsequent session, the discussion was about « Action des Sociétés pendant la paix », based on a proposal from the Prussians. The topic was presented by the reapporteur, M. le docteur Brinkmann, a member of the Delegation of the Kingdom of Prussia, who spoke for some considerable time – and included reflections which serve to illustrate the times in which the discussion took place, at least as far as thinkin about women is concerned  :

« L ’aptitude profondément religieuse de la femme, la vraie piété, pourra et devra se manifester aussi sans le secours des voeux. Prenons les pieuses soeurs pour modèles, soyons sévères pour nous-mêmes, exigeons un plein dévouement à une vocation librement choisie, le coeur tout entier; mais nous voulons aussi que nos infirmières occupent dans l’estime universelle la place élevée à laquelle elles ont droit, accordons leur donc une pleine protection et une sécurité complète quant à leur existence[viii] ».

He went on to build a more positive approach on those ideas :

« Quant à la manière dont ces exigences peuvent être remplies, les communications qui nous seront faites par plusieurs Comités sur leurs efforts et sur leurs succès, nous fourniront les données les plus importantes.

Cette direction de notre activité a encore un autre avantage: Nous ouvrons aux femmes un champ de travail, qui répond parfaitement à leurs aptitudes de coeur et d’esprit, à leurs forces et à leurs inclinations ; nous délivrons un grand nombre d’entre elles d’une existence dénuée de joies et de satisfactions, et nous les introduisons dans une sphère d’action propre à élever leur coeur et leur intelligence.

Les Comités de secours devront aussi fournir à ces femmes et à ces jeunes filles qui ne peuvent pas se consacrer entièrement au soin des malades, mais qui désirent autant que possible manifester par des faits leur amour du prochain en contribuant aux soins à donner aux malades pauvres, l’occasion d’acquérir l’expérience nécessaire, et ces infirmières volontaires trouveront aux époques de misère exceptionnelle, en temps de guerre et d’épidémie, une sphère d’action générale des plus étendues. C’est dans cette voie que nous pourrons accomplir le plus de bien, en ces moments où l’amour pur de l’humanité exercée au service des pauvres sera entraîné par le courant puissant de l’enthousiasme général..[ix] »

Later, during the same discussion of the Prussian proposal, on a specific point which was captured in a proposed amendment to one of the paragraphs of the decision to be taken :

« Il pourra nétre tenu compte, dans chaque E tat, des résolutions précédentes, qu’autant que leur exécution, en égard au temps et aux circonstances, ne compromettra pas l’accomplissement du but principal de l’assistance volontaire.[x] »

M. le comte de Beaufort, Member of the Delegation of the French Empire, spoke af a representative of the Russian Empire who expressed doubts about the practicalities of the Prussian proposal, and said:

« Quelles sont les oeuvres dont l’action concorde le plus avec la nôtre? C’est là un point im portant à examiner. Peut-être n’est il pas possible de déterminer, tout d’abord, quelles seraient les occupations charitables qu’il conviendrait de donner, d’une manière générale, aux Sociétés de secours pendant la paix. Les circonstances, les antécédents, les habitudes doivent, il me semble, avoir une large part d’influence dans le choix à faire. Des Comités de femmes, ces auxiliaires qui portent partout l’espérance et la consolation, ont déjà donné des preuves de dévouement pour conjurer, ou au moins atténuer des calamités publiques.[xi] »

It is not entirerly clear what he refers to, but even at this early stage it seems possible that the women i the Red Cross have concerned themselves with responding to natural disasters and larger accidents, perhaps epidemics.

As early as at this, the second, International Conference the idea of National Societies presenting reports was present, and one of those responding was the Red Cross Society of the Garand Duch of Baden. The delegate of the Society, M. Vierord, an adviser to the Minister of Finance spoke to the Conference on 29 april 1869 :

« III.

GRAND-DUCHÉ DE BADE.

La Société des Dames badoises.

Discours prononcé par le délégué de la Société, M. Vierordt,

conseiller au ministère des finances, dans la séance de la Conférence internationale du 2o avril 1869.

La Société des dames badoises doit sa naissance à une noble pensée de sollicitude et de dévouement, que les appréhensions de la guerre de 1859 avaient éveillée partout dans le Grand-Duché de Bade.

Sous le patronage de Son Altesse Royale Mme la Grande – Duchesse de Bade, 18 Dames se réunirent en Comité le 6 juin 1859, 5 ans avant la Grand-Duché de Bade: Société des Dames badoises.

D ’après le §. 4. des statuts, portant la date susdite, il fut formellement établi, que la Société des Dames badoises se réservait ,,en cas de nécessité” d’entrer en relation avec les autres Sociétés allemandes, poursuivant des buts analogues, afin de se prêter une mutuelle assistance.

Mais quelques semaines après l’adoption définitive des statuts, la conclusion de la paix ayant ajourné indéfiniment la solution du problème, que s’était proposé la Société, celle-ci résolut, le 24 juillet 1859, de conserver sa destination primitive, mais d’agrandir la sphère de son activité, en cherchant à soulager tous les genres d’infortune qui se montreraient dans le Grand-duché et à suppléer pour cet effet à l’insuffisance des fonds ou Comités existants.

En conséquence on décida :

1. De secourir les malheureux que les inondations, la grêle et le manque de récolte auraient jetés dans une situation nécessiteuse.

2. D’aider, autant que possible, de secours d’argent les autres Sociétés et établissements de bienfaisance.

3. D’assister les familles et les personnes . indigentes, dans les endroits dépourvus de Sociétés de secours travaillant pour ce but, principalement : en ce qui concerne les soins à donner aux malades, la bonne éducation des enfants, la salubrité des logements, et le bon ordre des ménages.

Tout cela est naturellement en première ligne du devoir des Sociétés de district, formee des Sociétés locales, en second lieu des Sociétés provinciales devenues inutiles en conséquence de la nouvelle organisation du pays, et en dernier lieu de la Société centrale du pays. A la tête de cette dernière se trouve, en qualité de Comité central, le Comité nommé par l’auguste protectrice, S. A. R. Mme la Grande-Duchesse Louise, pour le district de Carlsruhe et qui fonctionne en même temps comme Comité local de la capitale.

Les affaires du Comité central sont gérées par un Conseiller auxiliaire (Beirath) choisi par la protectrice.

Pendant la guerre, une foule de Sociétés locales, et presque toutes celles des arrondissements se sont trouvées en activité. Après la guerre, plusieurs d’entre elles, nommément à la campagne, ont cessé d’exister. Le dernier compte-rendu de 1867 — 1868 mentionne 41 Sociétés, qui se sont organisées surtout dans les villes principales des arrondissements. A cause de l’étendue du but général déterminé par les- statuts, leur activité varie extrêmement d’après les besoins locaux.

La liberté la plus complète, en égard aux devoirs quelles voulaient s’imposer, a été laissée aux Sociétés locales.

La Société des Dames badoises est en relation constante avec d’autres Associations qui se sont jointes à elle et qui s’occupent de secourir les pauvres et de prendre soin des malades indigents.

Les avantages de cette organisation centralisée ont apparu à tous les yeux pendant la campagne de 1866 et c’est grâce à elle qu’en un temps relativement assez court on a pu rassembler et distribuer aux troupes un matériel et un capital assez considérable (3710 écharpes, 25,035 bandages, 43,729 compresses, 15,636 paires de pieces de linge pour les pieds, et 20,091 florins.)

Parmi les idées généreuses, dont le Comité central a poursuivi la réalisation, soit par lui-même, soit de concert avec les Comités locaux, il faut citer :

1°. L’amélioration des conditions hygiéniques, dans les soins, à donner a u x enfants. Dans ce but il a été fondé en 1861 spécialement pour les enfants orphelins, de père et de mère ou de mère seulement, du plus bas âge jusqu’à la 6me année, une maison de charité, ,,Louisenhaus’’ où des femmes instruites dans ces soins, sont chargées de les nourrir et de les élever. Des 90 enfants, qui y ont trouvé asile, quelques-uns même dès leur plus bas âg e, il ne reste plus en ce moment que 23, dont on cherche soigneusement à développer le corps, et à former le coeur.

2°. La multiplication des moyens qu’ont les femmes de gagner leur vie. Par des raisons d’humanité faciles à comprendre, la Société des Dames badoises s’est résolue à suivre l’exemple couronné. de succès de beaucoup d’autres Sociétés, cherchant à améliorer la condition des femmes, en multipliant les moyens qu’elles ont de gagner leur vie.

L’importance même de la matière faisait un devoir à la Société de ne pas rester en arrière du mouvement.

On a organisé à cet effet des cours publics sur l’histoire de la civilisation et de la littérature, qui ont lieu chaque hiver en présence d’un nombreux auditoire composé de femmes. De plus, dans le but d’augmenter les connaissances utiles et pratiques, qui sont hors de la sphère accoutumée des femmes, on leur donne des leçons particulières sur la tenue des livres et la comptabilité. 41 personnes, femmes ou jeunes filles, divisées en deux classes ont suivi ce cours. Chaque classe reçoit 30 leçons. Un cours relatif aux difficiles ouvrages à la main a été également ouvert afin de développer chez les femmes le goût artistique pour ce genre de travaux , et de le propager dans les cercles les plus éloignes. Une exposition générale des ouvrages de femme, ayant été ouverte à Berlin le 1er octobre de l’année dernière, la Société n’a pas hésité à y envoyer de ses produits les plus remarquables, qui ont obtenu des encouragements si flatteux, qu’elle doit se h â te r, par des efforts croissants, de justifier la confiance, dont elle a été l’objet.

Enfin il faut mentionner les efforts faits, afin d’améliorer renseignement de la couture et d’autres ouvrages à la main dans les écoles primaires des filles. L ’auguste protectrice a donné l’impulsion, par un mémoire où cette question est traitée, et le Comité central a cru, après des études sérieuses sur ce sujet, devoir se vouer à l’accomplissement de cette réforme, en offrant au gouvernement grand-ducal, occupé lui même assidûment et avec un grand succès de l’amélioration des écoles prim aires, de fonder et d’administrer un établissement spécial, où seraient formées des institutrices pour ce genre de

travaux.

En agissant ainsi, la Société était convaincue, qu’on ne peut mieux faire disparaître les misères de l’humanité qu’en développant toutes les forces productives du peuple; que le moyen le plus sûr d’atteindre ce résultat, c’est de se consacrer au perfectionnement et à l’ennoblissement de la femme, à qui il appartient tout naturellement, par la position sociale qu’elle occupe, de déposer de bons germes dans le coeur des enfants dès leur âge le plus tendre, et de les faire fructifier; que sans travail il n’y a par de vraie bénédiction, et enfin qu’en répandant l’instruction parmi les femmes, en augmentant leur habileté on soutient à la fois la morale et le bien public.

3°. On a vu que le but primitif de la Société, depuis la fondation en 1850, était de secourir ceux que la guerre aurait réduits à la misère, et de donner des soins aux militaires blessés et malades.

La Convention de Genève ne pouvait manquer d’intéresser la Société des Dames badoises. Aussi le Comité central de Carlsruhe, chargé de sa direction et de sa représentation, en agissant dans le sens des statuts du 6 juin 1859, et d’accord avec les Comités sectionnaires et locaux, a-t-il déclaré le 29 juin 1886, que la Société tout eu restant dans sa sphère d’activité et en poursuivant la réalisation du but plus général qu’elle s’était proposé, se constituait en Société pour soigner les militaires blessés et malades, dans 1e sens des résolutions de Genève, et qu’elle faisait ainsi partie de la Société internationale qui avait pris ces résolutions.

Dans la sphère de son activité, la Société s’est appliquée jusqu’ici à propager les principes de la Convention de Genève, eu publiant chaque fois le résultat des Conférences internationales, ainsi qu’en répandant un discours prononcé par M. le docteur Robert Volz, membre du comité, sous le titre: „La croix rouge sur fond blanc’’ qui a été inséré dans la collection des discours populaires scientifiques de Virchow et de Holtzendorff .

La création de Comités spèciaux n’a pas semblé nécessaire; la guerre de 1866 ayant prouvé que l’organisation existante répond suffisamment aux intentions des auteurs de la Convention de Genève et d’autres motifs s’opposant du reste à une création nouvelle.

4°. Dequis l’origine de la Société, le Comité s’est efforcé d’améliorer surtout les soins donnés aux malades en temps de paix, et de s’occuper des moyens les plus propres pour obtenir des infirmières plus expérimentées en temps de guerre. Depuis 1860, on a formé plus de 80 de ces infirmières, quelques-unes apparte nant à la classe instruite. Elles ont reçu, dans les hôpitaux et dans la clinique pour les opérations et les maladies d’yeux, fondée à Carlsruhe en automne 1866, une instruction toute particulière. Pendant trois mois elles ont joui de l’enseignement théorique et pratique, afin d’acquérir ‘les connaissances et la capacité dont elles pourraient ensuite faire usage, soit au service de la Société dans les hôpitaux, soit en temps de guerre, sur les champs de bataille ou dans les ambulances.

Peu avant la guerre de 1866, quelques jeunes filles, qui avaient déjà reçu cette instruction, ont alors trouvé, dans les hôpitaux militaires et dans ceux que nécessita l’invasion du choléra sur les bords du Mein et de la Tauber, l’emploi bienfaisant de leurs connaissances.

En même temps la clinique opératoire met à la disposition des familles particulières de la ville et des environs des infirmières pour donner des soins aux malades.

Il se trouve en ce moment au le service de la Société peu de ces gardes-malades instruites et expérimentées; la plupart ont été placées dans les hôpitaux du pays, d’autres sont rentrées dans le sein de leurs familles, presque toutes ont répondu à ce que l’on attendait d’elles, de sorte qu’on peut espérer avoir en temps de guerre d’excellentes infirmières.

Une vingtaine de femmes et de jeunes filles des classes plus élevées, parmi celles qui ont pris part au cours d’enseignement, et dont quelques-unes sont engagées au service de la clinique, conviennent surtout comme directrices et inspectrices dans les hôpitaux ou dans leurs dépendances. En aucun tem ps, ni le Comité central ni ses organes n’ont perdu de vue combien il était important, même pendant la paix, d’améliorer le service des secours aux malades.

4°. Le nombre des membres qui font partie de la Société du district Carlsruhe, est de 701 ; celui des membres des autres Sociétés sectionnaires ne peut être déterminé, par ce que d’après la nature spéciale de notre organisation, la plus grande liberté d’action est laissée aux Sous-Comités.

Jusqu’ici des envois d’argent n’ont été régulièrement faits par les caisses des Sous-Comités au Comité central que pendant les guerres de 1859 et 1866, mais ces fonds ne se mêlent pas à ceux de ce Comité ; ils reçoivent un emploi séparé.

Une partie des sommes recueillies sert à soutenir un bureau de bienfaisance créé au profit des invalides et des familles des soldats tombés sur les champs de bataille, à qui des secours sont distribués, ou d’une manière permanente, ou d’une manière occasionelle. : Ce bureau est administré par le Comité central, sous la direction du ministère de l’intérieur.

Le matériel en linge, objets pour le pansement, recueilli en 1866, en tant qu’il n’a pas été remis immédiatement aux hôpitaux militaires et aux ambulances, est conservé dans un dépôt, mais cet approvisionnement a subi une forte réduction, par suite des fournitures considérables faites en 1866 à l’administration militaire qui en a remboursé la valeur.

5°. Le capital de la Société locale de Carlsruhe s’éleva le 1er juillet 1868 à. ………………………….. 52,000 fl. 13 kr.

son passif monta à ………………………….. 6,258  „  23  „

                              Resta donc net .. 45,741 fl. 50 kr.

Chaque année le Comité central rend compte de l’activité, de l’administration et de l’état financier de la Société.

_ _ _ _ _

Puisse cet essai du rapporteur de vous présenter un résumé de l’activité de l’Association, obtenir votre bienveillante indulgence!

Si cet exposé suceint, un peu précipitamment rédigé, offre quelque intérêt, on doit l’attribuer en grande partie à ce que la Société des Dames badoises dès son origine s’est attachée à fournir la solution de tous les problèmes qui se rattachent au développement et à la prospérité des Sociétés de secours en temps de paix, et qui sont énumérés dans le discours prononcé dans la dernière Assemblée générale de la Société prussienne, par le délégué du Comité sectionnaire de Fulda, M. le docteur Schmidt, ainsi que dans le mémoire récent du Comité central prussien, sur l’action des Comités de secours en temps de paix.

Tout le bien, que la Société des Dames badoises a pu faire pendant une période d’activité de dix années, elle le doit, je le dis dans toute la sincérité de mon âme, à l’exemple, aux soins empressés, au dévouement infatigable de Son Altesse Royale Mme la Grande-Duchesse Louise!

Qu’il me soit permis en terminant, de faire cette déclaration de ma profonde reconnaissance, au nom de tous ceux, qui ont partagé nos travaux![xii] »

As a full and complete account of a Society, this could serve as a model ofr many present-day efforts in the same direction :at 2324 words, it fills around four modern A4-pages and might take between 15 and 20 minutes to read out. Too long for an oral intervention in a modern Conference, but permissible in other types of fora.

Thereport is very rich in content and it is clear that in trms of number of members, variety of activities, and financial position the « Société des dames » was a considerable organisation. And with royal protection and aan upper class / aristorcratic membership it can be presumed to have more than a little influence – behind the scenes.

And : intriguingly, it seems possible the roots of the Society can be found in the formation of Committees of Ladies – already in 1859 !

In a report of a similar nature form the Society of the Grand Duchy of Hessen, it presented its statutes, which contains a paragraph establish an unusual – for its time – parity between men and women :

« §. 3. Sont membres de la Société tous ceux, hommes et femmes, qui déclarent vouloir en faire partie, et qui s’engagent à payer une contribution annuelle, dont le chiffre est laissé au gré des Comités sectionnaires. (§. 17.)

Les contributions plus élevées, ainsi que les dons éventuels sont naturellement reçus avec reconnaissance. [xiii] »

A separate Article of the same Statutes establishes a « Comité de Dames », and some of the activities and organisation forseeen :

« 7) Il faudrait qu’un Comité de Dames fût en rapport d’activité avec chaque Société de secours, vu qu’en ce qui concerne l’approvisionnement et la confection du’matériel d’infirmerie, on ne peut se passer de la coopération active des femmes.

A cet égard, les détails de l’organisation du Comité badois de Dames, fondé sous la présidence de S. A. R. la Grande – Duchesse de B ade, méritent une considération spéciale. L’oeuvre de ce Comité se répartit, d’après un rapport fort intéressant publié à ce sujet, en quatre grandes divisions principales, savoir;

a. l’action des Comités locaux (collectes en argent, toile de bandages et aliments);

b. l’action du Comité central, avec des commissions particulières pour les objets suivants:

1) réception et inscription des dons;

2) assortiment, confection et acquisition de matériel de pansement, linge de corps etc., emballage et envoi des dons dans les lazarets;

3) achat de vivres et de rafraîchissements pour les soldats malades ou blessés;

4) entretien des infirmières;

c. l’action sur le théâtre de la guerre (envoi d’hommes de confiance pour constater les besoins existants et surveiller les transports) ;

d. l’action dans les hôpitaux (entretien et surveillance des infirmières, aides-infirmières etc.).

Il ne faudrait pas étendre en général la coopération active et immédiate des Dames au soin des malades, mais plutôt réserver exclusivement ces soins aux infirmiers et aux infirmières ayant cette destination spaciale, sous la direction des médecins. [xiv] »

The Ottoman Society submitted a written report, and here the role of women is described towards the end, a a Committee of Ladies had not yet ben formed, but apparently one was foreseen to offer women an opportunity to participate in the humanitarian work :

« Les Dames ont déjà fait preuve dans tous les pays de leur intérêt éminent pour les oeuvres de charité et notamment pour les pauvres blessés, dans les Sociétés de secours ; on pourra donc, si les circonstances le demandent, former aussi un Comité de Dames, sous la protection d’une Dame de la haute société. Ce Comité basé sur ces statuts offrira aux femmes l’occasion de participer activement à cette oeuvre d’humanité. Le Comité de Dames se mettra, par l’entremise du secrétaire général du Conseil, en relations avec le Comité central, qui aura de son côté à faire les communications relatives à la Société au Comité de Dames. [xv]

Also the Society of the Netherlands made it clear that men and women had equal access to membership of the Society, and specifies that any group of people containing at least ten persons, men or women, could establish a Section of the Society, what is called, in the present, a local branch :

« Les sections qui constituent le corps de la Société et qui trouvent a leur tête un Comité formé par l’initiative du Gouvernement, se forment elles-mêmes par l’initiative du peuple. Dix personnes au moins, mais le nombre est illimité, dix personnes seulement, hommes ou femmes, se réunissant dans le désir de participer à l’oeuvre de la charité dans la guerre, choisissent leur bureau et dressent leur règlement, dans lequel ils se tracent la voie qu’ils s’engagent à suivre, soit pour réunir peu à peu quelques fonds, soit pour préparer du matériel, soit pour engager et instruire des aides volontaires, soit en général pour faire tout ce qui entre dans le cercle d action de la Société. Le règlement ayant été approuvé, le Comité est reconnu comme section de la Société Néerlandaise. [xvi] »

This role of women is reflected also in the Royal Decree establishing the Society on 10 July 1867 :

« Art. 3. Des Sections de cette Société pourront être établies dans toutes les communes du royaume, ainsi que dans ses colonies et possessions d’outre-mer. Ces Sections pourront être entièrement ou en partie composées de femmes. [xvii] »

In the Statutes of the Society, dated 19 July 1867, this idea is echoed in Article 2, which begins with these word :

« Art. 2. Dans toutes les communes du Royaume et dans ses Colonies et possessions d’outre-mer on pourra établir des Sections de cette Société, qui porteront le nom de: „Comités de secours aux militaires blessés et malades’’ et qui pourront être composées exclusivement de femmes. [xviii] »

It seems the Society of the Netherlands, in fact, began as a Ladies’ Committee :

« Le premier Comité qui s’est constitué dans le pays, le Comité des Dames de la Haye, sous l’auguste patronage de Sa Majesté la Reine, ayant pour membres d’honneur les princesses Hen ri et Frédéric , la Grande Duchesse de Saxe et la princesse Marie des Pays-Bas, se voue surtout à la tâche délicate de trouver et d’instruire des femmes et des filles, qui puissent devenir infirmières et gardes malades. Si le succès de ces nobles Dames répond à leur dévouement pour cette œuvre, ou pourra voir bon nombre des mes compatriotes, bien instruites, habiles et douées d’une charité ardente, — si les destinées de l’Europe les y appellent, — porter le courage de la femme sur le théâtre de toutes les misères et de toutes les souffrances de l’humanité. [xix] »

The Kingdom of Prussia presented a historical perspective, in which it is noted that « Committees of Ladies » was not a new phenomenon in the 1860s. They had, in this presentation, their beginnings during the Napoleonic Wars :

« C’est en-1813, 1814 et 1815 que commence à proprement parler l ’histoire de l’assistance volontaire aux blessés militaires. Dès cette époque, des membres de la famille royale en donnèrent l’exemple. A l’appel fait le 23 mars 1813 par les princesses royales, de nombreuses sociétés de bienfaisance, composées de femmes, se fondèrent et se chargèrent de la surveillance des lazarets établis dans le pays que dirigeaient des médecins civils et des chirurgiens militaires en retraite (ce sont les lazarets de réserve de nos jours), ainsi que des soins à y distribuer. [xx] »

As an example, Professor Gurlt mentioned the war between Denmark and « Germany » – the first during which the ICRC deployed delegates – and described what he found when he, himself, headed a mission to Schleswig and Holstein :

« En arrivant au milieu du mois de mars, sur le théâtre de la guerre, il trouva que les grandes villes du pays, comme Kiel, Altona , Rendsbourg, Schleswig, Flensbourg, qui avaient profité des expériences de précédentes campagnes, avaient pris les devants et donné un bon exemple sous la pression de la nécessité. Dans ces villes ainsi que dans d’autres parties des duchés, il s’était formé en effet des Comités, et surtout des Sociétés de femmes, qui, aidés des conseils et du concours d’hommes énergiques et ayant l’expérience voulue des nécessités de la guerre, en particulier de ceux du professeur Dr. Esmarch , de Kiel, et soutenus par des dons charitables envoyés de toutes les parties de l’Allemagne, avaient commencé à secourir et à soigner les blessés apportés à l’improviste et en nombre considérable dans les murs de ces villes, qu’ils fussent amis ou ennemis, et avaient montré pour eux le même dévouement généreux et efficace [xxi]».

Professor Gurlt mentions Ladies’ Committes and the contributions of women several times, but these occasions seem not to ad much to understanding the position of women within the Movement at the time.

The records of the Second International also Conference contains a number of references which might be of interest to the student of the rôle of women in humanitarian work also outside the Movement, which have been omitted here.


[i] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; Première circulaire adressée aux Comités centraux; p 4; p 30/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[ii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; Première circulaire adressée aux Comités centraux; p 27 of the second circulaire; p 55/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[iii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; Première circulaire adressée aux Comités centraux; p 29 of the second circulaire; p 57/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[iv] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.;  p 30 of the second circulaire; p 58/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[v] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.;  135 of “4e séance. Examen de la proposition de M. d e Langenbeck” ; p 162/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[vi] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.;; p 136 of “4e séance. Examen de la proposition de M. d e Langenbeck” ; p 163/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[vii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués  des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; pp 136-137 of “4e séance. Examen de la proposition de M. d e Langenbeck” ; pp 164-165/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[viii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; pp 156-157 of “iv. Action des sociétés de secours pendant la paix” ; pp 184-185/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[ix] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.;  p 157 of “iv. Action des sociétés de secours pendant la paix” ; p 185/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[x] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.;  Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 175 of “iv. Action des sociétés de secours pendant la paix” ; p 207/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xi] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; pp 181-182 of “iv. Action des sociétés de secours pendant la paix” ; pp 209-210/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; pp 286-291 of “ La Société des Dames badoises ” ; pp 314-319/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xiii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 316 of “ Grand-Duché de Hesse : Société de secours.” ; p 344/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xiv] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 326 of “ Grand-Duché de Hesse : Société de secours.” ; p 354/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xv] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 353 of “ Empire ottoman: Comité de secours à Constantinople..” ; p 381/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xvi] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 357 of “ Royaume de Pays-Bas: Société de secours aux militaires malades et blessés ” ; p 385/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xvii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 357 of “ Royaume de Pays-Bas: Société de secours aux militaires malades et blessés ” ; p 385/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xviii] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 357 of “ Royaume de Pays-Bas: Société de secours aux militaires malades et blessés ” ; p 385/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xix] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 361 of “ Royaume de Pays-Bas: Société de secours aux militaires malades et blessés ” ; p 389/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xx] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 386 of “ Royaume de Prusse : Mémoire historique de M. le prof. Gurlt: Royaume de Prusse : Mémoire historique de M. le prof. Gurlt:” ; p 414/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf

[xxi] Compte rendu des travaux de la conférence internationale tenue a berlin du 22 au 27 avril 1869 par les délégués des gouvernements signataires de la convention de Genève et des sociétés et associations de secours aux militaires blessés et malades.; Berlin . Imprimerie j. F. Starcke. 1869.; p 390 of “ Royaume de Prusse : Mémoire historique de M. le prof. Gurlt: Royaume de Prusse : Mémoire historique de M. le prof. Gurlt:” ; p 418/516 in the electronic version at https://library.icrc.org/library/docs/AF/AF_0509.pdf